samedi 28 février 2015

Programmation - mars 2015

Thématique du mois

Nous alimentons trois fils ce mois-ci: un fil sur Jean-Sébastien Bach, un autre sur le concerto et, finalement, notre série anuelle "Orgue et Carême".

Blog et Baladodiffusion du vendredi

Dimanche "en pantoufles"
Afin de rehausser votre expérience sur l'Idée Fixe

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mardi 24 février 2015

La Chronique du Disque (février 2015)



Le billet suivant est ma Chronique du Disque du 24 février 2015.

NDLR: Si vous cherchez plus de détails à propos de mon barème d’évaluation pour la Qualité Sonore et l’Impression Globaleveuillez lire quelques unes de mes chroniques précédentes



Mes suggestions pour 
février




Mozart, Schubert - Music for Two Pianos - Perahia, Lupu
[Torrent]

Voici ma recommendation thématique pour le mois des "bouchées doubles": un des deux disques de musique pour deux pianos par le duo "toutes étoiles" formé par Murray Perahia et Radu Lupu, emregistrés pour la maison CBS. Le second est un disque dédié enti;rement è Mozart qui inclut les deux concerti pour plus d'un clavier et quelques autres pièces pour quatre mains. Celui-ci propose, en plus d'un Mozart, un beay Schuberr. Les pianistes sont clairement à l'aise dans cette formule pour piano à quatre mains, et leur jeu propose une union idéale, en particulier dans le Mozart qui a peu de passages "à découvert" pour les pianistes. Chapeau!  
QS = A-, IG = A.




MSO – 100 Years Vol 3: John Hopkins conducts Percy Grainger
[eMusic]

L'Australien Percy Grainger, à l'instar de l'Américain Leroy Anderson, est reconnu pour un répertoire "léger", et pour avoir dirigé son propre ensemble sur disque. Il n'est donc pas surprenant que, dans le cadre d'ne célébration du centenaire d'un orchestre Asstralien, qu'on lui dédie un album. Ici, j'ai une opinion mitigée - les choix du maestro  John Hopkins tendent vers un répertoire que je qualifierais de mi-léger, avec des pièces plus ambitieuses que, disons, l'output d'Anderson. Un choix osé qui s'accompagne malheureusement d'une production sonore assez décevante, en particulier dans le cadre d'ne série anniversaire. Pour ceux qui aiment de la musiquette atmosphérique avec un soupôn de sérieux. 
QS = A-, IG = B+.



Shoka: Japanese Children Songs
[eMusic]

Kent Nagano, qui est aux comandes de l'Orchestre Symphonique de Montréal depuis un certain temps, propose deux ou trois albums chaque année sur plusiwurs labels, dot la maison québécoise Analekta. Le disque retenu aujourd'hui est un projet caressé, selon le
 livret qui accompagne le disque, par le maestro et son éopuse, lui un Nippo-Américain, et elle une Japonaise de souche. En effet, ce projet veut, un peu à la Bartok, conserver des chansonettes enfantines japonaises - ces Shoka - afin d'assurer leur longévité. Avec la complicité de Jean-Pascal Beintus, le projet a une belle dimension. orientale ave une sauce occidentale. La soliste et le choeur se débrouillent ort bien et créent une atmosphère propice pour ces comptines. Une belle petite curiosité. QS = A, IG = A-.



Lou Harrison: Piano Concerto/Suite for Violin, Piano and Small Orchestra
[eMusic]

Le mois dernier, nos pages proposaient de la musique d'André Previn, un homme qui se considère sûrement un musicien sérieux qui s'adonne au jazz, et voici unjazzman qui nous offre un côté sérieux, un peu comme Benny Goodman - Keith Jarrett, 
Jarrett commandera un concerto pour son usage du compositeur Amérocain d'avnt-garde  Lou Harrison (1917 - 2003), un homme reconnu pour son côté mystique et spirituel, qui - comme Messiaen - allie les concepts occidentaux et orientaux, mais dans un langage dodécaphonique. Cette musique exige un investissement intellectuel, mais le résultat en vaut la peine à mon avis.  QS = A-, IG = A-.



