vendredi 30 décembre 2016

L’autre Bohème



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de décembre 2016.



Parmi les grands succès opératiques de la fin du XIXe siècle, La Bohème est sans doute l’un des opéras de Puccini les plus aimés. Toutefois, il y a une histoire peu connue qui implique non seulement Puccini, mais un autre compositeur contemporain de ce dernier, et une histoire qui culmine avec une autre version du même opéra, ou à tout le moins un opéra inspiré de la même source dramatique.

Ruggero Leoncavallo (1857-1919) est, bien sûr, mieux connu comme le compositeur de Pagliacci. Il a eu la malchance d'écrire un autre très bon opéra, La Boheme, (créé en 1897) à peu près au même moment que l'opéra de Puccini (créé en 1896). Si le chef-d'œuvre de Puccini fait la programmation des grandes maisons d'opéra régulièrement,  l'opéra de Leoncavallo est quant à lui en marge du répertoire lyrique.

Son adaptation du roman de Murger est bien conçu, asssorti de moments musicaux intéressants. Son livret toutefois (par Leoncavallo lui-même) n’est pas aussi bon que celui tiré par Luigi Illica et Giuseppe Giacosa pour Puccini. Il passe de la comédie au désespoir sombre entre les actes 2 et 3 et semble un peu déséquilibré. Les deux opéras montrent clairement la différence entre le talent et le génie. L’œuvre e Puccini ne laisse donc pas de place pour un produit inférieur; même s’il est monté occasionnellement ou certains de ses arias sont proposés lors de galas. 

Si le sujet traité est essentiellement le même, il y a des différences – certains passages dans l’un deviennentt une anecdote ou un fil secondaire dans l’autre. Si Puccini s’intéresse à Rodolfo et Mini, Leoncavallo donne les meilleures répliques à Musetta et Marcello (dans la version de Leoncavallo Marcello est un ténor tandis Rodolfo est le baryton!)

Afin de compléter le survol sommaire avant l’écoute d’une performance complète, voici deux des airs les plus connus:








Ruggero LEONCAVALLO (1857-1919)

La Bohème (1896-97)
Opéra en quatre actes, livret italien du compositeur

DIXTRIBUTION PRINCIPALE
Doro Antonioli (Marcello)
Ettore Bastianini (Rodolfo)
Mafalda Masini ( Musette)
Rosetta Noli (Mimì)

Coro del Teatro San Carlo di Napoli (Michele Lauro, 
maître des choeurs)
Orchestra del Teatro San Carlo di Napoli 
Francesco Molinari Pradelli, direction
Performance publique, Teatro San Carlo (Naples), 8 mars 1958

Argument (en anglais) – http://www.jmucci.com/opera/boheme2.html

Livret – http://www.rodoni.ch/VERISMO/boheme/boheme-leonca2.html 
Hyperlien (Liber Liber) = http://www.liberliber.it/online/auto...llo/la-boheme/

Internet Archive:

Acts 1 & 2 - https://archive.org/details/leoncavallo_la_boheme_mp_06_etc
Acts 3 & 4 - https://archive.org/details/leoncavallo_la_boheme_mp_25_etc

vendredi 23 décembre 2016

Bilan Annuel 2016

2016 tire déjà à sa fin, et c’est le moment pour mon éditorial annuel, assorti de mon « scrapbook » YouTube annuel, à titre de récompense pour votre attention alors que je déambule çà et là, passant d’une sujet à l’autre.

L’année 2016

Cette année fut la première année complète sous mon « régime réduit » de partages et de billets. Le résultat : seulement 24 montages furent produits cette année. Je compte augmenter ma production au cours des 12 prochains mois.

Ceux qui suivent la version anglaise du blog s’apercevront que dans l’ensemble j’émets à peu près autant de billets et de partages sur les deux sites, mais que certains sujets n’ont pas encore fait l’objet d’une adaptation française. A l’origine, j’avais pensé offrir plus de billets de la série En Pantoufles cette année que le nombre modeste qui furent ultimement réalisés. C’est en partie le résultat d’un manque de temps, et en partie dû à un peu de procrastination. On verra si je serai mieux disposé à l’avenir!

En avril dernier, sur mon site anglais, j’ai entamé un projet à long terme, et j’ai commencé l’adaptation française de ce projet sur MQCD-Musique-Classique en octobre. Nous accusons un retard de 8 épisodes par rapport à la version anglaise, et je ne prévois pas rattraper– j’entends rester bien en recul par rapport au Projet 366. Ceci me permet de préparer mes adaptations sans pression. Je prévois que l’épisode de décembre 2017 partagera le contenu de l’épisode anglais de décembre 2016… Ainsi donc, nous allons espacer nos routes du laitier de manière telle que nous serons déphasés par environ 12 mois, et ensuite nous produirons des épisodes à la même fréquence (mensuelle) qu’en anglais.

Un clin d’œil à nos amis (et amies) lecteurs et auditeurs, sur nos diverses plateformes. Les visites/lectures et écoutes/téléchargements sont fidèles aux années passées, en dépit de notre présence réduite. Les commentaires restent frugaux, mais généralement instructifs. Certains commentaires rappellent que dans ces pages, nos opinions ne font pas toujours l’unanimité, et qu’on doit faire attention de ne pas proposer une opinion comme autre chose… Dans le fond, on peut être en désaccord, mais le côté rassembleur de cet exercice c’est le fait que nos partages sont lus et écoutés, et ce même par ceux et celles qui ont leurs réserves sur nos propos. Vive la liberté d’expression!

