mardi 31 août 2021

Glenn Gould joue les variations Goldberg





Notre montage # 365 est mon Quinze que j'en pense pour le mois d'août 2021.  Il est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast365


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Notre montage du « cinquième mardi » marque un certain nombre de jalons :
  • c'est notre 365ème montage dans notre série 
  • il marque la fin de notre rétrospective-anniversaire qui a cmmencée le 1er septembre dernier et
  • sert de tremplin pour un nouvel arc de programmation dédié à rune nouvelle rétrospective, cette fois de nos contributions aux forums MQCD Musique Classique et OperaLively, marquant ainsi le dixième anniversaire de notre participation à ces deux sites.
Au cours des prochains mois, nos montages porteront un regard renouvelé sur certains thèmes que nous avons explorés dans ces pages au fil des ans, et le montage d'aujourd'hui ouvre le bal avec un retour sur l'une de nos premières réflexions.

En octobre 2011, nous avons publié quelques réflexions sur le regretté pianiste canadien Glenn Gould et ses quatre interprétations des Variations Goldberg de Bach disponibles commercialement. Dans un billet de 2014, nous avons marqué le soixantième anniversaire de sa diffusion à la CBC de cette œuvre (l'un de ces quatre enregistrements) et le montage d'aujourd'hui regroupe ses deux versions « studio » – sa version « Mono » de 1955 et la version « Numérique » de 1981. , marquant l'alpha et l'oméga de sa grande carrière d'artiste discographique. (Pour mémoire, nous avons publié dans notre montage « Fête du Canada » des sélections du quatrième enregistrement, celui-ci un récital du festival de Salzbourg.)

Pour marquer les jalons de ces sorties d'enregistrements phares – et ainsi les anniversaires du décès de Gould – Sony a fourni un certain nombre de versions « remasterisées » de ce même ensemble en tandem. Notre montage d'aujourd'hui comprend une copie de la version de 1955 téléchargée à l'origine sur l'ancien site japonais Public Domain Classic, et la version du pressage compatct original de ma propre collection.

Comme nous l'avons écrit à plusieurs reprises dans ces pages, pour certains, Gould est n'est pas pour tout le monde… Cependant, il est très intéressant de comparer les deux performances, l'une d'un jeune loup faisant une entrée fracassante sur la scène musicale, qui «attaque» chaque variation avec une combinaison d'assurance, d'aplomb et de beaucoup de témérité et l'autre, un pianiste plus âgé, plus mesuré (et capricieux), un maître du studio d'enregistrement luttant pour le « résultat parfait », très délibéré et quelque peu aseptique dans son approche.

Je dirais que la version de 1955 a plus d'attrait et plus de « pizzazz » (bien que je ne considère jamais Gould comme un pianiste « showman »), l'interprétation de 1981 est beaucoup plus personnelle, plus comme « J'ai joué cette pièce un des millions de fois, et c'est mon opinion réfléchie sur la façon dont Bach aurait voulu que chaque variation soit jouée ». Étant donné que nous avons partagé des parties de son enregistrement de Richard Strauss - qui, je crois, était son dernier en tant que pianiste - Gould n'a enregistré que des trucs vers la fin qui l'ont vraiment fait vibrer, donc même ces variations qui lui sont inexorablement liées reçoivent le même traitement - «unique et spécial », à chérir de la même manière qu'il les a faites, un artisan avant tout.

Bonne écoute!

samedi 28 août 2021

Programmation - septembre - décembre 2021

 


J'espère que vous passez un bon été et que votre région émerge lentement des mesures sanitaires dues au COVID-19. Ici à Ottawa, après plus de 18 mois de mesures pandémiques, plus de 78% des adultes éligibles sont complètement vaccinés, et nous approchons bientôt de ce que nous croyons être des activités presque normales.

Sur nos plateformes musicales, nous entrons bientôt dans la troisième année de partages quotidiens sur For Your Listening Pleasure. La deuxième année se terminera le 31 août avec le 365e montage de la série commencée en avril 2011. Le thème de ce montage est un signe avant-coureur de la programmation quotidienne à partir du 1er septembre.

222 jours de frénésie

Nous avons passé l'année dernière à rééditer tous nos montages (donc 365 en tout), marquant ainsi les dix ans de nos activités bloguesques et de partages. Ce processus a en quelque sorte éclipsé le dixième anniversaire de nos autres plateformes comme nos activités sur MQCD Musique Classique ainsi que les forums TalkClassical et OperaLively.

