dimanche 1 février 2015

La Bohème (Puccini)

Le billet suivant est une reprise de ma série opératique Once or Twice a Fortnight du 28 juin 2014.


Février est le mois des « bouchées doubles » sur l’Idée Fixe, et je propose non pas un mais deux opéras ce mois-ci – un second opéra est offert mardi afin de combler le créneau normalement occupé par Mardi en Musique – plus de détails mardi…

Les deux opéras ont un « fil » commun, car les protagonistes féminins principaux dans les deux cas sont des grisettes c’est-à-dire des jeunes ouvrières de la mode (passementière, drapière, boutonnière, etc.) coquettes et galantes.

Dans le premier quart du XIXe siècle, le terme “grisette” s’applique plus spécifiquement aux jeunes femmes indépendantes, travaillant souvent comme couturières ou assistantes de modiste, qui fréquentaient les lieux artistiques et culturels bohémiens de Paris.

Beaucoup de grisettes travaillent comme modèles d’artistes-peintres ou sculpteurs,  fournissant souvent des faveurs sexuelles aux artistes en plus de poser pour eux. Bien que les Grisettes évoquentl’aventiure,, l’indépendance et “vivre que pour le moment”, ells recherchaient éhalement un soutien économique, émotionnel et artistique. 

 La Bohème est un opéra en quatre actes (ou tableaux) de Giacomo Puccini, après le roman d’Henri Murger, Scènes de la vie de bohème, et son adaptation théâtrale La Vie de bohème. Composé entre 1892 et 1895, il fut créé le 1er février 1896 au Teatro Regio de Turin, sous la direction d'Arturo Toscanini.

Pas besoin de le cacher: Puccini est mon compositeur d’opéras préféré, et quoique La Bohème n’est pas forcément un opéra verismo « pur et dur » (comme les trois opéras du Trittico, par exemple) il reste un « opéra vérité » si on veut, une histoire vraisemblable, qui n’est pas romanisé ou dramatisé à outrance – même si certains épisodes sont quand même convenablement romantiques et tragiques.

Il y a même quelque chose de sympathique quant au quintette d’artistes/idéalistes qui forment le noyau de l’ensemble : un poète (Rodolfo), un peintre  (Marcello), un musicien (Schaunard), un philosophe (Colline), et une chanteuse (Musetta), joints lors du premier acte par la frêle Mimi (dépendamment des versions, soit une fleuriste ou une couturière). Comme beaucoup de personnages féminins destinés à une fin tragique en opéra, elle est maladive et ultimement victime d’une consomption.

Puccini et ses librettistes (Luigi Illica et Giuseppe Giacosa) s’inspirent de l’œuvre littéraire surtout pour les personnages et pour l’action proposée dans le 1er et le 4e tableaux, les tableaux 2 et 3 étant l’invention pure des librettistes. Le personnage de Mimi (dans l’opéra et la pièce de Théodore Barrière) est une composition basée sur deux personnages (Mimi et Francine) du roman-feuilleton de Murger.


Autre fait à noter, Ruggiero Leoncavallo (responsable pour Paglaicci) aurait approché Puccini avec un livret pour ce projet, et suite au refus de celui-ci de collaborer avec lui, Leoncavallo composera sa propre version de Bohème, éclipsée par le triomphe de Puccini et rarement montée aujourd’hui.


Notre Mimi aujourd'hui est la grande soprano lyrique Italienne Renata Tebaldi, qui a incarné toutes les héroïnes Pucciniennes, une cantatrice dominante pemdant les années 1950 et 60 avec une voix inimitable. 

Elle chantera Mimi sur disque pour la maison DECCA à deux reprises, toutes deux avec l'Académie Nationale de Santa Ceclila  (1951 et 1958). La performance retenue est la première, téléchargée depuis Public Domain Classic.

Giacomo PUCCINI (1858-1924)
La bohème, opéra en quatre tableaux (1896)
Livret Italien de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa, après Scènes de la vie de bohème d'Henri Murger.

DISTRIBUTION PRINCIPALE
Renata Tebaldi, Mimì
Hilde Güden, Museta
Giacinto Prandelli, Rodolfo
Giovanni Inghilleri, Marcello
Raffaele Arié, Colline
Fernando Corena, Schaunard
Coro e Orchestra dell Accademia Nazionale di Santa Cecilia sous Alberto Erede
(Studio, 1951)

Argument: https://www.operadeparis.fr/saison-2014-2015/opera/la-boheme-puccini
Livret: http://opera.stanford.edu/Puccini/La.../libretto.html

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