mardi 29 août 2017

André Previn (*1929)




Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 29 août 2017 .
Notre montage # 257 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast257


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Les signes avant-coureurs de l’automne se manifestent chez moi: le soleil n’est plus au rendez-vous lorsque je quitte la maison tôt le matin, notre fille cadette prépare ses valises pour la rentrée à l’uni la semaine prochaine… Temps de reprendre le collier et de partager mes réflexions hebdomadaires du mardi.

Le billet de cette semaine est un de mes montages proposés le mardi une fois par trimestre, et son sujet recoupe des partages récents autour de chefs d’orchestre qui ont plus d’une corde à leurs arcs. Récemment dans mes partages du vendredi j’ai mis en lumière Igor Markevitch et René Leibowitz, deux chefs qui étaient également des compositeurs.
L’artiste-vedette du montage d’aujourd’hui est non seulement chef et compositeur, mais également un pianiste qui a laissé sa marque et dans le classique et dans le jazz, et dont le cheminement est quand même assez particulier.


André Previn (pas d’accent dans le nom de famille, j’ai vérifié!) est né à Berlin et s’installe avec sa famille en Californie alors que la Deuxième Guerre Mondiale fait rage en Europe. L’oncle de la famille s’y était réfugié quelques années auparavant, et est directeur musical pour les studios de cinéma Universal. Son père, avocat de formation mais loin d’être à l’aise en anglais, subvient aux besoins de la famille en donnait des leçons de piano et encourage son fils dans sa propre formation musicale. Au cours des années, Previn s’investit dans le piano, prend des leçons privées en théorie et composition avec Mario Castelnuovo-Tedesco et (plus tard) avec Pierre Monteux en direction d’orchestre.

Encore adolescent, Previn s’intéresse au jazz, et travaillera dans le réseau des studios Hollywoodiens comme arrangeur et compositeur, culminant avec un contrat permanent avec le studio MGM à 18 ans! Il roulera sa bosse chez MGM pendant une quinzaine d’années avant de diriger des orchestres en concert – musiques de films et concerts populaires au début, mais assez rapidement, il s’associera avec des orchestres Européens (à Londres surtout) afin d’entreprendre une carrière de chef à temps plein, continuant ses activités de compositeur et de pianiste à l’occasion.

Aujourd’hui, Previn est établi comme un spécialiste du répertoire néoromantique et moderne, et compose des commandes de la part d’artistes des deux côtés de l’Atlantique. Les enregistrements retenus au montage  incluent une paire de concerti dirigés du clavier – un Mozart et le Concerto en fa de Gershwin, et, en complément de programme, une série de ses miniatures pour piano solo datant des années 1970.


Bonne écoute!


vendredi 25 août 2017

Concertos pour hautbois





Notre montage # 256 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast256


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Le son distinctif du hautbois et de ses compères le cor anglais et l’oboe d’amore    lui accorde une place de choix parmi les bois d’un orchestre; c’est d’ailleurs l’instrument qui donne le ton – sinon la note d’accord – avant le début d’un concert.

Je n’ai pas de données officielles qui supportant mon impression, mais il me semble que de tous les vents, l’instrument soliste qui prévaut dans le répertoire concertant est le hautbois et non la flûte, la clarinette ou la trompette. Le berceau du concerto, l’Italie et Venise en particulier – se frottera au concerto pour hautbois et à la polémique autour de son usage vis à vis celui du violon comme instrument soliste. Vivaldi approchera le hautbois comme un substitut du violon – hormis le fait qu’il doit accommoder la respiration et le diapason de l’instrument. D’ailleurs, Vivaldi propose le violon comme instrument substitut s’il n’y a pas de hautbois…

Son confrère Tomaso Albinoni, un compositeur de pages lyriques, qui a d’ailleurs épousé une cantatrice, approche le hautbois plutôt comme une voix et non pas comme un autre instrument – un modèle qui sera calqué par beaucoup d’autres compositeuirs. Il composera des douzaines de concerti et autres sonates accompagnées par des cordes pour cet instrument.