Michael Rabin 1936-1972 [6 CD box set]
[Torrent]

Si la musique moderne et l'investissement intellectuel n'est pas pour vous, alors je vous propose l'antithèse sous la forme d'un coffret d'enregistrements d'époque de la part du violoniste wunderkind Américain
 Michael Rabin (1936-1972). Si la discographie Rabin ne vient pas à la cheville de celle de violonistes de son époque (Ferras et Stern, pour ne nommer que ceux-là), c'est en partie à cause d'un décès (et une déconfiture) prémarurée, et du fait que ce dernier n'avait pas de contrat d'enregistrement pour les 12 dernières années de sa carrière. Il y a du tragique, qui pourait en soi présager un résultat  mitigé ou controversé sur disque, mais loin de là. M. Rabin est un grand artiste, et ces inteprétations sont encore parmi les grandes du répertoire de son instrument. Pas de Brahms ou de Beethoven, mais son Paganini est sidérant, et les autres sont de calibre supérieur. A déguster!  QS = A, IG = A.

dimanche 22 février 2015

Violon et Violoncelle

Le billet suivant est la reprise d.un billet du blog  I Think You Will Love This Music Too (Montage # 53) du 27 avril 2012




Le dernier montage de nore série "les bouchées doubles" présente le double concerto de Brahms. Comme je le disais dans une réflexion de la même période ce concerto fut offert comme branche d'olivier à Joseph Joachim, afin de réparer leur longue amitié qui frappe un dur écueuil durant ces années.

Il n'y a rien d'inhabituel avec le concept d'un concerto pour deux instruments. La formule habituelle implique deux instruments identiques, comme les concertos pour deux violons de Vivaldi et Bach, les concerti pour deux claiviers de Bach et Mozart, … Toutefoism il y a des concerti pour deux instruments différents, comme le concerto pour piano et violon de Mendelssohn our celui pour flûte te harpe de Mozart, ou le concerto pour piano de Shostakovich (qui se veut en quelque sorte un concerto pour piano et trompette), ainsi qu'un tas de concerti reconstruits de Bach et Vivaldi pour violon et hautbois ou flûte.

Toutefois, il est rare d'offrir deux instrumnents concertants qui oeuvrent à des registres différents (comme c'est le cas chez Brahms) qui offrent un duel ave l'orchestre par le haut et par le bas.

Certains ont écrit que le concerto op. 102 est un produit inférieur aux trois autres; je ne partage pas cette opinion. Je dirais que c'est un concerto plus léger, mais pas nécessairement inférieur. Et la prestation de Mme Mutter et M. Meneses est particulièrement méorable. En complément de programme, issu du même CD, l'ouverture Tragique sous Karaja, un vieux routier et une voix respectée pour Brahms. Il offre une lecture dynamique de cette partition.

L'autre oeuvre majeure, dédiée également au violon et au violoncelle, est la sonate pour ces deux instruments de Maurice Ravel. Dédiée à Debussy, cette oeuvre est issue de l'après guerre (1920-22) et présente un Ravel qui explore de nouvelles idées, quelque peu minimilistes, de la musique dénudée, dépouillée des dires de MM. Ravel et Debussy.

Bonne écoute!



vendredi 20 février 2015

Vivaldi, Vivaldi (1ère partie)





Notre montage # 186 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast186


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Le momtage d'aujourd'hui qualifie comme "biuchée double" à plusieurs niveaux; ceci est le premier de deux montages dédiés aux concertos d'Antonio Vivaldi pour deux instruments solo.

De plus, ce tandem de montages commence un long arc qui s'étend sur une dizaine de semaines où nos bilets explorent le concerto dans toutes ses formes.

Certaines des sélections de cette semaine provienent d'une collection de douze concerti du Prêtre Rouquin pour deux, trois et quatre solostes, son opus 3, connu sous le titre  “L’Estro Armonico” (Trad. Inspiration harmonique). En fait, à l'instar de Corelli et Handel, ces concerti sont souvent appelés des concerti grossi, reflet d'un style ou d'une forme populaire durant la période Baroque.

