vendredi 29 décembre 2017

Bilan Annuel 2017

Encore une autre année qui s'achève, et une autre qui s'anonce dans quelques jours. Comme le veut notre coutume annuelle, je me permets quelques réflexions très sommaires afin de boucler les choses et annoncer notre programmationpour 2018, avant de céder la place à notre collage YouTube annuel.

Faits Saillants pour 2017

Cette année, nous avons gardé le cap avec une trentaine de nouveaux montages (proposés aux deux semaines, et avec des montages boni en cours de routem dont quatre offerts le mardi.

Mardi en Musique a ajouté une nouvelle série et continué à proposer des titres chaque semaine - même lors de la panne de nos copains chez MQCD Musiaue Classique - y compris un ebon nimbre de volets des Routes du Laitier.

A Surveiller pour 2018

Pas beauciup de changements à l'horaire pour la première moitié de 2018. Nous verrons si noys pouvons accélérer la frquence des Routes du Laitier, et nos partages continuent à meubler cette initiative - plus là dessus à l'automne, je crois.

Je m'attends à ce que les choses passent au ralenti à l'automne, et en 2019, afin d'accomoder des projets importants à la maison.

Enfin, je vous remercie tous, en particulier les mélomanes sur Facebook et MQCD Musique Classique qui suivent nos écritures et nos partages assidûment.  Vos commentaires sont toijoirs forts appréciés!



mardi 26 décembre 2017

Beethoven en concert


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 26 décembre 2017. 

Joyeux Noël à tous et toutes!

Le titre est un peu trompeur - non, ce n'est pas un document sonore datant du temps de M. Ludwig, mais le thème du concert est aproprié pour deux raisons - les performances sont "croquées sur le vif" et il s'agît de deux pièces qui furent créées lors du concert boeuf du 22 décembre 1808.

Du site italien LiberMusica, je vous propose un premier Beethoven - sa symphonie pastorale, sous la baguette de Wilhelm Furtwangler. Selon mes recherches, il s'agît d'un concert radiodiffusé pour la radio Berlinoise (RIAS) le 23 mai 1954, l'année du décès du chef - donc une de ses dernières prestations publiques. Cette Pastorale est très lente, ruminante, évoluant vers un rythme différent et plus bucolique avec une saveur douce et persistante, presque comme si Furtwangler se perdait pour la dernière fois dans la campagne de Beethoven.

La deuxième symphonie au programme, la cinquième, est confiée au chef itakien Victor de Sabata (1892 – 1967), décédé il y adonc 50 ans cette année. La prestation fait partie d'uine série de concets offerts par de Sabata à New-York entre mars de 1950 et mars de 1951. Il est bon de noter qu'en vertu d'un décret d'après-guerre (le McCarron Act), de Sabata fut détebu à Ellis Island durant l'année 1950.

Bonne écoute!

Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827) 

Symphonie no. 6 en fa majeur,  op. 68 ('Pastorale')
Berliner Philharmoniker
Wilhelm Furtwangler, direction
(Enregistré le 23 mai 1954)

https://www.liberliber.it/online/aut...-68-pastorale/

Symphonie no. 5 ien ut mineur, op. 67
New York Philharmonic
Victor de Sabata, direction
(Enregistré le 19 Mars 1950)

https://www.liberliber.it/online/aut...-minore-op-67/






vendredi 22 décembre 2017

Rudolf Serkin joue Beethoven





Notre montage # 267 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast267


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Le B + B d'aujourd'hui et notre prochain Mardi en Musique mettront en vedette trois œuvres majeures de Beethoven qu'il a dirigées lors d'un concert monumental organisé en ce jour, il y a près de 210 ans. D'après ce que nous savons du programme de cette soirée, la dernière pièce avant l'entracte fut la première publique de son Concerto pour piano no. 4.

La première "privée" eut lieu presque 18 mois plus tôt, lors d'une séance à la maison du prince Franz Joseph von Lobkowitz. L'Ouverture Coriolan et la Quatrième Symphonie ont été créées à ce même concert. Beethoven a dédié le concerto à son ami, étudiant et mécène, l'Archiduc Rodolphe.

