mardi 30 juillet 2019

Vladimir Ashkenazy & Beethoven


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 30 juillet 2019 qui  propose notre montage # 318. Il est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast318





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Un petit “coucou” pendant nos vacances d’été afin de vous offrir mon montage trimestriel pour le cinquième mardi du mois.

Pour ce troisième montage de juillet, nous concluons un tryptique sur les compositeurs et interprètes soviétiques avec un échantillon de sonates pour piano de Beethoven interprétée par Vladimir Ashkenazy, qui a quitté l’Union soviétique pour l’Occident en 1963. La famille d’Ashkenazy s’est installée en Islande en 1968 où, en 1972, il est devenu citoyen. En 1978, le couple et leurs quatre enfants s'installent à Lucerne, en Suisse. En 1989, Ashkenazy réside à Meggen.

Il n’y a pas de motifs spécifiques derrière les sélections du corpus que j’ai retenu aujourd’hui; le montage fait partie du survol des sonates de Ludwig que je propose en baladodiffusion comme grande thématique pour 2019.

Nous revenons à Ashkenazy assez souvent dans nos propos – lors d’un billet Mozart – Wagner – Schoenberg proposé il y a quelques années ici-même, nous avions rappelé qu’Ashkenazy a délaissé sa vocation de pianiste virtuose pour la direction d’orchestre. Cependant, sa discographie en tant que soliste est immense, de J.S. Bach à Chostakovitch avec des incursions majeures chez Beethoven, Mozart et Chopin.

Ma collection de compacts compte le coffret de l’intégrale des sonates pour piano de Beethoven par Ashkenazy; Je pense que ces enregistrements datent du milieu des années 1970, fonc enregistrements analogiques, remasterisés numériquement et réédités par le label London / Decca au début des années 2000. Ashkenazy révisera certaines de ces sonates à l'ère numérique, avec des critiques mitigées. Au sommet de son art, Ashkenazy apporte une passion (ainsi qu'une maîtrise technique) qui donne vie à ces sonates. J’aime bien Glenn Gould, mais Beethoven n’a pas besoin d’être interprété de manière mathématique et asceptique.

Bonne écoute!

dimanche 28 juillet 2019

Les routes cahoteuses



Le billet suivant est un de mes billets sur MQCD-Musique Classique pour le mois de juillet 2019.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.






Sommaire

e volet estival de nos Routes du Laitier se veut le dernier chapitre dans notre tranche dédiée aux collections et nous amènera à notre feuille de route #300.

Dans l’ensemble, nos collections furent assez « pures », voulant dire qu’elles se limitaient à des séries soient complètes, soient faisant l’objet d’un certain consensus parmi les mélomanes. Toutefouis, les cinq collections proposées aujourd’hui ont chacune des problèmes – elles sont incomplètes, ou proposent des titres qui ne font pas le consensus.

Je m’expliquerai sur ces difficultyés alors que nous plongeons dans le vif du sujet…

Les concerti pour violon de Mozart

Contrairement au partage des concerti pour piano d’Amadeus, les concerti pour violon ne font le consensus qu’autour de cinq concerti numérotés. Deux concerti (numérotés ici 6 et 7) sont d’origine douteuse ou attribués à d’autres compositeurs même s’ils figurent (à un moment ou un autre) dans le catalogue Köchel. De plus, selon la liste compilée par le site musiqueorguequebec.ca, il existe d’autres concerti destinés (si ce n’est qu’en partie) au violon – pensons à la sinfonia concertante K. 364 par exemple. Eghalement omis sont les courtes pièces concertantes (les deux rondos et l’adagio) pour violon et orchestre.

Concerto No.1 en si bémol majeur, K.207 [Feuille # 245]
Concerto No.2 en ré majeur, K.211 [Feuille # 246]
Concerto No.3 en sol majeur, K.216 [Feuille # 156]
Concerto No.4 en ré majeur, K.218 [Feuille # 246]
Concerto No.5 en la majeur, K.219 ('Turc') [Feuille # 288]
Concerto No.6 en mi bémol majeur, K 268 [Feuille # 288]
Concerto No.7 en ré majeur, K.271a [Feuille # 156]


Feuille de Route #288 - Josef Suk (1929 – 2011)

En anglais, on dirait que les concertos de Mozart ne sont pas "flashy" - Mozart, quant à lui laisse de côté l’aspect “exhibitionniste” du soliste et requiert en revanche une certaine sobriété que je considère plus dignifiée, des lignes claires et un jeu raffiné. Je trouve que M. Suk propose l’ensemble le plus satisfaisant à cet égard, et l'orchestre est solide et bien en place. [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu - https://archive.org/details/pcast312-Playlist


 

Les concerti de Max Bruch

La collection proposée ici a deux problèmes - un mineur, l’autre plus sérieux. On attribuye généralement quatre concerti pour violon à Bruch : trois numérotés et sa fantaisie écossaise pour violon et orchestre qui suit la formule usuelle d’un concerto hormis une courte introduction. J’ai ajouté ici son double concerto pour alto, clarinette et orchestre mais j’ai omis des pièces concertantes (il y en a une dizaine pour violon, alto ou violoncelle) et un concerto pour deux pianos.