La formule du concerto grosso veut que les lignes harmoniques sont partagées enre un petit sous-groupe depuis l'orchestre (le concertino) et avec le "grand orchestreÈ (d'où concerto grosso). Cette formule, hiormis son usage par des comositeurs modernes - à suivre dans quelques semaines - cèdera sa place au concerto "pour soliste", qui sera développé par Vivaldi,  Bach, Salieri et Mozart. Le double concerto, vu et adapté par Vivaldi, se veut un trait d'union entre le concerto grosso et le concerto pour soliste(s).

Dans cette exploration, Vivaldi propose des combinaisons d'instruments qui jouent dans le même registre )ou identiques) ainsi que des combinaisons d'insyuments dans des registres différents (comme les deux exemples retenus pour violon et violoncelle. Dans ces derniers cas, l'exploration propose des effets forts intéressants.

Parmi les concerti pur deux instruments identiques, soulignons les concerti notoires pour mandolines et pour trompette, ainsi qu'une adaptation d'un des concerti de L'Estro pour deux cors.

Bonne écoute!

mardi 17 février 2015

Mozart, Mozart (... et Barylli & Badura-Skoda)


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 17 février 2015.


Jadis sur Internet ramène des plages du site vétuste Public Domain Classic provenant du catallogue de Wolfgang Amadeus Mozart. La "bouchée double" ici souligne que nous avons ici des performances pour un tandem de musiciens, dans ce cas-ci un récidiviste dans nos pages comme pianiste, et un vieux routier au violon.

Le récidiviste est le pianiste Autrichien et musicologue réputé Paul Badura-Skoda qui fut l'objet de billets dans cette série remontant au tout premier (il y a trois ans) ainsi que dans un trio de sonates de Mozart lors d'un billet l'an dernier.

Le vieux routier est le violoniste Autrichien Walter Barylli, longtemps un des violons-solo de la Philharmonique de Viennne (de 1938 à 1972), ainsi que membre fondateur du Quatuor Batylli, qui était le quatuor en résidence au Musikverein de Vienne pendant les années 1950.


La formation de M. Barylli n'a rien de rematquable, enfait. Ses professeurs principaux furent Franz Mairecker (lui-même violon-solo de la Philharmonique) et Florizel von Reuter à Munich. Il fait une courte carrière comme soliste et récitaliste, mais finit par préférer un emploi plus sédentaire, et c'est ainsi qu'à 17 ans (!) il gagne un poste parmi les premiers violons du grand orchestre Viennois, et l'année suivante sera un de ses violons solo (poste qu'il partage avec Wolfgang Schneiderhan). Il restera avec l'orchestre jusqu'en 1973, choisissant de se consacrer à plein temps comme professeur au Conservatoire local jusqu'en 1986.

Mozart compte 36 sonates pour violon et piano dans son catalogue, dont les 16 premiers sont des oeuvres de jeunesse. Les sonates numérotées de 17 à 36 sont composées durant la décennie 1778-88, donc contemporaines aux oeivres matures du compositeur. Mozart était un violoniste et pianiste chevronnés, et il n'est donc pas surprenant que les deux instrumenrs ont leur quote-part de moments singuliers. Toutefois, ce que Mozart parvient à faire c'est de créer un équilibre étonant entre les deux partenaires du tandem. On ne peut pas donc clairement dire qu'il s'agît isi ce sonates pour violon avec accompagnement au clavier, ou de sonates pour clavier accompagné d'un violon...

Tant qu'aux prestations, elles sont remarquables. Les artistes sont des musiciens accomplis, mais également des complices depuis la première mesure du premier mouvement jusqu'à la finale, se "passant la balle" d'une façon naturelle.



Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Sonates pour violon et piano


No. 18 en sol majeur, K. 301
No. 22 en la majeur K. 305
No. 24 en fa majeur, K. 376
No. 25 
en fa majeur, K. 377
No. 33 en mi bémol majeur, K. 481

Walter Baylli, violon
Paul Badura-Skoda, piano

Téléchargements, Public Domain Classic, Janvier 2011

dimanche 15 février 2015

Les deux font la paire

Le billet suivant est la reprise d.un billet du blog  I Think You Will Love This Music Too (Montage # 44) du 24 février 2012



pcast044 Playlist


Les bouchées doubles continuent avec des "paires" de pièces d'un même genre et d'un même compositeur. J'ai ajouté des clips YouTube, car il y a tellement d'exemples!

