mardi 22 janvier 2019

Claudio Arrau (1903–1991)




Mon Mardi en Musique du 22 janvier propose notre montage # 301, Il est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast302



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NDLR : Nous partons pour une semaine au soleil demain, donc je vais devancer mon montage du «cinquième mardi» au quatrième mardi. Une fois n’est pas coutume…

Mes partages ici et sur mon blog Blogspot du vendredi pour janvier ont été axés sur la musique pour piano (Ashkenazy jouant Mozart, Alicia de Larrocha jouant Albeniz et Mozart et les deux autres partages (cette semaine et la semaine dernière) considèrent le piano néo-romantique en solo et concertant.

Claudio Arrau León, artiste vedette cette semaine, était un pianiste chilien connu pour ses interprétations d’un vaste répertoire allant des compositeurs baroques au XXe siècle, en particulier BachBeethovenSchubertChopinSchumannLiszt et Brahms. Il est largement considéré comme l'un des plus grands pianistes du XXe siècle.

Arrau était un intellectuel et un interprète profondément réfléchi. Il a beaucoup lu en voyageant et il a appris l'anglais, l'italien, l'allemand et le français en plus de son espagnol natal. L'attitude d'Arrau envers la musique était très sérieuse. Il prêchait la fidélité à la partition, mais aussi l'utilisation de l'imagination. Bien qu’il joue souvent avec des tempi plus lents et plus réfléchis – on constate ceci avec l’âge - il avait acquis une réputation de virtuose fabuleux plus tôt dans sa carrière, réputation étayée par des enregistrements qu’il avait réalisés à cette époque, tels que Islamey de Balakirev, et les études Paganini de Liszt. Cependant, même tard dans sa carrière, il avait souvent tendance à jouer avec moins de retenue en récital que dans les enregistrements en studio.

Le montage propose Arrau à différentes étapes de sa carrière - jouant le difficile Islamey sur un 78-tours de 1928, Debussy dans les années 1950 et Liszt dans les années 1970; Arrau était un élève de Martin Krause,lui-même émule de Franz Liszt.

Chopin et Mozart complètent le montage: La fantaisie K. 475, et une paire de nocturnes de Chopin. De plus, Chopin et Mozart ont un point d'intersection intriguant dans notre montage: ses variations sur "Là ci darem la mano" pour piano et orchestre, op. 2, écritent en 1827, à l'âge de 17 ans. "Là ci darem la mano" est un duo chanté par Don Giovanni et Zerlina dans l'acte I de l'opéra Don Giovanni de Mozart.




Les Variations furent la première œuvre de Chopin pour piano avec orchestre; Chopin jouait souvent des variations sans accompagnement et, par la suite, il abandonna presque entièrement l'orchestre dans ses compositions. Au début de sa carrière, il écrivit deux concertos et trois autres pièces concertantes, mais resta toujours relativement indifférent aux éléments orchestraux de ces œuvres, utilisant souvent l'orchestre comme simple accompagnement de la partie beaucoup plus brillante du piano.

Bonne écoute!

vendredi 18 janvier 2019

Alicia de Larrocha & Mozart





Notre montage # 301 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast301


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Mon intention tout au long de 2019 est d'examiner le répertoire de sonates pour piano et de continuer notre série continue de partages présentant des sonates pour piano de Beethoven, Scarlatti et Mozart.

Le montage de cette semaine comprend quatre sonates et un rondo pour piano et, pour la deuxième fois en autant de semaines, la pianiste espagnole Alicia de Larrocha y de la Calle (1923–2009) est notre soliste primée. Elle était considérée comme l'une des grandes légendes du piano du XXe siècle, surnommée "la plus grande pianiste espagnole de l'histoire" et "la plus grande pianiste espagnole de son temps".

