mercredi 30 avril 2014

Programmation - mai 2014

Thématique du mois

Il arrive souvent quem lors de la conception de montages, j'inclus une portion d'une oeuvre plus large: un mouvement, une plage, ... Les montages B + B de ce mois-ci proposent des oeuvres complètes qui ont gracié nos montages dans le passé, dans la version et l'interprétation depuis laquelle la plahe initiale fut tirée. Appelons cette série "besognes à finir".


Blog et Baladodiffusion du vendredi


Dimanche "en pantoufles"
Opéra du Mois

Ce mois-ci, Radamisto de Handel.

DERNIERE HEURE

Nous apprenons le décès du chef Franz-Paul Decker à 90 ans.
http://www.lapresse.ca/arts/musique/musique-classique/201405/22/01-4768875-mort-de-franz-paul-decker.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_musique-classique_486_section_POS2


Afin de rehausser votre expérience sur l'Idée Fixe

Ne manquez pas d'écouter la playlist du mois sur MQCD Musique Classique, un ensemble de travsferts vinyl. Cliquez ici pour la lire et Visitez la page d'accueil du forum pour l'écouter!

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mardi 29 avril 2014

La Chronique du Disque (avril 2014)

Le billet suivant est ma Chronique du Disque du 29 avril 2014. 


NDLR: Si vous cherchez plus de détails à propos de mon barème d’évaluation pour la Qualité Sonore et l’Impression Globaleveuillez lire quelques unes de mes chroniques précédentes 



Mes suggestions pour avril



Piet Kee Plays Buxtehude & Sweelinck 
[eMusic]

C'est à l'organiste et compositeur Piet Kee que revient le prévillège de nous offrir notre dernière sélection orgue et Carême de cette anée. Je ne cacherai pas que j'ai un faible pour ses disques Bach pour la maison Chandos (sur le grand orgue Mueler de Haarlem), et il apporte le même soin pour les sélections Buxtehude et Sweelinck proposées ici sur un orgue moins célèbre (celui de l'église St Laurens'). L'offrande comporte une belle variété de pièces séculaires et des chorals. J'aime bien! QS = A-, IG = A-. 


RESPIGHI, O.: Suite in E Major / Symphonic Variations / Prelude, Chorale and Fugue 
[eMusic]

Nos deux prochaines sélections sont des disques NAXOS de compositions du premier quart du XXe siècle, en commençant par Ottorino Respighi. Qui parle Respighi se tourne presqie spontanément à la trilogie romaiine de poèmes symphoniques, ou à ses suites d'airs et danses anciennes. Les sélections de cet album ne sont pas forcément inusitées, mais plutôt moins jouées en concert et donc moins connues. La suite en mi majeur rappelle les AIrs et Danses, et la poignée de courtes pièces sont plaisantes, sans pour autant sortir de l'ordinaire. A noter, le chef connu simplement par son prénom, Adriano. Une petite découverte qui mérite d'être entendue. QS= A-, IG = B+. 


VAUGHAN WILLIAMS: Symphony No. 2, 'London' / The Wasps Overture 
[eMusic]

Le deuxième disque NAXOS pour cette chronique propose Ralph Vaughan-WIlliams dans une ouverture bien conue et sa deuxième symphonie. Le chef néerlandais Kees Bakels, affecté à l'orchestre de Bournemouth, sait fort bien qu'on a des attentes en Grande Bretagne quant au répertoire Brittannique, et il se montre à la hauteur. Sa lecture de l'ouverture "les Guêpes" comme celle de la symphonie transmet l'atmosphère requis pour un répertoire qui - admettons-le - est parfois prétentieux dans sa Britishness. Si ce genre de répertoire vous plaît...  QS = A-, IG = B+. 


Kalman: Excerpts from Gräfin Mariza "Countess Mariza" 
[eMusic]

Pour alléger les choses après 40 jours de Carême musical, pourquoi pas de l'opérette Viennoise... L'orchestre du Vienna Volksoper , Franz Bauer-Theussl et leurs amis chantent (en allemand) des extraits de l'opérette Comtesse Mariza du hongrois Emmerich Kálmán. Si vous aimez les opérettes de Franz Léhar et de Johann Strauss, ceci vous fera sourire! Parce qu'il s'agît ici d'une suite d'extraits et non pas d'une performance intégrale, il n'y a pas de narratif à suivre, et on se contente tout simplement de déguster ces chansons.  QS = A-, IG = A-. 


Chopin Valses (Waltzes) 
[Torrent]

Notre dernère sélection date de presque dix ans maintenant. Vous savez, il y a des dizaines d'intégrales des valses de Chopin, par des pianiste obscurs ou des "stars" du piano. Par example, dans ma collection personelle, je compte celes d'lAshkenazy et d'Anda, alors pourquoi échantillonner celle d'Alexandre Tharaud? N'a-t-on pas dit tout ce qu'il y a à dire avec ces valses? Eh bien, si vous me permettez une opinion fort personelle, cette intégrale a le mérite d'avoir un pianiste qui ne s'interpose pas entre le compositeur, ses notes et l'orielle de l'auditeur. Tharaud nous propose Chopin "tel quel", joué avec brio, et sans les "sparages" de certains pianistes reconnus pour ce répertoire. L'ajout en complément de la valse-hommage de Monpou est génial, et complète bien cet ensemble des valses avec numéros d'opus et les valses posthumes normalement ajoutées pour ces intégrales. J'appue tout à fait la critique qui signale ce disque comme un des grands disques Chopin du XXIe siècle!   QS = A, IG = A. 

dimanche 27 avril 2014

Benny Goodman joue Mozart

Le billet suivant est la reprise de notre Montage #72 du 21 septembre 2012.






pcast072- Playlist

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Le montage que je vous propose aujourd'hui intègre un album entier, comme celui de dimanche dernier, cette fois datant des années 1950.