Notre montage propose deux paires d'oeuvres pour piano seul: les "deux rhapsodies" de Brahms et les "deux études de concert" de Liszt. Dans le même genre, "deux rondos" de Beethiven joués par Sviatoslav Richter.



Mozart a laissé des mouvements isolés de concerti, principalement pour violon et pour piano. Parmi ces oeuvres pour violon, on compte "deux rondos" pour violon et orchestre. L'un de ces rondos, le K. 373, fut réadapté (par Mozart ou quelqu'un d'autre) pour flûte et iorchestre.


Bartok nous laisse deux paires pour orchestre - les "deux potraits:, dont le premier mouvement sera repris pour le premier concerto pour violon - et "deux images", jouées ici par le Chicago Symphony sous Pierre Boulez:



Parmi mes paires pour orchestre préférées, les "deuix mélodies élégiaques" de Grieg, sous l'habile direction de Mario Bernardi et l'orchestre de la CBC à Vancouver. Claude Debussy orchestra deux des gymnopédies d'Erik Satie. Elles figurent dans notre montage, et se trouvent en version pour piano dans le clip ci-dessous:



J'ai également usé de deux examples parmi des ensembles de pièces. Le montage compte deux des trois marches pour orchestre du canadien Murray Adaskin et deux des “Valses Venezolanos” d'Antonio Lauro. Voici l'intégrale des quatre:


Bonne écoute!

vendredi 13 février 2015

Aria, Aria





Notre montage # 185 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast185


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Les bouchées doubles considèrent les grands duos opératiques (en français, en allemand et en italien) pour le montage de cette semaine. Puisque ce sera demain la Saint-Valentin, nous ferons place en particulier aux scènes d'amlur...

Cpmmençons avec ce duo de Franz Lehar qui ne vient pas de La Veuve Joyeuse... L'opérette en question est Le Pays des Suurires, un clin d'oeil à la Chine. Wer hat die Liebe uns ins Herz gesenkt? (Qui a mis l'Amoiur dans nos coeurs?) met en vedette le Prince Sou-Chong et Lisa, son intérët amoureux.

Des circonstances amoureuses fort différentes sont de l'opéra de Meyerbeer Les Huguenots. En effet, c'est autour du massacre des Protestants aux mains que le Huguenot Raoul et la Catholique Valentine révèlent leurs sentoments.

L’Amico Fritz, de Mascagni propose le duo "des cerises" entre Fritz et Suzel. Richard Strauss est un compositeur fasciné avec les voix féminines, et les trois protagonistes de Der Rosenkavalier Sophie, Octavien, et la Marcheline. Dans la sélection retenue, Octavien rement la Rose à Sophie dans le cadre d'une grande cérémonie. Tristan und Isolde est un bijou plein d'allusions musicales è l'amour, et la scène où Tristan dénonce la lumière du jour, en faveur de la nuit, lus propoice à ses moments d'amour avec Iseult, présageant la nuit éternelle que représente la Mort et leur ultime union ("O sink' hernieder, Nacht der Liebe").

Manon, et des Grieux iront ensemble à Paris, poir y vivre leur amour, si ce n'est que pour un court moment.

D'autres duos mettent en vedette des voix masculines: des Pêcheurs de Perle (Bizet), I Puritani (Bellini) et Don Pasquale (IDonizetti). 

Finalement, merci à David Foster qui permet le duo inoubliable entre les Cole, père et fille.

Bonne écoute!



mardi 10 février 2015

Brahms, Brahms


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 10 février 2015.

La revanche du vinyle revient ce mois-ci avec une « bouchée double » Brahms: une mini-intégrale de ses deux concerti pour piano avec le tandem formé par le pianiste Daniel Barenboim et son grand ami Zubin Mehta.

