vendredi 31 mai 2019

Glenn Gould Joue des sonates





Notre montage # 313 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast313


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Pour clore nos montages pour le mois de mai, nous proposons aujourd'hui une brochette de sonates interprétées par Glenn Gould, dans une démonstration de ses différentes humeurs.

Nous devons noter que ce montage termine notre survol des sonates pour piano de Mozart, avec une paire (six mouvements contrastants) dans lesquels Gould est tantôt dans une humeur "scrupuleusement respectueuse" des indcations du compositeur, tantôt dans une heumeur "sportive", transformant les "presto" en "prestissimo" tout en jouant (distinctement) chaque note, sans rubato ou ornementation - pas de bagages inutiles dans ces voyages-éclair!

En lever de rideau, une sélection de sonates de Scarlatti jouées avec "révérence", comme il le fera chez Beethoven avec la courte sonate dédiée à la comtesse Teréz Brunszvik de Korompa, suivie de la sonate "quasi una fantasis" jouée dans une humeur tantôt scrupuleusement respectueuse, tantôt "exagèrément lente", avec notre pianiste presque dans une transe ou en pleine méditation, assorties de balbutiements à peine perceptibles.

La pièce qui termine le montage, une sonate de jeuness de Richard Strauss qui figure dans un des derniers enregistrements en studio du pianiste, propose Gould dans une rare prestation d'humeur "romantique", lui qui se veut "le dernier des puritains. On le voit ici démaquillé, clairement séduit par cette sonate, lui conférant une grandeur (dont certains passages ne éritent pas untel traitement à mon avis).

Gould peut parfois nous surprendre!

Bonne écoute.


mardi 28 mai 2019

Roméo et Juliette (Berlioz)


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 28 mai 2019 

Cette année marque le 150ie anniversaire du décès d’Hector Berlioz et afin de souligner ce jalon, j’ai pr.vu une paire de partages au cours des prochaines semaines.

Selon le site-hommage (recommandé) de MM. Michel Austin et Monir Tayeb , Berlioz occupe une place exceptionnelle dans l’histoire de la musique. Très en avance sur son temps, il fut l’un des plus originaux parmi les grands compositeurs romantiques (présageant Liszt et Wagner!), mais en même temps un innovateur dans l’exécution musicale, et un écrivain et critique. Peu de musiciens ont su briller à la fois dans autant de domaines différents.

Quand on pense au romantisme – par opposition au clacissisme – le concept moteur est l’abandon de la rigidité de la forme musicale au profit de l’expression de sentiments et de situations par la musique elle-même. A ce chapitre, on doit mentionner Berlioz avec les deux géants du XIXie siècle mentionnés ci-haut.

Toutefois, lorsque comparée à celle des nombreux compositeurs fétiches de ce mouvement toutes traditions confondues, Berlioz nous laisse beaucoup moins de « hits » majeurs. En fait, même si le catalogue Berlioz n’a rien d’anodin, peut-être une demi-douzaine de titres sont des réguliers dans le répertoire symphonique . La Symphonie Fantastique a été enregistrée à outrance il nous semble. Ses opéras Les Troyens et La damnation de Faust sont tout aussi complexes et ambitieux que ceyx de Wagner, mais son oeuvre vocale la plus entendue est probablement Les nuits d’été. Le reste du catalogue est largement négligé, hormis l’occasionnel Carnaval Romain ou Le corsaire et c’est dommage!

Si on met de côté ces deux ou trois pièces usitées, on doit à des chefs « spécialisés » comme Charles Dutoit et Colin Davis quelques-unes des rares « intégrales Berlioz ». Dans des partages précédents, j’ai offert non seulement la Fantastique de Dutoit, mais également son Harold en Italie , la grande messe des morts de Davis. ainsi que quelques courtes pièces parsemées dans mes montages du vendredi.

