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Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 13 juin 2017.
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Tout le monde veut me rencontrer. Je ‘ai dû dîner six fois jusqu'à maintenant, et si je voulais, je pourrais avoir une invitation tous les jours. Mais d'abord je dois considérer ma santé et mon travail. Sauf pour la noblesse, j'avoue qu'il n'y a pas d'appelant avant 2 heures de l'après-midi.
Ces mots, tirés
de la correspondance privée de Joseph Haydn, décrivent l'accueil qu’on lui
avait réservé à Londres au début de 1791. La présence de Haydn dans la capitale
anglaise fut organisée par le violoniste et impresario Johann Peter Salomon. La
vie isolée de Haydn comme Kapellmeister du prince Nikolaus Esterházy ne l'avait
guère préparé pour l'activité musicale et sociale fiévreuse à Londres.
La renommée
de Haydn en Angleterre, comme en France, était basée surtout sur ses symphonies
des années 1770 et 1780, et la partie principale de son arrangement financier
avec Salomon était la composition de six nouvelles symphonies (nos 93-98) étalées
sur deux saisons, qui en deviendront douze. Ces 12 soi-disant Symphonies Londonniennes peuvent
être classés en deux groupes: les Symphonies Nos 93-98 composées lors de la
première visite de Haydn à Londres et des Symphonies Nos 99-104, composées à
Vienne et à Londres sa deuxième visite. Chaque Symphonie du corpus, à part pour
la 95ième, a une introduction lente au premier mouvement.
Mon partage
de cette semaine nous ramène à mes séries Jadis sur Internet et à des
téléchargements du site japonais Public Domain Classic et du site italien
LiberMusica, ce dernier encore actif.
Le chef
d'orchestre d'aujourd'hui, Herrmann Schechen, était reconnu pour la nouvelle musique
du XXe siècle, mais sa discographie est exceptionnellement large, allant du
baroque au contemporain.
Enregistré
en mono pour le label Westminster entre 1950 et 1953 les enregistrements de
Scherchen des 12 symphonies Londonniennes avec l'Orchestre de l'Opéra d'Etat de
Vienne et l’Orchestre Symphonique de Vienne sont des performances pionnières
car, à un moment où peu ont pris ces oeuvres au sérieux, Scherchen leur a
accordé le temps et les soins qu’ils méritent. Le résultat n'est pas seulement
une reconnaissance digne de l'importance historique de Haydn, mais une
véritable réalisation de sa grandeur. Scherchen se révèle être un classiciste plein
d’humanité et de la chaleur.
De ces
enregistrements d’époque, j'ai retenu trois des symphonies - nos. 97, 102 et
103; 8 des 9 autres peuvent être trouvés sur LiberMusica.
Bonne écoute!
Joseph HAYDN (1732-1809)
Symphonie
No. 97 en ut majeur, Hob.I:97
Symphonie No.
102 en si bémol majeur, Hob.I:102 (*)
Symphonie No.
103 en mi bémol majeur (Paukenwirbel), Hob.I:103
Wiener Symphoniker
Hermann Scherchen, direction
Source: Public Domain Classic et LiberMusica (*)
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