Mehta et Barenboim se sont rencontrés alors que ce dernier était à peine adolescent. Lors de cette rencomntre, telle que racontée par les deux musiciens, Barenboim dirigeait un orchestre et Mehta croyait qu’il était un grand musicien dans le corps d’un tout petit homme. Mehta, lui-même à peine dans la vingtaine, était loin d’être un vieilard! Fait intéressant, Mehta était un des témoins officiels du mariage de Barenboim et la regrettée Jacqueline Du Pré en 1967 en Israël.

(Pour ceux que ça intéresse, M. Mehta sera de retour à Montréal dans quelques semaines pour diriger l’orchestre dont il fut le titulaire entre 1961 et 1967. Maintenant presque octogénaire, le chef Indien sera alors le seul chef encore actif qui aura dirigé l’Orchestre Symphonique de Montréal lors de concerts réguliers dans ses trois domicilkes : Le Plateau, Wilfrid-Pelletier et maintenant la Maison Symphonique.)

Revenons à Mehta et Barenboim – comme le démontre ce documentaire datant de 1969, ces musiciens ont collaboré comme chambristes, Mehta s’exécutant à la contrebasse, Barenboim au piano, entourés d’autres vedettes ascendantes:


Si on avance l’horloge à aujourd’hui les quatre artistes masculins font carrière comme chefs (M. Perlman moins que les trois autres), et M. Barenboim est de moins en moins actif comme pianiste – un peu comme Ashkenazy et Eishenbach, par exemple. Ceci ne veut pas dire que celui-ci est moins redoutable comme pianiste. Il se spécialise surtout comme interprète de compositeurs classiques et romantiques (il signera des intégrales des sonates de Mozart et Beethoven, ainsi que l’ensemble des romances sans paroles de Mendelssohn et des préludes et nocturnes de Chopin), mais il a enregistré la musique pour piano de Brahms, et compte au moins deux intégrales des concerti de ce dernier sur le marché du disque.

Sa première intégrale, avec Barbirolli au pupitre, date de 1967 (donc contemporaine au documentaire ci-haut), et la deuxième, enregistrée une quinzaine d’années plus tard, constitue notre sélection d’aujourd’hui.

J’ajouterais à tout ceci que ces enregistrements marquent un jalon intéressant à plusieurs niveaux: l’industrie du disque termine un chapitre technologique (ceci étant parmi les derniers enregistrements analogiques chez Columbia), le chef complète une mini-série Brahms avec l’orchestre qu’il vient à peine de prendre en mains (et qu’il dirigera pour une décennie, le mandat le plus long d’un directeur artistique à la Philharmonique de New-York) et enfin pour le soliste (qui s’exécute de moins en moins sur disque comme pianiste).

Que dire du résultat? Il est intéressant de noter que la maison Columbia a réédité l’intégrale Serkin/Szell de ces concerti à plusieurs reprises, mais n’a pas jugé de faire de même ici – ou même de repiquer les bandes maîtresses pour le numérique. Personnellement, ces prestations furent mon exposition à ces concerti, donc j’ai une opinion biaisée… A titre de comparaison, je vous offreune playlist de Barenboim/Barbirolli dont la collaboration pour EMI a eu sa quote-part de rééditions.



Johannes BRAHMS (1833 –1897)
Concerto No. 1 en ré mineur pour piano et orchestre, Op. 15
Concerto No. 2 en si bémol majeur pour piano et orchestre,Op. 83
Daniel Barenboim, piano
New-York Philharmonic
Zubin Mehta, direction

CBS Masterworks  M 35884/35885 (Vinyl AAA)
Enregistrements de studio, 1981


dimanche 8 février 2015

Schubert pour deux pianistes et quatre mains

Le billet suivant est la reprise d'un Jadis sur Internet du 5 juin 2012.


Les bouchées doubles continuent dans la veine du montage de vendredi dernier, avec du piano quatre-mains.

Les pianistes Autrichiens Paul Badura-Skoda et Jörg Demus ont fait équipe comme pianistes duettistes occasionellement, et cette collaboration a produit des enregistrements d'oeuvres de Schubert et Mozart pour piano quatre-mains.

Ces pianistes sont tous deux nés à la fin des années 1920, et sont des solistes, accompagnateurs et musicologues recoonnus internationalement - ils ont même travaillé sur une analyse/anthologiue des sonates de Beethioven comme co-auteurs.