Anton Paul Stadler (1753–1812) était une clarinettiste-virtuose Viennois, et un membre de l'orchestre de la Cour Impériale. Probablement le virtuose par excellence de son époque, Mozart lui dédia une paire d'oeuvres tardives - un quintette qui porte son nom et le concerto K. 622, probablement le dernier concerto complété du vivant d'Amadeus.

Le concerto pour clarinette de Mozart est un cheval de bataille concertant pour la clarinette - avec, évidemment, les trois concerti de Weber. Autant M. Stadler fut l'homme de choix au 18e siècle pour la clarinette, la palme va à un bon nombre de virtuoses au 20e siècle: l'Autrichien Leopold Wlach, l'américain Richard Stoltzman, le canadien James Campbell viennent immédiatement à mon esprit. Mais, que dire des autres clarinettistes dits populaires?




Le clip ci-haut est une prestation télévisée d'un de ces clarinettistes, qui embrassa le répertoire classique comme une vocatrion tardiuve: le clarinettiste de jazz américain Benny Goodman.

C'est vers l'âge de 10 ans que Goodman se met à l'instrument qui le rendra célèbre, mais il n'y a pas de traces d'un apprentissage orienté vers le classique. En fait, Goodman prendra des leçons sérieuses à l'âge de 40 ans afin de parfaire sa technique pour le répertoire de concert, sous la tutelle de Reginald Kell. Goodman s'engagea à cette éducation au point de réapprendre comment manipuler l'instrument, alllant même jusqu'à ce faire enlever la corne qui s'était formée sur ses doigts après 30 années d'usage!

Goodman,en plus de jouer Mozart et Weber, commanda des oeuvres de Ingolf Dahl, Malcolm Arnold, Bela Bartok et Aaron Copland. Plusieurss de ces oeuvres font maintenant partie du répertoire standard concertant pour l'instrument.

Le premier enregistrement classique de Goodman date de 1938 - une prestation du quintette Stadler de Mozart. En 1956, au festival d'été de Tanglewood, Goodman collabore avec un quatuor du Boston Symphony dans cette même oeuvre, ainsi qu'avec l'orchestre entier sous maître Munch pour le concerto K. 622. Cet enregistrement forme l'essentiel du montage d'aujourd'hui.

En complément de programme, je vous propose Goodman accompagné par le compositeur Aaron Copland au pupitre de l'orchestre de la maison Columbia dans l'interprétation de son concerto pour clarinette, cordes et harpe, celui-là même commandé par Goodman.

Bonne coute!





vendredi 25 avril 2014

Eine Faust-Symphonie





Le  montage # 153 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast153


pcast153-Playlist.pdf

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C'est lors de leur première rencontre, à la veille de la première de la Symphonie fantastique que Berlioz introduit Liszt à la pièce Faust de Goethe. Le compositeur Hongrois y trouve quelquechose, car deux des ses oeuvres les plus ambitieuses (sa sonate poir piano en si bémol et Eine Faust Symphonie, en plus des deux épisodes de Faust par Lenau), trouvent leyur soyrce dans ce fameux récit.

L'audition d'une autre création de Berlioz (La Damnation de Faust) est le tremplin pour cette symphonie basée sur Faust, avec une première version pour petit orchestre en 1854, et une version finale (avec chowurs) en 1857.

La structure de cette symphonie soutient trois portraits distincts des trois protagonistes principaux du récit, qui reçoivent chacun un mouvement sous forme de poème symphonique.

Le premier mouvement, "Faust" suit la formle du mouvement intial d'une symphonie - un allegro sous forme de sonate. A trente minutes, c'est le mouvement le plus long. "Gretchen," est le mouvement lent et méditatif et "Méphisto" conclut avec une finale grotesque qui se transforme en chorale mystique (le chosus mysticus de la fin du Tome II).

La prestation retenue est du chef hpngrois Antal Doráti (1906 –1988), croqiée sur le vif au Concetgebouw d'Amsterdam. Dorati est une figure de proue du disque stéréo, ayant dirigé plus de 600 enregistrements pour un large éventail de labels. Qui n'a pas entendu son enregistrement London Phase 4 de l'Ouverture "1812" de Tchaïkovski assorti de canons, de cloches d'église et autres artifices bombastes?

Comme son compatriote Georg Solti, Dorati s'implique amplement dans la musique de Liszt, dans une direction émotive quoique scrupuleusement disciplinée. La prise de son numérique (cet enregistrement Phulips est l'un de leiurs premiers) peut sembler lourd, mais l'esemble est une réussite de musicalité!

Bonne écoute! 



mardi 22 avril 2014

Das Musikalische Opfer


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 22avril 2014. 

Le mois d'avril compte cinq mardis cette anée, et ainsi nous offrons cette semaine en prime un Mardi en Musique supplémentaire. Restant dans notre thématique de l'opus unique, nous nous attarderons sur une oeuvre tardive de Jean Sébastien Bach qui - comme l'art de la fugue - démontre la maîtrise du grand compositeur dans le recyclage d'un thème sous forme de fugues et de canons.