Ici, je vous offre un partage qu’on pourrait ajouter à notre série la Revanche du Vinyle (car je l’ai dans ma collection de microsillons), mais c’est l’œuvre principale de cet album qui fera les frais de ma réflexion pour cette semaine.

L’un des plus grands chefs-d’œuvre de Berlioz, Roméo et Juliette témoigne de plusieurs influences. C’est d’abord un hommage au génie de Shakespeare dont la découverte par Berlioz en 1827 eut un tel retentissement sur son développement artistique (pour ne pas parler de sa vie personnelle). C’est aussi un hommage à Beethoven, et en particulier la 9ème symphonie, qui fournit à Berlioz l’un de ses points de départ dans son entreprise pour élargir les possibilités expressives de la musique symphonique.

Comme sa précédente symphonie Harold en Italie, l’œuvre reflète aussi les impressions d’Italie absorbées pendant son séjour de 1831-2, y compris une exécution à Florence de l’opéra I Montecchi ed i Capuletti de Bellini qui n’a pu qu’inciter Berlioz à faire mieux.

L’œuvre fut d’abord exécutée en trois concerts successifs au même Conservatoire sous la direction de Berlioz, le 24 novembre, 1er et 15 décembre 1839, devant un auditoire qui comprenait l’élite intellectuelle de Paris, et parmi d’autres Richard Wagner lui-même, dont le Tristan und Isolde de 1859 porte les traces évidentes de l’impression que l’ouvrage de Berlioz fit sur lui. L’œuvre n’acquit cependant sa forme définitive que plusieurs années plus tard: après une exécution intégrale à Vienne le 2 janvier 1846, la première depuis 1839 et la première à l’étranger, Berlioz décida de faire plusieurs coupures et changements importants au Prologue, Scherzo de la Reine Mab, et le Finale, et la grande partition ne sera publiée qu’en 1847.

Deux sections de cette symphonie sont parfois entendues isolément en concert : la Scène d’amour et le scherzo de la Reine Mab.

Le partage choisi, Dutoit et l’OSM enregistré à l’église de St-Eustache en banlieue nord de Montréal est je crois le seul qui propose Jean-François Sénart comme maître des chœurs, succédant pour une seule saison à René Lacourse. Iwan Edwards prendra sa relève pour le reste des œuvres chorales de la quasi-intégrale Berlioz de Dutoit et cet orchestre.

En complément de programme, la playlist YouTube inclut la Symphonie Funèbre et Triomphale.

Bonne écoute!


Hector BERLIOZ (1803-1869)
Roméo et Juliette, op. 17 [Ĥ 79]
Symphonie dramatique avec Chœurs, Solos de chant et Prologue en récitatif choral, composée d’après la Tragédie de Shakespeare
Textes français d’ Émile Deschamps, après Shakespeare

Florence Quivar, Mezzo-soprano
Alberto Cupido, Ténor
Tom Krause, basse
Chœurs de L'Orchestre Symphonique de Montréal, Tudor Signers Of Montréal
Jean-François Sénart, maître des choeurs
Orchestre Symphonique De Montreal
Charles Dutoit, direction

London Records ‎– 417 302-1
Format: 2 × Vinyl, LP, Stereo, Box
Détails https://www.discogs.com/Berlioz-Char...elease/6992623

YouTube https://www.youtube.com/playlist?lis...j6j3G430BvWGd5


mardi 21 mai 2019

Handel, Mozart, Herbert von Karajan ‎– The Water Music Suite / Eine Kleine Nachtmusik


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 21 mai 2019 

Notre Revanche du Vinyle cette semaine est un rare enregistrement EMI d’ Herbert von Karajan et du Philharmonique de Berlin - rare, tout simplement parce que la majeure partie de la discographie de Karajan et de son orchestre berlinois appartient au catalogue Deutsche Grammophon Nous oublions cependant que la carrière de Karajan après la Seconde Guerre mondiale compte une période notoire dans les studios Abbey Road à Londres.

