vendredi 31 décembre 2021

Bilan 2021 et Programmation du permier trimestre de 2022

 Chers ami(e) s mélomanes,

Comme je le fais à chaque année, je vous propose comme cadeau de fin d'année ma playlist annuelle YouTube de rammassis musicaux en bas de page.

2021 fut un année bien mitigée, avec la pandémie qui persiste et tous kes ajustements que nous avons dû faire à nos vies qiotidiennes. J'ai fait de mon mieux afin de garder le cap sur mes activités bloguesques et notre chaîne de balados quotidiennes.

En 2021, nous avons complété ntre survol de nos montages B+B, et entamé un exercice similaire avec nos partages forumesques (222 jours de frénésie), dont il nous reste 100 autres jours en 2022.

En plus d'offrir en moyenne un nouveau partage inédit chaque semaine en 2022, permettez-moi de souligner deux initiatives particulières:


  • Lindi avec Ludwig prendra la relèeve de nos lundis avec Mozart, proposant un programme Beethoven chaque semaone; et
  • L'aplphabet opératique proposera 26 weekends dédiés au répertoire lyrique, en moyenne aux deux semaines.


Ci-dessous, mon calendrier de programmation pour le premier trimestre. J'espère que vous trouverez des programmes qui vous plairont!



Et la playlist annuelle:



Bonne année 2022

Pierre

jeudi 30 décembre 2021

Xavier Cugat (1900-1990)

 



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de décembre 2021.


Mon dernier partage pour 2021 suit le formatrétro que nous avons repris à l'occasion cette année.

Ma mère aurait eu 90 ans cette année, et dans une crtaine mesure, ce billet se veut un clin d'œil dans sa direction. En tant qu'adolescent maladroit, ma mère a essayé de m'enseigner (ainsi qu'à mon frère avant moi) ce qu'elle pensait être une compétence de base de la vie – la "danse sociale". Elle a fait de son mieux pour nous apprendre les pas de base des danses latines, en particulier le cha-cha et la rumba. Son disque vinyle de prédilection était un vieux microsillon Mercury avec Xavier Cugat et son orchestre.

Xavier Cugat était un musicien et chef d'orchestre calatan qui a passé ses années de formation à La Havane, à Cuba. Violoniste et arrangeur de formation, il fut une figure de proue de la diffusion de la musique latine. À New York, il était le chef de l'orchestre résident du Waldorf-Astoria avant et après la Seconde Guerre mondiale. L'un de ses gestes fétiches était de tenir un chihuahua pendant qu'il agitait son bâton avec l'autre bras.

Cugat a enregistré pour Columbia (années 1940 et 1950), et Epic, RCA Victor (années 1930 et 1950), Mercury (1951-52 et les années 1960) et Decca (années 1960). Cugat a suivi de près les tendances, réalisant des disques pour la conga, le mambo, le cha-cha et le twist lorsque ces danses étaient populaires. En 1940, son enregistrement de "Perfidia" est devenu un succès. En 1943, "Brazil" était le hit des le plus réussi de Cugat. Il a passé sept semaines au n ° 2 du palmarès national des meilleures ventes au détail du magazine Billboard.

Les anciens membres de son orchestre ont inclus Desi Arnaz, Lina Romay, Abbe Lane, Tito Rodriguez, Yma Sumac, Miguelito Valdés, Frank Berardi, Gene Lorello, George Lopez, Glenn E. Brown, Henry Greher, Isabello Marerro, James English, John Haluko , Joseph Gutierrez, Luis Castellanos, Manuel Paxtot, Oswaldo Oliveira, Otto Bolívar, Otto Garcia, Rafael Angelo, Richard Hoffman, Robert De Joseph et Robert Jones.


Le programme d'aujourd'hui présente deux albums spécifiquesde Cugat*: une compilation «*Best Of*» et le disque que ma mère a utilisé pour ses cours, «*Viva Cugat*».

Bonne écoute et Bonne Année!


The Best Of Xavier Cugat And His Orchestra

  1. Sway [Norman Gimbel, Pablo Beltran Ruiz]
  2. Tequila [Chuck Rio]
  3. Fly Me To The Moon [Bart Howard]
  4. Brazil (Aquareia Do Brasil) [Ary Barroso]
  5. Desafinado [Antônio Carlos Jobim]
  6. Witchcraft [Cy Coleman]
  7. Green Eyes ("Aquellos Ojos Verdes") [Adolfo Utrera and Nilo Menéndez]
  8. Besame Mucho [Consuelo Velázquez]
  9. Yours (Quiéreme Mucho) [ Gonzalo Roig]
  10. Amor [Gabriel Ruiz, Ricardo Lopez Mendez]
  11. It Happened In Monterey [ William Rose, Mabel Wayne]
  12. Tea For Two [Vincent Youmans]
  13. What a Diff'rence a Day Made ("Cuando vuelva a tu lado") [María Grever]
  14. Papa Loves Mambo [ Al Hoffman, Dick Manning, and Bix Reichner]
  15. La cumparsita [ Gerardo Matos Rodríguez]
  16. El Cumbanchero [ Rafael Hernández]
  17. I've Got The World on a String [ Harold Arlen]
  18. Always In My Heart [ Ernesto Lecuona, Kim Gannon]


Spectrum Music 554 767-2
CD, Compilation, 1998
Discogs https://www.discogs.com/release/1762...-His-Orchestra




Viva Cugat!

  1. Jungle Concerto [Xavier Cugat]
  2. The Peanut Vendor (El Manisero) [Marion Sunshine, Moises Simons, L. Wolfe Gilbert]
  3. Isle Of Capri [Jimmy Kennedy, Will Gross]
  4. Tropical Merengue (Amanecer Tropical) [Don Marsh, Lawrence Elow, Rafael Munoz]
  5. Nightingale [Fred Wise, George Rosner, Xavier Cugat]
  6. Perfidia [Alberto Dominguez]
  7. Siboney [Dolly Morse, Ernesto Lecuona]
  8. Jungle Drums (Canto Karabali) [Carmen Lombardo, Charles O'Flynn, Ernesto Lecuona]
  9. Anna (El Negro Zumbon) [Armando Trovajoli]
  10. Maria Elena [Lorenzo Barcelata]
  11. Poinciana (Song Of The Tree) [Buddy Bernier, Manuel Lliso, Nat Simon]
  12. Say Si Si (Para Vigo Me Voy) [ Al Stillman, Ernesto Lecuona, Francia Luban]


Mercury – SR 60868
1951, réédition1961
Discogs https://www.discogs.com/release/6147...tra-Viva-Cugat

YouTube https://youtube.com/playlist?list=PL...mtRn7Z6L6cgEH8

Internet Archive - https://archive.org/details/xavier-cugat-the-best-of-xavier-cugat-hq-music-full-album

samedi 18 décembre 2021

Bizet, Seiji Ozawa, Orchestre National – Carmen / L'Arlésienne Suites



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de décembre 2021.