Concerto pour violon No.1 en sol mineur, Op.26 [Feuilles # 38 & 207]
Concerto pour violon No.2 en ré mineur, Op.44 [Feuille # 289]
Fantaisie écossaise, Op.46 [Feuille # 290]
Concerto pour violon No.3 en ré mineur, Op.58 [Feuille # 291]
Concerto pour Clarinette, alto, et orchestre en mi mineur, Op. 88 [Feuille # 207]

Feuille de Route # 289 – Pablo de Sarasate (1844-1908)

Comme Lalo, Wieniawski et Saint-Saëns, Max Bruch compose pour Sarasate; Le Concerto pour violon n ° 2 en ré mineur de Bruch a été composé vers 1878, dédiée et créée à Londres par Sarasate avec Bruch au pupitre, en Novembre 1878. Moins fréquemment entendu que son premier concerto, Bruch lui-même considérait ce concerto comme à tout le moins tout aussi bon que son premier. [Lire notre réflexion]

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Feuille de Route # 290 - Bruch, Wieniawski, Michael Rabin, Sir Adrian Boult ‎– Scottish Fantasy / Concerto #1

Le disque proposé ici est un vieux MONO réédité maintes fois depuis sa parution initial en 1958, le plus récemment dans le cadre d’un écrin de compilation de 1992 marquant le vingtième anniversaire du décès du violoiniste Michael Rabin. [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/04ScottishFantasyForViolin 


 

Feuille de Route # 291 – James Ehnes

Le Bruch retenu pour ce dernier volet est le troisième concerto. Un peu comme le second, profite des conseils de Joseph Joachim, un collaborateur de Bruch et l’éminent violoniste de sa génération (associé au concerto de Brahms, entre autres). Comme le deuxième concerto, Joachim et Sarasate en feront l’éloge, mais le public restera amouraché du premier et il sera ainsi lui aussi négligé et peu joué en public ou sur disque. [Lire notre réflexion]

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Les poèmes Symphoniques de Richard Strauss

Un peu comme les collections précédentes, la copllection Strauss proposée ici a un intrus et omet au moins une œuvre. L’omission est Aus Italien, sûrement une œuvre symphonique du réoertoire Strauss quoiqu’on pourrait débattre s’il s’agît d’un poème symphonique (à la Don Juan) ou d’une fantaisie basée sur des mélodies italiennes (comme la fantaisie écossaise de Bruch). L’intrus est Don Quichotte – que je considère plus comme une œuvre concertante, m,ais elle sous-entend l’idée d’un poème symphonique. Qu’importe; ceci demeure un joli palmarès!

Don Juan, Op.20, TrV156 [Feuille # 29]
Macbeth, Op.23, TrV163 [Feuille # 292]
Tod und Verklärung, Op.24, TrV158 [Feuille # 293]
Till Eulenspiegels lustige Streiche, Op.28, Trv171 [Feuille # 29]
Also sprach Zarathustra, Op.30, TrV176 [Feuille # 292]
Don Quixote, Op.35, TrV184 [Feuille # 294]
Ein Heldenleben, Op.40, TrV190 [Feuille # 202]
Sinfonia domestica, Op.53, TrV209 [Guide # 295]
Eine Alpensinfonie, Op.64, TrV233 [Feuille # 296]


Feuille de Route # 292 – Encore plus – Richard Strauss (1864-1949)

Macbeth est le premier des poèmes symphoniques composés par Strauss et a la distinction d’avoir été le sujet de maintes révisions. Ceci nous révèle un des dilemmes de Strauss en début de carrière – la réconciliation entre « la forme » et un genre compositionnel qui raconte « une histoire ». L’autre poème symphonique, Ainsi Parla Zarathoustra, a ceci en commun avec le premier concerto pour piano de Tchaïkovski : les premières mesures des deux œuvres sont célébrissimes, mais seuls les vrais mélomanes reconnaissent le reste de l’œuvre (qui ne ressemble aucunement à l’introduction). [Lire notre réflexion]

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Feuille de Route # 293 – Tu me fais mourir

La dernière plage du montage est le poème symphonique "Mort et Transfiguration", qui se veut l'ultime épisode d'un artiste mourant - et qui voit les grands moments de sa vie de déferler devant lui alors qu'il passe à l'autre monde. Là encore, une musique qui se veut dans l'ensemble spirituelle et paisible, et non pas morbide ou grotesque. [Lire notre réflexion]

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Feuille de Route # 294 – Richard Strauss – Don Quixote Viktor Simon / Gennady Rozhdestvensky

Bien qu'il soit surtout connu pour le répertoire russe, Rojdestvenski a présenté des œuvres étrangères à son public, y compris la première représentation en Russie de l'opéra A Midsummer Night's Dream de Britten, et le premier cycle complet des symphonies de Ralph Vaughan Williams. Avec l'orchestre soviétique, les symphonies complètes de Chostakovitch, Glazounov et Schnittke - et celles d'Anton Bruckner et Arthur Honegger - pour Melodiya, le label d'enregistrement soviétique pour lequel il est membre de son écurie d’artistes. [Lire notre réflexion]

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Feuille de Route # 295 – Richard Strauss: Concerto pour violon; Sinfonia Domestica

La Sinfonia Domestica raconte une journée dans le domicile du compositeur, a ses moment joviaux quoique plus restreinte dans son effusion orchestrale que son autre poème symphonique autobiographique, EIn Heldenleben. [Lire notre réflexion]

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Feuille de Route # 296 – Richard Strauss - Berliner Philharmoniker · Herbert von Karajan ‎– Eine Alpensinfonie

Cette Symphonie alpestre reste très descriptive dépeignant onze heures (du lever du jour à la tombée de la nuit suivante) passées à gravir une montagne. L’exécution commande environ 115 musiciens, y compris l'opérateur d’éoliennes et de machines à tonnerre. Parmi les autres caractéristiques, citons une section de vents élargie, un grand groupe de cuivres, comprenant 12 cors hors- scène, 2 harpes et une phalange de 64 cordes. [Lire notre réflexion]

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Les ballets d’Igor Stravinski

Certains titres manquent à l’appel dans cette collection (Noces, Jeu de Cartes, Scènes de ballet…)– quoique les ballets plus connus sont en évidence. Notons que dans certains cas, le ballet est proposé intéralement, alors qu’ailleurs he n’ai qu’une suite. Aussi, les versions sont parfois originales, ou révisées.

