lundi 31 décembre 2018

Rampal joue et dirige Mozart


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 31 décembre 2018. 


Cette semaine, La Revanche du Vinyle présente un enregistrement du temps que j’étais abonné à la Maison Columbia - bien que je pense qu'il s'agissait à l'origine d'un enregistrement Erato, distribué par CBS Masterworks. Ses principaux interprètes sont l’English Chamber Orchestra dirigé par Jean-Pierre Rampal. Rampal joue le rôle de soliste dans deux des trois œuvres présentées et assume le rôle de chef d’orchestre pour la troisième.

Mozart se rendit à Paris et y passa environ six mois, de novembre 1763 à avril 1764. Enfant, une décennie plus tard, Mozart et sa mère y retournèrent à la recherche de travail et de gloire.

Mozart n'arrivait pas à comprendre pourquoi les parisiens ne le recherchaient pas. Quelle différence avec l'époque où lui, le prodige, s'était mêlé à Marie-Antoinette. Maintenant, personne ne s'intéressait à lui. Il a connu une déception après l'autre. Seulement en prenant des étudiants a-t-il parvenu à subvenir à ses besoins. 

Anna Maria Mozart avait alors cinquante-sept ans et était une simple femme au foyer qui avait tout abandonné pour son fils. Elle est tombée gravement malade. Wolfgang veilla à son chevet mais, néanmoins, elle est décédée le 3 juillet 1778. Mozart, âgé de vingt-deux ans, se retrouve donc seul dans un Paris détesté ...

Bien que Mozart n'ait pas été particulièrement prolifique pendant ce séjour de sept mois, nous avons un excellent souvenir en son concerto pour flûte et harpe d'avril 1778. Il a été commandé par Adrien-Louis de Bonnières, duc de Guînes, flûtiste, et sa fille, Marie-Louise-Philippine, une harpiste, qui suivait des cours de composition avec Mozart. Wolfgang a déclaré dans une lettre à son père qu'il se croyait "extrêmement bien" et que Marie jouait une harpe "magnifique".

Le second concerto du disque, le concerto pour hautbois, composé avant le voyage à Paris, a toutefois la particularité d’avoir été repris en concerto pour flûte – le flûtiste néerlandais Ferdinand De Jean lui en commanda in bon nombre et Mozart n'a achevé qu'un seul concerto pour flûte original. Au lieu de créer un nouveau second concerto, Mozart a réarrangé le concerto pour hautbois qu'il avait écrit un an plus tôt que, bien qu'avec des modifications afin de l’adapter pour le nouvel instrument solo. Cependant, Jean n'a pas payé Mozart pour ce concerto ...

La dernière pièce du disque est également une transposition. Le Rondo en do majeur pour violon et orchestre, K. 373, composé en avril 1781, probablement à l’intention du violoniste italien Antonio Brunetti. Cet enregistrement est une transcription pour flûte et orchestre, prétendument produite par F.A. Hoffmeister en 1801é

Bonne écoute!



Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)


Concerto en ut majeur pour flûte et harpe, K.299 
Concerto en ut majeur pour hautbois, K.314
Rondo en ré majeur for flûte, K. Ahn. 184 (après K. 373) 

Flûte – Jean-Pierre Rampal 
Harpe – Marielle Nordmann 
hautbois – Pierre Pierlot 
English Chamber Orchestra
Jean-Pierre Rampal, direction


Discogs https://www.discogs.com/Rampal-Plays...elease/6128797

vendredi 28 décembre 2018

Bilan 2018


L'heure est venue pour notre bilan annuel, l'occasion pour moi de vous remercier pour votre appui à notre projet bloguesque, ainsi que l'opportunité de discuter des projets qui animeront le site l'an prochain.

Cette année, j'ai proposé 32 nouveaux montages, et l'achalandage sur notre chaîne de baladodiffusion était telle que j'ai dû faire le saut à l'abonnement PRO chez Pod-O-Matic. Ainsi, nous avons plus de bande passante et d'espace pour nos partages.

L'an prochain, j'ai prévu un nombre à peu près équivalent, 30 montages, certains alimenteront nos Routes du Laitier, et d'autres exploreront des th.matiques nouvelles, comme l'intégrae des sonates pour piano de Mozart et Beethoven.

Notre programmation générale continuera à peu près inchangée (mardi et vendredi) jusqu'en septembre, alors que nous entamerons une formule différente - un calendrier musical alimenté par les Routes du Laitier et une soixantaine d'autres feuilles de routes. A suivre!

En attendant, voici notre montage-souvenir YouTube annuel.



lundi 24 décembre 2018

Les routes Tchaïkovskiennes



Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois de décembre 2018.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.






En raison de la fête de Noël demain, j’ai choisi de devancer le volet des routes du laitier prévu pour la première semaine de janvier, histoire d’offrir un petit cadeau aux forumistes (voir la feuille de route # 227 ci-dessous)




splendides. Après sa tournée triomphale en Amérique et son doctorat honorifique à l'Université de Cambridge, il a été reconnu comme une figure importante du monde musical, non seulement comme compositeur « national » Russe, mais de portée universelle. En 1891, le livre du programme du Carnegie Hall le proclama, avec Brahms et Saint-Saëns, parmi les trois plus grands musiciens vivants, tandis que les critiques le louaient comme « un seigneur de la musique moderne ».