Avec quelques jours de retard (loin de mon clavuer et en vacances) voici mon partage pour la première quinzaine de décembre : un des nombreux couplages disponibles des suites les plus populaires de Georges Bizet à partir de ses œuvres scéniques, notamment ses deux suites de la musique de scène qu'il a écrite pour la pièce L'Arlésienne d'Alphonse Daudet et des sélections musicales de son dernier opéra, Carmen.

La musique de scène que Bizet a composée pour L'Arlésienne se compose de 27 numéros (certains quelques mesures seulement) pour voix, chœur et petit orchestre, allant de courts solos à de plus longs entractes. Bizet lui-même joua de l'harmonium dans les coulisses de la première, qui eut lieu le 1er octobre 1872 au Théâtre du Vaudeville à Paris.

La pièce elle-même n'a pas eu de succès, se clôturant après seulement 21 représentations. Cependant, la musique de scène a survécu et s'est épanouie. On l'entend le plus souvent sous forme de deux suites pour orchestre. Assemblée par Bizet lui-même, la première suite utilise un orchestre symphonique complet mais sans le chœur. La première exécution eut lieu lors d'un concert de Pasdeloup le 10 novembre 1872. La deuxième suite, également écrite pour grand orchestre, fut arrangée et publiée en 1879, quatre ans après la mort de Bizet, par Ernest Guiraud, sur des thèmes originaux de Bizet.

Ernest Guiraud, né à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, est également responsable de la musique restante sur cet enregistrement d'Ozawa ; Guiraud a arrangé douze numéros de l'opéra Carmen de Bizet en deux Suites orchestrales. Guiraud est peut-être le plus célèbre pour avoir construit les récitatifs - à la fois aimés et critiqués - qui ont remplacé le dialogue parlé dans les représentations de Carmen pendant plus d'un siècle.

Les notes originales de la pochette suggèrent que les numéros de la suite Carmen ont été assemblés par M. Ozawa lui-même.

Bonne écoute !



Georges BIZET (1838-1875)
L' Arlésienne Suite No.1 (extraite de la musique de scène), op. 23bis
L' Arlésienne Suite No.2 (assemblée par Ernest Guirard, 1879), GB 121b
Carmen, Suites pour orchestre No.1 and 2 (assemblées par Ernest Guirard, 1885-86) Sélections

  • Les Toréadors - Acte I, Prélude (mesures 1-119)
  • Prélude - Acte I, Prélude (mesures 121–48)
  • Aragonaise - Entr'acte avant l’Acte IV
  • Intermezzo - Entr'acte avant l’Acte III
  • Habanera - Acte I, Aria (Carmen): L'amour est un oiseau rebelle
  • Danse Bohème - Acte II, Danse gitane: Les tringles des sistres tintaient


Orchestre National de France
Seiji Ozawa, direction
Label: Angel Records – DS-538096
Format: Microsillon
Enregistrement: 25 & 26 juin 1983, Salle Wagram, Paris

Discogs https://www.discogs.com/release/3989...Suites-Nos-1-2







Internet Archivehttps://archive.org/details/01-l-arlesienne-suite-no.-1-op.-23

vendredi 17 décembre 2021

Rafael Kubelik dirige Ma Vlast





Notre montage # 374 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast374


 ==========\===========================================================

NDLR: Alors que nous revisitons nos activités forumesques dans le cadre de nos « 222 jours de frénésie », B+B explorera à l’occasion des thématiques considérées dans le contexte de nos billets Mardi en Musique et Quinze que j’en pense. Ce billet fut publié sur MQCD Musique Classiquee le 15 novembre 2011. Le programme et le commentaire sont sensiblement modifiés.

À propos de l’oeuvre

Ma Vlast est un cycle de poèmes symphoniques du compositeur tchèque Bedrich Smetana (1824-1884). Bien que d'autres compositeurs tchèques (Dvořák et Suk) aient écrit beaucoup de musique d'inspiration folklorique de leur pays d'origine, Ma Vlast se distingue comme étant plus une œuvre patriotique, un peu comme Finlandia de Sibelius, par exemple.

Les six chapitres qui composent Ma Vlast sont un mélange de folklore, de légende et d'atmosphère. Dès le début, les poèmes étaient censés être joués dans le cadre d'un groupe plus large, et Smetana utilise des leitmotivs et d'autres dispositifs similaires pour assembler la musique en un seul grand tissu.

Du lot, Vltava (La Moldau) est probablement le plus célèbre, ayant été enregistré en tant que pièce autonome par presque tous les grands chefs d'orchestre. Cependant, on ne peut pas perdre de vue les cinq autres, car ils ont tous leur propre charme et leur puissance particulière.

Le chef

Le chef d'orchestre tchèque Rafael Kubelik (1914-1996) fait partie de la grande génération de chefs nés entre 1908 et 1920 qui comprend des noms comme Bernstein, Karajan et Giulini. Diplômé du conservatoire de Prague, il donne sa première représentation comme chef d'orchestre avec l'Orchestre philharmonique tchèque en 1937, et en devient le chef principal en 1942, succédant à Vaclav Talich.

Lorsque le régime communiste s'installe dans la Tchécoslovaquie d'alors, il choisit l'exil et quitte son pays natal en 1948 pour aller d'abord en Angleterre, puis aux États-Unis où il devient directeur musical du Chicago Symphony (1950-1953), puis directeur musical de Covent. Garden (1955 -1958). Il dirige régulièrement à Berlin et à Vienne et, en 1961, commence un mandat de près de 20 ans avec l'Orchestre symphonique de la radio bavaroise (1961-1979).