Cette paire d'artistes chevroinnés, à l'aise dans le répertoire classique et romantique proposent une conceprion de Schubert qui m
érite votre écoute! Afin de vous taquiner, les voici il y a lors d'un concert télévisé dans une de nos oeuvres primées cette semaine:



DETAILS



Franz SCHUBERT (1797 - 1828)

Trois marches militaires pour piano duo, D. 733

  • No. 1 (ré majeur)
  • No. 2 (sol majeur)
  • No. 3 (si bémol majeur)
Rondo en ré majeur pour piano duo, D. 608
Rondo en la majeur pour piano duo, D. 951
Huit variations sur un thème original, en la bémol majeur, pour piano duo, D. 813
Fantaisie en fa majeur piano duo, D. 940 



Interprétées par Paul Badura-Skoda et Jörg Demus, pianistes duettistes
(Enregistrements publics, Milan 1978)
Télécharement MP3.COM en date du 23 novembre 2001


vendredi 6 février 2015

Piano, Piano





Notre montage # 184 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast184


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Afin de lancer notre série de montages sur “les bouchées doubles”, commençons en terrain plutôt familier: les œuvres pour pianistes duettistes.

Selon le Dictionnaire Grove, il existe deux types de duos pour piano: ceux pour deux interprètes et un seul instrument, et ceux dans lesquels chacun des deux pianistes a un instrument pour lui ou elle seul. Habituellement, le premier cas  est souvent désigné comme «piano à quatre mains». Le Grove note que le piano à quatre mains occupe la grande part du répertoire pour pianistes duettistes, si ce n’est pour des raisons domestiques – combien de maisons auraient deux pianos…

Les pièces pour pianistes duettistes devient populaire dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. Mozart a joué en duo avec sa sœur, et a écrit plus tard des sonates à quatre mains; Schubert était un autre compositeur qui a composé pour le genre, notamment avec son Grand Duo, D. 812. On peut ajouter à ces noms ceux de Brahms, Dvořák, Grieg, Debussy, Stravinsky et Bartók. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle quelques pièces de compositeurs français pour cette combinaison incluent Jeux d'enfants de Bizet, Dolly de Fauré, une paire de sonates de Poulenc et Ma mère l'oye de Ravel.

Plusieurs des titres énumérés ci-haut font notre palmarès de cette semaine. Le duo de Busoni s’inspire de la fantaisie K. 608 de Mozart, originalement composée pour un Flötenuhr (trad. Lit. « horloge mécanique musicale), et une des deux suites pour piano d’Arensky.

Parmi les pianistes en vedette, des duos légendaires (comme le duo Soviétique de Lyubov Bruk et Mark Taimanov, les français Robert et Gaby Casadesus, et deux équipes « toutes étoiles »: Radu Lupu et Murray Perahia et Geza Anda avec Georg Solti (dans une de ses rares soreites comme pianiste).


Bonne écoute!

mardi 3 février 2015

Louise (Charpentier)


Le billet suivant est une reprise de ma série opératique Once or Twice a Fortnight du 15 juin 2014.


NDLR : Notre sélection Souvenir (montage #71) est proposée exclusivement sur MQCDMusique Classique ce mois-ci, car le montage fut l’objet d’un billet En Pantoufles en mai 2014 . Le montage est toutefois disponible sur notre chaîne Pod-O-Matic jusqu’au 28 février. La Sélection Souvenir reviendra en mars sur l’Idée Fixe.

Mardi en Musique propose donc, exceptionnellement, un second opéra pour février, complétant une « bouchée double » de récits impliquant un artiste et une grisette, et comme le cas de La Bohème, nous retrouvons Paris vers la fin du XIXe siècle.

Louise est un « roman musical » en quatre actes de Gustave Charpentier. Ine œuvre à caractère (il faut croire) autobiographique, ce dernier a soutenu que le livret était bien de lui, mais une cinquantaine de documents retrouvés prouvent que c'est bien le poète symboliste Saint-Pol-Roux qui, d'après un premier texte de Gustave Charpentier, a tout remanié et qui devrait donc être reconnu comme librettiste.