Karajan est né en 1908 ce qui, selon les mots de son biographe Richard Osborne, est "le mauvais moment" ayant dû traverser deux grandes guerres, la Guerre Froide (il mourra peu de temps avant la chute du mur de Berlin). Mais d’être né en 1908 signifie que Karajan atteignait des jalons personnels majeurs au bon moment de l’histoire mondiale, et en particulier de l’histoire du disque.
La guerre était peut-être profondément traumatisante, mais lorsqu'il a cessé ses activités en 1945, il avait 37 ans, un âge où un chef d'orchestre est encore fort jeune, il a appris son métier de manière adéquate et possède un grand répertoire à son actif.

Les années 50 furent une décennie d’énormes innovations technologiques. Peu de gens ont compris le potentiel de la technologie du disque aussi bien que Karajan. Comme le disait Osborne, "Il est absolument arrivé au bon moment, car il y avait quelques autres grands chefs de la génération précédente qu’il révérait - comme Furtwängler, Toscanini, Bruno Walter, etc. - qui n'enregistraient pas de microsillons. Karajan rayonnera non seulement sur le 33-tours, mais aussi en stéréo et sera au premier plancher pour l’arrivée du numérique. "

Ironiquement, ce sont les adversaires des allemands qui furent les plus grands alliés de Karajan dans les années 1950. Le producteur d’EMI Walter Legge avait un instinct inégalé. Outre Karajan, Giulini, Klemperer, Cantelli et Sawallisch furent recrutés par Legge. Sa mission consistait à créer un catalogue d’enregistrements, dans les nouveaux medias (microsillon, stéréo, et bandes magnétiques) du soi-disant répertoire de base qui résisterait à l'épreuve du temps. Un coup d'œil dans ses productions montre qu'il a réussi son pari. Beaucoup de ces gravures furent dirigées par Karajan.
Encore une fois, le moment était propice: les grands orchestres européens étaient en reconstruction et Legge avait besoin d’un ensemble avec lequel travailler en studio. Sa création fut le Philharmonia Orchestra, assemblé en 1945; probablement le meilleur orchestre du monde à l’époque.

Lorsque Karajan a pris la relève de Furtwangler au Philharmonique de Berlin, il était toujours sous contrat avec EMI et a gravé une partie de leur partenariat initial sur ce label. Le disque d'aujourd'hui comprend quelques titres de Mozart – la Petite Musique de Nuit (dans un enregistrement fort édulcoré si vous me demandez), quelques danses allemandes et un vestige - l'Ave Verum Corpus - avec le Philharmonia. En Face “B”, une suite du Water Music d’Handel assemblée par Sir Hamilton Harty, un clin d’oeil aux années Londoniennes du chef.

Sans vouloir ramener sur le tapis cette anecdote, le disque dans ma collection est une des rééditions Italiennes que je me suis procure naguère à prix modique. Warner, maintenant détenteur du vieux catalogue EMI, a émis les plages de ce même disque sur YouTube, et je leur doit donc mes remerciements.


Bonne écoute


Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Sérénade en sol majeur: K.525 "Eine Kleine Nachtmusik"
Ave, Verum Corpus, K.618 (*)
(Chorale – Singverein Der Gesellschaft Der Musikfreunde In Wien)
Danses allemandes: K. 602, No. 3 - K. 600, No. 5 - K. 605, No. 3

Sir Hamilton HARTY (1879-1941)

Suite From Handel's Water Music (1922)

Berliner Philharmoniker
Philharmonia Orchestra (*)
Herbert von Karajan, direction

Longanesi Periodici ‎– GCL 02
(Reprise de Angel Records ‎– 35948)
Format: Vinyle, LP, Stereo
Version originale - 1961

Détails - https://www.discogs.com/Wolfgang-Ama...elease/7608493



Internet Archive -  https://archive.org/details/01SerenadeInGMajorEineKleine

vendredi 17 mai 2019

Josef Suk (1929 – 2011)





Notre montage # 312 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast312



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Le B+B de cette semaine présente de nouveau un de mes violonistes préférés, Josef Suk. Après un partage vieux de quelques années d’un couplage des concerti de Bruch et Mendelssohn, le voici ici dans Mozart et le concerto de son aïeul, Antonin Dvořák.

