mercredi 27 juillet 2011

Poésie et musique


Le billet suivant est une reprise d'un Billet de Faveur, datant originalement du 27 juillet 2011.


Quand on pense «poèmes» en musique, on pense «lieder», ou on pense «chansons». Nos sélections d’aujourd’hui explorent la poésie, les poèmes qui sont la source d’inspiration musicale et des pièces que des compositeurs ont tout bonnement baptisées «poème».

Parmi les pièces choisies, j’ai retenu trois exemples de «poèmes»: celui de Chausson, celui du compositeur américain Charles Griffes et un des nombreux poèmes de Scriabin.

Chez Scriabin, on a l’embarras du choix: poèmes pour piano seul (op. 32, op. 41, op. 44, op. 69), Poeme Tragique, op. 34, Poeme Satanique, op. 36, Poème fantastique, op. 45 no. 2, Prométhée, le poème du feu, op. 60, …

Celui que j’ai choisi est de l’op. 32. La Piano Society propose des sélections de l’op. 32 et 69.

Trois poèmes mis en musique:

  • Un extrait de Faust de Goethe (lieder par Beethoven);
  • “La romance du vin”, d’Emile Nelligan, extrait de l’opéra de Michel Tremblay et André Gagnon. La romance est le point culminant du premier acte de l’péra et, avec le vaisseau d’or, constitue un de deux poèmes de Nelligan adaptés pour l’opéra.
  • D’Edgar Allan Poe, “The Raven” (le corbeau), mis en musique par Alan Parsons et Eric Woolfson fpour un des albums-concept du groupe Alan Parsons Project.

    Finalement, inspiré de la divine comédie de Dante, la fameuse sonate quasi-fantasia de Liszt.
    VOTRE MENU

    Ernest CHAUSSON (1855-1899): Poème pour violon et orchestre, Op. 25
    Olivier Charlier violon, Orchestre National de Lorraine sous Jacques Mercier.

    André GAGNON (*1939): “La romance du vin” de l’Acte I de Nelligan, “opéra romantique” (1988-90) - Texte d’Émile Nelligan (1879-1941)
    Chanté par Fabiola, avec accompagnement non-identifié.


    Charles Tomlinson GRIFFES (1884-1920): Poem for Flute and Orchestra (1918)
    Katherine Calvey, flûte. Camerata de Coahuila (Torreon, Mexico) sous Enrique Perez Mesa

    Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827): Aus Goethes Faust (Es war einmal ein König), op. 75, no. 3 - Texte de Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832)
    Artistes non-identifiés.


    Alexander SCRIABIN (1872-1915): Poème en fa dièse majeur, Op.32 No.1
    Vladimir Horowitz, piano

    Alan PARSONS (*1948) et Eric WOOLFSON (1945-2009): The Raven (1976) - Texte d’Edgar Allan Poe (1809-1849)
    Interprété par “The Alan Parsons Project”, avec Leonard Whiting et Alan Parsons (soliste, voix modifiée électroniquement)


    Franz LISZT(1811-1886): “Après une Lecture de Dante: Fantasia quasi Sonata”, S 161, no. 7 [“Dante Sonata”]
    Sergey Schepkin, piano



    Bonne écoute!

    dimanche 10 juillet 2011

    Les vacances musicales



    Le billet suivant est une reprise provenant du blog I Think You Will Love This Music Too, datant originalement du 10 juillet 2011.

    Le contenu de la réflexion fut modifiée pour sa reprise sur L'Idée Fixe.



    Pour juillet et août 2011, j’ai programmé des baladodiffusions «pour emporter» durant vos vacances d’été.

    Sur le thème de séjours musicaux, nous parcourrons l’Europe (voir la cate ci-contre), accompagnés de musique inspirée par le voyage, ou des œuvres de compositeurs locaux. Voici un aperçu de nos programmes :



    Nos baladodiffusions et autres liens proposes sont téléchargeables pour écouter sur votre laptop ou baladeur numérique, donc aucune raison de se priver!

    mardi 5 juillet 2011

    Le vinyle numérique


    Le billet suivant est la reprise d'un Billet de Faveur, datant originalement du 5 juillet 2011.

    Le montage (# 4) est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: 
    http://www.archive.org/details/DigitalVinyl



    Le contenu de la réflexion fut modifiée pour sa reprise sur L'Idée Fixe.

    pcast004- Playlist (en anglais)
    Mes premiers achats de disques: que de souvenirs...