Au cours des derniers mois, j'ai passé beaucoup de temps à fouiller dans nos archives musicales pour ces plateformes en particulier, et (pas surprenant) nous avons plus qu'assez de matériel partagé sur MQCD, TC et OL pour justifier leur réédition. Je me suis donné le défi de proposer une programmation uniquement alimentée par ces partages - des opéras complets, des partages de nos nombreuses séries (Jadis sur Internet, Intégralement Vôtre et la Revanche du Vinyle) et un méli-mélo de playlists que nous avons bricolées au cours des ans.

J'ai finalisé une programmation de 222 jours consécutifs – qui couvrira le reste de 2021 et le premier trimestre de 2022 – pour relever ce défi. Suite à notre fréquence typique de deux semaines pour de nouveaux montages B+B, nous les intercalerons qui respecteront ce défi – plus à ce sujet ci-dessous.

Points saillants de la programmation

Voici quelques-uns des points saillants (et des tactiques de programmation) qui méritent votre attention :

Contenu d'opéra - J'ai l'intention de fournir des opéras complets tous les deux week-ends. Les opéras peuvent parfois laisser place à des programmes lyriques.

Collections – Dans le cadre de nos séries Intégralement Vôtre et la Revanche du Vinyle, j'ai prévu de partager quelques « collections » – les trois premières sont l'intégrale des concertos pour violon de Paganini (en septembre), l'intégrale des œuvres de Gershwin pour orchestre et piano et orchestre (en octobre) et l’intégrale des trios pour piano de Beethoven (en novembre). Les partages de musique justifient plus d'un « créneau quotidien » sur notre calendrier de frénésie. Dans certains cas, je prévois d'utiliser un créneau du vendredi (et un montage) pour déployer une partie de ce contenu.

À la carte – Notre mission passera quelque peu de l'activité de « création de contenu » à celle de « curation de contenu » et, dans cette veine, certaines parties de notre collection de partage de musique peuvent être « étendues » (dans le cas des playlists d'une durée inférieure à 60 minutes) ou « décomposées » (pour des partages massifs). La série A La Carte revisitera certaines de ces partages longs ou courts et les complètera avec du matériel supplémentaire. J'ai des partages prévus pour les mardis, d'autres comme montages du vendredi.

Reprises de thématiques – Enfin, afin de garantir que tous nos montages du vendredi respectent «l'esprit» du défi de frénésie de 222 jours, certains montages du vendredi revisiteront certains thèmes du passé sur MQCD comme « Rachmaninov le pianiste ».

En décembre, lorsque je taquinerai ma programmation pour 2022, je donnerai plus d'informations sur la façon dont nous avons l'intention de relever le "défi de frénésie", d'autres tactiques de programmation que je prévois d'utiliser pour terminer notre survol du matériel MQCD, TC et OL, ainsi que la réintroduction de montages B+B (anciens et nouveaux) dans le calendrier de programmation FYLP.

En terminant, veuillez me faire savoir ce que vous pensez de notre programmation via Twitter (@itywltmt), notre page Facebook ou en publiant des commentaires sur les plateformes elles-mêmes. Vos commentaires sont précieux et toujours appréciés!

Musicalement vôtre

Pierre

Voici le calendrier de programmation pour les quatre prochains mois :


vendredi 27 août 2021

Beethoven: Sonates & Concerto

Cette sélection souvenir reprend le montage du 30 mai 2014. Comme tous nos montages antérieurs, vous pourrez le trouver sur la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast158





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Notre partage cette semaine sera notre dernière sélection souvenir pour un certain temps, puisque la semaine prochaine nous entamerons un nouveau calendrier de programmation. J’offirirai plus de détails dans un billet sous peu.

Au cours des dernières semaines, nos partages quotidiens sur Pod-O-Matic ont repris nos montages axés sur les sonates pour piano, dont celles de Scarlatti, Mozart et bien sûr Beethoven. Dans une poignée de cas, les sonates furent assorties de concerti pour piano, et notre choix aujourd’hui est un de nos premiers exemples.

Le contexte de ce montage de 2014 fut de la « besogne inachevée » avec trois œuvres qui furent proposées en partie dans des montages ultérieurs : la sonate au Clair de Lune, la Pastorale et le concerto Empereur Les pianistes en vedette sont des « réguliers », soient Kempff, Ashkenazy et Horowitz.

En prime, j’ai trouvé une collection Horowitz sur YouTube tout-Beethoven, avec (de nouveau) la même prestation du concerto Empereur.

Bon souvenir!

vendredi 20 août 2021

Sviatoslav Richter & Beethoven

 

Cette sélection souvenir reprend le montage du 22 mars 2019. Comme tous nos montages antérieurs, vous pourrez le trouver sur la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast306





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Au cours des derniers jours sur notre chaîne Pod-O-Matic, nous reprenons notre survol des sonates pour piano de 2019 avec l'accent sur Scarlatti, Mozart et Beethoven. Dans le cadre de cet exercice, nous avions entrepris la mission de commpléter les corpus Mozart et Beethoven et par le fait-même, quelques uns de ces concerti pour piano.