L'Offrande musicale (en allemand, Das Musikalische Opfer), BWV 1079, premd son envol à partir d'un thème proposé par nul autre que Frédéric le Grand, qui en fut le dédicataire. La ville de Leipzig fut assiégée par les troupes de Frédéric en 1745-46 et une visite du vieux et célèbre musicien de cette ville au palais Royal - facilitée par son fils Karl Philipp Emmanuel qui est musicien dans la cour du Roi - a sans doute eu sa part de problèmes d'optique...

Le Roi aménage quelques semaines avant la visite de Bach dans une nouvelle résidence d'été, où le Roi monte des concets et participe en tant que flûtiste. En mai 1747, Bach se présente au palais, et le roi l'invite à jouer sur certains de ses claviers, dont un nouveau pianoforte. Pour l'occasion, Frédéric fait parvenir au Père Bach un thème musical sur lequel il espère l'entendre improviser une fugue. La fugue à trois voix amène le Roi à suggérer un défi - pourquoi pas une fugue à 6 voix?

Bach accepte le défi, et répondra non seulement avec cette fugue, mais également avec dix canons et une tri-sonate! C'est cet ensemble qu'il publiera sous la bannière "Regis Iussu Cantio Et Reliqua Canonica Arte Resoluta" (le thème proposé par son Altesse, avec des suppléments, résolus dans le style canonique) - notons que les premières lettres de la bannière épellent le mot "ricercar", un genre bien connu à cette époque. 

La version publiée ultérieurement ne propose pas vraiment de séquence d'exécution - ou même de complément d'instruments - pour les pièces du recueil. Normalement, on ouvre avec l'offrande initiale de Bach (le Ricercar a 3), et on termine avec la tri-sonate (pour flûte, violon et basse continue). Habituellement, on regroupe l'ensemble des canons en un bloc continu. Les exégètes semblent accorder que l'essentiel des canons et fugues sont destinées pour un clavier, quoique la prestation d'aujourd'hui lui saupoudre la viole de gambe et le violon.

Plus d'informations (en anglais) - http://schillerinstitut.dk/moweb/musical_offering.htm

L'Ofrande Musicale se compare bien à l'art de la fugue avec leur contenu et recettes similaires. Dans ce cas-ci également, la musique démontre une grande diversité d'esprit, parfois même spirituelle et intarissable. Parmi l'oeuvre "de chanbre" de Bach, l'Offrande Musicale a une place de choix!


Bonne écoute!

Johann Sebastian BACH (1685 -1750)
L'offrande musicale, pour clavier et chambristes, BWV 1079

Robert Kohnen (clavecin)
Barthold Kuijken (flûte)
Sigiswald Kuijken (violon)
Wieland Kuijken (viole de gambe)
Année d'enregistrement: 1994


dimanche 20 avril 2014

Un "Neuf" de Pâques

Le billet suivant est la reprise de notre Montage #54 du 4 mai 2012.


Finalement, le Carême est terminé et l'heure est maintenat aux réjouissances de Pâques. Dans la veine de notre thématique du mois, je propose pour les deux prochains "En Pantoufles" une paire de billets/montages qui mettent en évidence une copie-conforme d'un "album unique", quoique dans les deux cas ces opus sont complétés par des oeuvres connexes.

L'album unique ici est une réédition par la maison Chesky du vieux coffret René Leibowitz/Readerès DIgest des Symphonies de Beethoven, et spécifiquement sa Neuvièeme:



Ce montage se veut une re-création du programme de l'Akademie présentée au Kärntnertortheater de Vienne le 7 mai 1824, où Beethoven créa sa neuvième symphoinie. Ce concert est également la première fois que Beethoven se produit publiquement en plus de 12 ans. Comme je le mentionnais en décembre, une "Akademie" est en quelque sorte un concert pour le bénéfice du compositeur.

Au progranne:
  • ‘Die Weihe des Hauses’ Op.124
  • Drei Hymnen (extraits de la Missa Solemnis Op.123)
  • Symphonie no. 9 en ré mineur  Op.125 ’Chorale’
En lever de rideau, Beethoven propose l'ouverture de concert Die Weihe des Hauses (La Consécration de la Maison), composée en 1822.pour l'inauguration du théatre viennois der Josefstadt.

Ensuite, les KyrieCredo et Agnus Dei de la grande Missa Solemnis, renommées ‘Drei Hymnen’ pour l'occasion, afin d'apaiser les autorités viennoises qui opposaient la présentation d'oeuvres lithurgiques dans des lieux séculaires.

La pièce de résistence du programme est, bien sûr, la création de la symphonie chorale, qui prit fin sous une ovation que le compiositeur, à ce monent-là complètement sourd, ne réalisa que lorsqu'une des solistes - la contralto Caroline Unger - le tourna afin qu'il fasse face au public. Beethoven agissait ce soir-là comme chef-associé, le concert ayant été dirigé par le kappelmeister du théâtre, Michael Umlauf. Le compositeur battait la mesure vigoureusement, des ditres du violoniste Josef Böhm.

Dans l'ensemble, le concert fut un grand succès en dépit du manque de répétitions et d'une exécution qui laissait à dsirer par moments.

Mes choix pour ce montage incluent Josef Krips pour l'ouverture, et Rene Leibowitz pour la symphonie (dans son exécution magistrale de juin 1961 avec l'orchestre qu'il hérita de Beecham). Pour le Kyrie, j'ai opté pour la performance d'Arturo Toscanini et le NBC Symphony (sa deuxième performance sur disque avec cet ennsemble, datant de 1953 avec cet hyperlien à l'intégrale de la Missa Solemnis). Intégrés au ci-bas, vous trouverez les deux autres sélections dans l'autre version Toscanini, celle radiodiffusée en 1940.