Cette relation particulière permet à Kubelik d'enregistrer un grand répertoire des périodes classique, romane et seconde viennoise. Cependant, le répertoire de timonerie de Kubelik reste la musique tchèque et bohème de Dvořák, Janáček, Martinů et Smetana.

Le mariage Kubelik / Ma Vlast

Alors qu'il est encore à Prague en 1847, Kubelik met en place le "Prague Spring Music Festival". C'est la tradition à ce festival que Ma Vlast soit joué au concert inaugural, et que la Neuvième de Beethoven soit jouée au concert de clôture.

 

Il n'y a pas de meilleur match que celui de Kubelik et Ma Vlast - l'œuvre patriotique tchèque interprétée par le chef sensible, parcourant l'Europe et l'Amérique du Nord tout en aspirant à sa patrie.

Le montage d'aujourd'hui rassemble l'ensemble du corpus de six poèmes symphoniques, à partir de six enregistrements Kubelik disponibles commercialement. Ce sont (chronologiquement) :

  • 1938 avec l'Orchestre philharmonique tchèque
  • 1953, avec l'Orchestre symphonique de Chicago
  • 1958, avec l'Orchestre philharmonique de Vienne
  • 1971, avec l'Orchestre symphonique de Boston
  • 1984, avec le Symphonieorchester Des Bayerischen Rundfunks
  • 1991 avec l'Orchestre philharmonique tchèque

Bon souvenir.



vendredi 10 décembre 2021

Sergey Rachmaninov, le pianiste





Notre montage # 373 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast373


 ==========\===========================================================

NDLR: Alors que nous revisitons nos activités forumesques dans le cadre de nos « 222 jours de frénésie », B+B explorera à l’occasion des thématiques considérées dans le contexte de nos billets Mardi en Musique et Quinze que j’en pense. Ce billet fut publié sur MQCD Musique Classiquele 15 janvier 2012. Le programme et le commentaire sont sensiblement modifiés.

Le B+B d'aujourd'hui est dédié à Sergei Rachmaninov - non pas en tant que compositeur, mais en tant que pianiste de concert. Ce n'est pas nouveau - Liszt a fait une belle carrière de concertiste et de compositeur. Rachmaninov a fait ce qu'il avait à faire pour "nourrir sa famille":

Rachmaninov possédait des mains extrêmement grandes, avec lesquelles il pouvait facilement manœuvrer à travers les configurations d'accords les plus complexes. En tant que pianiste, Rachmaninov s'est classé parmi les meilleurs pianistes de son temps, avec Leopold Godowsky, Ignaz Friedman, Moriz Rosenthal et Josef Hofmann, et est peut-être l'un des plus grands pianistes de l'histoire de la musique classique.

La révolution de 1917 signifiait la fin de la Russie telle que Rachmaninov l'avait connue. Ce changement a suivi la perte de son domaine, de son mode de vie et de son gagne-pain. Le 22 décembre 1917, il quitte Saint-Pétersbourg pour Helsinki avec sa femme et ses deux filles (sur un traîneau ouvert !)

Il passe un an à donner des concerts en Scandinavie tout en travaillant à élargir son répertoire de concerts. Vers la fin de 1918, il reçut des offres de contrat américaines lucratives. Bien qu'il les ait tous déclinés, il a décidé que les États-Unis pourraient offrir une solution à ses problèmes financiers.

Il part pour New York le 1er novembre 1918. Une fois sur place, Rachmaninov choisit rapidement un agent et accepte le cadeau d'un piano Steinway avant de donner 40 concerts en quatre mois. À la fin de la saison 1919-1920, il signe également un contrat avec la Victor Talking Machine Company.

Parmi les enregistrements qu'il nous a laissés, j'ai retenu parmi ses œuvres quelques-uns de ses acquis, mais aussi des œuvres de Beethoven et de Chopin.

En raison de sa carrière de concertiste bien remplie, la production de Rachmaninov en tant que compositeur a considérablement ralenti. Entre 1918 et sa mort en 1943, alors qu'il vivait aux États-Unis et en Europe, il ne réalisa que six compositions. L'œuvre principale du montage d'aujourd'hui propose Rachmaninov en tant que soliste sur son quatrième concerto pour piano.

Bon souvenir!



mardi 30 novembre 2021

Bob Kerr: mélomane, collectionneur, commentateur radiophonique





Ce Quinze que j'en pense pour novembre 2021 propose notre montage # 372. Il est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast372




==========\===========================================================
NDLR: Alors que nous revisitons nos activités forumesques dans le cadre de nos « 222 jours de frénésie », B+B explorera à l’occasion des thématiques considérées dans le contexte de nos billets Mardi en Musique et Quinze que j’en pense. Ce billet fut un Mardi en Musique sur notre blog bilingue précédant nos activités sur MQCD Musique Classique, datant du 6 novembre 2012. Le programme et le commentaire sont sensiblement modifiés.

Au Canada, on parle souvent de la théorie des deux solitudes, c'est-à-dire le mariage parfois tendu entre deux cultures fondatrices, une anglaise et l’autre française. Depuis son inception il y a plus de 80 ans, la société Radio-Canada maintient deux solitudes, ou deux voix distinctes – l’une en français, et l’autre en anglais.

Le diffuseur public a donc une copie-conforme en anglais et en français de son service télévisuel, son service de nouvelles, ses chaînes spécialisées et, bien sûr, son service radiophonique qui aujourd’hui déborde sur la toile. Pendant mes années formatrices (si vous me permettez l’expression), et en particulier durant mes années du bac, j’étais un auditeur assidû du FM de la CBC (et non du FM de Radio-Canada). Les deux chaînes avaient une programmation à peu près identique, axée sur la musique classique, le jazz et certains genres musicaux hétérogènes, mais la CBC offrait à mon avis une programmation plus équilibrée. Les temps ont changé depuis lors, et les deux chaînes se sont transformées; l’une est maintenant « ici Musique », avec un cachet musical encore plus hétérogène, l’autre est devenu « CBC Music » moins axée sur le classique.
Je me passerai de commenter sur la radio «classique» d’aujourd’hui, et vais plutôt me lancer dans un exercice de nostalgie, qui implique le sujet de mon billet.

Bob Kerr est le porte étendard de la radio classique anglo-canadienne. Pendant près de 50 ans, M. Kerr a convié ses auditeurs à le joindre dans ses auditions musicales, deux heures chaque jour de semaine, la majorité provenant des studios de la CBC à Vancouver.