Prenez note que j'ai fait gaffe, et que mon hommage Salieri pour son anniversaire de naissance fut loupé. On se reorebdra la semaine prochaine!


Revenosns à nos sonates. Au progamme récemment nous avons considéré un des deux pianistes luminaires de l'ère soviétique avec Gilels - aujourd'hui au tour de Richter. COmme son compatriote, il a endisqué la plupart (sinon le corpus entier) des sonates de Ludwig, soit en studio pour les labels domestiques et occidentaux, et même croqués en  récital, comme c'est le cas aec les trois sonates au menu.


Egalement un enregistrement public (Leipzig en 1963), le trio des dernières sonates, avec en prime du Brahms.



Bon souvenir!

dimanche 15 août 2021

Walton / Nigel Kennedy / André Previn / RPO ‎– Violin & Viola Concertos

 



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois d'août 2021.


Qu'ont en commun Maxim Vengerov, Sir Yehudi Mnuhin et Nigel Kennedy ? Ce sont tous des violonistes renommés qui ont troqué leur violon contre un alto dans un enregistrement du concerto pour alto de William Walton. L’Intégralement Vôtre d'aujourd'hui est un couplage de 1987 des concertos pour alto et violon de Walton mettant en vedette Kennedy en tant que soliste avec le Royal Philharmonic sous la direction d'André Previn.

Les deux œuvres concertantes sont des chevaux de bataille du répertoire britannique du XXe siècle, et les deux ont été révisées des années après leur création. Le concerto pour alto a été créé par nul autre que Paul Hindemith ; le concerto pour violon par Jacha Heifitz.

Nigel Kennedy est une personnalité colorée dans le monde musical ; son début de carrière a été principalement consacré à la musique classique avec des enregistrements très acclamés, et il s'est depuis étendu au jazz, au klezmer et à d'autres genres musicaux. On pourrait dire que son répertoire éclectique a dominé ses disques et ses performances pendant environ trois décennies. Cet enregistrement de Walton, réalisé au début de sa carrière, nous permet d'apprécier sa façon unique de faire de la musique.

Comme indiqué précédemment, Menuhin a enregistré ces deux œuvres sous la direction de Walton. Sans surprise, les sympathies pour le jazz de Kennedy donnent à son jeu un mordant naturel dans les passages fortement syncopés si typiques de Walton, correspondant à la compréhension similairement fondée sur le jazz de Previn.

Bonne écoute !



Sir William Turner WALTON (1902 –1983)
Concerto pour alto et otchestre, C22
Concerto pour violon et otchestre, C37

Nigel Kennedy, alto (C22) et violon (C37)
Royal Philharmonic Orchestra
Andre Previn, direction
Enregistrement: Studio 1, Abbey Road, Londres 27 juin et 9 septembre 1987

EMI – CDC 7 49628 2
Format: CD, Album
Date d’émission: 1987
Discogs https://www.discogs.com/Walton-Nigel...elease/2684691

Internet Archivehttps://archive.org/details/violin-concerto-iii.-vivace-revised

vendredi 13 août 2021

La main gauche

 

Cette sélection souvenir reprend le montage du 13 août 2019. Comme tous nos montages antérieurs, vous pourrez le trouver sur la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante:  https://archive.org/details/pcast320



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Les gauchers "ne" représentent "que" environ 12% de la population, mais les gauchers ont toujours fait l'objet de nombreuses incompréhensions au cours des années; longtemps considérés comme des anormaux, les écoliers gauchers étaient incités à utiliser leur main droite pour écrire et dessiner. Aujourd'hui, les mentalités ont évolué et être gaucher est même parfois considéré comme un avantage dans certains domaines, comme le sport par exemple.

Le montage proposé aujourd’hui met en relief des œuvres pour piano composées expressément pour la main gauche, et toutes trois furent commandées par des pianistes qui eurent l’infortune de perdre l’usage de leur main droite. Car le commentaire original propose un beau survol de la matière couverte aujourd’hui, laissez-moi plutôt m’attarder sur le clip en complément de programme.