Bonne écoute!

Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827)
Die Weihe des Hauses, op. 124
Orchester des Wiener Festwochen
Josef Krips, conducting

"Kyrie" extrait de Drei Hymnen (Missa Solemnis Op.123)
Lois Marshall, soprano
Nan Merriman, mezzo-soprano
Eugene Conley, ténor
Jerome Hines, basse
Robert Shaw Chorale
NBC Symphony Orchestra
Arturo Toscanini, direction
[Credo et Agnius Dei provenant de YouTube]

Symphonie no. 9 en ré mineur, Op. 125 (Chorale)
Inge Borkh, soprano
Ruth Sievert, contralto
Richard Lewis, ténor
Ludwig Weber, basse
Beecham Choral Society
Royal Philharmonic Orchestra
Rene Leibowitz, direction



vendredi 18 avril 2014

Méditations sur le mystère de la Sainte Trinité





Le  montage # 152 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast152


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Mon choix de programmation pour ce B + B du  Vendredi Saint est une pièce d'orgue moderne: Méditations sur le Mystère de la Sainte Trinité d'Olivier Messiaen. Le titre de l' œuvre est également chargé d'éléments forts pertinents au compositeur: sa nature spirituelle, ainsi que l'orgue et l'église auxquels ill était associé depuis 60 ans, et le numéro 3 ...

La référence à peine voilée à l'Eglise de la Trinité de Paris est importante; c'est là que Mesiaen étudie, développe et compose les éléments complexes de cette composition , et où il en donné la première prestation privée en 1971 . Il exécutera lui-mêmela première représentation publique à la Basilique de l'Immaculée-Conception de Washington le 20 mars , 1972.

Avertissement d'usage : ce n'est pas votre pièce d'orgue typique  - elle est moderne , rythmiquement complexe et parfois difficile à saisir ... Les Méditations contiennent la quasi-totalité des fétiches musicaux du compositeur, y compris l'utilisation des modes , le chant hindou, Grégorien et ceux des oiseaux,  rythmes grecs, coloration , et le symbolisme religieux du trois , résultant dans la structure de neuf mouvement de l'œuvre .

Pour Messiaen , la musique était une sorte de langage , qui pourrait être fait équivalent à la langue parlée . Au moment des Méditations , Messiaen a inventé un système , un «langage communicable» dans lequel des séquences de notes correspondent à des lettres de l'alphabet , et des motifs spécifiques ont été liés à certains verbes et des noms . Ce langage fait son apparition dans certaines parties des Méditations . Bien que pas vraiment compréhensible pour l'auditeur , il est néanmoins important de le noter , car il illustre la fascination du compositeur avec des chiffres et des modèles et à la notion de communication d'un message universel .

(En guise de référence, voici un trauté sur l'aspect langagoer de la musique de Messiaen - en anglais: ttp://books.google.ca/books?id=JyTZI_5WAYkC&pg=PA69&lpg=PA69&dq=messiaen+communicable+language&source=bl&ots=-GoQlLUxZc&sig=QhQLhVD1y-vPnEH3_Ntua3SijjU&hl=en&sa=X&ei=gdRHU5afCZDC2gXSiIH4CQ&ved=0CDwQ6AEwAQ#v=onepage&q=messiaen%20communicable%20language&f=false)


L'oeuvre explore a thématique de la Trinité, et pour ce faire Messiaen juxtapose ile chant grégorien et des moments de temps suspendu, avec des passages virtuoses et une rythmique vive. Messiaen "médite" sur les parles suivantes:

Méditation I :« Le Père des étoiles » 
Méditation II :« Dieu est Saint » 
Méditation III  « La relation réelle en Dieu est réellement identique à l'essence » 
Méditation IV :« Dieu est » 
Méditation V :« Dieu est immense », « Dieu est éternel », « Dieu est immuable », « le Souffle de l'Esprit », « Dieu le Père tout-puissant », « Notre Père », « Dieu est amour » 
Méditation VI :« Dans le Verbe était la Vie et la Vie était la Lumière... » [Jn, 1 4] 
Méditation VII :« Le Père et le Fils aiment, par le Saint-Esprit, eux-mêmes et nous » 
Méditation VIII :« Dieu est simple », «Les Trois sont Un » 
Méditation IX :« Je suis Celui qui suis » [Exode, 3:14]

Bonne méditation - et bonne écoute!


mardi 15 avril 2014

Furtwängler Dirige Bruckner


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 15 avril 2014. 

C’est au tour de Jadis sur Internet de faire une contribution à « l’opus unique », l’arc thématique des montages et sélections musicales sur l’Idée Fixe pour avril. L’opus d’aujourd’hui est la cinquième symphonie d’Anton Bruckner, et la performance est « croquée sur le vif » depuis un concert en 1951 de la Philharmopnique de Vienne sous le chef Wilhelm Furtwängler au Festival de Salzbourg .



Furtwängler est un personnage dont le portrait historique semble entaché, et oserais-je dire pour aucune vraie raison. Si la réputation et l’apogée de la carrière du chef d’orchestre coïncide avec Berlin de la Deuxième Guerre Mondiale, les faits et gestes de Furtwängler démontrent qu’il n’est ni un Nazi, et ni un préféré des autorités alignées avec ce régime.  En 1934, Furtwängler décrit Hitler publiquement comme un " ennemi de la race humaine" et la situation politique en Allemagne comme un "Schweinerei" (littéralement, une «porcherie») .