C’est à l’insistance d’une amie qui croyait qu’il avait une voix digne de la radio que Kerr se pointe à la station de radio CFCN à Calgary, où en 1947 il anime une émission de musique classique légère Afternoon Concert. Ensuite, il change le format de son émission, passant d’une programmation rigide et scriptée au format improvisé du disc-jockey, du jamais vu au Canada pour la musique classique, intercalant ses auditions de commentaires, d’entrevues avec des musiciens de passage, etc. En 1960, Kerr est sollicité par la radio d’État, et déménage ses pénates à Vancouver et y animera son émission Off the Record (un calembour anglais qui signifie et conversation en privé et extraits du disque). Cette émission fut proposée localement jusqu’en 1973, où elle joint la grille-horaire nationale jusqu’à la retraite de son animateur en 1996.

Collectionneur avide, sa collection occupait deux chambres et une partie du hall d’entrée de son domicile! Depuis cette collection, Kerr planifiait ses sélections pour son émission quotidienne. Ses goûts musicaux touchant le spectre complet de la musique de concert, avec une affection particulière pour des œuvres obscures. Il pouvait programmer une symphonie de Mahler, suivie de musique brésilienne pour guitare. Les jeudis étaient dédiés exclusivement à l’orgue (Bach, Buxtehude, Vierne, Widor, …), et le vendredi au ballet.

Les indicatifs musicaux de Kerr – le bergamasque des airs de danses anciennes de Respighi, et le canon de Pachelbel en terminant, Paillard étant sa version de prédilection.

Kerr nous quitta en 2003 à l’âge de 84 ans.

Ma playlist se veut un hommage à Kerr, assorti de ses indicatifs d’ouverture et de clôture, et des plages entendues jadis entre treize et quinze heures les jurs de semaine.

Bon souvenir!


vendredi 19 novembre 2021

Beethoven: 3 Trios





Notre montage # 371 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast371



 ==========\===========================================================

Pour le mois de novembre, je proposerai l’intégrale des trios pour piano de Beethoven, tirés d’un partage du label Brilliant Classics sur YouTube. L’écrin en question contient cinq compacts, et afin de les programmer sur ma chaïne Pod-O-Matic, j’use de cinq créneaux de programmation et le quatrième créneau est aujourd’hui. Ainsi, ce billet est la convergence de deux séries : B+B et Intégralement Vôtre.

L’entrée en matière aujourd'hui, le Trio en si bémol majeur, op. 11, fait partie d'une série d'œuvres de musique de chambre, dont beaucoup impliquent des instruments à vent en raison de leur popularité et de leur nouveauté à l'époque. Le trio est composé pour piano, clarinette (remplacée ici par le violon) et violoncelle (parfois remplacé par le basson). Beethoven a dédié ce trio pour piano à la comtesse Maria Wilhelmine von Thun. L'œuvre est aussi parfois connue sous le surnom de "Gassenhauer". Un "Gassenhauer" désigne généralement un air (normalement simple) que beaucoup de gens (dans les rues, ou Gassen) ont repris et chanté ou sifflé pour eux-mêmes. Dans le troisième mouvement, Beethoven propose neuf variations sur un thème du dramma giocoso alors populaire « L'amor marinaro ossia Il corsaro » de Joseph Weigl. Cette mélodie particulière, "Pria ch'io l'impegno" ("Avant d'aller travailler"),  était si populaire qu'elle pouvait être entendue dans de nombreuses ruelles de Vienne.

Dans la même veine, les « Variations Kakadu » est le surnom donné à l'ensemble de variations pour trio avec piano de Beethoven sur le thème « Ich bin der Schneider Kakadu » de Wenzel Müller. L'œuvre est le dernier des trios pour piano de Beethoven à être publié. L'œuvre se distingue par le contraste entre son introduction solennelle et les légères variations qui suivent.

Beethoven était connu pour recycler les mélodies et circulait de nombreuses éditions et arrangements pour différentes forces. Pour conclure, le Septuor en mi bémol majeur, op. 20 était l'une des œuvres les plus populaires de Beethoven. Le deuxième mouvement de la Sonate pour piano n° 20 partage un thème mélodique avec le menuet du septuor. Vers 1803, Beethoven arrangea tout le septuor en trio pour clarinette (encore une fois, la remplaça par le violon), violoncelle et piano, et cette version fut publiée comme son op. 38 en 1805.

Bonne écoute!

lundi 15 novembre 2021

Beethoven: L’oeuvre pour trio (Brilliant Classics)

 



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de novembre 2021.


ompacts contenant l'intégralité des trios pour piano de Beethoven ; cet ensemble contient également les œuvres plus courtes pour trio avec piano, des arrangements et la transcription de la Symphonie n° 2 pour trio avec piano, par Beethoven lui-même.

Le trio avec piano existait, sous d'autres formes, bien avant que Ludwig van Beethoven ne mette la main dessus. Mais il était le compositeur qui allait étendre le genre au-delà de toute reconnaissance, utilisant sa créativité implacable pour exploiter le trio avec piano à son plein potentiel.

Beethoven considérait ses trois premiers trios pour piano dignes de son « Opus un »; après ses deux premiers trios dans le style de Haydn, il en écrit un troisième, qui prédit – près de dix ans à l'avance – l'héroïsme de la « période médiane » du compositeur.
Les 2 trios op. 70 forment un pont avec la période tardive et trouvent un équivalent dans les Quatuors à cordes Rasumovsky op. 59. Dans l'« Archiduc », il montra la pure puissance symphonique avec laquelle nous l'associons maintenant.

Le Trio français Eégiaque a déjà été salué par la critique pour son enregistrement de Messiaen et Dusapin (Diapason d'Or !). Ils ont joué le cycle Beethoven à plusieurs reprises dans des séries de concerts, et leurs performances témoignent de leur perspicacité, de leur enthousiasme et de leur culture d'ensemble.

Bonne écoute!


Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827)
Oeuvres pour trio (piano, violon et violoncelle)

CD 1
Trio en sol majeur, Op.1, No.2
Trio en ré majeur, Op.70, No.1 (« Fantöme »)
Trio en mi bemol majeur, WoO38

CD 2
Trio e nut mineur, Op.1, No.3
Trio en mi bemol majeur, Op.70, No.2
Variations originales en mi bemol majeur pour Trio, Op.44

CD 3
Trio en mi bemol majeur, Op.1, No.1
Trio en ré majeur (transcr. De la symphonie No.2, Op.36)
Allegretto en mi bemol majeur pour Trio, Hess48

CD 4
Trio en si bemol majeur, Op.97 (« Archiduc »)
Allegretto en si bemol majeur pourTrio, WoO39
Trio en mi bemol majeur, Op. 63, après le quatuor, Op. 4


CD 5
Trio en si bemol majeur, Op. 11 “Gassenhauer”
Variations en sol majeur après Ich bin der Schneider Kakadu, poiro trio, Op.121a
Trio en mi bemol majeur, Op.38 (Arr. du septuor, Op.20)

Trio Élégiaque
Laurent Le Flécher, violon
Virginie Constant, violoncelle
François Dumont, piano

Brilliant Classics 94327
Enregistrements de2012, publication 2013

Site officiel - https://www.brilliantclassics.com/ar...e-piano-trios/

Internet Archive - https://archive.org/details/4-01-piano-trio-in-b-flat-major-op.



vendredi 5 novembre 2021

Mettez vos pendules à l’heure!





Notre montage # 370 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast370


 ==========\===========================================================

NDLR: Alors que nous revisitons nos activités forumesques dans le cadre de nos « 222 jours de frénésie », B+B explorera à l’occasion des thématiques considérées dans le contexte de nos billets Mardi en Musique et Quinze que j’en pense. Ce billet fut un Mardi en Musique sur notre blog bilingue précédant nos activités sur MQCD Musique Classique, datant du 13 mars 2012. Le programme et le commentaire sont sensiblement modifiés.

A 2:00 dimanche, les horloges de l'Amérique du Nord (sauf pour la Saskatchewan et l'Arizona) passeront de l'heure avancée (ou heure d’été) à l’heure normale. Depuis un bon nombre d'années le "changement d'heures" a lieu à la mi-mars et est en vigueur jusqu'à la mi-novemnbre, ce qui fait que nous passons à ce mode bizarre plus de jours de l'année que la soi-disant heure normale, celle qui propose le Soleil à son zénith vers midi..

Le raisonnement derrière cette tradition est que pendant l'été, alors que les jours sont plus longs, on veut assurer plus de clarté en soirée - au détriment de la matinée, ce qui est particulièrement bizarre lorsqu'on s'éloigne du solstice, et que le Soleil se lève vers les huit heures..

Beaucoup de pays ont abandonné la pratique, compte tenu du fait que la supposée économie d'énergie est un mythe - puisque l'usage d'électricité pour des fins luminaires est maintenant une fraction de la consommation domestique. Au Canada, on parle d’abandonner la pratique - on consulte les électeurs dans certaines provinces. Toutefois, il est difficile d’imaginer de choisir l’un ou l’autre régime à l’année-longue si nos Voisins du Sud ne font pas de même…

Pour marquer l'occasion, je me suis permis de programmer des musiques qui s'inspirent d'horloges et du temps. Que ce soit la Symphonie de l’horloge de Haydn, ou la danse des heures de Ponchielli.

Alors donc, mettez vos pendules à l'heure et profitez d’une heure de sommeil supplémentaire ce week-end!

Bon souvenir!

samedi 30 octobre 2021

Ballets français

 



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois d'octobre 2021.


Le billet de cette quinzaine propose trois œuvres tirées du site italien de musique du domaine public LiberMusica. Le fil conducteur des trois œuvres est la musique de ballet française, issue de deux époques différentes.

André Ernest Modeste Grétry est un compositeur belge de la Principauté de Liège, qui travaille à partir de 1767 en France (et prendra la nationalité française). Mis en scène pendant la Révolution française, son opéra en un acte La rosière républicaine se moque de la pratique bien établie de confier aux autorités religieuses l'organisation des « jours fériés ». On y voit une église transformée, remplaçant les « emblèmes lugubres » par « les attributs de la vertu et de la raison », et le clergé devenir de bons républicains. Le ballet final présenté ici (dont le fond est "trop léger pour être jugé sérieusement") a été très apprécié à l’époque.

Les deux dernières suites de numéros de danse sont tirées de deux grands ballets classiques de Léo Delibes. Le Dr Coppélius crée une poupée dansante grandeur nature. Coppélia est si vivante que Franz, un jeune du village, s'en passionne et met de côté le véritable désir de son cœur, Swanhilda. Elle lui montre sa folie en se déguisant en poupée, en faisant semblant de lui donner vie et en le sauvant finalement d'une fin prématurée aux mains de l'inventeur.

Les origines de Sylvia se trouvent dans la pièce de théâtre de 1573 Aminta, qui fournit l'intrigue de base de l'œuvre de Delibes  le garçon aime la fille, la fille capturée par l'homme méchant, la fille restaurée au garçon par Dieu.

Bonne écoute!




André-Modeste GRETRY (1741 – 1813)
La rosière républicaine, ou La fête de la vertu (1794)
Suite de Ballet
Orchestre de la Société Philarmonique de Paris
Roger Désormière, direction


Le Chant Du Monde – LDY-8124
Discogs https://www.discogs.com/release/9256...8re-La-Rosiere


LiberMusica https://www.liberliber.it/online/aut...ite-de-ballet/



Léo DELIBES (1836-1891)
(*) Coppélia (suite du ballet, 1883)
(**) Sylvia (suite du ballet, 1880)
RIAS Symphonie-Orchester Berlin
Anatole Fistoular (*) and Georges Sebastian (**), direction


Remington – R-199-208
Discogs https://www.discogs.com/release/1653...llet-Sylvia-Su

LiberMusica https://www.liberliber.it/online/aut...-dal-balletto/ (*), https://www.liberliber.it/online/aut...-dal-balletto/ (**)

Internet Archive https://archive.org/details/09-sylvia-suite-dal-balletto-04. 


vendredi 22 octobre 2021

Francine Kay joue Debussy


Notre montage # 369 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast369


 =====================================================================

Billet original : ITYWLTMT

Le billet original présentait quelques œuvres pour clavier de Claude Debussy, dont son deuxième livre de préludes. Comme je l'ai indiqué alors, ceux-ci ont été composés environ deux ans après le premier livre, entre les derniers mois de 1912 et début avril 1913. Les œuvres du deuxième livre de préludes de Debussy sont similaires dans leur intention à celles du livre I (1907 - 1910 ). Plusieurs d'entre eux se tournent vers le style ultérieur de Debussy, dans lequel la poésie impressionniste et presque romantique du compositeur a été supplantée par une plus grande concentration sur la technique et l'objectivité néoclassique.