Leon Fleisher (1928 -2020) était un soliste bien établi lorsque, à l'âge de 36 ans, il a perdu l'usage de sa main droite, en raison d'une maladie neurologique qui a finalement été diagnostiquée comme une dystonie focale. En 1967, Fleisher a commencé à jouer et à enregistrer le répertoire pour gaucher tout en cherchant un remède à sa maladie. Son premier choix était le Concerto pour piano pour la main gauche de Ravel. De plus, il a commencé à diriger à partir de 1968 et est devenu chef associé de l'Orchestre symphonique de Baltimore en 1973 et directeur musical de l'Orchestre symphonique d'Annapolis. Dans les années 1990, Fleisher a pu améliorer ses symptômes de dystonie focale après des injections expérimentales de botox au point de pouvoir à nouveau jouer avec les deux mains.

Ce qui suit est sa sortie Sony de 1993 "Leon Fleisher Recital".

Bon souvenir!


vendredi 6 août 2021

Richard Strauss: wind werke





Notre montage # 364 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast364



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Le B+B de cette semaine entreprend un triptyque Richard Strauss ce week-end sur  notre chaîne de baladodiffusion. Curieusement, un intérêt pour l'écriture pour vents a caractérisé à la fois le début et la fin de la longue vie créative de Strauss. Sa Sérénade, Op 7, est un de ses premiers succàs et les deux Sonatines de 1943 à 1945 appartiennent à la période dite « été Indien » de ses dernières années. Le commentaire d'aujourd'hui réutilise des notes que j'ai trouvées sur les trois œuvres sur le site Web d'Hyperion.

La Sérénade en mi bémol majeur, publiée en 1882 et dédiée à Friedrich Meyer (le professeur de composition de Strauss à Munich), fut créée en novembre de la même année par l'Orchestre de la Cour de Dresde sous la direction de Franz Wüllner. Bien que Strauss considérât plus tard que la Sérénade ne représentait guère plus que le « travail respectable d'un étudiant en musique », on ne peut nier le charme mendelssohnien facile de son matériel thématique et le maniement sûr des ressources instrumentales (deux chacun de flûtes, hautbois, clarinettes et bassons, quatre cors et contrebasson). Apparemment sous forme de sonate conventionnelle, l'œuvre ne contient qu'une courte section centrale de développement, de nature presque improvisée, dans laquelle l'intégration globale est assurée par la référence fréquente à la figure ascendante à trois notes du deuxième sujet et à un rythme pointé distinctif entendu vers le fin de l'exposition.

Dans une lettre de 1943 à Willi Schuh, Strauss écrivait qu'il considérait que l'œuvre de sa vie s'était terminée avec l'opéra Capriccio (1940/1). Cependant, loin d'annoncer une période de retraite compositionnelle, les années 1940 ont en fait annoncé le début d'une phase finale importante de la créativité de Strauss dans laquelle des œuvres telles que les deux Sonatines pour vents, le Deuxième Concerto pour cor et les Metamorphosen pour cordes occupent une place prépondérante. La référence quelque peu dédaigneuse et certainement trop modeste de Strauss à ces œuvres et à d'autres comme « exercices pour mon poignet » n'est clairement pas applicable.

En 1941, Strauss et sa famille s'installèrent dans leur maison à Vienne. L'année suivante, il a reçu le prix Beethoven de la ville de Vienne, et en réponse à cela, il a composé la Fest musik pour les trompettistes de la ville. C'est peut-être ce retour à l'écriture à vent et une atmosphère de réflexion presque mélancolique sur les activités de sa jeunesse (intensifiées par les horreurs actuelles de la guerre) qui ont inspiré la composition de la Sonatine n° 1 en fa majeur pour seize instruments à vent. Ceci a été écrit entre février et juillet 1943, initialement pendant une période de convalescence d'une grippe (d'où le sous-titre « De l'atelier d'un invalide »).

À l'été 1943, Strauss retourna à Garmisch. Profondément bouleversé par la destruction subséquente du Théâtre national de Munich en octobre de la même année, il continue de s'enterrer dans la composition. La première Sonatine l'avait inspiré à tenter une autre pièce pour la même combinaison d'instruments, et il a commencé à écrire au début de 1944. Il est remarquable, compte tenu de ces circonstances et en particulier de sa propre détérioration de ses relations personnelles avec les autorités nazies, qu'il n'en soit pas moins en mesure de donner à cette nouvelle œuvre, la Sonatine n° 2 en mi bémol majeur, le sous-titre 'atelier gai'. La page-titre porte une autre inscription qui donne un indice supplémentaire sur les sentiments et les préoccupations de Strauss à cette époque : "À l'esprit du divin Mozart à la fin d'une vie pleine de gratitude." Strauss avait toujours vénéré Mozart et doit avoir trouvé le processus créatif impliqué dans un tel hommage à son grand ancêtre un palliatif efficace contre les réalités politiques qui l'entourent.

Bonne écoute!


 

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