En Russie, il était encore plus que cela: il était considéré comme un trésor national et sa musique était admirée et adorée par toutes les couches de la société. Il jouissait des faveurs de la Cour impériale, où il disposait de plusieurs protecteurs influents (dont deux grands-ducs), ainsi que du mécénat personnel de l'empereur Alexandre III, qui lui avait octroyé une belle pension du gouvernement.
Biographie : À mon humble avis, le site Web Tchaikovsky Research, lancé en février 2006, est un véritable trésor de la toile, relatant les faits saillants de la vie et l’époque de Tchaïkovski. Le site, il fallait s 'y attendre, est en anglais, quoiqu’il mérite qu’on s’y attarde, car il propose des détails, assortis d’extraits de la correspondance (abondante!) du compositeur à sa famille, amis et confrères contemporains.


Œuvre : Le catalogue de Tchaïkovski a fait l’objet de plusieurs synthèses. Encore une fois, le site mentionné précédemment propose un rassemblement thématique, avec des références aux numéros d’ »opus, au catalogue du Tchaikovsky Handbook (Indiana University Press, 2002) (TH) et dans le catalogue thématique et bibliographique édité par le personnel du musée Tchaïkovski de Klin (Тематико-библиографический указатель сочинений П. И. Чайковского, 2006) (ČW).


Les feuilles de route proposées ici sont en grande partie dédiées à Tchaïkovski, avec à l’occasion des œuvres d’autres compositeurs en complément.

 Feuille de Route#217 - Les saisons

Quand nous pensons à Tchaïkovski, nous pensons à ses ballets et ses grandes œuvres orchestrales, mais on néglige souvent son catalogue de piano tout de même assez varié, qui comprend deux sonates pour piano, et de nombreuses «collections» qui comptent entre trois et dix-huit morceaux. La plus célèbre de ces collections est sa série de douze «scènes caractéristiques» Les saisons qui, si vous me le demandez, devrait être plus justement intitulé «Les Mois de l'année». [Lire notre réflexion]
Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/28MeditationEnReMajeurOp.72

Feuille de Route # 218 – Première Symphonie
La première de Tcahïkovski est sous-titrée "songes d'hiver" mais se veut assortie d'illusions et d'atmosphère féérique. La prestation, sous Andrew Litton, est charmante et bien en place. (En complément, la première symphonie de Schumann) [Lire notre réflexion]






Feuille de Route # 219 – Troisième Symphonie
Le 21 août 1968, au lendemain de l’intervention de l’armée Soviétique en Tchécoslovaquie. L’orchestre d’État d’URSS et son chef Evgueni Svetlanov  étaient alors en tournée au Royaume-Uni, figurant au programme des Proms au Albert Hall. Quelques jours plus tard, Svetlanov et son orchestre seront en Ecosse, et la BBC croquera leur concert tout-Russe auquel, en plus du Tchaïkovski ci-haut mentionné, on ajoute en lever de rideau la symphonie inachevée « Sur deux thèmes Russes » de Glinka et la joyeuse symphonie Classique de Prokofiev. [Lire notre réflexion


Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/06SymphonyNo3InDMajorOp29




Feuille de Route # 220 – « Manfred »
Composée entre les quatrième et cinquième symphonies, Manfred est un projet initié par le critique Vladimir Stasov. Originalement considéré par Balakirev, Tchaïkovski prend en main le projet en novembre 1884, la symphonie sera composée entre mai et septembre 1885, et créée à Moscou le printemps suivant. [Lire notre réflexion]



Feuille de Route # 221 – Valses assorties
Quand on pense à la valse, on pense Johann Strauss, bien sûr, mais aussi Frédéric Chopin, pas forcément Tchaïkovski. Toutefois, comme la feuille de route le souligne, ce dernier a parsemé un grand nombre de valses dans plusieurs de ses œuvres – qu’elles soient symphoniques, scéniques ou même de son catalogue de musique pour piano. [Lire notre réflexion]




Feuille de Route # 222 & 223 – Poèmes Symphoniques
Les deux feuilles de route sous cette rubrique proposent sept poèmes symphoniques (et en prime la fameuse « Ouverture 1812 »), distribuées thématiquement.