    Mon premier achat était un 45-tours (pour 1,08 $, taxes incluses) par David Cassidy.  Je devais avoir 10 ou 11 ans. J'ai acheté ce 45-tours chez "Beaulieu Musique", le magasin de disques (disparu il y a longtemps...) sur la rue Beaubien tout près de la Plaza St-Hubert à Montréal.
    Petit train va loin... Je possède plus de 200 microsillons, accumulés au cours de la décennie entre 1978 et 1987 (ou à peu près). Mon premier microsillon sérieux était Saga par André Gagnon. J'avais assisté à un de ses concerts avec mon frère, et j'ai été complètement épris de sa musique. Je possède la plupart de ses albums, et les ai transférés à ma collection numérique. La première piste de cet album "Le grand repos" ouvre notre montage.
    En tant que Montréalais, j'ai sauté pieds-joints dans l'aventure Dutoit-OSM de la fin des années '70 et au début des années '80. Dutoit et l'OSM ont gravé plus de 100 enregistrements entre 1979 et le début des années 2000, et j'ai des copies en vinyle de la plupart d'entre eux. Le premier enregistrement réalisé par le tandem (je crois) était non pas pour London/Decca mais pour Deutsche Grammophon en 1979. Il a été parrainé par la Société Radio-Canada et met en vedette deux commandes par François Dompierre: son concerto pour piano en la majeur et la piste que j'ai choisi, Harmonica Flash. En plus d'avoir été enregistré sur une étiquette différente, le lieu de l'enregistrement n'était pas l'Église de St-Eustache, mais plutôt la salle Claude-Champagne, qui fait aujourd'hui partie de l'Université de Montréal. J'ai également choisi l'enregistrement "de référence" du ballet Daphnis et Chloé de Ravel, gagnant du prix Charles-Cros à l'époque, le premier enregistrement OSM / Dutoit digne de mention dans leur longue série avec London/Decca.
    Au début des années 1980, j'étais membre de la "Maison Columbia". Je dois avoir environ 30 ou 40 disques dans ma collection datant de cette époque, et j'ai choisi certains d'entre eux pour le montage, mettant en vedette Sarah Vaughan et Robert Johnson.
    J'aime beaucoup le travail de Lorraine Desmarais, et je me suis assuré de numériser deux albums  qu'elle a endisqués avec la SRC sous l'étiquette "Jazz-Image". Le concerto pour piano d'Aaron Copland figure au montage, non seulement parce que je pense qu'il est sous-apprécié (par rapport à, disons, le Gershwin d'inspiration jazz), mais aussi parce que je suis particulièrement fier du transfert numérique lui-même.
    Je compte des enregistrements des première, deuxième, quatrième et cinquième symphonies de Mahler endisqués au début des années '60  par Rafael Kubelik et le l'orchestre symphonique de la radio bavaroise. Sa quatrième est dans ma collection numérique permanente, la préférant à la version Chailly/Concertgebouw qui fait partie de la boîte de rééditions Decca que je possède.
    Enfin, voici une rareté: la réédition d'une performance primée du concerto pour violon de Beethoven et sa copie numérique disponible jadis ouvertement sur Internet. J'ai acheté un ensemble d'albums chez l'ancien disquaire "Discus" sur la Plaza St-Hubert, qui étaient en liquidation car les pochettes étaient en italien (partie d'une anthologie intitulée "I Grandi Concerti ". Cet enregistrement présente l’Orchestra Filarmonica di Berlino sous Karl Böhm. En dépit de la technologie d'enregistrement (MONO), Christian Ferras propose une interprétation intelligente du concerto, bien soutenu par le Philharmonique de Berlin.
    Le montage présente le troisième mouvement - ci-dessous la performance intégrale.)


    J'aurais pu créer des dizaines de montages avec des exemples de vinyle numérique, mais je pense que celui-ci offre un bon mélange de genres, de styles et de méthodes de transfert.
    Bonne écoute!

    lundi 4 juillet 2011

    Convertir ses disques et rubans de l'analogique au numérique


    Le billet suivant est une reprise provenant du blog I Think You Will Love This Music Too, datant originalement du 4 juillet 2011.

    Quand j'ai commencé à collectionner de la musique à la fin des années '70 et au début des années '80, le vinyle était la «technologie du jour». Tout était disponible sur disques 33 tours. La première écoute du disque était «propre», et les auditions subséquentes étaient garnies de fritures de toutes sortes.  Le collectionneur avisé avait vite appris à garder son vinyle propre et à renouveler sa collection au besoin avec des interprétations nouvelles du même morceau (par un artiste différent, sur une étiquette différente). 
    Au début des années '80, le numérique est entré sur le marché, et on avait des disques enregistrés numériquement (surnommés «ADD» pour Digitally recorded, Digitally mastered, Analog playback) car la nouvelle technologie, le disque compact, n'était pas abordable (les lecteurs de CD étaient chers et les CD eux-mêmes coûtaient le double du prix du vinyle à l'époque). Aussi, personne ne pensait que les albums en vinyle disparaîtraient, puisqu’il y avait un investissement de prés de 40 ans dans cette technologie.

    Avait-on tort, ou quoi?