L'oiseau de feu (version originale, 1910) [Feuille # 297]
(*) L'oiseau de feu (version révisée de 1945) [Feuille # 239]
Le sacre du printemps (version originale, 1913) [Feuille # 58]
Pétrouchka (version révisée, 1947) [Feuille # 240]
(*) Pulcinella (1920) [Feuille # 239]
Apollon Musagète (1928) [Feuille # 298]
(*) Le baiser de la fée (“Divertimento”, 1934 rev. 1949) [Feuille # 239]
Agon (1953-54) [Feuille # 298]
(*) Suite


Feuille de Route # 297 – Joyeux Anniversaire Igor Stravinsky

L'intégrale du ballet l'Oiseau de Feu dans sa version originale est une pièce fétiche pour Stravinski, étant la première qu'il dirigea en public. La performance est captée avec la technologie stéréo de l'époque, mais reste une interprétation mémorable. [Lire notre réflexion]

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Feuille de Route # 298 – Stravinski & Balanchine

Bien que Stravinski n'ait écrit que quatre ballets à l'intention de George Balanchine, les deux artistes ont entretenu une relation de travail longue et fructueuse. Jeune apprenti à l'école de ballet du théâtre impérial de St-Pétersbourg, Georgi Balanchivadze fut immédiatement attiré par la musique vibrante de Stravinski. Au moment de son décès en 1983, il avait chorégraphié plusieurs des œuvres les plus importantes du compositeur. La puissante impulsion de la musique de Stravinski s'écoula sans relâche, implorant d'être placée dans un mouvement physique, d'être visualisée, d'être dansée. Même à travers ses moments de silence, Stravinski charge sa musique d'une électricité qui secoue si puissamment sa continuité. Quelle que soit la pièce, le genre, l'instrumentation, le chorégraphe a déclaré que «chaque mesure écrite par Eagerfeodorovitch est bonne pour la danse». [Lire notre réflexion]

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L’œuvre pour piano et orchestre de George Gershwin

La musique « sérieuse » de Gershwin compte une demi-douzaine d’œuvres d’envergure symphonique, et la majorité sont pour piano avec orchestre. Si je scriute cette collection avec un oeuil critique, il manque la version « avec orchestre » de Rialto Ripples, un binbon poiur piano solo que le pianiste canadien William Tritt a endisqué avec Kunzel et ses Cincinnati Pops pour leur écrin « centenaire » de 1998. La suite « Catfish Row » de l’opéra Porgy and Bess a au moins un mouvement avec une présence marquée pour le piano.

Rhapsody in Blue, (1924) [Feuille # 299]
Concerto pour piano en fa majeur (1925) [Feuille # 118]
Second Rhapsody ('Rhapsody in Rivets') (1931) [Feuille # 300]
Variations 'I Got Rhythm' (1934) [Feuille # 80]

Feuille de Route # 299 – In Memoriam: George Gershwin

En plus d’enregistrements en studio, Gershwin signera un bon nombre de prestations pour des facteurs de rouleaux pour piano mécanique. Un de ces rouleaux, qui date de 1925, fut l’objet d’une expérience sur disque de la part de Michael Tilson Thomas qui dirige un ensemble de pigistes (“Columbia Jazz Band”) dans une performance de la célèbre Rhapsody in Blue avec le rouleau frappé par Gershwin agissant comme soliste. A noter le temps d’exécution de 13 minutes et quelques, comparativement aux 18 minutes habituelles – M. Gershwin joue toutes les notes, je peux vous l’affirmer. Quel train d’enfer! [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu - https://archive.org/details/pcast079-playlist_201906


 

Feuille de Route # 300 – Une Seconde ou deux

La Second Rhapsody de Gershwin (moins populaire que sa pièce fétiche, Rhapsody in Blue) a un caractère Hollywoodien, et se veut plus impressionniste (avec son évocation des gratte-ciels New-Yorkais) qu'une étude du jazz ou du Blues. [Lire notre réflexion]

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vendredi 26 juillet 2019

Emil Gilels Joue des sonates





Notre montage # 317 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast317


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Le pianiste en évidence dans le B+B aujourd’hui, Emil Gilels, est l’un des principaux solistes de l’Union soviétique de sa génération, et eut l’occasion de voyager en occident pendant la période du rideau de fer après la Seconde Guerre mondiale.

En effet, Gilels fut l’un des premiers artistes soviétiques, avec David Oistrakh, à voyager et à donner des concerts en Occident. Ses débuts américains ont lieu en octobre 1955, avec le Philadelphia Orchestra et Eugene Ormandy. Il fait ses débuts britanniques en 1952 au Royal Albert Hall. Gilels a fait ses débuts au Festival de Salzbourg en 1969 avec un récital de Weber, Prokofiev et Beethoven au Mozarteum, suivi d'une performance du troisième concerto pour piano de Beethoven avec George Szell et l'orchestre philharmonique de Vienne.

Gilels avait un vaste répertoire, allant des compositeurs baroques aux compositeurs romantiques tardifs et du XXe siècle. Ses interprétations des classiques germaniques constituaient le noyau de son répertoire, notamment Beethoven, Brahms et Schumann; mais il était tout aussi éclairant avec Scarlatti et des compositeurs du XXe siècle tels que Debussy, Rachmaninoff et Prokofiev.