Une critique de l'édition de mai 1809 de l'Allgemeine musikalische Zeitung déclare que "[ce concerto] est le concerto de Beethoven le plus admirable, singulier, artistique et complexe". Cependant, après sa première publique, la pièce fut négligée jusqu'en 1836, date à laquelle elle fut dépoussièrée par Felix Mendelssohn. Aujourd'hui, le concerto est considéré comme l'une des œuvres centrales de la littérature de concerto pour piano.

Ce qui est unique à propos de ce concerto est que, contrairement à d'autres de Beethoven, l'introduction est donnée au soliste, pas à l'orchestre. En outre, son rondo final est des plus joyeux.

Le soliste d'aujourd'hui, Rudolf Serkin, une valeur sûre, un inerprète de confiance pour le répertoire classique et romantique pour clavier.

Pour ouvrir le programme, j'ai choisi un enregistrement par Serkin de la sonate Hammerklavier (plus exactement la Große Sonate für das Hammerklavier). Hammerklavier signifie littéralement «marteau-clavier», et est encore aujourd'hui le nom allemand pour le pianoforte, le prédécesseur du piano moderne.

Le nom de la sonate vient de la pratique de Beethoven d'utiliser des mots allemands plutôt qu'italiens pour la terminologie musicale, ainsi la sonate est sa "Grande sonate pour le pianoforte" afin de préciser que l'œuvre ne devait pas être jouée au clavecin, un instrument qui était encore très présent au début des années 1800.

La sonate fait également un usage intensif de la pédale una corda (ou douce), Beethoven donnant des instructions inhabituellement détaillées quand à l'usage de cette pédale. Sur un piano à queue, cette pédale déplace l'ensemble de l'action, y compris le clavier, légèrement vers la droite, de sorte que les marteaux qui frappent normalement les trois cordes pour une note frappent seulement deux d'entre elles.

Le Hammerklavier se distingue par sa longueur (entre 45 et 50 minutes). Alors que les œuvres orchestrales telles que les symphonies et les concerti comportent souvent des mouvements de 15 ou même 20 minutes, peu de mouvements isolés dans la littérature solo ont l'envergure de l'Adagio sostenuto du Hammerklavier. Les défis techniques ainsi que sa durée en font l'une des œuvres solistes les plus exigeantes du répertoire de piano classique.

Bonne écoute!

mardi 19 décembre 2017

Les routes opératiques



Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois de décembre 2017.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.







Certains genres musicaux ne font pas toujours l’unanimité – par goût ou par snobisme! Il était clair que l'opéra et le rap, plus que n'importe quel autre genre, partagent le haut du palmarès des genres à éviter pour plusieurs mélomanes.

Il y a peu de doute que le rap et l'opéra ont voyagé avec d'importants bagages préjudiciables (si stéréotypés): l’Opera est pour les snobs riches, blancs et âgés; le rap est fait par de pauvres jeunes voyous noirs. Certaines personnes rejettent les deux groupes, tandis que d'autres apprécient les degrés d'inclusion perçue.  Le rap et l'opéra ne résonnent pas avec tout le monde; si le coeur de la musique est concentré sur les mots et si les mots ne se rapportent pas à l'auditeur, alors tout est très déconnecté.

Si on se donne la peine, vraiment la peine, d’écouter du rap, on apprécie le rythme, la cadence des mots, les rimes riches… Qui ne tire pas son chapeau à Lin Manuel Miranda et sa comédie musicale Hamilton!

Les fanatiques de l'opéra évaluent sans cesse tous les aspects des chanteurs, des chefs d'orchestre, des metteurs en scène, des compositeurs, des scénographes et des compagnies d'opéra. Pour moi, l’opéra c’est l’évasion: transport dans un autre temps, un autre pays, ou même une autre coutume ou tradition. L’opéra c’est également les extrêmes – tous les bobos sont de très gros bobos, toutes les joies sont des exaltations sublimes!

