Le montage # 158 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast158 |
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Le dernier volet de notre série de montages « besogne à
finir » considère trois œuvres pour piano de Beethoven, qui furent
proposées jadis dans des montages en tant que des mouvements individuels.
Deux des eouvres sont des sonates, numérotées 14 et 15, et
toutes deux se méritant des sous-titres. La première sonate, dite Mondscheinsonate
(ou sonate au Clair de Lune), est un sous-titre qui fut appliqué non pas par
Beethoven mais plutôt par le critique Ludwig Rellstab en 1832 (bien après la
mort du compositeur) qui compare le premier mouvement aux reflets du clair de
lune sur l’eau calme du lac Lucerne. Cette sonate, couplée avec la 13e
sous l’opus 27 de Ludwig, était originalement la deuxième d’une série de deux
« sonates sous forme de fantaisie » (ou Sonata quasi una fantasia),
titre que retient la 13e… Originalement programmée dans notremontage de musiques nocturnes, cette prestation est signée Wilhelm Kempff.
Suit alors la 15e sonate, sous-titrée
« pastorale ». Y a-t-il une relation entre l’atmosphère de cette
sonate et celle de la 6e symphonie (qui partage le même sous-titre)?
En vérité, si la symphonie a un programme explicite d’une journée à la campagne
et se veut une ode à la nature, la sonate propose un climat de paix et de
sérénité. Notons que l’éditeur de Ludwig apposait souvent les sous-titres sans
consulter le compositeur… La sonate fut originalement programmée avec la 6e
symphonie et le 4e concerto pour piano dans un montage que
j’appelais « Beethoven serein ». La sonate est jouée par Vladimir
Ashkenazy.
La symphonie et le concerto de ce montage partagèrent la
première partie du concert légendaire du 22 décembre 1808. Le concerto en
question est mon préféré de la production des concertos pour piano de
Beethoven, mais celui qui est sans doute son plus joué est le 5e,
dit l’Empereur. Comme ce fut le cas pour les sonates, le sous-titre
n’est pas du compositeur, mais plutôt de l’éditeur basé en Angleterre Johann
Baptist Cramer. Un pianiste virtuose émérite, Cramer est connu pour avoir
familiarisé l’œuvre pour piano de Beethoven avec le public Anglais. Originalement
du programme « Beethoven avec trois E », l’Empereur est un concerto qui
culmine dans un rondo effervescent, présageant les grands concerti virtuose de
Liszt et Rachmaninov. La prestation est un enregistrement d’époque du pianiste
Vladimir Horowitz accompagné par l’orchestre éponyme de la maison RCA (en
vérité, l’orchestre de la NBC du grand Toscanini) sous la baguette de Fritz
Reiner.
Bonne écoute!
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