Le montage d'aujourd'hui ouvre sur un ensemble de sonates de couleurs et de textures variées de Scarlatti, captées sur le vif en récital par la BBC et publiées dans la série Legends.

Gilels était en train de terminer l’intégrale des sonates de Beethoven pour Deutsche Grammophon lorsqu'il est décédé subitement dans un hôpital de Moscou. Il a toutefois laissé plusieurs enregistrements de nombreuses sonates et deux d'entre elles sont présentées cette semaine: l'une du même disque de la BBC, l'autre d'un enregistrement tôt en carrière chez Melodiya.

Les sélections restantes sont par des compositeurs russes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle; La quatrième sonate pour piano d'Alexander Scriabine est l'une de ses plus courtes. Écrite dans un style post-romantique, semblable aux autres œuvres de Scriabine de l'époque, son humeur pourrait être décrite comme érotique.

Jeune contemporain de Rachmaninoff et de Scriabine, Nikolai Medtner a écrit un nombre substantiel de compositions toutes impliquant le piano. Ses œuvres comprennent quatorze sonates pour piano, trois sonates pour violon, trois concertos pour piano, deux quintettes pour piano, deux œuvres pour deux pianos, de nombreuses pièces plus courtes pour piano seul. Sa dixième "Sonate-reminiscenza" en la mineur, faot partie d’une série de huit pièces intitulée "Mélodies oubliées (premier cycle)". Ce mouvement unique est l'une des créations les plus poétiques de Medtner; comme le titre l'indique, son caractère est nostalgique et mélancolique. Cette sonate clôt le montage de cette semaine.

Bonne écoute!

vendredi 12 juillet 2019

Kabalevsky & Khachaturian





Notre montage # 316 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast316



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Mes trois B+B de ce mois comporteront un fil conducteur: compositeurs et interprètes de l'ère soviétique: Vladimir Ashkenazy (qui a quitté l'Union soviétique vers 1968), Emil Gilels et les compositeurs de cette semaine. et interprète qui partagent la lettre "K": Kirill Kondrashin et interprètes contemporain de Dmitry Kabalevsky et Aram Khachaturian.

En 1918, Kabalevsky déménage avec sa famille à Moscou, où il étudia à l’école Scriabine de 1919 à 1925 et entra en 1925 au Conservatoire de Moscou. Nommé à la faculté du conservatoire en 1932, il commence à acquérir une excellente réputation en tant que professeur de musique. Kabalevsky a commencé à écrire de la musique à 18 ans. Au début, il composait principalement pour le piano et a reçu de nombreux prix en Union soviétique, pour sa musique et son enseignement, ainsi que pour ses loyaux services rendus au gouvernement.

Il est peut-être surtout connu pour l'ouverture de son opéra Colas Breugnon (1936, rév. 1953, 1969) et pour sa suite Les Comédiens (1940). Le pattage de cette semaine comprend également le premier de ses deux concertos pour violoncelle.

Mieux connu des auditeurs occidentaux, Khachaturian fut formé à l'Institut musical et pédagogique d'État de Gnesin à Moscou et au conservatoire. Il fut professeur dans les deux écoles à partir de 1951. Jeune compositeur, il fut influencé par la musique occidentale contemporaine, en particulier celle de Maurice Ravel. Ses antécédents arméniens, mais aussi l’influence de Géorgie, de Russie, de Turquie et d'Azerbaïdjan ont supplanté ses influences occidentales plus tard par une appréciation croissante des traditions folkloriques. Mieux connu pour son ballet Gayane (1942 - qui comprend la populaire « danse du sabre » rythmée), ses autres œuvres incluent une suite symphonique, Masquerade (1944); les ballets Joie (1939) et Spartak (1953; "Spartacus"); il a composé la musique de l'hymne national arménien, ainsi que des musiques de films et de scène.

Pour faire balant avec les sélections de Kabalevsky, j’ai inclus une interprétation de son Concerto-Rhapsodie pour violoncelle et orchestre (1963) par un autre interprète de l’ère soviétique, le violoncelliste Mstislav Rostropovich.

Après un mandat au Théâtre Bolchoï (1943-1956), Kirill Kondrashin se concentra sur la direction d'orchestre, devint un accompagnateur de concerto recherché et travailla avec les principaux instrumentistes de l’époque soviétique, tels que Emil Gilels, Leonid Kogan, David Oistrakh, Sviatoslav Richter et Rostropovich. , Au premier concours international Tchaïkovski de 1958, Kondrashin était le chef d'orchestre pour Van Cliburn, qui a remporté le premier prix. Après la compétition, il a effectué une tournée aux États-Unis avec Cliburn. Il a été le premier chef Soviétique à visiter l'Amérique. Ils ont joué et enregistré le Troisième Concerto pour piano de Sergei Rachmaninov, et le Premier Concerto pour piano de Tchaïkovski, qu'ils avaient joué lors de la compétition. Les enregistrements se sont vendus pour des millions d'exemplaires en Amérique, et leur enregistrement Tchaïkovski fut le premier album classique sacré « Platine ». Les performances et les enregistrements avec Van Cliburn ont contribué à établir une réputation internationale pour Kondrashin. Il tient ensuite plusieurs engagements en Amérique, dont le dernier concert au Hollywood Bowl en février 1981.

Les deux suites (Comédiens et Masquerade) sont de l’enregistrement du 20 octobre 1958 au Manhattan Center avec l’Orchestre symphonique RCA (sans doute les vestiges de l’orchestre de Toscanini) dirigé par Kondrashin, quelques mois après les sessions avec Cliburn à Carnegie Hall.