F/R 222 – œuvres abandonnées et retrouvées [Lire notre réflexion
Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/04TchaikovskyFrancescaDaRimi

F/R 223 – œuvres insopirées par Shakespeare [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu et à la musique -  https://archive.org/details/02TchaikovskyBuryaTheTempes


 


Feuille de Route # 224 – Première suite
Les suites pour orchestre de Tchaïkovski forment un quatuor d’œuvres qui, souvent, furent des « symphonies manquées », transformant des projets de symphonie en assemblages de mouvements de danse. Toutefois, la première suite pour orchestre fut conçue originalement comme une suite, inspirée par une scherzo pour orchestre composé lors d’une vacance en 1878. [Lire notre réflexion]






Feuille de Route # 225 – Premier concerto pour piano
Le 19 avril 1941, Horowitz joue le concerto avec Toscanini et le NBC Symphony lors d'un concert tout-Tchaïkovski au Carnegie Hall, marquant le cinquantième anniversaire de l’inauguration du célèbre auditorium. Gravée sur disque quelques jours plus tard, la version Horowitz-Toscanini est rapidement devenue la référence. (En complément de programme, le deuxième concerto pour piano de Brahms) [Lire notre réflexion]


Hyperlien au menu et à la musique -  https://archive.org/details/051.AllegroNonTroppoEMoltoMae


Feuille de Route # 226 – Concerti pour piano nos 2 et 3
Cette feuille de route complète notre courte série sur les concerti pour piano, avec en prime les variations rococo pour violoncelle et orchestre; trois œuvres dont la genèse pourraient faire les frais de romans fleuve… Voici quelques-uns des personnages de ces romans : les pianistes et compositeurs  Alexandre Ilitch Ziloti, et Sergueï Ivanovitch Taneïev ainsi que le violoncelliste Wilhelm Karl Friedrich Fitzenhagen. [Lire notre réflexion]






Feuille de Route # 227 – Casse-Noisette
A chaque année, c'est avec le plus grand plaisir qu'on retrouve les grands "classiques" de la saison des Fêtes - films, dessins animés et bien sûr les grands sorties culturelles et familiales - allant de la Messe de Minuit jusqu'au Casse-Noisette. Je dois confesser que je ne me lasse pas vraiment de ce ballet, année après année. Peut-être est-ce parce que la musique de Tchaïkovski encadre si bien le conte! Le compositeur a vite compris qu'il avait composé un succès, et s'est empressé de monter une "suite" d'extraits de son ouvre. Toutefois, il a négligé un bon nombre de numéros, qui font que l'écoute du ballet dans sa forme "intégrale" révèle des moments qu'on n'entend pas vraiment ailleurs. [Lire notre réflexion]


Hyperlien au menu –  https://archive.org/details/pcast136-Playlist   




vendredi 21 décembre 2018

Jacques Offenbach (1819-1880)





Notre montage # 299 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast299


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Notre dernier B+B pour 2018 (ouf, déjà?!?) propose un programme tout-Offenbach (à tout le moins entièrement inspiré par la musique du compositeur d’opérettes.

Selon l’excellent site qu’on lui dédie sur France Musique, Offenbach est né en Allemagne d’un père musicien, cantor d’une synagogue. Très tôt, Jacob Offenbach se montre particulièrement doué pour le violoncelle, ce qui décide son père à l’envoyer étudier à Paris. Offenbach entre au Conservatoire  en vue de devenir soliste, mais son comportement dissipé l’en fait exclure au bout d’un an. Grâce à son talent, il se produit tout de même en concert – non sans avoir francisé son prénom – puis intègre l’orchestre de l’Opéra-Comique  dans lequel il joue en parallèle de sa propre carrière.

Il se fait connaître grâce à des mélodies légères, et devient directeur musical de la Comédie française  en 1847. Huit ans plus tard, il décide d’ouvrir son théâtre afin d’y produire ses œuvres : la salle des Bouffes-Parisiens, inaugurée en 1855. C’est là qu’est créé avec succès le premier opéra-bouffe  d’Offenbach, Orphée aux Enfers  (1858). Ses opéras suivants (La Grande-Duchesse de Gérolstein, La Vie parisienne, Les Brigands ) sont tout aussi bien accueillis. Attentif au goût du public, Offenbach se tourne ensuite vers l’opéra-bouffe-féérie  (Le Roi Carotte ) puis vers l’opéra patriotique  (La Fille du Tambour-Major ).

Offenbach meurt quelques mois avant la première de l’opéra qui lui apportera la reconnaissance à laquelle il aspirait tant, Les Contes d’Hoffmann  – l’un des opéras français les plus joués de nos jours.
Lors de partages précédents, nous avons goûté à certains des « tubes » d’Offenbach (voir notre hommage à Arthur Fiedler, par exemple). Le programme d’aujourd’hui commence avec une série d’ouvertures (souvent assorties des mélodies de l’opéra ou opérette en question, comme le veut la formule).

La deuxième partie, tant qu’à elle, propose l’intégrale du ballet Gaîté Parisienne, commandé par les Ballets Russes de Monte Carlo (héritiers des Ballets russes de Serge Diaghilev après son décès en 1932) et créé au Théâtre de Monte Carlo le 5 avril 1938 dans une chorégraphie de Léonide Massine. La trame du ballet en un acte, qui s’inspire et cite la musique d’Offenbach fut orchestrée par Manuel Rosenthal en collaboration avec Jacques Brindejonc-Offenbach, le neveu du compositeur.

Le ballet n'a pas de scénario conventionnel;  au lieu de cela, il dépeint les flirtations amoureuses, les danses conviviales et la bonne humeur d'un groupe diversifié de personnes fréquentant un café parisien à la mode. Des membres de différentes classes sociales font partie des participants Le ballet compte 19 numéros – certains sont souvent omis lors d’enregistrements commerciaux, mais celui de l’OSM et Dutoit apparait exempt de coupures.


