Ce volet de
nos routes du laitier considère des collections de concerti pour piano et
orchestre, allat du baroque au néo-romantique. Les compositeurs sont tous des
claviéristes notoires pour leur époque.
Les
concerti de Jean-Sébastien Bach
Les
concerti pour clavier de Bach (originalement à l’intention de variantes du
clavecin) suivent la formule clavier, cordes et basse continue associée avec
l’ère baroque. Il existe des concerti pour un, deux et même quatre claviers -
comme le veut la coutume de Papa Bach, la majorité de ces concerti réutilisent
ou réaffectent de concerti pour violon, pour hautbois (et dans le cas du BWV
1060, les deux). La liste ci-dessous propose l’ensemble des concerti pour un
seul clavier, avec une paire de concerti pour deux claviers en prime.
Concerto
no. 2 en mi majeur, BWV 1053 [Feuille #271]
Concerto
no. 3 en ré majeur, BWV 1054 [Feuille #271]
Concerto
no. 4 en la majeur, BWV 1055 [Feuille #141]
Concerto
no. 5 en fa mineur, BWV 1056 [Guide #141]
Concerto
no. 7 en sol mineur, BWV 1058 [Feuille #271]
Concerto
pour deux claviers en ut mineur, BWV 1060 [Guide #271]
Concerto
pour deux claviers en ut mineur, BWV 1062 [Guide #271]
Feuille de Route #271 - Christophe
Rousset joue J.S. Bach
La
discographie de l’œuvre pour clavier de Bach renferme, en grande partie, deux
grandes écoles de performance : l’école du piano « moderne » épousée par Glenn
Gould, Edwin Fischer, Angela Hewitt et Murray Perahia, et l’école « originale »
qui exécute ces concerti sur des instruments d’époque – pensons à Rosalind
Tureck, ou Ralph Kirkpatrick et l’artiste d’aujourd’hui, Christophe Rousset.
Comme pour Kirkpatrick, Rousset s’est tapé les partitas pour clavier au
clavecin, et le montage d’aujourd’hui survole des extraits de son intégrale des
concerti pour clavier et orchestre avec Chriostopher Hogwood et son Academy of
Ancient Music. [Lire
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Les
concerti pir piano de Beethoven
Si on fait
exception d »un concerto pour piano de jeunesse, le corpus des concerti
pour piano de Beethoven en compte six, cinq sont « numérotés » et un
sixième est une adaptation pour piano et orchestre de son concerto pour violon,
op. 61. Les deux concerti opp. 15 et 19 furent pûbl;iés dans l’ordre inverse de
leur composition; le concerto « #2 » fut entendu lors du premier
concert public de compositions de Ludwig à Vienne.
Concerto
no.3 en ut mineur, Op.37 [Feuille #272]
Concerto
no.5 en mi bémol majeur Op.73 -"L’empereur" [Feuille #273]
Concerto en
ré majeur, Op. 61a (après le concerto pour violon, op. 61) [Feuille #178]
Feuille de Route # 272 - Beethoven
& Schornberg
On sait que
Glenn Gould cessa de donner des récitals publics en 1964, mais que savons-nous
du programme typique d'un récital Gould? Eh bien, M. Gould avait une affection
particulière pour la musique des compositeurs baroques/médiévaux Orlando
Gibbons et William Byrd. Il ouvrait souvent ses concerts avec des sélections de
ces compositeurs, avant de s'attaquer à Bach ou Beethoven, et terminer le tout
avec de la musique contemporaine, sans doute de la deuxième école Viennoise
(Berg, Webern ou Schönberg). [Lire
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Feuille de Route #273 - Beethoven:
Sonates & Concerto
Le
sous-titre du cinquième concerto n’est pas du compositeur, mais plutôt de l’éditeur
basé en Angleterre Johann Baptist Cramer. Un pianiste virtuose émérite, Cramer
est connu pour avoir familiarisé l’œuvre pour piano de Beethoven avec le public
Anglais. L’Empereur est un concerto qui culmine dans un rondo effervescent,
présageant les grands concerti virtuose de Liszt et Rachmaninov. La prestation
est un enregistrement d’époque du pianiste Vladimir Horowitz accompagné par
l’orchestre éponyme de la maison RCA (en vérité, l’orchestre de la NBC du grand
Toscanini) sous la baguette de Fritz Reiner. [Lire
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L’œuvre
concertante de Frédéric Chopin
Chopin
composait et écrivait de la poésie à six ans et donnait son premier concert
public à l'âge de huit ans. Chopin fut un ardent défenseur de la «musique
absolue», en produisant certaines des premières pièces romantiques et sans
doute le plus bel ensemble de musique solo pour piano. Relativement tôt, dans
un monde où le compositeur et l'interprète se distinguent peu, il dispose de
compositions pour piano et orchestre avec lesquelles IL se fera connaître au
début de sa carrière; parce qu’elles dépendent fortement sur le jeu du soliste,
ces piè;ces concertantes firent souvent interprétées par Chopin snas orchestre.