Afin d'« étirer » le partage original, j'ai ajouté la sonate pour violoncelle de Debussy pour ouvrir ce montage A la carte. Initialement sous-titrée "Pierrot est en colère contre la lune", la Sonate pour violoncelle et piano a en elle une partie de la sensibilité moderne de la commedia dell'arte - un humour noir brut et cru. La Sonate pour violoncelle est la plus brute et la plus exposée émotionnellement des trois sonates - peut-être même de toutes les œuvres de Debussy.

La pianiste canadienne Francine Kay a reçu sa première formation musicale à L'Ecole de Musique Vincent D'Indy à Montréal, où elle a étudié avec Sr Rita de la Croix et Yvonne Hubert. Une bourse du gouvernement français l'amène à Paris pour étudier avec Yvonne Lefébure dans le cadre de « Juillet Musical », organisé à Saint-Germain-en-Laye, ville natale de Debussy. Elle a obtenu son baccalauréat et sa maîtrise en musique grâce à une bourse à la Juilliard School, où elle a étudié avec Adele Marcus. Mme Kay a ensuite poursuivi ses études avec Marek Jablonski et Leon Fleisher.

Bon souvenir!

vendredi 15 octobre 2021

The Complete Gershwin (Siegel/Slatkin/St-Louis SO)



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois d'octobre 2021.


Notre revanche du vinyle ce mois-ci est cette collection VOX BOX publiée en 1974 qui présente toutes les œuvres de concert majeures pour orchestre et piano et orchestre de George Gershwin.

Le titre du coffret de 3 microsillons est un peu exagéré, car ce ne sont pas « toutes » les œuvres pour orchestre et piano et orchestre attribuées à M. Gershwin. Absents dans cet ensemble sont les ouvertures de ses nombreuses comédie musicales, les arrangements orchestraux du recueil de chansons Gershwin et une version de Rialto Ripples pour piano et orchestre. Tous ces éléments risquent de faire partie de partages plus tard.

Deux œuvres de cet ensemble sont plus rarement enregistrées. La berceuse est une œuvre d'étudiant initialement conçue pour quatuor à cordes, et dont le thème principal est réutilisé dans l’opéra en un acte de 1922 Blue Monday. J'ai entendu cette œuvre en concert en 1987-88 et elle faisait partie de l'anthologie « Gershwin Centennial » d'Erich Kunzel. Il en va de même pour Catfish Row, la seule suite « officielle » assemblée et publiée par Gershwin lui-même de musique de son grand opéra Porgy and Bess. La suite la plus enregistrée est le « portrait symphonique » arrangé par son orchestrateur de longue date, Robert Russell Bennett.

Au moment de cet enregistrement, Leonard Slatkin était l'assistant de Walter Susskind à Saint-Louis. Il reviendra à l'orchestre quelques années plus tard en tant que directeur musical (1979-1996). Slatkin dans une récente interview a expliqué que Susskind lui avait demandé de prendre en charge le projet car il était mieux adapté au répertoire américain.

Issu d'une famille de musiciens, le pianiste de renommée internationale Jeffrey Siegel a étudié avec Rudolf Ganz dans son Chicago natal, avec la légendaire Rosina Lhévinne à la Juilliard School et, en tant que Fulbright Scholar, avec Ilona Kabos à Londres. Siegel a été soliste avec les plus grands orchestres du monde. Communicateur passionné autant qu'interprète, il anime Keyboard Conversations, un concert-commentaire itinérant, dans les grandes villes américaines.

Bonne écute!



George GERSHWIN (1898-1937)
Concerto in F (1925) *
Trompette – Susan Slaughter

Lullaby (1919) [Version pour orchestre à cordes]
Violoncelle – Yuan Tung
Violon – John Korman

Cuban Overture (1932)
Catfish Row: Suite symphonique d’extraits de Porgy and Bess (1935-36)
Piano – Barbara Lieberman
Banjo – David Mortland


An American in Paris (1928)
Clarinette – George Silfies


Shall We Dance (1937 film) - Promenade (‘Walking the Dog’)
Clarinette – George Silfies

Rhapsody in Blue, (1924) *
Second Rhapsody (1931) *
Variations sur "I Got Rhythm" (1934) *

* Piano – Jeffrey Siegel
Saint Louis Symphony Orchestra
Leonard Slatkin, direction


VoxBox – QSVBX 5132
Format: 3 x Vinyl LP, Stereo, Quadraphonique
Année – 1974

Discogs https://www.discogs.com/release/6913...or-Orchestra-F

Internet Archive - https://archive.org/details/3-01-rhapsody-in-blue-1924

vendredi 8 octobre 2021

Le musée (Version "orchestre")





Notre montage # 368 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast368


==========\===========================================================

NDLR: Alors que nous revisitons nos activités forumesques dans le cadre de nos « 222 jours de frénésie », B+N explorera à l’occasion des thématiques considérées dans le contexte de nos billets Mardi en Musique et Quinze que j’en pense. Ce billet fut un Mardi en Musique sur notre blog bilingue précédant nos activités sur MQCD Musique Classique, datant du 22 août 2011. Le programme et le commentaire sont identiques (ou presque).

En août 2011, j’ai proposé un montage composé d’œuvres pour piano inspirées par des artistes-peintre et leurs œuvres. J'ai cru intéressant de faire un effort dans la même direction, mais axé cette fois sur des oeuvres pour orchestre.

En lever de rideau, un montage que j'ai trouvé sur YouTube qui se veut de circonstances:

Mathis der Maler (Matthias le peintre) est le titre d'un opéra du compositeur Paul Hindemith qui s'inspire de la vie de Matthias Grünewald, un artiste qui a vécu durant la réformation, et dont l'œuvre a inspiré plusieurs artistes du début du vingtième siècle.

(Matthias Grünewald - L'évangéliste Jean, 1529)

Hindemith composa une "symphonie" basée sur la musique de son opéra, à la demande de Furtwangler qui la créa en 1934 avant même que l'opéra soit achevé.