(Comme par hasard, j'ai grandi sur rue de la Roche à Montréal, en espagnol “Calle de Larrocha”…)

Alicia de Larrocha est née à Barcelone dans une famille de pianists; ses deux parents étaient pianistes et elle était aussi la nièce des pianistes. Elle a commencé sa carrière à l'âge de trois ans et a donné son premier spectacle public à l'âge de cinq ans. Elle a donné son premier récotal à l'âge de six ans à l'Exposition universelle de Séville en 1929 et a fait ses débuts orchestraux à onze ans. Elle a pris sa retraite en octobre 2003 à l'âge de 80 ans, après 76 ans de carrière.

Alicia de Larrocha a réalisé de nombreux enregistrements du répertoire pour piano solo et en particulier des œuvres de compositeurs de son Espagne natale. Elle est surtout connue pour ses enregistrements de la musique de Falla, Granados, Mompou et d'Albéniz. En vieillissant, elle aborde un style de musique différent; Mozart et Beethoven figurant plus dans ses récitals et elle est devenue une invitée régulière du "Mostly Mozart Festival" du Lincoln Center à New York.

Une des bases de la musique de Mozart est qu’elle est difficile à jouer. Dans un sens spécifique, chaque note est exposée, transparente. Qu'il s'agisse simplement d'une note soutenue dans un opéra, d'un passage limpide dans un adagio ou de la rapidité exigée par un vivace, le vacillement d'un diaphragme ou la maladresse d'un doigt peuvent tout gâcher. Ajoutez à cela le fait que Mozart exige une unité de phrasé afin que vous ayez une grande responsabilité musicale avant même d’aborder les questions d’interprétation.

Comme indiqué dans une critique de ses enregistrements des sonate pour piano de Mozart, Alicia de Larraccha réussit et excelle sous tous ses aspects, avec de merveilleuses interprétations synthétisant une technique superbe, un toucher habile et approprié et énormément de sentimentalité. Elle est toujours dans les limites de l'unité d'interprétation et aussi proche des intentions de Mozart.


Bonne écoute.

mardi 15 janvier 2019

Rachmaninoff, Rafael Orozco, Royal Philharmonic Orchestra*, Edo de Waart ‎– Piano Concerto No.2 / Paganini Rhapsody


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 15 janvier 2019 

NDLR – Pour des raisons de logistique personnelle (un séjour au soleil dans une dizaine de jours) je vais chambarder quelque peu ma programmation habituelle, et accélérer deux partages que j’aurais probablement espacés différemment si j’étais devant mon ordi le 29 janvier…

Ma réflexion dans la série de las Revanche du vinyle cette semaine est un peu une histoire de détective…

Il y a plusieurs mois, je flânais au centre d’achats local, et j’y ai visité le disquaire. Anciennement, le commerce qui occupait cet espace était une succursale de la maison HMV, et depuis est passé dans les mains d’un marchand indépendant. J’ai été agréablement surpris avec la qualité (modeste) des titres « clasiques ». Il y avait quelques titres de la série de rééditions à rabais VIRTUOSO du groupe Universal et je me suis arrêté sur le couplage Rachmaninov signé Rafael Orozco et Edo de Waart /Orchestre Philharmonique de Rotterdam. Dans ma collection vinyle, j’ai le même couplage avec les mêmes artistes mais avec un orchestre différent (Le Royal Philharmonic, série FESTIVO de Philips). Selon le site Discogs, Orozco et de Waart ont endisqué l’intégrale des concerti de Rachmaninov en 1973 avec le Royal Philharmionic et mon disque est un extrait de cet écrin.

Ces enregistrements Rachmaninov furent recyclés à outrance – entre autres, dans un double-compact de 1993 (« The Best Of Rachmaninoff ») en couplage avec un enregistrement de Waart avec l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam de la deuxième symphonie et du poème symphonique « L’île des morts ». Un autre double-compact de la même série propose l’intégrale de 1973 format numérique.