Bonne écoute.


jeudi 11 juillet 2019

Programmation été/automne 2019



Par chez nous, l’été c’est la saison des vacances et des travaux domestiques. J’ai typiquement moins de temps à consacrer à mes activités bloguesques, mais je dois compléter des tâches laissées de côté par manque de temps.

Les routes du laitier
Il me reste un dernier volet à publier (feuilles de route jusqu’à 300), et l’essentiel est prêt pour publication. Lorsque l’occasion se présentera, je passerai à l’acte – ici et sur le forum MQCD-Musique Classique.
Il me restera du ménage mineur avec des hyperliens et la publication des « Pages Jaunes » pour la troisième tranche du projet.

La quatrième et dernière tranche de 66 feuilles de route s’étalera de septembre 2019 à août 2020. La programmation de ces feuilles de route est essentiellement complété. La thématique de cette tranche s’intitule « Le Calendrier du laitier », et sera synchronisé avec mon blog anglais et notre chaîne de baladodiffusions Pod-O-Matic.

Changements à la vocation de la chaîne de baladodiffusion
Suite à l’avènement de la phase ultime de notre projet des routes du laitier, je m’attends à des changements de politique – et même un changement de nom – à notre chaîne. Je ne veux pas gâcher les choses avec une annonce hâtive, mais je peux dire qu’il y aura pas mal plus de partages par le truchement de cette chaîne, et il y aura des rééditions de partages antérieurs, certaines playlists devront être reformulées afin de se prêter mieux à la chaîne. Je n’en dirai pas plus pour l’instant – à suivre!

Programmation Générale
Six montages inédits sont prévus pour juillet et août – 3 chaque mois puisqu’on a l’occasion d’un cinquième mardi et d’un cinquième vendredi.

Hormis le billet « Lairier » MQCD ci-haut mentionné, et une incursion B + B pour le 5ième mardi de juillet, je n’ai pas prévu de billets du mardi avant septembre. Alors, j’entends plus-ou-moins revenir à la formule hebdomadaire avec des partages inédits de nos séries Intégralement Vôtre, La Revanche du Vinyle et au moins un Jadis sur Internet (un hommage posthume à Jörg Demus). A souligner également un autre chapitre de notre série sur l’Année Berlioz, et je vais compléter notre partage de l’intégrale TIME-LIFE des concerti pour piano “tardifs” de Mozart entamée il y a quelques années.
J’utilisertai les autres mardis afin de faire du rattrapage – principalement des partages d’opéras ou même des sélections souvenir. Au gré des choses…

Notre survol des sonates pour piano dans la série B + B pour 2019 va se pencher sur les sonates de Beethoven, et à l’automne ces partages seront jumelés à des concerti pour piano (un avant-goût de l’année anniversaire Beethoven en 2020). Vous verrez, toutefois, notre fréquence changer quelque peu, passant parfois de trois à un seul nouveau montage mensuellement. Ce ralentissement va de pair avec la relance de notre chaîne Pod-O-Matic, et avec notre objectif d’atteindre le chiffre « magique » de 365 montages en août 2021 – coïncidant avec le dixième anniversaire de nos activités.
Bon été à tous!

vendredi 28 juin 2019

Québec sait chanter





Notre montage # 315 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast315


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Lors de notre plus récent B+B, j’ai fait référence avec un brin de nostalgie à la programmation de Télé-Métropole pendant les quinze premières années de son existence (alors que le Réseau TVA n’offrait essentiellement qu’un bulletin de nouvelles les soirs de semaine à 22 heures 30…). La plage horaire entre le « cinéma de soirée » et ce bulletin de nouvelles était souvent remplie par de la programmation de fortune : « Tout le Monde en Parle », l’ancêtre québécois de TMZ, les Découvertes du Dix, l’ancêtre des concours-tremplin comme La Voix et Star Académie, et « Deux Pianos », auquel j’ai déjà fait une référence diagonale.

De 1962 à 1975, Yoland Guérard a animé un bon nombre de ces émissions; aux « Découvertes » mentuionn.es précédemment, on ajoute « L'Âme des poètes », « L'Univers de Yoland Guérard » et « Québec sait chanter ».

M. Guérard savait chanter lui aussi! Initialement formé au basson au conservatoire, et après s'être classé deuxième comme chanteur au concours « Les Boursiers de CKAC », il se dirigea vers une carrière vocale  - avec une voix basse pure - et étudia avec Albert Cornellier. Après des engagements à la radio, il débuta aux Variétés lyriques en 1948. En 1950, il participa à la tournée en Europe des Disciples de Massenet et, grâce à une bourse du gouvernement du Québec, il étudia à Paris avec Robert Salvat, Ninon Vallin et Vanni-Marcoux. Il chanta le rôle de Méphisto (Faust) à l'Opéra de Lyon en 1951 et son succès lui valut un engagement dans l'opérette Chanson gitane de Maurice Yvain.

Son retour à Montréal en 1952 coïncida avec les débuts de la télévision canadienne : il fut la vedette de nombreuses émissions lyriques, en plus de chanter. En 1954, il fit aux États-Unis une tournée de deux ans, succédant à Ezio Pinza dans le rôle d'Émile de Becque (South Pacific). Il fut vice-président fondateur du Grand Opéra de Montréal avec lequel il chanta le rôle titre de Don Giovanni en 1957 et Don Basilio dans Le Barbier de Séville en 1958. À la t.k. et sur scène, il chantera et mettra en scène de nombreuses productions d’ ‘ioopérettes et opéras plus ou mons légers. Parallèlement, il chanta à l'Opéra de Marseille dans Viva Napoli (1973) et au théâtre Sébastopol de Lille dans Gipsy de Lopez (1974). En 1985, il fut nommé directeur du Centre culturel canadien à Paris, poste qu'il occupa jusqu'à son décès, le 2 novembre 1987.