Dans ma collection de personnelle, il yu a trois ensembles "complets" de concertos pour violon de Mozart; le terme complet est entre guillemets car le nombre réel de concertos et d'oeuvres concertantes que Mozart a laissés pour le violon est source de débats.

Il existe cinq concertos pour violon "numérotés" (nos 1 à 5) et un trio de mouvements autonomes (deux rondos et un adagio), vraisemblablement destinés comme mouvements de rechange pour des violonistes contemporains du temps de Mozart. Un sixième concerto, en mi bémol majeur, qui a été attribué à Mozart est maintenant attribué à Johann Friedrich Eck, et un septième concerto en ré majeur, à attribution douteise est parfois appelé le Concerto de Kolb.

Les collections de David Oistrakh / Berlin (EMI) et Henryk Szeryng / New Philharmonia (Philips) se limitent tous deux aux cinq concerti et trois mouvements,. Toutefois, l’intégrale Suk/Prague compte tous les sept. J'ai sélectionné les numéros 5 et 6 pour le montage d'aujourd'hui.

En anglais, on dirait que les concertos de Mozart ne sont pas "flashy" - les nombreux concerti romantiques allemands (avec ceux de Sibelius et Tchaïkovski) font généralement partie du répertoire des "concours", principalement parce qu'ils le sont. Mozart, quant à lui laisse de côté l’aspect “exhibitionniste” du soliste et requiert en revanche une certaine sobriété que je considère plus dignifiée, des lignes claires et un jeu raffiné. J'aime bien MM. Szeryng et Oistrakh, mais je trouve que M. Suk propose l’ensemble le plus satisfaisant à cet égard, et l'orchestre est solide et bien en place.
Les enregistrements n’ont pas été beaucoup distribués en Occident – la norme pour le parcours pour ces années-là - mais ils ont été publiés sur des labels européens spécialisés, ce qui est probablement comment la plupart d’entre nous ont pu en profiter.

L'ensemble complet est disponible sur YouTube.



Après avoir rencontré Joseph Joachim en 1878, Dvořák fut inspiré d’écrire son unique concerto pour violon et composa l’œuvre avec l’intention de la lui dédier. Cependant, quand il a terminé le concerto en 1879, Joachim s’est montré sceptique et il n'a jamais joué la pièce en public. Plutôt, la creation du concerto fut laisse à František Ondříček, qui a donné les premières à Prague, Vienne et Londres.

Pour Supraphon, Suk a enregistré plusieurs des grands concertos de l’ère romantique, certains avec le Philharmonique tchèque (avec qui il avait fait toiurbée en Occident dans les années 1960). Le concerto de Dvořák, clôturant le montage, fait partie de cette collaboration, sous la direction du regretté chef Tchèque Karel Ančerl.


Bonne écoute

mardi 14 mai 2019

Les routes pianistiques



Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois de mai 2019.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.






Sommaire

Ce volet de nos routes du laitier considère des collections de concerti pour piano et orchestre, allat du baroque au néo-romantique. Les compositeurs sont tous des claviéristes notoires pour leur époque.

Les concerti de Jean-Sébastien Bach
Les concerti pour clavier de Bach (originalement à l’intention de variantes du clavecin) suivent la formule clavier, cordes et basse continue associée avec l’ère baroque. Il existe des concerti pour un, deux et même quatre claviers - comme le veut la coutume de Papa Bach, la majorité de ces concerti réutilisent ou réaffectent de concerti pour violon, pour hautbois (et dans le cas du BWV 1060, les deux). La liste ci-dessous propose l’ensemble des concerti pour un seul clavier, avec une paire de concerti pour deux claviers en prime.