Le compositeur Paul Hindemith avait été identifié comme  un artiste dégénéré par les nazis, et Furtwängler programme Mathis der Maler pour un concert en dépit d’uine interdiction et ce concert déclenche une tempête politique. Les nazis mènent alors une campagne contre le chef, qui démissionne de ses fonctions officielles, y compris ses titres de vice-président de la Reichsmusikkammer et de Staatsrat Prusse et ensuite été forcé par Goebbels d’abandonner toutes ses positions artistiques.

Furtwängler décide alors de quitter l'Allemagne afin de poursuivre sa carrière en Autriche et en Suisse. Les nazis profitent l'occasion offerte par son absence à la tête de la Philharmonique de Berlin pour "aryanizer " l'orchestre et son personnel administratif.

C’est sans doute un cas de « culpabilité par association » qui fait que les autorités américaines attendront plusieurs années avant de « dé-nazifier » Furtwängler. En 1949, l’orchestre symphonique de Chicago choisit Rafael Kubelik comme successeur à Rodzinski comme directeur artistique plutôt que Furtwängler, que les musiciens juifs et la communauté croyaient « inacceptable ».

Furtwängler est célébré pour ses interprétations de Beethoven, Brahms, Bruckner et Wagner. Il était aussi un champion de la musique moderne, notamment les œuvres de Paul Hindemith et d'Arnold Schoenberg, et a dirigé la première mondiale du Cinquième Concerto pour piano de Sergei Prokofiev (avec le compositeur au piano) en 1932.

C’est sous sa direction entre 1941 et 1944 que la maison Deutsche Grammophon propose des performances de la majorité des symphonies de Bruckner (sous les orchestres philharmoniques de Berlin et de Vienne). On souligne la cinquième symphonie dans ce projet et l’interprétation « maniaque » de Furtwängler comme inégale. Toutefois, la critique semble préférer cette version à celle que je vous propose aujourd’hui. Tout ça pour dire que la seule opinion qui compote est la vôtre


Bonne écoute!


Anton BRUCKNER (1824-1896)
Symphonie no 5 en si bémol majeur, WAB 105
Wiener Philharmoniker
Wilhelm Furtwängler, direction

Séance du 19 août 1951 - Festspielhaus, Salzbourg
Source: Public Domain Classic, ca. 2011


(Le lecteur propose deux plages pour chaque mouvement - une plage MP3 et une plage OGG)


dimanche 13 avril 2014

La Passion selon Saint Matthieu BWV 244 de Bach

Le billet suivant est la reprise de notre Quinze que j'en pense datant du 5 avril 2012.


Le Dimanche des Rameaux, la dernière cène sont parmi les moments les plus dramatiques de la Passion du Christ, et donc un jour opportun pour faire l'écoute de la passion selon Saint Matthieu de Jean-Sébastien Bach.

Quoique Bach ait composé "cinq passions, dont une avec double chorale", seule deux oeuvres ont survécu intégralement: la passion selon Saint Jean (performances homologuées en 1724, 1725, 1732 & 1749) et la passion selon Saint-Matthieu (1727, 1729, rev. 1736, 1742), cette dernière impliquant deux chorales.

Leur immense popularité repose sur leur puissance émotive, et le mélange de drame et de spiritualité que la musique de Bach leur confère. Aucune interprétation de ces oeuvres ne peut être prise à la légère, compte tenu de leur ampleur monumentale - St-Jean requiert plus de deux heures d'exécution, St-Matthieu trois heures sinon plus!

Il faut toutefois rappeler que les coutumes du temps de Bach exigeaint qu'une lithurgie du vendredi Saint inclut non seulement la musique, mais également prières, lectures et un sermon... De quoi bien remplir une journée à l'église!

Je vous offre en référence cet article (http://www.musiquedujour.com/periode-baroque/la-passion-selon-saint-matthieu-bwv-244-de-bach/) qui fait un survol de l'oeuvre et offre d'autres informations et anecdotes. Je n'ai rien d'autre à ajouter à cet article, donc passons à la musique...



Johann Sebastian BACH (1685-1750)
Matthäuspassion, BWV 244 (1727)
(Texte de: Christian Friedrich Henrici, mieux connu sous le pseudonyme Picander)

Distribution:
Helmut Krebs, Evangeliste
Dietrich Fischer-Dieskau, Jésus

Elfriede Troetschel, Soprano
Diana Eustrati, Alto
Friedrich Haertel, Basse

Chor der St. Hedwigs-Kathedrale Berlin
Großer Chor des Berliner Rundfunks
Runfunk-Sinfonieorchester Berlin
Direction: Fritz Lehmann
(Radiodiffusion, 1949)

Livret: http://www.musiquedujour.com/wp-cont...9/02/texte.pdf
URL: http://www.liberliber.it/musica/b/bach/index_03.htm

(NB: la prestation se trouve en furetant la page, un peu plus qu'à mi-chemin. Elle sera précédée par une autre performance de la Passion datant de 1941, avec le Gewandhaus de Leipzig sous Günther Ramin)

vendredi 11 avril 2014

Verdi: Messa da Requiem




Le  montage # 151 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast151



pcast151Playlist.pdf

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Les deux prochains volets de notre série « l’opus unique » cadrent bien dans notre série de montages et billets orgue et carême, et le montage d’aujourd’hui a une connotation particulière étant donné le décès en janvier du maestro Claudio Abbado.

