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Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 20 novembre 2018.
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Selon le
site Opera Online, si un seul ouvrage devait personnifier l’Amour, ce sentiment dont l’art
lyrique se nourrit et se délecte et qui, au siècle romantique, irradie sa chair
et son sang, on peut parier que Tristan
und Isolde de Richard Wagner
remplirait le mieux ce rôle.
Cette «
action en trois actes » est la mise en musique d'un poème que Wagner avait
lui-même écrit d'après la légende médiévale celtique de Tristan et Iseut.
Composée entre 1857 et 1859, l'œuvre est souvent considérée comme l'une des
plus importantes du théâtre lyrique occidental.
Car l’amour
de Tristan et Isolde dépasse de loin l’anecdote : derrière les regards embrasés
des amants et l’impatience des corps, leur contemplation extatique aspire à une
union qui ne peut se concevoir qu’au-delà de la vie ; en sondant la nuit,
l’amour et la mort, Wagner explore l’incarnation mystique de la passion pure.
L’opéra le plus brulant du répertoire et l’apothéose du drame musical.
Tristan et
Isolde est un des meilleurs exemples du projet wagnérien de transformer l'opéra
en drame musical. L'audace harmonique de la musique y commence à faire éclater
le cadre de la tonalité. A partir d’une action assez simple, réduite à quelques
personnages essentiels, Wagner met en marche une autre action, intérieure,
elle, tout entière centrée sur la passion de Tristan et d’Isolde – une passion
murmurée par l’orchestre dès les premiers accords du Prélude, et dont le
torrent voluptueux annonce vite l’issue fatale. Le prélude du premier acte est
devenu une pièce orchestrale à part entière, aussi célèbre que prestigieux.
La version
partagée aujourd’hui date du Festival Wagner de Bayreuth en 1953. Cet
enregistrement de Tristan est particulièrement précieux car c’est le seul
enregistrement disponible mettant en vedette l’Isolde de la Grande Astrid
Varnay. Eugen Jochum est l'un des chefs les plus compétents, voire les plus
passionnés de ce répertoire.
Les mots
clés qui servent à d.crire cette performance sont : concentration, précision
et engagement. Jochum gère l’orchestre habilement. Le rythme est excitant - et
mesuré. Le passage à travers le drame est très convaincant, mais il n’ya pas
beaucoup d’excitation soudaine.
Bonne
écoute!
Richard WAGNER (1813-1883)
Tristan und Isolde, WWV 90
action en trois actes
Livret en allemande
du compositeur, largement inspiré de l’œuvre deGottfried von Strassburg.
Tristan - Ramón Vinay
Isolde - Astrid Varnay
Brangäne - Ira Malaniuk
Kurwenal - Gustav Neidlinger
Marke - Ludwig Weber
Melot - Hasso Eschert
Ein Hirt - Gerhard Stolze
Ein Seemann - Gene Tobin
Ein Steuermann - Theo Adam
Chor und Orchester der Bayreuther Festspiele
Direction: Eugen Jochum
Festspielhaus Bayreuth
30 juillet,
1953 (Enregistrement public)
Acte 1 - https://archive.org/details/wagner_tristan_je_01_einlei_etc
Acte 2 - https://archive.org/details/wagner_tristan_je_41_mir_di_etc
Acte 3 - https://archive.org/details/wagner_tristan_je_51_muss_i_etc
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