Concerto no. 1 en ré mineur, BWV 1052 [Feuille #141
Concerto no. 2 en mi majeur, BWV 1053 [Feuille #271]
Concerto no. 3 en ré majeur, BWV 1054 [Feuille #271]
Concerto no. 4 en la majeur, BWV 1055 [Feuille #141]
Concerto no. 5 en fa mineur, BWV 1056 [Guide #141]
Concerto no. 6 en ré majeur, BWV 1057 [Feuille #142
Concerto no. 7 en sol mineur, BWV 1058 [Feuille #271]
Concerto pour deux claviers en ut mineur, BWV 1060 [Guide #271]
Concerto pour deux claviers en ut mineur, BWV 1062 [Guide #271]

Feuille de Route #271 - Christophe Rousset joue J.S. Bach

La discographie de l’œuvre pour clavier de Bach renferme, en grande partie, deux grandes écoles de performance : l’école du piano « moderne » épousée par Glenn Gould, Edwin Fischer, Angela Hewitt et Murray Perahia, et l’école « originale » qui exécute ces concerti sur des instruments d’époque – pensons à Rosalind Tureck, ou Ralph Kirkpatrick et l’artiste d’aujourd’hui, Christophe Rousset. Comme pour Kirkpatrick, Rousset s’est tapé les partitas pour clavier au clavecin, et le montage d’aujourd’hui survole des extraits de son intégrale des concerti pour clavier et orchestre avec Chriostopher Hogwood et son Academy of Ancient Music. [Lire notre réflexion]



Les concerti pir piano de Beethoven

Si on fait exception d »un concerto pour piano de jeunesse, le corpus des concerti pour piano de Beethoven en compte six, cinq sont « numérotés » et un sixième est une adaptation pour piano et orchestre de son concerto pour violon, op. 61. Les deux concerti opp. 15 et 19 furent pûbl;iés dans l’ordre inverse de leur composition; le concerto « #2 » fut entendu lors du premier concert public de compositions de Ludwig à Vienne.

Concerto no.1 en ut majeur, Op.15 [Feuille #177
Concerto no.2 en si bémol majeur, Op.19 [Feuille #178
Concerto no.3 en ut mineur, Op.37 [Feuille #272]
Concerto no.4 en sol majeur , Op.58 [Feuille #179
Concerto no.5 en mi bémol majeur Op.73 -"L’empereur" [Feuille #273]
Concerto en ré majeur, Op. 61a (après le concerto pour violon, op. 61) [Feuille #178]

Feuille de Route # 272 - Beethoven & Schornberg

On sait que Glenn Gould cessa de donner des récitals publics en 1964, mais que savons-nous du programme typique d'un récital Gould? Eh bien, M. Gould avait une affection particulière pour la musique des compositeurs baroques/médiévaux Orlando Gibbons et William Byrd. Il ouvrait souvent ses concerts avec des sélections de ces compositeurs, avant de s'attaquer à Bach ou Beethoven, et terminer le tout avec de la musique contemporaine, sans doute de la deuxième école Viennoise (Berg, Webern ou Schönberg). [Lire notre réflexion]



Feuille de Route #273 - Beethoven: Sonates & Concerto

Le sous-titre du cinquième concerto n’est pas du compositeur, mais plutôt de l’éditeur basé en Angleterre Johann Baptist Cramer. Un pianiste virtuose émérite, Cramer est connu pour avoir familiarisé l’œuvre pour piano de Beethoven avec le public Anglais. L’Empereur est un concerto qui culmine dans un rondo effervescent, présageant les grands concerti virtuose de Liszt et Rachmaninov. La prestation est un enregistrement d’époque du pianiste Vladimir Horowitz accompagné par l’orchestre éponyme de la maison RCA (en vérité, l’orchestre de la NBC du grand Toscanini) sous la baguette de Fritz Reiner. [Lire notre réflexion] h