Il y a maintenant treize ans (comme le temps passe vite!), afin de souligner le centenaire de la mort de Verdi, Abbado (alors aux commandes de la Philharmonique de Berlin) organise un concert-hommage, invitant un quatuor de solistes et le chef de chœur Eric Ericson à se joindre à lui et son orchestre pôur une performance du Requiem de Verdi. Cet événement fera les frais d’un DVD et d’un CD. Diagnostiqué l’année précédente du cancer de l’estomac auquel il succombera après une dure bataille qui lui coûtera une partie de son tube digestif, c’est un Abbado affaibli qui mène ces troupes et qui communique par leur truchement l’émotion de cette musique et le message du grand Verdi.

Le Requiem – parfois appelé son « meilleur opéra », est son œuvre non-opératique la plus célèbre et sûrement la plus ambitieuse. Une dizaine d’années auparavant, Verdi fait partie d’un groupe de treize compositeurs qui contribuent à une messe de Requiem dédiée au grand Rossini. Pour la circonstance, Verdi compose un Libera me, mais le projet est accablé par des tas de problèmes – quand un si grand nombre de compositeurs « collaborent », c’est normal – est le Requiem pur Rossini n’est jamais monté. Alors impliqué dans une série d’opéras à succès, Verdi continue tranquillement à chercher un nouveau véhicule pour son Libera me, et ce sera suite au décès de l’auteur et poète Alessandro Manzoni que Verdi envisage d’écrire un Requiem.

Fait à noter, Verdi se considère un homme spirituel, mais pas forcément un homme religieux, donc l’œuvre suit le modèle de la messe de Requiem latine (avec l’exception du Gloria) mais puise son aspect « spectaculaire » à la musique de scène – le Dies Irae et la musique tragique qui forme son fond de toile en sont un grand exemple. Verdi alterne entre la musique ténébreuse du Dies Irae et le message de réconfort du Libera me, produisant un monument musical sans pareil.


Bonne écoute!


mardi 8 avril 2014

Virgil Fox en récital


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 8 avril 2014. 

En mars, j’ai proposé un billet mettant en évidence le travail de l’organiste Anglo-Américain E. Power Biggs. Un des rivaux professionnels de M. Biggs était Virgil Fox (1912-1980), organiste né et formé aux Etats-Unis et, disons, une personnalité toute autre, d’une flamboyance qui frôle celle d’une diva, et qui était plus penché sur une performance large à outrance plutôt que de rechercher l’authenticité.


Une chose est indéniable – Virgil Fox était un musicien doté d’un immense talent, qui (n’est-ce pas toujours le cas?) se manifeste dès son jeune âge: il joue l’orgue à l’église à 10 ans, donne un premier grand récital (devant plus de 2500 personnes à Cincinnati) à 14 ans, et est admis au conservatoire Peabody juste sorti de l’école secondaire, ayant pris des leçons privées avec l’organiste et compositeur Wilhelm Middelschulte. Il se distingue au Conservatoire, y recevant son diplôme après seulement un an d’études (une première dans l’histoire de l’institution!). Quelques années plus tard, il y retourne afin d’y diriger le département d’orgue. Il s’enrôlera dans l’Armée de l’Air Américaine (comme soldat-artiste) pendant la Deuxième Guerre Mondiale, et il prendra ensuite la tribune de l’Eglise Riverside de New-York, un poste qu’il occupera pendant presque 20 ans.

Fox mène une carrière internationale, s’exécutant sur les grands orgues du monde: Cathédrales de Westminster, Durham, Lincoln, King's College de Cambridge; Nôtre Dame and Ste. Clotilde à Paris; et la Marienkirche, Lübeck. Il sera le premier artiste du Nouveau Monde appelé à interpréter Bach à la Thomaskirche de Leipzig. Il est prolifique en concert et sur disque, poussant l’enveloppe du bon goût avec des concerts dits « Heary Organ » avec son et lumière à la mode des grandes vedettes du Rock and Roll!

Car, voyez-vous, M. Fox est plus qu’une diva – certains l’appelleront « le Liberace de l’orgue », faisant référence à l’artiste extroverti bien connu, avec ses froques extravagantes et le comportement sur scène qui l’accompagne. La référence à l'homosexualité du pianiste est également à propos. Un des amants de Fox était le directeur des chœurs de la même église Riverside et son départ de sa tribune en 1965 marque leur séparation professionnelle et personnelle.


Le concert que je vous propose d’écouter est assez particulier, car il s’agît d’un retour aux sources: le concert de Fox à cette même église Riverside en 1979, sa première prestation en ces lieux en presque 15 ans. Si on croît ce qu’on trouve sur la toile concernant ce même concert, l’église s’oppose à la demande faite par Fox et son entourage d’amener une équipe afin d’y faire un enregistrement professionnel! Faites donc avec la prise de son déjà existante… Ainsi donc, une bande-témoin mono est tout ce qu’on a de l’événement.

Au point de vue historique, le concert en question est le dernier offert « en solo » par l’artiste avant son décès un an plus tard – sa dernière prestation publique sera dans la Symphonie avec Orgue de Saint-Saëns à Dallas quatre semaines avant son décès en octobre 1980. Une anecdote veut que le cancer de M. Fox, au moment de son récital à Riverside, avait atteint ses os, et qu’il aurait eu un poignet et des côtes fêlées – si c’est le cas, son jeu n’en souffre aucunement. Quoiqu’on pense du personnage, il s’agît d’un grand musicien!