Aldo Rafael Forte fut un Sergeant-maître au compte de la USAF, et passa les 16 dernières années de son service militaire comme compositeur et arrangeur pour l'harmonie USAF Heritage of America Band sise en Virginie.

Forte composa un bon nombre de pièces originales pour son harmonie, mais l'une des plus ambitieuses est sans doute Impressionist Prints, (Imprimés d'impressionistes) inspiré par six œuvres d'artistes de l'ère impressionniste ou postimpressioniste. L'œuvre fut primée en 2001, recevant le premier prix de composition de la National Federation of Music Clubs.

Voici deux des œuvres qui ont inspiré M. Forte:

(Claude Monet - Le Parlement de Londres, Effet de Brouillard, 1903)


(Henri de Toulouse-Lautrec - Au Moulin Rouge, 1892)

Ile des Morts (Allemand: Die Toteninsel) est le tableau le plus célèbre de l'artiste Suisse Arnold Böcklin . Des lithographies de cette œuvre ont trouvé leur place dans les bureaux de Freud, Lénine, et Clémenceau. Rachmaninov en fit un poème symphonique, que nous présentons en fin de programme.

(Arnold Böcklin - Die Toteninsel, c. 1880)

Bon souvenir!





vendredi 1 octobre 2021

Dvořák: Trois œuvres pour quatuor à cordes



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de septembre 2021.


Avec un jour de retard, je vous offre mon Quinze que j’en pense pour la deuxième quinzaine de septembre. Il sèagît d’une variation sur notre look retro avec un retour à la bibliothèque en ligne des performances de chambre du musée Isabella Stewart Gardner et trois œuvres pour quatuor à cordes d'Anonin Dvořák.

Lui-même altiste, Dvořák ressentait une affinité naturelle pour l'écriture pour cordes. Son corpus de chambre est fortement inspiré par la culture populaire - tchèque, puis américaine. Sur une période de trente ans, Dvořák a composé plus de quarante œuvres de musique de chambre. Comme Schubert, Dvořák s'est tourné vers le quatuor à cordes au début de sa carrière ; tous deux avaient une raison pratique de choisir ce médium au début de leur carrière : il était relativement facile de faire jouer de la musique en quatuor.

Les deux quatuors partagés ici sont des œuvres de maturité ; le dixième, sous-titré « Slave », doit son surnom au dédicataire. En effet, Jean Becker, le leader du Quatuor Florentin, avait spécifiquement demandé un « Quatuor slave » dans le sillage des « Danses slaves » de Dvořák.

Le Quatuor à cordes n° 14 était le dernier quatuor à cordes achevé par Dvořák, qui termina son quatorzième quatuor en 1895, lorsqu'il retourna en Bohême après sa visite en Amérique. Ce Quatuor a marqué un point important dans le développement de Dvořák car il se consacrera ensuite presque exclusivement à l'écriture de musique à programme explicite, à savoir des poèmes symphoniques et des opéras.

Les mouvements de quatuor à cordes de Dvořák portant maintenant le titre Cyprès (en tchèque : Cypřiše) sont des versions pour quatuor à cordes de 12 de ses 18 chansons d'amour, B11, de 1865, également intitulées Cyprès. Les 12 pièces qu'il a sélectionnées pour l'arrangement de B. 11 sont nos 2–4, 6–9, 12, 14 et 16–18 ; les chansons originales sont pour voix seule et piano, et sont des mises en musique de poèmes de Gustav Pfleger-Moravsky du recueil "Cyprès" (d'où le titre).

Bonne écoute!

Antonín DVOŘÁK (1841-1904)
Quatuor pout cordes no. 10 en mi bémol majeur, Op. 51 [B. 92] (Slave)
Borromeo String Quartet
http://traffic.libsyn.com/gardnermus...1_borromeo.mp3

Cyprès, B.152 (arr. Du recueil de mélodies, B. 11)
Musicians from Marlboro
http://traffic.libsyn.com/gardnermus...2_marlboro.mp3

Quatuor pout cordes no. 14 en la bémol majeur, Op. 105 [B. 193]
Borromeo String Quartet
http://traffic.libsyn.com/gardnermus...5_borromeo.mp3

Internet Archive - https://archive.org/details/01-strin...-10-in-e-major

vendredi 24 septembre 2021

Gundula Janowitz chante Schubert


Notre montage # 367 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/367-gundula-janowitz-sings-schuber


=====================================================================

Quelques mots sur notre nouvelle série « A la Carte » :

Alors que nous organisons nos playlists /manant de Mardi en Musique et de Quinze que j’en pense, et en particulier celles que nous avons explorées dans le cadre des routes du laitier, nous avons constaté que certaines étaient bien en deçà de notre durée d'exécution préférée de 60 à 75 minutes, d'autres dépassaient de loin cette même durée. Dans un effort de mieux s'adapter cette precription, j'ai décidé de refondre des playlists sélectionnées en les "mêlant" avec d'autres, ou en rajoutant du nouveau matériel connexe.

L'offrande de cette semaine est une version « allongée », où j'ai ajouté quelques pistes à une laylist autrement inchangée.

Billets originaux : MQCD; Idée-Fixe

Comme je l'ai indiqué dans le billet original, l'œuvre de Schubert comprend plus de 600 chansons pour voix et piano. Ce nombre à lui seul est très impressionnant - de nombreux compositeurs n'atteignent pas ce nombre de compositions dans l'ensemble de leur production, encore moins dans un seul genre. Mais ce n'est pas seulement la quantité qui est remarquable : Schubert a régulièrement et fréquemment écrit des chansons d'une telle beauté et qualité que des compositeurs tels que Schumann, Wolf et Brahms lui ont tous attribué le mérite de réinventer, de revigorer et d'apporter plus de sérieux à une forme musicale auparavant dilletante.

Gundula Janowitz a officiellement pris sa retraite de la scène en 1990 et, selon la plupart des témoignages, a donné des récitals occasionnellement jusqu'au milieu de cette décennie avec son dernier récital - capturé pour la postérité dans un enregistrement pirate - en septembre 1999.

À ses crédits Schubert, nous avons des enregistrements en studio de 1977-78 (avec Irwin Gage au piano) et un récital de fin de carrière avec Charles Spencer au piano réédité sur les étiquettes The Nuova Era et Brilliant Classics.