J’ai de beaux souvenirs de Guérard accueillant les grandes voix québécoises de l’époque à son émission Québec sait chanter – que ce soit une jeune Colette Boky, ou des chanteurs établis comme Robert Savoie et André Turp. En dépit de la quantité faramineuse de clips sur YouTube, aucun clip de cette émission – unr invitation donc à ceux qui en auraient!

Afin de souligner la Fête Nationale du Québec (lundi dernier, le 24 juin) j’ai choisi d’assembler un montage mettant en vedette des voix québécoises d’aujourd’hui ainsi que des voix du passé qui sans nul doute furent des invités de marque chez M. Guérard!

(NDLR – les notes biographiques qui suivent sont essentiellement extraites de sites promotionnels et autres ressources du web.)

Les Voix d’aujourd’hui

Reconnue tant pour la riche beauté de sa voix que pour sa présence scénique charismatique, la soprano Marianne Fiset est l'une des artistes lyriques canadiennes les plus en demande. On retiendra ses débuts à l’Opéra National de Paris dans le rôle titre de Manon de Massenet, Mimi dans La Bohème à Tampa, Vancouver et Sankt Margarethen Opernfestspiele, Donna Elvira dans Don Giovanni à l’Opéra municipal de Marseille, Susanna dans le Nozze di Figaro pour le Calgary Opera.

On pourrait définir Manon Feubel par son talent, sa voix reconnaissable entre toutes, sa musicalité ou encore sa nature perfectionniste. De la Scala de Milan en Italie, en passant par le Théâtre des Champs Elysées et la Salle Pleyel de Paris, le Konzerthaus de Vienne, l’Alice Thully Hall au Lincoln Center de New-York, dans les Festivals d’Orange en France et de Santander en Espagne pour ne citer que quelque uns de ces prestigieux théâtres et salles où Manon a eu l’opportunité de se présenter mais également dans les pays tels Israël, Allemagne, Monaco, Grèce, Suisse, Angleterre et le Canada d’où elle est originaire entre ses passages aux Opéras de Montréal et Québec.

Reconnue pour son travail dans le répertoire baroque, la soprano canadienne Karina Gauvin chante également avec succès Mahler, Bach, Beethoven, Britten et la musique de la fin du XXe et du XXIe siècle. Parmi les prestigieuses distinctions qu'elle a reçues, citons le titre de "Soliste de l'année" décerné par la Société internationale de radiodiffusion, le premier prix du concours de la radio de la CBC, le prix Virginia Parker et le prix commémoratif Maggie Teyte Londres.

Que Marie-Nicole Lemieux brille aujourd’hui au firmament du chant mondial n’a rien de surprenant : la chanteuse, comme la femme, rayonnent de cette aura qui n’appartient qu’aux plus grandes ! Ses qualités vocales éclatent lorsqu’elle remporte en 2000 le Prix de la Reine Fabiola et le Prix du Lied au Concours Reine Elisabeth de Belgique. Elle entame alors une carrière internationale qui la mène sur les plus grandes scènes du monde : le Canadian Opera Company de Toronto, l’Opéra de Montréal, la Scala de Milan, le Royal Opera House Covent Garden, le Wigmore Hall de Londres, La Monnaie de Bruxelles, les Staatsoper de Berlin, Munich et Vienne, l’Opernhaus de Zurich, le Theater an der Wien, le Teatro Real de Madrid, le Liceu de Barcelone, les Festivals de Salzbourg et de Glyndebourne, l’Opéra national de Paris, le Théâtre des Champs-Élysées, les Chorégies d’Orange.

Les voix d’hier

Décédée l’an dernier, Huguette Tourangeau entra en 1958 au Conservatoure où elle étudia le chant avec Ruzena Herlinger, le répertoire avec Otto-Werner Mueller et la déclamation avec Roy Royal. En 1964, elle débuta dans le rôle de Mercédès dans Carmen, sous la direction de Zubin Mehta qui l'incita à participer aux auditions régionales du Metropolitan Opera. Elle se classa l'une des cinq finalistes sur 5000 candidats, obtenant un prix de 2000 $ de la Fisher Foundation et un contrat avec la compagnie de tournée du Metropolitan avec qui elle apparait dans le rôle titre de Carmen dans 56 villes nord-américaines avant de reprendre ce rôle au New York City Opera. Elle allait par la suite chanter et enregistrer de nombreux rôles aux côtés de Joan Sutherland et son mari, le chef Richard Bonynge.

En 1945, Pierrette Alarie remporte les Auditions of the Air du Metropolitan Opera, où elle fait ses débuts le 8 décembre 1945. Comme soliste, et aussi avec Léopold Sinoneau, son mari, elle chante sur les plus grandes scènes d'Europe et d'Amérique du Nord, et les critiques font l'éloge de sa voix cristalline et de sa maîtrise de la musique d'opérette et de l'opéra lyrique. Alarie et Simoneau reçoivent le Prix De Musique Calixa-Lavallée en 1959 et le Diplôme d'honneur de la Conférence canadienne des arts (1983). Leur album Airs de concert et duos de Mozart remporte le Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros à Paris en 1961.