Bonne écoute!


mardi 18 décembre 2018

D'autres routes romantiques



Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois de décembre 2018.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.






Les deux volets précédents dans notre série ont exploré les traditions françaises et germaniques du courant romantique. Aujourd’hui (et lors de notre prochain volet), nous explorons la tradition russe. Toutefois, j’en profite également pour toucher d’autres contributions au mouvement provenant d’autres capitales culturelles Européennes.


Giuseppe Verdi (c. 1813–1901)

Giuseppe Verdi est né en Italie en 1813, avant l’unification italienne. Ses talents musicaux précoces (à 9 ans, il gagne déjà un peu d’argent comme organiste du village) lui permettent de profiter d’une réputation grandissante, qui aboutit en 1838 au triomphe de son opéra Oberto à la Scala de Milan, qui lui commande aussitôt d’autres œuvres, composant plus de 25 opéras tout au long de sa carrière, et s'est fait connaître pour son habileté à créer des mélodies et son utilisation profonde de l'effet théâtral.




Feuilles de Route # 209-210 - Toscanini dirige La Traviata

Cette feuille de route vous propose l'audition d'une performance de La Traviata de Giuseppe Verdi qui fut originalement diffusée sur les ondes de la radio américaine, s'étalant sur deux dimanche après-midis consécutifs, les 1er et 8 décembre 1946: [Lire notre réflexion






(F/R 209 – Acte 1, Acte 2 Sc. 1 - F/R 210 – Acte 2 Sc, 2, Acte 3)

Demandez à quiconque des filons sur la musique classique scandinave  et on répondra Edvard Grieg et Jean Sibelius. Leur renommée est indéniablement méritée: tous les deux ont à leur manière façonné leur propre style de composition et aidé à mettre leurs patries respectives sur la carte, musicalement parlant. Le danois Carl Nielsen ou le Suédois William Stenhammar sont d’autres noms un peu moins connus. Pourtant, tous ces compositeurs sont quelque peu négligés en raison de la popularité de l’œuvre de Sibelius et Grieg.
Feuille de Route # 211 - Carl Nielsen (1865-1931)
Le compositeur Carl Nielsen aurait déclaré: "La musique est le son de la vie". Cette feuille de route comprend son concerto pour clarinette et sa Sinfonia Espansiva. Nielsen a écrit sa Symphonie n ° 3 "Sinfonia Espansiva" entre 1910 et 1911, à la suite de sa résidence en tant que chef d’orchestre à l’opéra royal du Danemark à Copenhague. Nielsen lui-même dirigea la création de l'œuvre le 28 février 1912 avec l'Orchestre royal du Danemark à Copenhague. [Lire notre réflexion]






Feuille de Route # 212 - Sibelius - Symphonie no. 4 et 7
Paavo Berglund, qui a entretenu une relation professionnelle avec le compositeur Jean Sibelius qu’il rencontre alors qu’il est membre de l’orchestre de la radiodiffusion finlandaise, a gravé trois intégrales de ses symphonies – une analogique et deux numériques. [Lire notre réflexion


Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/2063IlTempLargo



Il y avait deux frères Rubinstein, Anton et Nikolai. Tous deux étaient pianistes, compositeurs et éducateurs; Anton a non seulement fondé le Conservatoire de Saint-Pétersbourg, la première école de musique en Russie, il en a été le premier directeur, mais a également recruté un réservoir de talents imposant pour son corps professoral. Parmi ses premiers élèves, un jeune et enthousiaste Tchaïkovski. Après avoir obtenu son diplôme en 1865, Nikolai lui proposa le poste de professeur de théorie musicale au conservatoire de Moscou, qui allait bientôt ouvrir ses portes - la deuxième institution du genre en Russie impériale, et la seconde fondée et dirigée par les frères Rubinstein.

Feuille de Route # 213 - L'école de Saint-Pétersbourg
Cependant, il serait inexact d'associer purement "l'école de Saint-Pétersbourg" nationaliste russe au Conservatoire et à son prédécesseur, la Société de musique russe. Les Cinq - cinq compositeurs russes éminents du XIXe siècle qui ont travaillé ensemble pour créer une musique classique russe distincte - compte Mily Balakirev (le dirigeant), César Cui, Modeste Moussorgski, Nikolai Rimski-Korsakov et Alexander Borodine ont tous vécu à Saint-Pétersbourg et ont collaboré de 1856 à 1870. [Lire notre réflexion]





Feuille de Route # 214 - Sheherazade
Le roi de Perse, Shahryar, fait exécuter sa femme pour cause d'adultère. Prétendant que toutes les femmes sont perfides, il décide d'épouser chaque jour une vierge qu'il fait exécuter au matin de la nuit de noces pour se venger. Shéhérazade, fille aînée du grand vizir, se porte alors volontaire pour faire cesser le massacre, et met au point un stratagème. Après son mariage, le soir venu, elle raconte une histoire palpitante au sultan sans la terminer. Son époux veut alors tellement connaître la suite qu'il lui laisse la vie sauve pour une journée de plus. Ce stratagème dura pendant mille et une nuits au bout desquelles le sultan abandonne sa résolution et décide de garder Shéhérazade auprès de lui pour toujours. [Lire notre réflexion]