Avant-Goût 2017

Afin de distribuer des montages supplémentaires, je compte recycler Mardi en Musique avec une offre trimestrielle. Les mois de « cinq mardis », je proposerai un montage « en nouveauté » en-dehors de la série B+B. Si ce 5e mardi est le 30 du mois, peut-être le retrouvera-t-om dans un Quinze que j’en pense

Tant qu’à QQJP, je compte continuer la rotation Jadis sur Internet/Revanche du Vinyle/Routes du Laitier autant que possible.

Au fil des ans, je me suis donné comme mission de répandre le répertoire sans revenir sur des œuvres déjà partagées en montage. Pour des raisons de programmation (en vue de notre projet long-terme), je ne compte pas imposer cette restriction d’une façon catégorique. (Les quatre ou cinq premiers montages prévus en 2017 réexaminent des œuvres déjà programmées auparavant). J’espère que ce changement dans nos procédures ne sera pas reçu négativement!

Comme je l’ai signalé plus tôt, j’ai l’intention de faire un peu de rattrapage en programmant des billets qui n’ont pas encore été francisés, que ce soit dans le cadre de nos rubriques régulières, ou en introduisant des Mardi en Musique et des En Pantoufles spontanés. La revision de billets dans le cadre des Routes du Laitier sont également à prévoir – spécifiquement afin de partager des documents qui furent jadis hébergés sur docstoc.

Je n’ai pas prévu de séries-thématiques en particulier, sauf pour un autre cioup de cœur sur kes concerti pour piano « tardifs » de Mozart - à surveiller pour la Revanche du vinyle, avec des rappels possibles de montages en sélection souvenir et au moins une nouveauté.

Scrapbook 2016

Avant de céder la place à nos clips vidéo, un dernier gros merci à nos lecteurs et auditeurs assidus (je les reconnais sur Facebook!), avec nos meilleurs vœux pour le Temps des Fêtes et le Nouvel An 2017!


Votre amical mélomane branché



jeudi 15 décembre 2016

Respighi - Orchestre Symphonique De Montréal, Charles Dutoit ‎– Fontaines de Rome, etc.



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de décembre 2016.



Né à Bologne, Ottorino Respighi y entreprend sa formation en violon, piano et en composition. Violon-solo de l’orchestre du théâtre Marinski en 1900, Respighi étudie brièvement la composition avec Rimski-Korsakov, ce qui a largement influencé son œuvre. Après une brève association avec le quintette Mugellini, il fera une tournée en Allemagne avant de retourner définitivement en Italie afin de composer et d’enseigner.

On compte environ 200 compositions dans l’œuvre de Respighi: des opéras, des œuvres allant du piano seul jusqu’au grand orchestre. Toutefois, les mélomanes associent surtout le compositeur à un triptyque de poèmes symphoniques, sa soi-disant trilogie Romaine : les fontaines de Rome, les pins de Rome et les fêtes Romaines.

Ce trio de poèmes symphoniques met en évidence la capacité qu’a Respighi à peindre des fresques atmosphériques, saupoudrées de modernisme (à la Richard Strauss et Claude Debussy). Autant les fontaines sont une surprenante étude de tons – imitant la luminosité des moments du jour, autant les pins proposent une vision champêtre. Tant qu’aux festivals, on s’attarde à créer un voyage dans le temps, assorti d’imagerie allant de Rome antique aux sons contemporains d’une fête foraine.

Le disque retenu ce mois-0ci fait partie d’une série d’enregistrements s’étalant sur une période de 20 ans présentant l’Orchestre Symphonique de Montréal sous la baguette de Charles Dutoit, Ces enregistrements ont en commun l’acoustique de la vieille église de Saint-Eustache, au Nord-Ouest de l’île de Montréal. Cette église historique, qui fut le siège de l’ultime escarmouche entre les forces coloniales et les Patriotes de 1837 porte encore les vestiges de la bataille le long de sa façade. La clarté du son produit dans cette enceinte contribue à l’audition de ces bonbons orchestraux.

Bonne écoute!


Ottorino RESPIGHI (1879 - 1936)
Pini di Roma, P. 141
Feste romane, P. 157
Fontane di Roma, P. 106
Orchestre Symphonique de Montréal
Charles Dutoit, direction

Enregistrement: St-Eustache (Québec), juin 1982
Format: Vinyle (DDA)




vendredi 9 décembre 2016

Die Tageszeiten





Notre montage # 236 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast236



=====================================================================

Décembre déjà! Voici donc le dernier B+B (avec balladodiffusion) pour 2016; notre prochain rendez-vous sera notre bilan annuel avec playlist Youtube de parcelles musicales recueillies au long de l'année.

Ferdinand Maximilian von Morzin est un comte et aristocrate de Bohémie, qui fut le premier "employeur" de Joseph Haydn. Pour le comte Morzin, Haydn composera quelques unes de ses premières symphonies. Si cet emploi fut de courte durée, ce fut lors l'un des concerts organisés par le comte qu'Haydn fera la conaissance du Prince Paul Anton Esterházy, pour lequel il servira comme directeur musical pendant près de 30 ans.

Esterházy fera un séjour comme diplomate à Naples, et il y développera une oreille pour la musique Italienne, particulièrement pur les concerti de Vivaldi. Il discuta avec Haydn des fameuses Quatre Saisons et lui propose de créer une collection dans le même genre. Ceci est la genèse de Die Tageszeiten (trad. lit. les moments de la journée), un triptyque de sympĥonies connues comme le matin, le midi et le soir.

Vous remarquerez que certaines sections de ces symphonies sont en quelque sorte des concerti grossi en isolant violon, violoncelle et contrebasse - seuls ou en combinaison - d'avec l'orchestre.

La prestation retenue est extraite de l'intégrale Haydn de la maison Hyoerion avec le Hanover Band sous Roy Goodman.

Bonne écoute!






 

Pages vues la semaine précédente