Charpentier fut élève d'Émile Pessard et de Jules Massenet au Conservatoire de Paris et remporta le prix de Rome en 1887. Il a entrepris la composition de Louise lors de son séjour à la Villa Médicis vers 1888 et ne l'a achevé qu'en 1893, et l’opéra sera réé en 1900 (jugé scandaleux à l’époque, il fut refusé par divers directeurs d'opéras et c’est Albert Carré récemment nommé directeur de l'Opéra-Comique qui accepte finalement de le monter.)

Dans la même lignée, Charpentier composera son œuvre vocale et instrumentale La Vie du poète, symphonie-drame et, en 1897, il créa Le Couronnement de la muse, un spectacle qui avait pour décor Montmartre. Sa carrière est principalement liée au succès de Louise, même si, en 1913, un deuxième opéra avait vu le jour : Julien. Ce dernier n'eut pas de succès et il fut retiré des salles de l'Opéra-Comique après seulement 20 représentations.

« Le premier acte, et surtout le quatrième, sont déjà d’un maître. Les deux autres d’un homme. Prodige rare par le temps qui court, où nous entendons tant de soi-disant oeuvres d’art dont les auteurs ne sont ni des hommes, ni des maîtres, ni hélas des artistes. »
Paul Dukas, en parlant de Louise
Un exemple de verismo à la sauce française, l'opéra raconte l'amour de Louise, jeune couturière pour un jeune poète de la « bohème », Julien qui habite dans la maison d'en face. Les parents s'opposent de toutes leurs forces à leur mariage, Louise partagée entre son désir amoureux et le souci de ne pas causer de chagrin à ses parents finit par fuir le domicile familial et trouve auprès de son amant un bonheur qu'elle célèbre dans le fameux air du début de l'acte III: depuis le jour où je me suis donnée, toute fleurie semble ma destinée...

Un des acteurs essentiels de ce roman musical est la ville de Paris, assimilée à la liberté et à la joie de vivre dans une sorte de grande fête permanente et d'ivresse cosmique; une exploration qui dépasse le fameux tableau du Quartier Latin tel que vu par Puccini dans son opéra. Gustave Charpentier peuple Paris avec des personnages pittoresques: le pape des fous, Irma, le noctambule, des colporteurs, sans oublier les petits métiers, et les marchands ambulants qui égrènent leurs cantilènes.

La partition se présente comme une vaste symphonie avec voix, avec de somptueux interludes, ce qui annonce l'orientation future de l'opéra français. On décèle dans la partition une influence wagnérienne qui n'est pas prédominante, l'orchestration très colorée est d'une prodigieuse richesse et l'œuvre est d'une incontestable originalité.

La prestation d'aujourd'hui est un des rares enregistrements de cette oeuvre, sous la direction de Georges Prêtre, avec Ileana Cotrubas et Placido Domingo dans les deux rôles principaux. Comme c'est souvent notre habitude, le commentateur Américain Sean Bianco introduit l'action avant chaque acte (en anglais).




Gustave CHARPENTIER (1860 – 1956)
Louise (1900)
Roman musical en quatre actes, livret français du compositeur et de Saint-Pol-Roux

DISTRIBUTION
Ileana Cotrubas (Louise)
Plácido Domingo (Julien)
Gabriel Bacquier (Père) 
Jane Berbié (Mère)
Michel Sénéchal (Le noctambule)
Ambrosian Opera Chorus, New Philharmonia Orchestra
Georges Pretre (1976)

Argument: http://www.operanationaldurhin.eu/medias/File/_uploaded_files/dossiers%20pedagogiques%20light/LOUISE%20LIGHT%20def.pdf?PHPSESSID=ca073ebfee3287c4d38c07f9b9dca77d
Livret: http://opera.stanford.edu/Charpentier/Louise/libretto.html

dimanche 1 février 2015

La Bohème (Puccini)

Le billet suivant est une reprise de ma série opératique Once or Twice a Fortnight du 28 juin 2014.