Feuille de Route # 215 - Rachmaninov - Symphonie n ° 1 et concerto pour piano n ° 2
Les oeuvres retenues pour cette feuille de route explorent une période noire chez Rachmaninov, et introduit si on veut l'alpha et l'oméga, le point d'entrée et de sortie de cette phase qui durera environ cinq ans. [Lire notre réflexion]






Feuille de Route # 216 - John Field (1782-1837)
John Field est né à Dublin et y a fait ses premières études. Sa famille s'installa bientôt à Londres, où Field étudia auprès de Muzio Clementi. Sous sa tutelle, Field devint un pianiste de concert célèbre et recherché. Ensemble, maître et élève ont visité Paris, Vienne et Saint-Pétersbourg.: Field était très apprécié de ses contemporains Chopin, Liszt, Johannes Brahms et Robert Schumann. [Lire notre réflexion]







mardi 11 décembre 2018

Khatchaturian: Spartacus Suites 1-3 / Järvi, Scottish NO


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 11 décembre 2018. 


Le partage Intégralement Vôtre de cette semaine met en vedette le  chef d'orchestre estono-américain Neeme Järvi. Sa discographie comprend plus de 400 enregistrements pour des labels tels que BIS, Chandos et Deutsche Grammophon. Son répertoire de prédilection inclut le Romantique et le néoromantisme du XXie siècle.

Le compositeur soviéto-arménien Aram Khachaturian est considéré comme l'un des principaux compositeurs de l'ère soviétique, et j’aouterais ici un « chou chou » du Kremlin. Khachaturian est surtout connu pour sa musique de ballet : Gayane (1942) et Spartacus (1954). Son style se caractérise par des harmonies colorées, des rythmes captivants, de la virtuosité, des improvisations et des mélodies sensuelles.

Sa musique de ballet pour Gayane comprend la très populaire "Danse des sabres", mais sa musique pour le ballet Spartacus regorge de superbes mélodies - certaines réminiscentes de sa célèbre danse (" Le marché ") - et des plages sensuelles néo-romantiques (comme" l'Adagio de Phrygie et Spartacus ")
Pour la plupart des Occidentaux, Spartacus évoque immédiatement le film épique réalisé par Stanley Kubrick mettant en vedette Kirk Douglas. Assortie de moments tels la scène «Je suis Spartacus», où les esclaves capturés sont invités à identifier Spartacus en échange de la clémence; et au lieu de cela, chaque esclave se proclame Spartacus, partageant ainsi son destin.

Bien que décrivant la même révolte d'esclaves de l'époque romaine, le récit de ballet soviétique prend des libertés considérables avec le record historique. Khachaturian a composé Spartacus en 1954, ce qui lui a valu un prix Lénine pour la même année. En 1955 il en crée quatre suites orchestrales (opp. 82 a-d). L'album d'aujourd'hui partage les trois premières suites.

Comme indiqué dans la revue Gramophone, "Jarvi et les joueurs écossais réagissent de manière exubérante à la quasi-vulgarité de l'animation déboutonnée et se délectent des évocations plus lugubres. L'acoustique résonnante du Henry Wood Hall projette une riche lumière ambiante sur les couleurs primaires vives de Khachaturian et empêche les extrêmes de paraître trop agressifs. "

Bonne écoute



Aram Il'yich KHACHATURIAN (1903–1978)
Suites pour orchestre extraites de la musique du ballet Spartacus («Спартак», Spartak) (1954)

Suite No. 1, op. 82a
Suite No. 2, op. 82b
Suite No. 3, op. 82c

Royal Scottish National Orchestra
Neeme Jarvi, direction
Lieu d’enregistrement: Henry Wood Hall, Glasgow (5 & 8 septembre 1990)
CHANDOS CHAN 8927

vendredi 7 décembre 2018

Mozart: Trois générations





Notre montage # 298 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast298


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Le B+B de cette semaine propose des œuvres des trois générations de Mozart - Leopold, Wolfgang et Franz Xaver (parfois appelées "Wolfgang, Jr.").

Commençons notre réflexion avec l’oeuve mitoyenne du montage, la Symphonie Concertante pour violon et alto de Wolfgang. Avant son séjour en 1778 dans la capitale française, Mozart avait écrit quelques œuvres pour plusieurs solistes, notamment le Concerto pour trois pianos (K. 242) en 1776. Peu après son arrivée à Paris en avril 1778, il composa un concerto pour flûte et harpe (K. 299) et une symphonie concertante pour quatuor à vents et orchestre (K. 297b, douteux). De retour à Salzbourg l'hiver suivant, il produit le Concerto pour deux pianos (K. 365) et, à l'été 1779, le présent ouvrage, le dernier de ses doubles concertos et peut-être la plus ambitieuse de ses œuvres concertées à cette époque.