Domenico Cimarosa était surtout connu pour ses pages lyriques, comme Albinoni, mais il a également laissé une trentaine de sonates pour clavier, inspirées d’un autre grand Domenico (Scarlatti). En 1949, le compositeur Australien Arthur Benjamin regroupe quatre de ces sonates et en crée un concerto pour hautbois et cordes.

Les deux derniers titres de notre montage impliquent eux aussi des compositeurs de musique lyrique. Vincenzo Bellini laisse peu de musique autre que des opéras,m nais une de ces pages est ce joli concerto pour hautbois qui date de 1823.

Parmi les œuvres tardives de Richard Strauss on compte son ravissant concerto pour hautbois, une œuvre qu’on doit apparemment à la rencontre fortuite entre Strauss et un soldat américain, John de Lancie, qui était avant son enrôlement dans l’armée premier hautbois de l’Orchestre Symphonique de Pittsburgh. Cantonné à Garmisch peur après la Deuxième Guerre Mondiale, il profite de l’occasion pour visiter le vieux compositeur et lui demande s’il n’avait jamais considéré composer un concerto pour son instrument. Quelques mois plus tard, Strauss complète ce concerto et il sera créé à Zurich. Il accorde le droit de créer le concerto aux USA à de Lancie qui, alors, était un membre associé des bois du Philadelphia Orchestra et non premier pupitre. Pour des raisons de décorum, de Lancie cède la première à un confrère d’un autre orchestre (celui de la société CBS), Mitch Miller qui deviendra plus tard une vedette de la télé américaine comme chef et producteur d’émissions musicales pour le diffuseur.

Promu premier pupitre et membre pour plus de 30 ans des bois à Philadelphie, de Lancie jouera finalement le concerto après sa retraite comme membre de l’orchestre.


Bonne écoute


vendredi 11 août 2017

René Leibowitz (1913–1972)





Notre montage # 255 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast255


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Le B+B de cette semaine mettent en vedette le compositeur, chef d'orchestre, et théoricien René Leibowitz.

Formé jeune comme violoniste, Leibowitz a étudié la composition et l'orchestration avec Maurice Ravel et la direction avec Pierre Monteux au début des années 1930 à Paris, où il a été exposé à la technique dodécaphonique d'Arnold Schoenberg par le pianiste et compositeur allemand Erich Itor Kahn.

Beaucoup d’oeuvres de la Deuxième École viennoise ont été entendus pour la première fois en France au Festival international de musique de chambre établi par Leibowitz à Paris en 1947. Leibowitz a été très influent dans l'établissement de la réputation de la Seconde École, à la fois comme enseignant à Paris après la Seconde Guerre mondiale (en 1944, il a enseigné la composition et la direction à de nombreux élèves, y compris Pierre Boulez (composition seulement), Antoine Duhamel et Vinko Globokar) et à travers son livre Schoenberg et son école, publié en 1947.
En tant que compositeur, René Leibowitz a adopté la méthode de composition dodécaphonique, devenant son principal exposant en France. Les deux œuvres au montage, mais surtout son concerto pour piano, en sont de bons exemples.

Leibowitz fera ses débuts en tant que chef d'orchestre en 1937 avec l'Orchestre de chambre de la radio française en Europe et aux États-Unis. Il dirigera quand l’occasion se présente - bien que ses activités au podium aient été interrompues par la guerre. C'est durant cette période qu'il a écrit plusieurs ouvrages concernant la musique et les techniques de l'école de Schoenberg. Aussi, pendant la guerre, il était un membre actif de la résistance française contre les nazis. À la fin de la guerre, il revient à la direction - à contre coeur au début ayant estimé que suite à sa retraite forcée de cinq ans, il aurait pu perdre son doigté en tant que maestro.

L'un de ses enregistrements les plus circulés et les plus remarquables est une série de symphonies de Beethoven faites pour Sélections du Reader's Digest; C'était apparemment le premier enregistrement à suivre les marques de métronome de Beethoven. Leibowitz a également complété plusieurs enregistrements dans le cadre des albums de compilation de Sélections. Le premier ouvrage dans notre montage, un arrangement de la Passaglia et Fugue de Bach pour deux orchestres et le 8ème de Beethoven em fn de montage sont trir.s de ces séries.


Bonne écoute!


 

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