Variations
sur "Là ci darem la mano" de Don Giovanni, en si bémol majeur, op. 2
[Feuille #274]
Fantaisie
sur des airs folkloriques polonais, en la majeur , op. 13 [Feuille #275]
Rondo à la
Krakowiak, en fa majeur , op. 14 [Guide #276]
Concerto
no. 2 en fa mineur , op. 21 [Feuille #275]
Andante
spianato et grande polonaise brillante, en mi bémol majeur, op. 22 [Feuille
#277]
Feuille de Route #274 – Claudio
Arrau (1903–1991)
Claudio
Arrau León était un pianiste chilien connu pour ses interprétations d’un vaste
répertoire allant des compositeurs baroques au XXe siècle, en particulier Bach,
Beethoven, Schubert, Chopin, Schumann, Liszt et Brahms. Il est largement
considéré comme l'un des plus grands pianistes du XXe siècle. [Lire
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Feuille de Route #275 – Vitrine
Chopin
Chopin a
écrit six œuvres pour piano et orchestre, dont deux concertos. Le Concerto pour
piano en fa mineur date de 1829. Chopin l'a écrit avant la fin de ses études,
dans la vingtaine. Il a été joué pour la première fois le 17 mars 1830 à
Varsovie, avec le compositeur en tant que soliste C'était le deuxième de ses
concertos pour piano à être publié et fut donc désigné "n ° 2", même
s'il avait été écrit en premier. La prestation retenue est d’un de mes vinyles,
avec uneCécile Licad en début de carrière. [Lire
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Feuille de Route #276 – Piano et Orchestre
Rondo à la
Krakowiak (Grand rondeau de concert), écrit en 1828 est dédié à la princesse
Anna Zofia Sapieha, dont la mère, Izabela Czartoryska, a joué un rôle
déterminant dans la formation de l'esthétique romantique en Pologne. Son titre
provient d'une danse polonaise de la Renaissance qui aurait été associée à des
parades nuptiales. Chopin, toujours intéressé par la danse locale comme en
témoignent ses nombreuses mazurkas et polonaises, est bien apte pour adapter
une musique de style folklorique pour la salle de concert. [Lire
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Feuille de Route #277 – Comme-ci,
comme ça
Les
sélections de cette feuille de route compte des pièces qui ont des titres en
deux parties. Qu'est-ce que je veux dire? Eh bien, des titres comme
"Toccate et Fugue" et "Introduction et Allegro": [Lire
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L’œuvre
concertante de Sergei Rachmaninov
À la
différence de leur illustre prédécesseur Tchaïkovski, Prokofiev et Rachmaninov
étaient tous deux de grands pianistes, tous deux formés à l'instrument au
conservatoire. Peu de temps après la révolution Bolchévique, Rachmaninov a eu
recours à ses capacités pianistiques afin de fournir un revenu à son ménage, reléguant
ses compositions au second plan. Sa formidable technique transparaît dans
chaque page de ses quatre concertos pour piano et de son dernier chef-d'œuvre,
la Rhapsodie sur un thème de Paganini.
Concerto No
1 en fa dièse mineur, Op 1 [Feuille #278]
Concerto no
4 en sol mineur, Op 40 [Feuille #279]
Rhapsodie
sur un thème de Paganini, Op 43 [Feuille
#79]
Feuille de Route #278 – Concerto no.
1
Des quatre
concerti pour piano de Rachmaninov, le premier et le quatrième sont moins
entendus que les deux autres, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont moins
intéressants. De prime abord, le premier concerto (l’opus 1 du compositeur)
semble être un exercice étudiant – modelé après le concerto en la majeur de
Grieg. Toutefois, la partition fut revisée vingt ans – et deux concerti – plus
tard en 1917 (peu de temps avant l’exil du compositeur). Suite à cette
revision, le concerto allie la naïveté d’un jeune compositeur à l’élan assuré
d’un compositeur établi. Rachmaninov lui-même assura sa création en 1892, et
confère son jeu à l’enregistrement (1941) de la version revisée retenu
aujourd’hui. [Lire
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Feuille de Route #279 – Concerto no.
4
Nous sommes
en 1926, et Rachmaninov n’a rien publié depuis plus de 8 ans. Avant de quitter
la Russie, il conçoit un quatrième concerto, et Rachmaninov se sent enfin prêt
à revisiter les esquisses de ce concerto inachevé. Il fignole. Il révise. La
longueur et la difficulté du concerto donnent la frousse au compositeur, et
finalement il l’offre en concert en 1927, agissant comme soliste avec Stokowski
et le Philadelphia Orchestra. [Lire
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