Les pistes complémentaires sont trois sélections d'une collection de paramètres de l'apprentissage de Wilhelm Meister de Goethe attribués au personnage de Mignon.

 

Bon souvenir!


jeudi 16 septembre 2021

Paganini: Intégrale des Concerti pour violon (Brilliant Classics)

 



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de septembre 2021.


J’ai remarqué que l’équipe de la Bibli Musicale du forum MQCD Musique Classique  s’affaire récemment à consolider ou créer des « intégrales ». Je crois que c’est une belle initiative, et c’est un peu dans cette veine que vous devriez considérer ma contribution pour cette quinzaine – en effet, j’ai dans mes cartables une courte série d’intégrales à partager, à commencer avec une trouvaille sur YouTube, gracieuseté du label Brilliant Classics.

« Une comète flamboyante », c'est ainsi qu’Hector Berlioz a décrit le violoniste italien Niccolò Paganini. Son jeu était si irréprochable qu’on l’a même décrit comme « diabolique »… Véritable légende musicale de son époque, Paganini a inspiré des musiciens tels que Robert Schumann et Franz Liszt à forger leur propre carrière de pianiste. Franz Schubert était également un membre régulier du public des concerts de Paganini, malgré les prix parfois exorbitant des billets.

La musique qu'il a composée et interprétée tout au long du début du XIXe siècle a complètement modifié la perception des gens sur ce qui pouvait être joué avec un violon. Sa collection éblouissante de techniques et d'effets spéciaux conduisait souvent les membres de son public à l'hystérie. Pourtant, Paganini remarquait souvent que, malgré son statut légendaire de violoniste, il trouvait assez difficile de composer pour l'instrument.

Bien qu'il existe de nombreuses pièces incontournables de l’œuvre pour violon de Paganini (comme les 24 caprices pour violon solo que nous avons présentés en 2014), les six concertos n'ont pas autant de diffusion, à l'exception peut-être des numéros 1 et 2. Paganini s'est appuyé sur la guitare (en lieu du piano) comme aide à la composition; les parties orchestrales de ses concertos étaient souvent polies, peu aventureuses et clairement l’écriture est plutôt favorable au soliste. En cela, son style est cohérent avec celui d'autres compositeurs italiens tels que Giovanni Paisiello, Gioachino Rossini et Gaetano Donizetti, qui ont été influencés par le milieu de la chanson pour guitare de Naples au cours de cette période.

Espérons que le partage de l'ensemble complet vous permettra de comprendre toutes leurs mesquineries !

Bonne écoute!


Nicolò PAGANINI (1782-1840)
Les six concerti pour violon
CD # 1:
Concerto No. 4 en ré mineur, MS 60
Concerto No. 1 en ré majeur, MS 21 [Op. 6]

CD # 2:
Concerto No. 3 en mi majeir, MS 50
Concerto No. 6 en mi mineur, MS 75

CD # 3:
Concerto No. 5 en la mineur, MS 78
Concerto No. 2 en si mineur, MS 48 [Op. 7]


Alexandre Dubach, violon
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
Michel Sasson (CD #1) et Lawrence Foster (CD # 2 & 3), direction

Brilliant Classics 99582
Enregristrements, 1991-94

Détails - https://www.brilliantclassics.com/ar...rtos-complete/


Internet Archive - https://archive.org/details/04-violin-concerto-no.-6-in-e-minor 


vendredi 10 septembre 2021

Paganini: Concertos pour violon Nos. 2 & 5





Notre montage # 366 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast366


==========\===========================================================

Le B+B de cette semaine trahit le décalage qui existe entre ma programmation « en anglais » et ma programmation « en français ». Les partages que je propose sur ma chaïne Pod-O-Matic suit la programmation anglaise, et la cadence de mes partages sur TalkClassical est différente de celle de Quinze que j’en pense et il arrivera quelque fois que les billets offerts sur le volet francophone sembleront un peu déphasés.

Pour le mois de septembre, je proposerai l’intégrale des concerti pour violon de Paganini, tirés d’un partage du label Brilliant Classics sur YouTube. Ce partage sera proposé (avec mes mots d’introduction) la semaine prochaine dans le cadre de QQJP. L’ctrin en question contient trois compacts, et afin de les programmer sur P-O-M, j’use de trois créneaux de programmation : un premier le 7 septembre, un second le 14 et le troisième créneau aujourd’hui. Ainsi, ce billet est la convergence de deux séries : B+B et Intégralement Vôtre.

L’oeuvrede Paganini pour le violon a de nombreuses pièces mémorables ; la plupart d'entre elles visaient à montrer la virtuosité et la capacité «diabolique» de Paganini sur cet instrument. Étonnamment, ses concertos ne reçoivent pas autant d'attention à cet égard. Certains diront qu'ils sont en effet conçus pour mettre en valeur le soliste mais n'accordent pas beaucoup d'attention à la partie orchestrale de ce « duel ». Son deuxième concerto offre cependant une possible exception.

Le troisième mouvement du concerto doit son surnom de « La Campanella » ou « La Clochette » à la clochette que Paganini prescrit pour présager chaque récurrence du thème du rondo. Le caractère de la cloche est également imité dans l'orchestre et dans certains passages du soliste comportant des harmoniques. Le résultat est une texture très transparente, qui gagne en charme supplémentaire de la coloration gitane du rondo. Ce mouvement a servi de base à des compositions d'autres compositeurs, comme l'Étude S. 140 n° 3 "La campanella" de Liszt, et Walzer à la Paganini de Johann Strauss père.

Le Concerto pour violon n°5 a été composé en 1830. Il s'agit en fait du dernier concerto de Paganini (le concerto n°6 a été en partie écrit en 1815 et est parfois appelé « n°0 »). Ce concerto du plus célèbre de tous les virtuoses du violon peut être qualifié de monologue pour violon car seule la partie soliste existe; la partition orchestrale n'a pas été écrite ou n'a pas encore été découverte., le concerto peut être joué s'il est convenablement reconstruit.

En 1958, Vittorio Baglioni confia cette tâche à Federico Mompellio au nom de l'Accademia Musicale Chigiana, et en septembre 1959, le concerto reçut sa première exécution. Franco Gulli était le soliste et Luciano Rosada le chef d'orchestre. Le succès de cette performance a incité Guli à présenter le concerto dans de nombreuses villes européennes.

Bonne écoute!



 

Pages vues la semaine précédente