L’œuvre concertante de Frédéric Chopin

Chopin composait et écrivait de la poésie à six ans et donnait son premier concert public à l'âge de huit ans. Chopin fut un ardent défenseur de la «musique absolue», en produisant certaines des premières pièces romantiques et sans doute le plus bel ensemble de musique solo pour piano. Relativement tôt, dans un monde où le compositeur et l'interprète se distinguent peu, il dispose de compositions pour piano et orchestre avec lesquelles IL se fera connaître au début de sa carrière; parce qu’elles dépendent fortement sur le jeu du soliste, ces piè;ces concertantes firent souvent interprétées par Chopin snas orchestre.

Variations sur "Là ci darem la mano" de Don Giovanni, en si bémol majeur, op. 2 [Feuille #274]
Concerto no. 1 en mi mineur, op 11 [Feuille #185
Fantaisie sur des airs folkloriques polonais, en la majeur , op. 13 [Feuille #275]
Rondo à la Krakowiak, en fa majeur , op. 14 [Guide #276]
Concerto no. 2 en fa mineur , op. 21 [Feuille #275]
Andante spianato et grande polonaise brillante, en mi bémol majeur, op. 22 [Feuille #277]

Feuille de Route #274 – Claudio Arrau (1903–1991)
Claudio Arrau León était un pianiste chilien connu pour ses interprétations d’un vaste répertoire allant des compositeurs baroques au XXe siècle, en particulier Bach, Beethoven, Schubert, Chopin, Schumann, Liszt et Brahms. Il est largement considéré comme l'un des plus grands pianistes du XXe siècle. [Lire notre réflexion]




Feuille de Route #275 – Vitrine Chopin
Chopin a écrit six œuvres pour piano et orchestre, dont deux concertos. Le Concerto pour piano en fa mineur date de 1829. Chopin l'a écrit avant la fin de ses études, dans la vingtaine. Il a été joué pour la première fois le 17 mars 1830 à Varsovie, avec le compositeur en tant que soliste C'était le deuxième de ses concertos pour piano à être publié et fut donc désigné "n ° 2", même s'il avait été écrit en premier. La prestation retenue est d’un de mes vinyles, avec uneCécile Licad en début de carrière. [Lire notre réflexion



Feuille de Route #276 – Piano et Orchestre
Rondo à la Krakowiak (Grand rondeau de concert), écrit en 1828 est dédié à la princesse Anna Zofia Sapieha, dont la mère, Izabela Czartoryska, a joué un rôle déterminant dans la formation de l'esthétique romantique en Pologne. Son titre provient d'une danse polonaise de la Renaissance qui aurait été associée à des parades nuptiales. Chopin, toujours intéressé par la danse locale comme en témoignent ses nombreuses mazurkas et polonaises, est bien apte pour adapter une musique de style folklorique pour la salle de concert. [Lire notre réflexion]




Feuille de Route #277 – Comme-ci, comme ça
Les sélections de cette feuille de route compte des pièces qui ont des titres en deux parties. Qu'est-ce que je veux dire? Eh bien, des titres comme "Toccate et Fugue" et "Introduction et Allegro": [Lire notre réflexion]


L’œuvre concertante de Sergei Rachmaninov

À la différence de leur illustre prédécesseur Tchaïkovski, Prokofiev et Rachmaninov étaient tous deux de grands pianistes, tous deux formés à l'instrument au conservatoire. Peu de temps après la révolution Bolchévique, Rachmaninov a eu recours à ses capacités pianistiques afin de fournir un revenu à son ménage, reléguant ses compositions au second plan. Sa formidable technique transparaît dans chaque page de ses quatre concertos pour piano et de son dernier chef-d'œuvre, la Rhapsodie sur un thème de Paganini.