L'opéra et le rap requièrent un investissement - peut-être plus d'effort que beaucoup de consommateurs de musique d'aujourd'hui sont prêts à dépenser. À une époque où de plus en plus de musique est à la portée de tous, sommes-nous en train de devenir des auditeurs paresseux? Est-il trop facile de télécharger trop, d'acquérir tout mais n'entendre rien? Est-ce qu'il reste du temps pour apprécier pleinement un album hip-hop complet, sans parler de tout un opéra? 

Il faut aussi investir pour profiter d'une musique aussi intime que l'opéra et le rap. Avec tout le mélodrame, la conscience sociale, la violence et les styles vocaux intenses, ils ne sont certainement pas du papier peint musical.

Si le cœur vous en dit, voici quelques feuilles de route qui proposent des opéras complets – trois d’entre eux relativement courts, les plus longs sont comparativement légers (même si Carmen surprend avec un troisième acte passablement sérieux).

Chaque opéra est accompagné d’un hyperlien au livret original, si vous voulez suivre les chanteurs!

Vos feuilles de route


Feuille de Route #63 - Amahl and the Night Visitors (Menotti)

Amahl and the Night Visitors est le premier opéra spécifiquement composé pour la télévision en Amérique. Une commande de la société NBC il fut diffusé en direct à la télévision le 24 décembre 1951 comme premier spectacle de l’anthologie Hallmark Hall of Fame. [Lire notre réflexion

Livret en anglais: Gian-Carlo Menotti
Hyperlien à la distribution et la musique (Vidéo de la bande kinéscopique originale) - https://archive.org/details/AMAHLTHENIGHTVISTORS





Feuille de Route #64 - Carmen (Bizaet)
A Séville , Carmen, une jeune bohémienne rebelle et séductrice, déclenche une bagarre dans la manufacture de tabac où elle travaille. Elle se fait arrêter. Le brigadier Don José, chargé de la mener en prison, tombe sous son charme et la laisse s’échapper. Par amour pour elle, il va déserter et rejoindre les contrebandiers. Mais Carmen très vite va se lasser de lui et se laisser séduire par un célèbre torero. Don José, fou de désespoir et dévoré par la jalousie, la frappe à mort avec un poignard. [Lire notreréflexion

Livret français: Henri Meilhac et Ludovic Halévy 

Hyperlien à la distribution et la musique - https://archive.org/details/BizetCarmenCluytens



Feuille de Route # 65 - Die Fledermaus (J. Strauss II)
Troisième opérette de Johann Strauss, Die Fledermaus, est un chef d’œuvre du genre, unanimement apprécié tant pour ses qualités musicales exceptionnelles que pour l’intelligence de son livret. Le raffinement et les trouvailles musicales en font une des œuvres les plus populaires du répertoire et demande des chanteurs lyriques capables de jouer la comédie. Son ouverture fascinante, le trio de l’acte I, la valse de l’acte II entre autre, conduisirent au succès éclatant et à la célébrité de cette joyeuse farce. [Lire notre réflexion

Livret allemand: Carl Haffner et Richard Genèe 
Hyperlien à la distribution et la musique - https://archive.org/details/03DieFledermausAct2


Feuille de Route # 66 - Cavalleria Rusticana (Mascagni)
Cavalleria Rusticana qu’on pourrait traduire par Chevalerie paysanne se caractérise par la simplicité extrême de son intrigue où s’affrontent les excès de la jalousie et l’exaltation du sentiment de l’honneur. Mascagni a su restituer toute sa force à un fait divers sanglant. La musique simple et énergique suscite efficacement l’émotion. On considère généralement cet opéra comme le premier témoignage officiel du vérisme musical. [Lire notre réflexion

Livret italien: Guido Menasci 
Hyperlien à la distribution et la musique  - https://archive.org/details/01CavalleriaRusticanaPartI0