Né à Montréal, George London se fixa en Californie avec ses parents à l'âge de 15 ans. Il se produisit comme amateur et professionnel, puis il partit à l'étranger en 1947 afin d'étudier avec Enrico Rosati. Il revint en 1947-48 pour une tournée au Canada et aux États-Unis avec le Columbia Bel Canto Trio, aux côtés de Frances Yeend et de Mario Lanza. Il fit ses débuts européens à l'Opéra d'État de Vienne dans le rôle d'Amonasro d' Aïda (3 septembre 1949). Son succès fut immédiat et lui valut bientôt les engagements des plus importants centres musicaux dont Édimbourg (1950), Bayreuth (1951), Salzbourg (1952) et La Scala de Milan (1952). Le 23 septembre 1960, il fut le premier Nord-Américain à chanter le rôle titre de Boris Godounov à l'Opéra du Bolchoï à Moscou.

Pour clore le montage (et comme présage d’un partage intégral plus tard cette année), j’ai chouisu le cinquième et dernier acte de la version originale de Don Carlos de Verdi. Don Carlos est un « grand opéra à la française » en cinq actes sur un livret de Joseph Méry et Camille du Locle, d'après la tragédie Don Carlos de Friedrich von Schiller, créé le 11 mars 1867 à l'Opéra de Paris.
Remanié en 1884, il devient Don Carlo pour la scène italienne. C'est dans la traduction italienne qu'il conquiert les scènes mondiales, donnant lieu au mythe d'une version italienne, alors que les deux versions (1866-67 et 1884) furent composées sur un texte français.

La discographie de la version originale est passablement limitée, mais compte une version radiophonique de 1973 pour la BBC qui contient une distribution bondée des chanteurs québécois : Robert Savoie (absent car sib personnage est tué lors de l’acte précédent), André Turp, Joseph Rouleau et Edith Tremblay chantent les rôles principaux.


Bonne écoute!

mardi 25 juin 2019

D’autres routes Tchaïkovskiennes



Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois de juin  2019.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.






Sommaire


Il me semble qu’il y a belle lurette que nous avons proposé un chapitre de cette série… En vedette cette fois-ci, un survol des œuvres orchestrales – concerti, suites et symphonies – de Tchaïkovski et,e en complément de programme, l’intégrale des symphonies de Carl Nielsen.

Six, sept ou huit symphonies?

A la fin du XIXième siècle, la tradition Russe est défendue par, d’un côté, « les cinq » avec leurs tendances nationalistes et de l’autre côté Tchaïkovski qui flirte avec cette tendance, tout en essayant de respecter les formules traditionnelles germaniques.

Selon les nombreuses lettres du compositeur, il appert que Tchaïkovski avait des difficultés avec la forme sonate, dans la mesure qu’elle ne s’applique pas si bien aux lignes chargées d’émotion favorisées par Tchaïkovski. Le résultat, souvent pas très satisfaisant dans le contexte du carcan de la symphonie classique, engendrera d’autres avenues, dont son usage de la suite pour orchestre (nous y reviendrons plus tard).

L’œuvre symphonique de Tchaïkovski est souvent dépecée en deux parties – soient les trois premières symphonies numérotées et les trois dernières. Manfred, une symphonie composée entre les quatrième et cinquième symphonies, se démarque du lot en vertu de son caractère programmatique. Finalement, une huitième symphonie abandonnée résultera en son troisième concerto pour piano et autres pièces isolées. Longtemps après le décès de son compositeur, la symphonie sera reconstruite par Semyon Bogatyrev.

Symphonie No. 1, op. 13 [TH 24] "Songes d’hiver" [Feuille #218
Symphonie No. 2, op. 17 [TH 25] "Petite Russie" [Feuille #280]
Symphonie No. 3, op. 29 [TH 26] "Polonaise" [Guide#219
Symphonie No. 4, op. 36 [TH 27] [Feuille #281]
Manfred, op. 58 [TH 28] [Feuille #220]
Symphonie No. 5, op. 68 [TH 29] [Feuille #282]
Symphonie No. 6, op. 74 [TH 30] "Pathétique" [Feuille #282]
Symphonie en mi bémol majeur [TH 238] [Feuille #108

Feuille de Route # 280 - Karajan Dirige Tchaïkovski

Le répertoire de prédilection de Karajan est germanique post-classique et romantique, mais il excelle dans les répertoires de l'opéra romantique Italien (Verdi), répertoire scandinave (Sibelius) et russe / soviétique (Prokofiev et Chostakovich). Karajan était sans aucun doute également un grand défenseur de Tchaïkovski. [Lire notre réflexion]







Feuilles de Route # 281-282 - Guido Cantelli et Tchaïkovski
Time magazine introduit Guido Cantelli à ses lecteurs comme étant un croisement entre Frank Sinatra et Toscanini - faisant référence aux attraits physiques du chef de 29 ans et sa maîtrise comme chef. Entre 1949 et 1954 (moment où le diffuseur discontinue l'orchestre), Guido Cantelli dirige le NBC Symphony de quatre à huit fois par an. [Lire notre réflexion]

[F/R 281: Sympho0nie  #4, F/R 282: Symphonies #5 & 6]

Les suites pour orchestre

Tchaïkovski nous laisse deux séries de suites – une série inclut quatre suites pour orchestre dans la tradition des « suites de danse » de Bach. On ajoute à cette liste les trois suites extraites des ballets dont une seule (celle du Casse-Noisette) fut assemblée par le compositeur.