(A titre de repère des œuvres au programme, voici l’endos du disque. La prestation est prise directemnent de YouTube).




dimanche 6 avril 2014

Agnus Dei

Le billet suivant est la reprise de notre Billet de faveur datant du 1er avril 2012.




pcast003 Playlist (en anglais)


Le Carême est propice au recueillement et à la réflexion, et les mots latins de l'ordinaire de la messe proposent un appel à l'agneau de Dieu (Agnus Dei):
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Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis. [Agneau de Dieu, toi qui enlève le péché du mopnde, prends pitié de nous.]
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona nobis pacem. [ Agneau de Dieu, toi qui enlève le péché du mopnde, donnes-nous la paix ]

Inspiré de l'Evangime selon Saint-Jean (1:29), ces lamentations reprennent les paroles de Jean-Baptiste et font référemnce à l'agneau de Dieu, Jésus-Christ, le sacrifice parfait offert afin de sauver les hommes.

Dans les rites catholiques, anglicans et orthodoxes, Agnus Dei est chanté lors de la fraction de l'hostie avant la communion. Donc, il est monté en musique dans toutes les messes de nos compositeurs préférés, de Monteverdi jusqu'à Bernstein, Ce montage est donc une séquence de l'Agnius Dei tel qu'imaginé oar ces comnpositeuirs.

Bonne écoute!


vendredi 4 avril 2014

La Troisiène symphonie de Mahler





Le  montage # 150 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast150



pcast150-Playlist.pdf

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Cette semaine marque la convergence de plusieurs événements: le troisième anniversaire de notre « expérience bloguesque », le début d’un nouvel arc thématique (« l’opus unique ») et l’important jalon qu’est notre 150e montage audio dans notre série entamée le 1er avril 2011.

Comme je l’ai fait pour mes 50e et 100e montages, le montage de cette semaine est une « édition prolongée » de notre B + B hebdomadaire, excédant le plafond des 90 minutes que je m’impose habituellement par presque 15 minutes avec une prestation bœuf de la troisième symphonie de Gustav Mahler.

La troisième en contexte

Dans une analyse hyper-simplifiée des 9 symphonies « achevées » de Mahler, on peut regrouper ces œuvres dans deux grandes catégories : celles influencées par les lieder du compositeur (et en particulier Des Knaben Wunderhorn) qui englobe les quatre premières symphonies, et les autres qui furent composées après le mariage de Mahler avec Alma Schindler, et qu’il compose suivant un rituel bi-annuel (un été de composition suivi d’un été d’orchestration).

A cause de sa notoriété particulière, on s’attendrait que la huitième symphonie – dite la « symphonie des Mille » - soit l’œuvre de Mahler la plus ambitieuse et la plus longue. Toutefois, nonobstant l’aspect unique de cette symphonie et ses effectifs gargantuesques, c’est la troisième qui gagne la palme de la plus longue – à plus de 100 minutes – et qui se distingue à mon avis comme celle qui maintient le mieux le fil conducteur entre ses composantes.

Le fil conducteur de la troisième est la nature dans le contexte d’une panoplie d’émotions humaines, exprimées par l’ensemble de l’orchestre, ainsi que par les textes interprétés par la soliste et les deux chœurs appelés à intervenir à mi-chemin dans l’exécution de la symphonie. Le programme imaginé par le compositeur exalte la nature et reprend les étapes de la Création : Le premier mouvement devait symboliser les forces telluriques, le second la végétation, le troisième les animaux, le quatrième la naissance de l'homme (la contralto chantant un texte d’Ainsi parlait Zarathoustra de Friedrich Nietzsche), le cinquième les anges (chœur d'enfants reprenant un thème de Des Knaben Wunderhorn) et le dernier mouvement, hymne à l'amour, conclut la symphonie dans un apaisement méditatif.

La performance d’aujourd’hui

Une prestation de la troisième de Mahler, à mon avis, ne requiert pas une tension excessive, ou même le recours à des effets orchestraux survoltés; l’importance ici est le besoin d’un mouvement perpétuel, (d’un momentum continu, si vous me passez l’anglicisme), et d’une compréhension du fil continu.

Leonard Bernstein, lors d’une entrevue concernant une toute autre performance, rappelle les savantes paroles de son maître, Serge Koussevitzky: «Do not forget the principal line » - n’oubliez pas la ligne principale. Si on considère les performances de Bernstein au cours de sa carrière, on fait souvent face à un chef qui peut exagérer les tempi, ce qui fait maugréer la critique et ses Mahler sont un exemple frappant de cette extravagance!

Les prestations de Bernstein au cours de la dernière phase de sa carrière (il endisquait alors quasi-exclusivement pour la maison DG) avaient tendance à être des « événements » - souvent enregistrés en public, et préservés sur bande magnétoscopique. On pense, par exemple, à son intégrale Viennoise des symphonies et concertos de Beethoven). Clairement, Bernstein « en met plus » s’il dirige devant public. Sauf erreur, l’enregistrement d’aujourd’hui est une prestation publique, et je suis persuadé que les mélomanes présents au Lincoln Center de New-York ont quitté avec un sourire mur-à-mur.  Oui, Bernstein attaque la partition avec un tempo plus lent que la norme, mais il s’en tient scrupuleusement au fil directeur, et projette un sens de mouvement à l’orchestre qui entraîne les auditeurs dans ce récit compliqué, évitant les longueurs. Les interventions chantées de Mme Ludwig et des chœurs – spécialement le chœur d’enfants dans le « Bimm! Bomm! » sont bien en place. Quelques musiciens de l’orchestre (dont le vénérable violon-solo Glenn Dichterow) se distinguent avec des solos.