Feuille de Route #67 - Pagliacci (Leoncavallo) 
Le triomphe remporté par Mascagni, avec « Cavalleria Rusticana », piqua la jalousie de  Ruggéro Leoncavallo, le poussant à écrire et composer lui aussi un opéra vériste, « Paillasses », inspiré d’un fait divers dramatique auquel il assista dans son enfance. L’ouvrage, unanimement loué pour les qualités littéraires de son livret, transparaît la double influence musicale du lyrisme verdien et de ses mélodies vocales somptueuses, et du drame wagnérien à travers l’usage du leitmotiv. [Lire notre réflexion

Livret italien: Ruggiero Leoncavallo 
Hyperlien à la distribution et la musique - https://archive.org/details/PagliaciCallas

mardi 12 décembre 2017

Holst : Les Planètes - Orchestre Symphonique de Montréal


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 12 décembre2017. 


La revanche du viyle propose cette semaine un microsillon datant de trente ans déjà, des belles années de Dutoit à Montréal.

Composées par Gustav Holst entre 1914 et 1916, The Planets est un amalgame de sept poèmes courts, chacun représentant les planètes connues du système solaire à cette époque, et leur caractère astrologique correspondant. Holst semblait considérer les Planètes comme une progression de la vie.

(Plus d'informations sur la signification astrologique de chaque planète peut être trouvé ici – en anglais)

La pièce sugère que Holst était en contact avec ses contemporains musicaux; ill y a des idées évidentes empruntées à SchoenbergStravinski et Debussy (la qualité de "Neptune" ressemble à la musique pour piano de Debussy).

Holst n'a jamais écrit une autre pièce comme The Planets. Il est venu à en détester sa popularité. Le public semblait lui demander plus de musique comme Les Planètes, et sa musique plus tard semblait les décevoir. En fait, après avoir écrit la pièce, il a renoncé à sa croyance à l'astrologie. Quelle ironie que la pièce qui l’a rendu célèbre dans le monde entier lui ai apporté si peu de joie.

Tant qu’à la prestation, j'ai tout simpement ajouté les plages manquantes à celles trouvées sur YouTube.

Je cède le mot de la fin à un commentaire trouvé sur le web:

Perfection des timbres orchestraux, prise de son exemplaire et direction du chef suisse Charles Dutoit qui brille ici de tous ses feux! A savourer sans modération, avec une belle et bonne chaîne haute fidélité.
Bonne écoute!

Gustav HOLST (1874–1934)
The Planets, op. 32
Orchestre Symphonique de Montréal

Choeur des Femmes de l'OSM [”Neptune”] (Iwan Edwards, chef des choeurs)
Charles Dutoit, direction
London Records ‎– 417 553-1 LH
Format: Vinyle, LP, Album (DDA)
Lieu d'enregistrement: L'église de Saint-Eustache, Qc , June 1986.

D’après le site de l’OSM :
Prix JUNO – Canada – novembre 1987
Grand Prix du Disque -Canada – juillet 1988
Edison Award – Amsterdam – 1988
1988 Mumm Champagne Classical Music Award – octobre
Nomination – GRAMMY – janvier 1988

YouTube https://www.youtube.com/playlist?lis...HhUffUlNTwt8sl


Internet Archive https://archive.org/details/05SaturnTheBringerOfOldAge

vendredi 8 décembre 2017

Edwin Fischer (1886 -1960)





Notre montage # 266 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast266


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Les deux B+B de décembre partagent des prestations de la part de deux pianistes très actifs au milieu du XXième siècle dans des pages de deux compositeurs incontournables en Jean Sébastien Bach et Ludwig van Beethoven.

Le sujet du partage de cette semaine, Edwin Fischer, est considéré comme un des pianistes les plus remarquables du XXième siècle, en particulier dans le répertoire germanique : Bach, Mozart, Beethoven, et Schubert. Il est aussi considéré comme un des meilleurs professeurs de piano des temps modernes.

Né à Bâle Fischer et formé à Berlin au Conservatoire Stern sous la direction de Martin Krause (1853-1918), lui-même élève de Liszt (1811-1886), lui-même élève de Carl Czerny (1791-1857). Après la Première Guerre mondiale, il devint connu comme pianiste. En 1926, il prit la direction d’orchestres de chambre Lübeck, puis, en 1928, à Munich avant de former son propre orchestre de chambre  en 1932.