La playlist YouTube proposée aujourd’hui (qui regroupe des clips attribués à Universal International Music B.V.) annonce l’orchestre de Rotterdam avec les marques « ℗ ℗ 1973 ». De plus, la couverture est la même que celle de la réédition 1993 qui identifie l’orchestre comme le Royal Philharmonic.

Alors, quel est l’orchestre: Rotterdam ou Royal Philharmonic? Deux possibilités: soit que l’édition originale de 1973 propose Royal Philharmonic comme un pseudonyme pour l’orchestre de Rotterdam, ou (ma théorie) on a fait gaffe.

Prenez donc note de l’attribution orchestrale pour le partage de cette semaine.

Bonne écoute!


Sergei Vasilyevich RACHMANINOV (1873-1943)
Concerto pour piano no. 2, en ut mineur, op. 18
Rhapsodie sur un thème de Paganini, op. 43
Rafael Orozco, piano
Royal Philharmonic Orchestra
Edo De Waart, direction

Label: Philips ‎– 6570 046
Series: Festivo Series –
Format: Vinyl, LP, Album
Country: Canada
Released: 1973
DETAILS - https://www.discogs.com/Rachmaninoff...elease/8376298



mardi 8 janvier 2019

Isaac Albéniz - Iberia & Navarra


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 8 janvier 2019 


Même pour un prodige musical, l’enfance et la jeunesse d’Isaac Albéniz sont extraordinaires. Il jouait du piano en public à l'âge de quatre ans, avait réussi l'examen d'entrée au Conservatoire de Paris à six ans et était en tournée à l'âge de huit ans. À treize ans, il s'est enfui deux fois de chez lui, donnant des concerts et menant une existence picaresque en Espagne, en Amérique du Sud et aux États-Unis.

Ses études intermittentes à Leipzig et à Bruxelles ont été couronnées par la réalisation d'une ambition de longue date : étudier avec Liszt. Jusque-là, ses compositions pour piano ne consistaient en rien de plus que des bagatelles de salon faciles pour son propre usage: Liszt lui ouvrit les yeux sur de plus grandes possibilités.

En 1894, Albéniz s’installe à Paris, où il s’associe étroitement à Chausson, Dukas et d’Indy, et enseigne le piano à la Schola Cantorum pendant six mois. Cette influence plus érudite et sophistiquée s’exprime clairement (ainsi que celle de la technique transcendantale de Liszt) dans son chef-d’œuvre Iberia, la plus grande œuvre pour piano de toute la littérature musicale espagnole. Composé entre 1905 et 1909, l’œuvre la plus connue d’Albéniz est considérée comme son chef-d’œuvre. Stylistiquement, cette suite s'inscrit parfaitement dans l'école impressionniste, notamment dans ses évocations musicales de l'Espagne.

Iberia est divisée en quatre livres de trois pièces chacun. À l’origine, Iberia était conçue comme une série de portraits s »inspirant des différentes régions d’Espagne, dont la province septentrionale de Navarre, située au sud des Pyrénées. Albeniz n'avait pas terminé Navarra au moment où il avait eu 12 mouvements pour Iberia. La version finale de l'œuvre, telle que complétée en 1909 (l'année du décès du compositeur), ne l'incluait pas. Albeniz se tourna plutôt vers des projets de piano plus courts et travailla davantage sur Navarra qu’à temps perdu, et celle-ci sera inachevée à sa mort.

Les douze pièces ont été interprétées pour la première fois par la pianiste française Blanche Selva, mais chaque livre a été créé entre mai 1906 et février 1909 dans quatre salles françaises différentes.Plusieurs des plus grands pianistes des XXe et XXIe siècles, dont Artur Rubenstein, Yvonne Loriod et Marc-André Hamelin, ont enregistré l'ensemble de la suite. Cependant, à mon avis, aucun autre pianiste n'a capturé l'essence de cette musique à comme la regrettée Alicia de Larrocha, qui a enregistré l'œuvre au moins trois fois (1958, 1972 et 1989). C'est ce dernier enregistrement numérique qui est présenté aujourd’hui.