Le choix des instruments solos dans ce cas avait une signification personnelle pour lui. Alors que Mozart trouvait ses fonctions de violoniste à Salzbourg désagréables, il trouve chez l’alto un son plus mature et agréable. Peut-être aussi, l'alto représente un geste d'indépendance envers son père. Léopold, lui-même violoniste et pédagogue, harcelait fréquemment Wolfgang au sujet de ce qu'il pouvait accomplir avec l'instrument s’il s’y concentrait.

La musique de Léopold Mozart est inévitablement éclipsée par l’œuvre de son célébrissime rejeton et, dans les circonstances, le père a volontairement sacrifié sa propre carrière pour promouvoir celle de son fils. La Symphonie de Jouets de Léopold (ainsi attribuée à Joseph Haydn, Michael Haydn et au moine bénédictin autrichien Edmund Angerer) reste populaire; et aussi survivent un certain nombre de symphonies, un concerto pour trompette et d'autres œuvres. J'ai retenu Die musikalische Schlittenfahrt, (trad. Lit. Promenade en traîneau), un divertimento en fa majeur, créé à Augsburg en janvier 1756 - et approprié pour cette période de l'année. Outre un orchestre richement peuplé, cinq jeux de grelots et deux fouets sont nécessaires pour la pprestation. Le manuscrit original n'a été redécouvert que dans les années 1950.

Franz Xaver Wolfgang Mozart est né à Vienne (le plus jeune des six enfants de Wolfgang et de son épouses Constanze et cadet des deux enfants survivants de ses parents) cinq mois avant le décès de son père. Bien qu'il ait été baptisé Franz Xaver, sa famille l’appelle communément Wolfgang.
Il a reçu une excellente formation musicale (Salieri, Hummel et Beethoven) et a a étudié la composition avec Johann Georg Albrechtsberger et Sigismund von Neukomm. Comme son père, il a appris à jouer le piano et le violon et a commencé à composer très tôt. En avril 1805, Wolfgang Mozart, âgé de treize ans, fit ses débuts à Vienne lors d'un concert au Theater an der Wien.
Professionnellement, Franz Xaver a connu un succès modéré en tant qu'enseignant et interprète. Compositeur de la fin de la période classique, son style musical était un romantisme primitif, fortement influencé par le style mature de son père.

Ses deux concertos pour piano diffèrent quelque peu. Le premier concerto pouvait passer pour l'une des œuvres tardives de son père (K. 550ff), à l'exception d'une exubérance juvénile et de la tessiture du piano, agrandie en 1795, juste après le décès de Wolfgang senior. Le deuxième concerto, présenté cette semaine, est plus contemporain des années 1810 avec une partie de piano plus virtuose montrant que le jeune Mozart développait son propre style.


Bonne écoute!


mardi 4 décembre 2018

Les routes romantische



Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois de décembre 2018.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.








Le deuxième volet dédié aux compositeurs de l’époque romantique se copncentre sur la musique d’ascendance Germanique.


Cette série propose un survol et s’arrête sur très peu de compositeurs… Si certains de vos préférés ne font pas le palmarès, il reste qu’il y a plusieurs autres feuilles de routes déjà proposées qui incluent MM. Schumann, Johann Strauss Fils et autre compositeurs négligés aujourd’hui.

Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)

La famille Mendelssohn est aisée et les quatre enfants (deux filles, deux garçons) du couple reçoivent une excellente éducation, qui ne néglige pas l’aspect artistique. En effet, à neuf ans, Felix commence déjà à composer, grâce à des professeurs de musique comme Carl Friedrich Zelter ou, plus tard, Luigi Cherubini. Au cours de sa carrière, le musicien voyage en Europe : en 1829, il découvre l’Angleterre, puis l’Italie l’année suivante. En 1831, il retourne à Paris, où il avait eu l’occasion d’étudier. Il occupe des postes prestigieux en Allemagne (directeur musical des concerts à Leipzig) ou à Londres (dont il dirige l’Orchestre philharmonique). Au cours de sa vie, le musicien rencontrera et sympathisera avec de nombreux autres artistes : l’écrivain allemand Goethe, le pianiste et compositeur Frédéric Chopin ou encore Hector Berlioz.


Feuille de Route # 195 - Mendelssohn à Londres
Le Royaume-Uni et la ville de Londres en particulier est hôte de plusieurs ensembles de renommée mondiale - orchestres de chambre jusqu’aux grams orchestres symphoniques. Deux d'entre eux font le palmarès aujourd'hui dans l’exécution deux des œuvres symphoniques les plus populaires de Felix Mendelssohn. [Lire notre réflexion





Franz Liszt (1811–1886)

jeune, Franz Liszt est clair que ses talents de pianiste le destinent à une carrière musicale hors du commun ("la nature a créé un pianiste", selon Carl Czerny). Il devient donc virtuose et compositeur. Ses compositions privilégient d’ailleurs la virtuosité et une grande richesse d’invention. Avec Richard Wagner, il fonde la "nouvelle école allemande" de Weimar, qui s’oppose à l’école classique de Robert Schumann (et de sa femme Clara) et de Johannes Brahms.