On pourrait remplir des pages avec nos impressions d’enregistrements rivaux – dans ma collection personnelle, je compte également les versions Kubelik/Radiodiffusion Bavaroise et Chailly/Concertgeboiuw, qui sont tous deux excellents, et vous aurez sans doutes vos préférées – y compris la version CBS Bernstein des années 60… La version choisie ici est ma préférée, donc un choix personnel!



Bonne écoute!


mardi 1 avril 2014

Salome (R. Strauss)


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 1er avril 2014. 

Notre opéra du mois d'avril, Salome de Richard Strauss, est un des rares opéras basés (si ce n’est que partiellement) sur un épisode biblique. Le répertoire opératique fait souvent appel à des épisodes historiques – basés sur des faits vécus, ou purement fictifs. Souvent, même des faits vécus sont remodelés pour des fins dramatiques… Quoiqu’ils soient fort populaires sous le format d’oratorios, les épisodes bibliques sont moins fréquents dans le répertoire opératique: Samson et Dalila de Saint-Saëns, et Nabucco de Verdi, mais à part ceux-ci (au risque de me faire corriger par mes lecteurs), on en compte peu d’autres. Cela s'explique peut-être par cette anecdote; la pièce Salome d'Oscar WIlde - le point de départ pour l'opéra d'aujourd'hui  - était prévu pour la saison londonnienne de la grande Sarah Bernhardt en 1892. Les répétitions furent interrompues lorsque le Lord Chamberlain interdit qu'on monte Salomé car était illégal de dépeindre des personnages bibliques sur scène.

Salomé, belle-fille du tétrarque de Galilée Hérode Antipas, qui, à la consternation de son beau-père, mais au grand plaisir de sa mère Hérodiade, demande qu'on lui apporte la tête de Iokanaan (Jean le Baptiste) sur un plateau d'argent comme récompense pour avoir exécuté la danse des sept voiles. L’épisode du Nouveau Testament (Mc 6:17-29 et Matt 14:3-11) dans les mots de l’évangéliste Matthieu propose l’essentiel de l’histoire de Salomé:


Citation:
Or, lorsqu'on célébra l'anniversaire de la naissance d'Hérode, la fille d'Hérodias dansa au milieu des convives, et plut à Hérode, de sorte qu'il promit avec serment de lui donner ce qu'elle demanderait. A l'instigation de sa mère, elle dit: Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. Le roi fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il commanda qu'on la lui donne, et il envoya décapiter Jean dans la prison. Sa tête fut apportée sur un plat, et donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère.
La tradition veut qu’on associe Salome avec la seduction “dangereuse”, la sexualité en plus d’un aspect frivole et de sa froideur qui aurait mené è l’exécution du prophète. Toutefois, cette image va à l’encontre de celle promue par l’historien hébreu Flavius Josèphe qui dans ses écritures sur l’antiquité juive propose que Salome aurait vécu assez longtemps pour se marier deux fois et élever plusieurs enfants!

C’est donc l’extrapolation de l’épisode biblique qui inspire la pièce d’Oscar Wilde – scandaleuse pour son époque – une femme fatale sanguinaire qui succombe à la folie. 

La version originale de la piièce (1891) est en français; la traduction en anglais parut en 1894. Sur la page de dédicace, Wilde indique comme traducteur lord Alfred Douglas. En fait, Wilde s'était querellé avec lui au sujet de la traduction, peu satisfait de ce travail dont « le résultat fut décevant ». Il semble que le texte anglais soit l'œuvre de Wilde lui-même, qui s'est fondé sur ce qu'avait fait Douglas. A cette même époque, s'ouvrit le procès au cours duquel s'opposèrent Wilde et le marquis de Queensberry, père d'Alfred Douglas, et à l'issue duquel Wilde se vit condamné à deux ans de travaux forcés. La combinaison du procès et le sujet de la pièce lui donnent sa réputation controversée. 

La version opératique de Richard Strauss reprend le texte de la pièce dans une traduction d'Hedwig Lachmann. Il s'agit du troisième opéra de Strauss, et jusqu'alors on connaissait Strauss comme compositeur de poèmes symphoniques et d'autres pièces, tandis que ses deux premiers opéras avaient échoué. A partir de ce succès, on verra Srauss s'établir comme un artiste dominant dans le monde de l'opéra Germanique de son époque.

Outre les exigences quant à la voix de la principale intéressée et à son physique, le rôle requiert également l'agilité et la grâce d'une ballerine prima donna quand il faut exécuter la célèbre « danse des sept voiles ».







Richard STRAUSS (1864 –1949)
Salome, op. 54
Opera en un acte, livret allemand du compositeur, base sur une traduction de la pièce d’ Oscar Wilde du même nom par Hedwig Lachmann 

DISTRIBUTION PRINCIPALE

Catherine Malfitano, Salome
Bryn Terfel, Iokanaan
Kenneth Riegel, Hérode
Hanna Schwarz, Hérodias
Kim Begley, Narraboth

Wiener Philharmoniker, Christoph von Dohnányi drection
Lieu d’enregistrement: Grosser Saal, Konzerthaus, Vienne (Avril 1994)

Argument : http://fr.wikipedia.org/wiki/Salome_...A9ra)#Argument
Livret : http://www.operatoday.com/documents/Salome.pdf

(Le comentataur Sean Bianco propose son introduction parlée avant la performance - en anglais)




 

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