Suite No. 1, op. 43 [TH 31] [Feuille #224
Suite No. 2, op. 53 [TH 32] “Suite caractéristique“ [Feuille #283]
Suite No. 3, op. 55 [TH 33] [Feuille #78
Suite No. 4, op. 61 [TH 34] “Mozartiana” [Feuille #78]
Casse-Noisette, Suite op. 71a [TH 35] [Feuille #280]
Le Lac des Cygnes, Suite op. 20a [TH 219] [Feuille #56
La Belle au Bois Dormant, Suite op. 66a [TH 234] [Feuille #56]

Feuille de Route # 283 - In Memoriam - Sir Neville Marriner (1924 – 2016)
Selon le site officiel de l’Academy of Saint-Martin-in-the-Fields qu’il fonde en 1959, Sir Neville est formé comme violoniste au Royal College of Music et au Conservatoire de Paris. Il roule sa bosse comme chambriste et avec le London Symphony alors qu’il fonde l’ASMF, l’orchestre avec lequel il est si étroitement associé. En fait, on suggère que le duo Marriner/ASMF est la combinaison orchestra et chef la plus entendue sur disque, point à la ligne. [Lire notre réflexion]


L’œuvre concertante

Le concerto pour violon et le prenmier concerto pour piano dominent le palmarès de l’œuvre concertante de Tchaïkovski. Toutefois, il laisse un bon nombre de piè;ces plus modestes pour violon et pour violoncelle, ainsi que trois autres pièces d’envergure pour piano et orchestre. Non listée est une fantaisie dérivée de la symphonie en mi bémol mentionnée plus tôt, dont l’attribution est à Tchaïkovski (sous réserve).

Concerto pour piano No. 1, op. 23 [TH 55] [Feuille # 39 & 225
Sérénade mélancolique, op 26 [TH 56] [Feuille #39]
Variations Rococo, op. 33 (Version originale) [TH 57] [Feuille #284]
Variations Rococo, op. 33 (Version Fitzenhagen) [TH 57] [Feuille #226
Valse-Scherzo, op. 34 [TH 6-] [Feuille #221
Concerto pour violon, op. 35 [TH 59] [Feuille #39]
Concerto pour piano No. 2, op. 44 [TH 60] [Feuille #226]
Concert Fantasia, op. 56 [TH 61] [Feuille #224]
Pezzo capriccioso, op. 62 [TH 62] [Feuille #284]
Andante cantabile [TH 63] [Feuille #284]
Nocturne [TH 64] [Feuille #284]
Concerto pour piano No. 3, op. 75 [TH 65] [Feuille #226]

Feuille de Route # 284 - Tchaïkovski : l’œuvre pour violoncelle et orchestre
Les œuvres complètes pour violoncelle et orchestre de Tchaïkovski représentent moins de la moitié de la durée de cete feuille de route, comprenant deux miniatures (le Pezzo Capriccioso et le Nocturne) et les Variations Rococo. [Lire notre réflexion]


Les Symphonies de Carl Nielsen

En complement de programme, j’ajoute ici une autre collection – celle-ci provenant de Scandinavie. Nielsen n’est pas tout à fait divergeant de notre compositeur precedent, alliant émotion et formules traditionnelles. Chacune de ces symphonmies a un message distinct et deux en particulier (ses 4ie et 5ie) font des références au conflit entre l’être humain et son humanité.

Symphonie No. 1, op. 7 [FS 16] [Feuille #285]
Symphonie No. 2, op. 16 [FS 29] “De fire Temperamenter“ [Feuille #286]
Symphonie No. 3, op. 27 [FS 60] “Sinfonia espansiva” [Feuille #211
Symphonie No. 4, op. 29 [FS 76] “Det Uudslukkelige” [Feuille #287]
Symphonie No. 5, op. 50 [FS 97] [Feuille #76
Symphonie No. 6 [FS 116] “Sinfonia semplice” [Feuille #285]

Feuille de Route # 285 - Nielsen - San Francisco Symphony / Herbert Blomstedt ‎– Symphonies 1 & 6
Les symphonies nos. 1 et 6 sont l’alpha et l’oméga du corpus symphonique du composteur – la première pleine de fougue et d’audace est une œuvre de début de carrière – un Nielsen de 27 ans – qui présage comment il conçoit la symphonie, respectant la formule traditionnelle sans pour autant laisser infuser sa musique! Nielsen a en effet tendance à sauter dans le vif du sujet dès les premières mesures. La sixième symphonie, composée au crépuscule de sa carrière, ouvre avec une sonnerie ay triangle, et se développe beaucoup plus lentement, un peu comme le vieux monsieur qui lambine. [Lire notre réflexion]



Feuille de Route # 286 - Leopold Stokowski
Le recent décès de Gloria Vanderbilt nous rappelled qu’elle épousa le célèbre chef d’orchestre britannique en seconde noces – il avait alors soixante ans paasées alors qu’elle était dans la vingtaine. Stokowski, un incontournable dans sa profession pendant plusieurs décennies, a laisse non seulement une vaste discographie, mais également un grand nombre d’orchestrations destinées piur son usage. [Lire notre réflexion]


Feuille de Route # 287 - Danish Radio Symphony Orchestra, Herbert Blomstedt ‎– Carl Nielsen

Cette dernière feuille de route inclut l'ouverture-rhapsodie "un voyage imaginaire aux îles Féroé" qui insère des mélodies locales au périple musical, et "Pan et Syrinx", qui s'inspire de la légende grecque. Le clou de la feuille est la symphonie dite "inextinguible" - une pièce qui dès ma première audition m'a laissé avec iune impression indélibile. Un hommage à "la vie" et composée au coeur de la Première Guerre Mondiale, ses quatre mouvements offerts sans interruption sont imbus d'un mouvement, d'une motricité irrésistible. [Lire notre réflexion] h

Hyperlien au menu et la musique - https://archive.org/details/01RhapsodicOvertureEnFantasir





 

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