mardi 20 novembre 2018

Tristan und Isolde (Wagner)


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 20 novembre 2018. 


Selon le site Opera Online, si un seul ouvrage devait personnifier l’Amour, ce sentiment dont l’art lyrique se nourrit et se délecte et qui, au siècle romantique, irradie sa chair et son sang, on peut parier que Tristan und Isolde de Richard Wagner remplirait le mieux ce rôle.

Cette « action en trois actes » est la mise en musique d'un poème que Wagner avait lui-même écrit d'après la légende médiévale celtique de Tristan et Iseut. Composée entre 1857 et 1859, l'œuvre est souvent considérée comme l'une des plus importantes du théâtre lyrique occidental.

Car l’amour de Tristan et Isolde dépasse de loin l’anecdote : derrière les regards embrasés des amants et l’impatience des corps, leur contemplation extatique aspire à une union qui ne peut se concevoir qu’au-delà de la vie ; en sondant la nuit, l’amour et la mort, Wagner explore l’incarnation mystique de la passion pure. L’opéra le plus brulant du répertoire et l’apothéose du drame musical.

Tristan et Isolde est un des meilleurs exemples du projet wagnérien de transformer l'opéra en drame musical. L'audace harmonique de la musique y commence à faire éclater le cadre de la tonalité. A partir d’une action assez simple, réduite à quelques personnages essentiels, Wagner met en marche une autre action, intérieure, elle, tout entière centrée sur la passion de Tristan et d’Isolde – une passion murmurée par l’orchestre dès les premiers accords du Prélude, et dont le torrent voluptueux annonce vite l’issue fatale. Le prélude du premier acte est devenu une pièce orchestrale à part entière, aussi célèbre que prestigieux.

La version partagée aujourd’hui date du Festival Wagner de Bayreuth en 1953. Cet enregistrement de Tristan est particulièrement précieux car c’est le seul enregistrement disponible mettant en vedette l’Isolde de la Grande Astrid Varnay. Eugen Jochum est l'un des chefs les plus compétents, voire les plus passionnés de ce répertoire.

Les mots clés qui servent à d.crire cette performance sont : concentration, précision et engagement. Jochum gère l’orchestre habilement. Le rythme est excitant - et mesuré. Le passage à travers le drame est très convaincant, mais il n’ya pas beaucoup d’excitation soudaine.

Bonne écoute!


Richard WAGNER (1813-1883)
Tristan und Isolde, WWV 90
action en trois actes
Livret en allemande du compositeur, largement inspiré de l’œuvre deGottfried von Strassburg.


Tristan - Ramón Vinay
Isolde - Astrid Varnay
Brangäne - Ira Malaniuk
Kurwenal - Gustav Neidlinger
Marke - Ludwig Weber
Melot - Hasso Eschert
Ein Hirt - Gerhard Stolze
Ein Seemann - Gene Tobin
Ein Steuermann - Theo Adam
Chor und Orchester der Bayreuther Festspiele
Direction: Eugen Jochum
Festspielhaus Bayreuth
30 juillet, 1953 (Enregistrement public)




Internet Archive:

Acte 1 - https://archive.org/details/wagner_tristan_je_01_einlei_etc
Acte 2 - https://archive.org/details/wagner_tristan_je_41_mir_di_etc
Acte 3 - https://archive.org/details/wagner_tristan_je_51_muss_i_etc

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