    Avec l'emprise du numérique sur le marché, nous avons tous été confrontés avec le même dilemme: que faire avec tout ce vinyle? Aujourd'hui, quelques 25 ans plus tard, la technologie informatique disponible au grand public nous permet de transférer notre vinyle (et nos vieux rubans) pour pas cher, et avec des résultats surprenants. Laissez-moi vous donner un aperçu de la stratégie que j'ai adoptée pour numériser ma vieille collection.

    Trouvez des copies numériques

    La méthode de numérisation la plus simple reste de ne pas numériser du tout. Il y a une multitude de sources où trouver vos plages analogiques préférées sous forme numérique. Que ce soit l'achat de médias numériques, copier à partir de CD disponibles à votre bibliothèque locale, ou en téléchargeant des médias numériques sur Internet. Dans mon esprit, il n'y a pas de dilemme éthique: si j'ai acheté la version vinyle, je me réserve le droit de me procurer une copie numérique de cette même piste, puisque j'ai déjà payé l'artiste. Je n'ai aucun remords quant à utiliser tous les moyens à ma disposition pour acquérir ces médias.
    Numérisation avec votre PC
    La configuration normale d'un ordinaeur personnel contient une carte sonore et une entrée audio. Il existe des outils gratuits sur Internet (ainsi que les outils disponibles commercialement) qui vous permettent d'acquérir, et de convertir les signaux analogiques en fichiers numériques. Un tel outil gratuit est AUDACITY- il s'agît-là d'un de mes piliers à la maison car il m'offre la possibilité de capturer, modifier, et de convertir les fichiers (au format WAV ou MP3).
    Le défi (pas très difficile) est d'acheminer le signal audio (en utilisant la sortie standard de votre amplificateur ou de votre lecteur de cassettes) à votre PC. À un prix raisonnable, il y a plusieurs câbles dits RCA  à une extrémité avec soit une prise de casque-écouteur ou USB à l'autre qui fera l'affaire pour votre situation. (Notez que la connexion de votre tourne-disque directement à l'ordinateur a peu de chances de succès, car l'amplitude du signal sortant de la platine doit être pré-amplifiée. Il y a l'exception des platines USB  - voir ci-dessous.)

    J'ai obtenu mes meilleurs résultats en transférant le vinyle à une cassette préalablement (faisant appel à la réduction de bruit de mon lecteur de cassettes), puis de la cassette au PC. Oui, ça prend plus de temps, mais les résultats sont étonnants. Cette approche m'a aussi permis de "faire revivre" certains mes vieux vinyles sauvegardés sur cassette - en tant que collectionneur, j'ai scrupuleusement conservé des copies d'enregistrements périmés de ma collection. J'ai aussi un certain nombre de cassettes de musique que j'ai numérisé de cette façon. 

    Appareils spécialisés

    J'ai fait l'achat d'un tourne-disque / graveur de CD tout-en-un il y a quelques années, et je l'utilise pour mes transferts numériques.

    Mes impressions sont que l'usage d'un enregistrement analogique intermédiaire fonctionne mieux - je trouve que le filtrage analogique de mon lecteur de cassettes est de loin supérieur au filtrage numérique fourni par le logiciel d'édition que j'utilise. Toutefois, l'appareil a l'avantage que je n'ai pas besoin d'attacher mon PC à mon équipement stéréo et peux faire le transfert alors que je fais l'écoute de mes disques.

    Mise en garde: l'utilisation de ces appareils pour créer un CD directement a des résultats mitigés, non pas à cause de la performance audio mais plutôt à cause de problèmes techniques que j'ai découverts. Avec l'unité que je possède, j'ai trouvé quelques bizarreries avec la numérisation de CD, en introduisant des silences spontanés ou, parfois des erreurs qui me coûtent un CD vierge. Je traite donc les CD créés par ces appareils comme «jetables», et utilise un logiciel pour traiter les plages individuelles par la suite.

    Platine USB

    C'est une approche que je n'ai jamais utilisée personnellement mais, intuitivement, ceci m'apparaît une variation sur l'approche magnétophone, en utilisant la carte son du PC pour numériser les vinyles. Sans l'avoir essayé, je ne peux pas donner une impression définitive. Cependant, d'après mon expérience avec les transferts de vinyle directe, je m'attendrais à devoir utiliser "le filtrage numérique" pour nettoyer les fichiers, avec les résultats comparables à mon graveur de CD. L'avantage ici est qu'il n'y a pas de CD de transfert, comme le fichier original est stocké directement sur votre PC.

    Toutes les approches ont ceci en commun: pour de meilleurs résultats, votre vinyle doit être propre. J'utilise personnellement un mélange 50% alcool isopropylique / eau  et j'essuie le vinyle sec avec un chiffon "statique".

    Une méthode plus agressive de nettoyage est présentée sur ce vidéo (en anglais), en utilisant de la colle à bois:



     

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