Le compositeur Déodat de Severac a achevé Navarra; c'est une pièce douce, avec une mélodie de rêve sur un doux rythme jota. Il imite la texture de la musique de guitare espagnole.

(NDLR: la vidéo partagée aujourd’hui porte sur ces 13 morceaux. Le matériel qui complète les deux compacts - Suite Española - ne fait pas partie du partage de cette semaine. Je considère l’inclure dans une playlist ultérieure.)


Bonne écoute


Isaac ALBÉNIZ (1860-1909)

Iberia, 12 Impresiones Españolas, B. 47
Navarra
en la bémol majeur, B. 49

Alicia de Larrocha, piano
Enregistrement: West Road Concert Hall, Cambridge (1986)

Details - https://www.discogs.com/Alicia-De-La...elease/3803736


Internet Archive -  https://archive.org/details/202IberiaLivre4No.11laMi

vendredi 4 janvier 2019

Vladimir Ashkenazy & Mozart





Notre montage # 300 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast300


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Le B+B de cette semaine, jalon important dans notre série de baladodiffusions, excède les 90 minutes règlementaires  avec cinq œuvres pour piano et orchestre de Wolfgang Amadeus Mozart, toutes extraites dd l'intégrale Vladimir Ashkenazy / Philharmonia.

Trois des œuvres, concertos nos. 22, 23 et 25 complètent notre intégrale de concertos pour piano de Mozart - sujet d'un volet de s Routes du Laitier dans quelques semaines.

Le Concerto pour piano n ° 22 en mi majeur, K. 482, composé en décembre 1785, est le premier concerto pour piano de Mozart à inclure des clarinettes dans son orchestre. Le Concerto pour piano n ° 23 date du 23 mars 1786, soit 2 mois avant la création de son opéra Le nozze di Figaro.

Le Concerto pour piano n ° 25 en ut majeur, K. 503, achevée le 4 décembre 1786, est cousin germain de sa symphonie "Prague" (K. 504). Bien que deux autres concertos (K. 537 et K. 595) suivront plus tard, cet ouvrage est le dernier de ceux que sont considérés comme ses douze grands concertos pour piano écrits à Vienne entre 1784 et 1786.

La K. 503 est maintenant largement reconnu comme "l'un des plus grands chefs-d'œuvre de Mozart dans le genre concerto". Cependant, il avait longtemps été négligé au profit des plus "brillants" concertos de Mozart, tels que le K. 467. Bien que Mozart l'ait joué à plusieurs reprises, on ne l'entendra plus à Vienne avantsa mort et il ne fut accepté dans le répertoire standard qu'à la fin du XXe siècle.

Le Rondo pour piano et orchestre en ré majeur, K. 382 est un ensemble de variations de concert composées au début de 1782 par Mozart comme mouvement final alternatif à son concerto no. 5, pièce qu'il a composée en décembre 1773, à l'âge de 18 ans.

Mozart venait de quitter sa ville natale de Salzbourg pour Vienne en 1781, où il devait acquérir une réputation et gagner sa vie. Il l'a fait par la composition, l'enseignement et comme soliste lors de concerts. Comme il n'avait pas trop de concertos pour piano à son nom, Mozart retravailla cette oeuvre de jeunesse qui connut jadis un grand succès à Mannheim, qu'il avait visité lors de son voyage à Paris en 1777. Il révisa donc son concerto pour le rendre mieux adapté à son nouveau public.

Mozart a écrit le Rondo en la majeur en même temps que ses premiers concertos pour piano Viennois, nos. 11, 12 et 13.

Le musicologue Alfred Einstein a estimé que cette pièce était destinée à remplacer le finale du Concerto pour piano no. 12 en A. Les deux pièces sont dans la même tonalité, et les deux ont été composées durant la même période. Cependant, il existe des différences significatives. qui laissent croire que ce rondo fut plutt composé come une pièce en un mouvement.

Bonne écoute!

 

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