De manière générale, Edwin Fischer est considéré comme le musicien qui, à son époque, rompt avec les excès de romantisme et de passion dans les interprétations des ouvrages de J.S Bach;  "Donne vie aux œuvres, sans leur faire violence" avait-il écrit. Après lui, on est allé beaucoup plus loin en ce sens, et ses interprétations, même de Bach, restent empreintes de romantisme par opposition au courant dit « authentique » qui prévaut aujourd’hui.

Les enregistrements partagés cette semaine datent des années 1930, y compris un trio de concerti pour clavier (dirigeant son orchestre de chambre éponyme du clavier) et quelques œuvres pour piano seul dont la Fanraisie chromatique avec fugue, BWV 903 et une adaptation signée Busoni du choral Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ, BWV 639.


Bonne écoute!

mardi 5 décembre 2017

Vous appelez-ça une symphonie?



Le Mardi en Musique de cette semaine est une reprise provenant du blog I Think You Will Love This Music Too, datant originalement du 7 juin 2013.

Le montage (# 103) est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: 
https://archive.org/details/Pcast103



Le contenu de la réflexion fut modifiée pour sa reprise sur L'Idée Fixe.

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Le partage de cette semaine propose un regard particulier sur des œuvres qu’on appelle des symphonies sans toutefois suivre la formule préconisée par les clacissistes.

HaydnMozart et tant d’autres composèrent des symphonies qui suivent une forme typiquement étalée sur quatre mouvements sonate/lent/danse/finale. Toutefois è l’oirigine, la symphonie (ou sinfonia) s’associe plutôt à ce qu’on appelle une ouverture.

Dans le cas des compositeurs baroques tels Bach et Telemann, une ouverture est une suite de miniatures (souvent des danses). Pour d’autres compositeurs, ouverture signifie prélude, ou une pièce d’entrée pour une œuvre de scène. D’ailleurs, Verdi et Rossini feront référence à leurs ouvertures usant spécifiquement du mot sinfonia.

La pièce d’entrée de notre montage est la 32e symphonie de Mozart. En fait, comme sa 7e qui s’inspire ou recycle son ouverture pour son court opéra La finta semplice, cette symphonie a comme sous-titre (selon un vieux disque de ma collection) d’ouverture dans le style Italien.

Stravinski suit Mozart avec une oeuvre qui date de 1920, donc peu de temps après son exil de Russie. Ses symphonies d’instruments à vents a un titre qui se distingue par l’usage du pluriel. En fait, ce choix fait référence aux compositeurs baroques français (tels Mouret) et l’atmosphère de leurs œuvres royales (pensons au Symphonies pour les soupers du Roy). Originalement, la mélodie exploitée par Stravinski formait le choral d’un « tombeau de Debussy ». L’atmosphère funèbre survit, et est amplifiée par le savant usage d’une vingtaine d’instruments à vents.

Haydn et Mozart ont tous deux composé des œuvres qui recoupent l’esporit de Vivaldi et Handel et leurs concerti grossi. Ces œuvres, appelées symphonies concertantes, sont en fait des concerti pour groupes de solistes et orchestre. Certains compositeirs romantiques adoptent ce titre pour des œuvres concertantes; Vincent d’Indy met en vedette le piano dans sa symphonie sur des airs montagnards, par exemple. C’est dans cette tradition qu’on doit considérer la célèbre Symphonie Espagnole d’Edouard Lalo.

Enfin, notre dernière symphonie qui n’en serait pas une est la Symphonie pour orgue. J’ai déja parlé des œuvres d’envergure symphonique des organistes compositeurs rançais Vierne, Franck, Dupré et Widor. Ce dernier composera 10 de ces symphonies pour le Grand Instrument, et sa cinquième est sans doute sa plus jouée, en grande partie à cause de son attrayante toccata.

Bonne écoute!
 

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