Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de mai 2021. |
Le billet Intégralement
Vôtre d’aujourd’hui lance une série en trois parties dédiée aux sonates
pour piano de Beethoven. J’ai évité de programmer Beethoven jusqu’à présent en
2021, simplement parce que nous en avions partagé tellement l’an dernier pour
le 250e anniversaire de la naissance du compositeur. Cependant, un domaine sur
lequel nous n'avons pas tardé l'année dernière était le vaste corpus (32 en
tout) de ses sonates pour piano, couvrant tout l'arc de sa carrière de
compositeur. Sur cette courte série, nous en considérerons près de la moitié -
15 en fait - ce qui nous rappelle que toutes les sonates de Beethoven ne sont
pas égales entre elles, et que même les plus courtes ont du punch!
Deux des
billets prévus dans cette courte série mettent en vedette Glenn Gould en tant
qu'artiste interprète. Le choix n'est pas un hasard - nous entrons dans notre
dixième année d’activités sur ce forum et Gould est un invité fréquent par ici…
Si vous furetez la discographie de Gould [https://glenngould.com/music/], vous
constaterez qu'après Bach, Beethoven est probablement le compositeur que Gould
a enregistré le plus, soit parmi ses nombreuses années à Columbia / CBS ou dans
certains des enregistrements des archives de la Société Radio-Canada (CBC)
réédités dans leur série «Perspectives».
Gould a
enregistré tous les concerti, bagatelles, variations et bien sûr la plupart
(pas toutes) des sonates pour piano. En fait, Gould a fait commet un
quasi-sacrilège, en se tapant le triptyque des trois dernières sonates pour
piano comme deuxième album pour Columbia en 1956! C'était un choix intéressant
pour un pianiste plutôt jeune, lorsque ces sonates tardives de Beethoven sont
généralement laissées à des artistes matures.
Les deux
disques présentés aujourd'hui - six sonates au total - couvrent deux ensembles
complets (op. 10 et 14), ainsi que la sonate « Pathétique », plus
familière que les cinq autres. Gould est en forme (fredonnant, comme
d'habitude), et sa performance de l'op. 10 est particulièrement inspirée.
Beethoven a composé ces sonates au début de sa carrière et pour lui-même en
tant que pianiste en tournée. Gould fait preuve d'une dextérité et d'une
habileté incroyables - il joue les parties rapides très vite, les parties
lentes au niveau lyrique (notoire pour Gould qui n'est jamais sentimental…). Sa
Pathétique est exécutée en mode «puritain», où il s'en tient scrupuleusement
aux indications de Beethoven avec peu ou pas d'ornementation. La musique parle
d'elle-même, et elle le fait avec éloquence.
Bonne
écoute!
Ludwig
van BEETHOVEN (1770-1827)
Sonates
pour piano:
Le billet Intégralement Vôtre d’aujourd’hui lance une série en trois parties dédiée aux sonates pour piano de Beethoven. J’ai évité de programmer Beethoven jusqu’à présent en 2021, simplement parce que nous en avions partagé tellement l’an dernier pour le 250e anniversaire de la naissance du compositeur. Cependant, un domaine sur lequel nous n'avons pas tardé l'année dernière était le vaste corpus (32 en tout) de ses sonates pour piano, couvrant tout l'arc de sa carrière de compositeur. Sur cette courte série, nous en considérerons près de la moitié - 15 en fait - ce qui nous rappelle que toutes les sonates de Beethoven ne sont pas égales entre elles, et que même les plus courtes ont du punch!
Deux des
billets prévus dans cette courte série mettent en vedette Glenn Gould en tant
qu'artiste interprète. Le choix n'est pas un hasard - nous entrons dans notre
dixième année d’activités sur ce forum et Gould est un invité fréquent par ici…
Si vous furetez la discographie de Gould [https://glenngould.com/music/], vous
constaterez qu'après Bach, Beethoven est probablement le compositeur que Gould
a enregistré le plus, soit parmi ses nombreuses années à Columbia / CBS ou dans
certains des enregistrements des archives de la Société Radio-Canada (CBC)
réédités dans leur série «Perspectives».
Gould a
enregistré tous les concerti, bagatelles, variations et bien sûr la plupart
(pas toutes) des sonates pour piano. En fait, Gould a fait commet un
quasi-sacrilège, en se tapant le triptyque des trois dernières sonates pour
piano comme deuxième album pour Columbia en 1956! C'était un choix intéressant
pour un pianiste plutôt jeune, lorsque ces sonates tardives de Beethoven sont
généralement laissées à des artistes matures.
Les deux
disques présentés aujourd'hui - six sonates au total - couvrent deux ensembles
complets (op. 10 et 14), ainsi que la sonate « Pathétique », plus
familière que les cinq autres. Gould est en forme (fredonnant, comme
d'habitude), et sa performance de l'op. 10 est particulièrement inspirée.
Beethoven a composé ces sonates au début de sa carrière et pour lui-même en
tant que pianiste en tournée. Gould fait preuve d'une dextérité et d'une
habileté incroyables - il joue les parties rapides très vite, les parties
lentes au niveau lyrique (notoire pour Gould qui n'est jamais sentimental…). Sa
Pathétique est exécutée en mode «puritain», où il s'en tient scrupuleusement
aux indications de Beethoven avec peu ou pas d'ornementation. La musique parle
d'elle-même, et elle le fait avec éloquence.
Bonne
écoute!
Ludwig
van BEETHOVEN (1770-1827)
Sonates
pour piano:
- No.5, en ut mineur, Op.10, No.1
- No.6, en fa majeur, Op.10, No.2
- No.7, en ré majeur, Op.10, No.3
Playlist YouTube: https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_n3oq4Dgk6OFDmBA44gxUl__6_IasGQ7Co
- No.8, en ut mineur, Op.13 ('Pathétique')
- No.9, en mi majeur, Op.14, No.1
- No.10, en sol majeur, Op.14, No.2
Playlist YouTube:
https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_nUjW9fYAAkO56G-8oFfLBmc_selkUIS5s
Internet Archive - https://archive.org/details/08-sonata-no.-7-in-d-major-op.-10
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