Feuille de Route # 196 - En récital: Lortie & Liszt

Lortie est un pianiste formé à Montréal auprès de Soeur Simone Martin à  l'École de musique Wilfrid-Pelletier et d'Yvonne Hubert à l' École normale de musique. Il sera lauréat à maintes reprises de cocours de piano (1968-72), spécifiquement au concours annuel de l'Orchestre Symphonique de Montréal (1972,), et figurant comme soliste trois ans plus tard avec le Toronto Symphony, les accompagnat en tournée en Asie. [Lire notre réflexion

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Johannes Brahms (1833–1897)

Brahms est un compositeur dont l’œuvre associe romantisme et classicisme (recherche d’équilibre et d’unité, phénomène unique en son temps, aux antipodes d’un Richard Wagner ou d’un Johann Strauss). En 1853, il rencontre Franz Liszt et surtout Robert Schumann qui lui offre encouragements et amitié. Après des tournées dans les grandes villes d’Allemagne, il s’installe à Vienne en 1863. Il compose une œuvre importante dans tous les genres sauf l’opéra : piano (4 Ballades en 1854, 2 Rhapsodies op. 79, nombreuses Fantaisies, Variations, etc.), musique de chambre pour 2 à 6 instruments, Concertos (2 pour piano, 1 pour violon, 1 pour violon et violoncelle), 4 symphonies, 2 sérénades, 2 ouvertures, une très abondante œuvre vocale (dont le Requiem allemand en 1868, la Rhapsodie pour alto en 1869, une centaine de chœurs et plusieurs centaines de Lieder).


Feuille de Route # 197 - En récital: Kempff & Brahms
Interprète, pédagogue et même compositeur, Wilhelm Kempff donne son premier récital important en 1917, à l'âge de 22 ans. On le retrouvera en Europe surtout et plus tard en Asie et en Amérique: ainsi, entre 1936 et 1979 il se produit 10 fois au Japon. Il joue pour la première fois à Londres en 1951 et à New York en 1964. Il donne son dernier concert à Paris en 1981, puis prend sa retraite, atteint par la maladie de Parkinson. Il meurt à Positano en Italie le 23 mai 1991, à l'âge de 95 ans. [Lire notre réflexion]







Feuille de Route # 198 – Brahms Symphonie #1

La première de Brahms est une œuvre qui se distingue de plus d’une façon. Puisque Brahms était perçu comme l’héritier musical de Beethoven, cette symphonie (parfois appelée affectueusement la dixième de Beethoven) était fort anticipée par le public et, j’ajouterais, une labeur tout autant ardue pour son compositeur. La gestation de cette symphonie dure plus de 20 ans - notons d’autres œuvres orchestrales de Brahms qui précèdent cette symphonie comptent les deux sérénades pour petit orchestre et le concerto pour piano en ré mineur. [Lire notre réflexion]





Feuille de Route # 199 – Brahms Symphonie #2

La deuxième Symphonie est issue d'une période particulièrement fructueuse pour Brahms (qui nous donne également son deuxième concerto pour piano et son concerto pour violon durant la même période). L'atmosphère décontractée qui en résulte offre un contraste clair avec sa première qui est ornée des difficultés qui entourent sa gestation. J'aime comparer cette symphonie à la Pastorale de Beethoven moins les effets de cuivres qui agissent comme points d'exclamation partout dans cette œuvre. [Lire notre réflexion] http://itywltmt.blogspot.com/2013/01/montage-87-festival-brahms-festival.html#french

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Feuille de Route # 200 – Ein Deutsches Requiem

Le réformiste Martin Luther exprime une opinion sur le message du rite Catholique de la Messes des Morts ("[les] messes de requiem et les célébrations annuelles de requiem sont inutiles, et ne font seulement la foire du Diable"). Ceci ne veut pas dire que les Églises Protestantes, Anglicanes ou les autres traditions de foi chrétiennes n’ont pas de rites funéraires. En fait, et ceci s’aligne bien avec les services dominicaux de ces traditions, ces rites se veulent dédiés aux survivants du défunt, afin de les aider à composer avec leur deuil et leur offrir le confort qu’on peut trouver dans les Écritures. [Lire notre réflexion] h



 

Anton Bruckner (1824 – 1896)

C’est seulement à 56 ans que Bruckner connaît son premier succès à Vienne. Il est de nos jours beaucoup plus connu que pendant la majeure partie de sa vie où l’on considérait son œuvre comme typiquement autrichienne et, par là-même, réservée aux oreilles germaniques. L’originalité de Bruckner lui vaut aujourd’hui l’enthousiasme croissant de nombreux mélomanes et musiciens. C’est surtout un grand symphoniste qui bâtit des espaces sonores grandioses. Il transforme l’orchestre en un orgue gigantesque et somptueux. Il ouvre la voie à Gustav Mahler, par ailleurs son élève à Vienne, par l’audace qu’il déploie en explorant les limites de la tonalité. La profondeur spirituelle de son œuvre l’a fait surnommer le Ménestrel de Dieu !