Février est le mois des « bouchées doubles » sur l’Idée Fixe, et je propose non pas un mais deux opéras ce mois-ci – un second opéra est offert mardi afin de combler le créneau normalement occupé par Mardi en Musique – plus de détails mardi…

Les deux opéras ont un « fil » commun, car les protagonistes féminins principaux dans les deux cas sont des grisettes c’est-à-dire des jeunes ouvrières de la mode (passementière, drapière, boutonnière, etc.) coquettes et galantes.

Dans le premier quart du XIXe siècle, le terme “grisette” s’applique plus spécifiquement aux jeunes femmes indépendantes, travaillant souvent comme couturières ou assistantes de modiste, qui fréquentaient les lieux artistiques et culturels bohémiens de Paris.

Beaucoup de grisettes travaillent comme modèles d’artistes-peintres ou sculpteurs,  fournissant souvent des faveurs sexuelles aux artistes en plus de poser pour eux. Bien que les Grisettes évoquentl’aventiure,, l’indépendance et “vivre que pour le moment”, ells recherchaient éhalement un soutien économique, émotionnel et artistique. 

 La Bohème est un opéra en quatre actes (ou tableaux) de Giacomo Puccini, après le roman d’Henri Murger, Scènes de la vie de bohème, et son adaptation théâtrale La Vie de bohème. Composé entre 1892 et 1895, il fut créé le 1er février 1896 au Teatro Regio de Turin, sous la direction d'Arturo Toscanini.

Pas besoin de le cacher: Puccini est mon compositeur d’opéras préféré, et quoique La Bohème n’est pas forcément un opéra verismo « pur et dur » (comme les trois opéras du Trittico, par exemple) il reste un « opéra vérité » si on veut, une histoire vraisemblable, qui n’est pas romanisé ou dramatisé à outrance – même si certains épisodes sont quand même convenablement romantiques et tragiques.

Il y a même quelque chose de sympathique quant au quintette d’artistes/idéalistes qui forment le noyau de l’ensemble : un poète (Rodolfo), un peintre  (Marcello), un musicien (Schaunard), un philosophe (Colline), et une chanteuse (Musetta), joints lors du premier acte par la frêle Mimi (dépendamment des versions, soit une fleuriste ou une couturière). Comme beaucoup de personnages féminins destinés à une fin tragique en opéra, elle est maladive et ultimement victime d’une consomption.

Puccini et ses librettistes (Luigi Illica et Giuseppe Giacosa) s’inspirent de l’œuvre littéraire surtout pour les personnages et pour l’action proposée dans le 1er et le 4e tableaux, les tableaux 2 et 3 étant l’invention pure des librettistes. Le personnage de Mimi (dans l’opéra et la pièce de Théodore Barrière) est une composition basée sur deux personnages (Mimi et Francine) du roman-feuilleton de Murger.


Autre fait à noter, Ruggiero Leoncavallo (responsable pour Paglaicci) aurait approché Puccini avec un livret pour ce projet, et suite au refus de celui-ci de collaborer avec lui, Leoncavallo composera sa propre version de Bohème, éclipsée par le triomphe de Puccini et rarement montée aujourd’hui.


Notre Mimi aujourd'hui est la grande soprano lyrique Italienne Renata Tebaldi, qui a incarné toutes les héroïnes Pucciniennes, une cantatrice dominante pemdant les années 1950 et 60 avec une voix inimitable. 

Elle chantera Mimi sur disque pour la maison DECCA à deux reprises, toutes deux avec l'Académie Nationale de Santa Ceclila  (1951 et 1958). La performance retenue est la première, téléchargée depuis Public Domain Classic.

Giacomo PUCCINI (1858-1924)
La bohème, opéra en quatre tableaux (1896)
Livret Italien de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa, après Scènes de la vie de bohème d'Henri Murger.

DISTRIBUTION PRINCIPALE
Renata Tebaldi, Mimì
Hilde Güden, Museta
Giacinto Prandelli, Rodolfo
Giovanni Inghilleri, Marcello
Raffaele Arié, Colline
Fernando Corena, Schaunard
Coro e Orchestra dell Accademia Nazionale di Santa Cecilia sous Alberto Erede
(Studio, 1951)

Argument: https://www.operadeparis.fr/saison-2014-2015/opera/la-boheme-puccini
Livret: http://opera.stanford.edu/Puccini/La.../libretto.html
 

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