Feuille de Route # 201 – Bruckner Symphonie #9

Bruckner complètera trois mouvements de sa neuvième et dernière symphonie avant son décès en 1896, et c’est normalement sous cette forme qu’elle est jouée (je reviendrai plus tard sur l’existence d’un quatrième mouvement). La dédicace lit "dem lieben Gott" (à Notre Seigneur bien-aimé), donc clairement une œuvre à consonance spirituelle. [Lire notre réflexion]




Richard Strauss (1864 - 1949)

Richard Strauss est né dans une famille très aisée. Très précoce sur le plan musical, il se distingue d’abord par ses poèmes symphoniques (par exemple Ainsi parlait Zarathoustra). Il composera ensuite des opéras dont (Salomé, Le chevalier à la rose…). En 1941, à 78 ans, il écrit un dernier opéra, Capriccio, dont le sujet est... l’opéra. Sa musique n’est pas révolutionnaire, mais séduit par sa vitalité, la luxuriance de son orchestration et le mouvement qui emporte ses développements.



Feuille de Route # 202 – Sir Andrew Davis dirige Richard Strauss

Cette « Vitrine Richard Strauss » contient deux disques de ma collection vinyle intégralement, propose l’exploration de deux genres de musique étroitement associés avec le compositeur et ont comme fil conducteur le chef Britannique Andrew Davis, longtemps Directeur Artistique du Toronto Symnphony. [Lire notre réflexion]  

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Gustav Mahler (1860–1911)

Gustav Mahler est né à Kaliště, ville tchèque alors sous domination autrichienne. Sa carrière musicale est encouragée par sa famille dès que celle-ci s’aperçoit des prédispositions de l’enfant en la matière. Mahler achève brillamment ses études musicales, principalement viennoises, en 1878. Il gagne sa vie en tant que chef d’orchestre et directeur artistique, dans diverses villes, parmi lesquelles Prague, Budapest, et enfin Vienne. Son travail intense, qui l’empêche d’ailleurs parfois de composer (même si sa Première symphonie date de cette période), n’est pas forcément récompensé : en plus de rivalités ou de querelles, Mahler ne jouit pas d’une liberté artistique toujours suffisante à son goût. Toutefois, sa réputation s’accroît de manière à lui ouvrir la voie pour le poste prestigieux de directeur de l’opéra de Vienne, en 1897.



Feuille de Route # 203 – Auferstehung

L'héritage spirituel de Gustav Mahler est, disons-le, fort diversifié: issu d'une minorité linguistique allemande en Bohémie, juif par surcroît, il se convertit au Catholicisme par pur pragmatisme. Il sait pertinemment qu'il ne pourrait jamais être Directeir de l'Opéra de Vienne s'il est Juif... Ce, en dépit du fait qu'il ne pratique pas de Religion comme tel - il est toutefois un homme fort spirituel, come Brahms avant lui. [Lire notre réflexion]  




 

Richard Wagner (1813–1883)
Richard Wagner est un compositeur et chef d’orchestre allemand. Il mène une jeunesse assez mouvementée en participant à plusieurs mouvements contestataires. En plus de son talent de compositeur, il se pose comme |’un des meilleurs chefs d’orchestre de son temps. Ainsi, il écrit son premier opéra, Les Fées, en 1833, et il occupera le poste de Kappellmeister à la cour de Saxe. Sa carrière profita énormément du soutien que lui apporta son mécène Louis II de Bavière.



Feuilles de Route # 204-206 – Wagner: Tristan Und Isolde

Tristan et Isolde est un des meilleurs exemples du projet wagnérien de transformer l'opéra en drame musical. L'audace harmonique de la musique y commence à faire éclater le cadre de la tonalité. A partir d’une action assez simple, réduite à quelques personnages essentiels, Wagner met en marche une autre action, intérieure, elle, tout entière centrée sur la passion de Tristan et d’Isolde – une passion murmurée par l’orchestre dès les premiers accords du Prélude, et dont le torrent voluptueux annonce vite l’issue fatale. [Lire notre réflexion]  



Acte 1 (F/R 204) -

Acte 2 (F/R 205) -

Acte 3 (F/R 206) -


Pour compléter notre survol, une paire de feuilles de route supplémentaires…

Feuille de Route # 207 – Max Bruch (1838-1920)
Bruch aura une longue carrière comme compositeur, chef d'orchestre et pédagogue à Mannheim (1862–1864), Koblenz (1865–1867), Sondershausen, (1867–1870), Berlin (1870–1872), et Bonn, Il sera même chef de l'orchestre de Liverpool (1880–83). Il enseignera la composition à la Hochschule für Musik de Berlin entre 1890 et 1910. [Lire notre réflexion]  


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Feuille de Route # 208 – Symphonie « Du Nouveau Monde »
Pour Dvorak, les motifs autochtones et la musique d'ascendance Afro-Américaine étaient des motifs valables que ses élèves se devaient de considérer. On sait qu'un de ses élèves, Harry T. Burleigh, chantait des spirituals dans les classes de Dvorak. [Lire notre réflexion]  



 
 

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