Concerto No 1 en fa dièse mineur, Op 1 [Feuille #278]
Concerto No 2 en ut mineur, Op 18  [Feuille #215
Concerto No 3 en ré mineur, Op 30 [Feuille #72
Concerto no 4 en sol mineur, Op 40 [Feuille #279]
Rhapsodie sur un thème de Paganini, Op 43 [Feuille #79

Feuille de Route #278 – Concerto no. 1
Des quatre concerti pour piano de Rachmaninov, le premier et le quatrième sont moins entendus que les deux autres, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont moins intéressants. De prime abord, le premier concerto (l’opus 1 du compositeur) semble être un exercice étudiant – modelé après le concerto en la majeur de Grieg. Toutefois, la partition fut revisée vingt ans – et deux concerti – plus tard en 1917 (peu de temps avant l’exil du compositeur). Suite à cette revision, le concerto allie la naïveté d’un jeune compositeur à l’élan assuré d’un compositeur établi. Rachmaninov lui-même assura sa création en 1892, et confère son jeu à l’enregistrement (1941) de la version revisée retenu aujourd’hui. [Lire notre réflexion]

Feuille de Route #279 – Concerto no. 4
Nous sommes en 1926, et Rachmaninov n’a rien publié depuis plus de 8 ans. Avant de quitter la Russie, il conçoit un quatrième concerto, et Rachmaninov se sent enfin prêt à revisiter les esquisses de ce concerto inachevé. Il fignole. Il révise. La longueur et la difficulté du concerto donnent la frousse au compositeur, et finalement il l’offre en concert en 1927, agissant comme soliste avec Stokowski et le Philadelphia Orchestra. [Lire notre réflexion]



mardi 7 mai 2019

Joseph Haydn, András Schiff ‎– Sonates pour piano


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 7 mai 2019 

Le partage YouTube de cette semaine, dans notre série Intégralement Vôtre, est une playlist dédiée aux sonates pour clavier d’Haydn et représente en quelque sorte le complément à deux montages dans notre série B+B : le clavier d’Haydn paru il y a deux ans et un montage de sonates de Scarlatti et Mozart paru le mois dernier avec le pianiste d’aujourd’hui, András Schiff.

Contrairement à Mozart et Beethoven, il apparaît selon les anecdotes contemporaines qu’Haydn n’était pas un claviériste réputé. Toutefois, certains de ses élèves (dont Ludwig lui-même) étaient des claviéristes émérites, et il a donc laissé un catalogue assez vaste (la plupart ont été écrites avant 1770) de sonates pour clavier à leur intention, certaines d’entre elles sont même passablement exigeantes.

Selon une revue laissée par un de mes auditeurs, "La musique pour clavier de Haydn fut reléguée injustement au second plan. [...] Vous pouvez ici la trace des sonates de Beethoven ici - oui, il a hérité de son mentor Haydn, pas de Mozart. Bien sûr, il les a plus tard dépassé. "

Bonne écoute!


Franz Joseph HAYDN (1732-1809)
Sonates pour piano (sélections)

  • Sonate en sol mineur, Hob.XVI:44 (No. 32)
  • Sonate en sol majeur, Hob.XVI:40 (No. 54)
  • Sonate en mi mineur, Hob.XVI:34 (No. 53)
  • Sonate en ut majeur, Hob.XVI:48 (No. 58)
  • Sonate en ut mineur, Hob.XVI:20, (No. 33)

András Schiff, piano

Extraits de Teldec Classics ‎– 0630-17141-2
Détails - https://www.discogs.com/Joseph-Haydn...elease/7975375
YouTubehttps://www.youtube.com/playlist?lis...rlxDBeZ3Rnm8UU


Internet Archive -  https://archive.org/details/10HaydnPianoSonataNo.33InCMin/12+Haydn+Piano+Sonata+No.33+in+C+min.mp3

vendredi 3 mai 2019

Richard Goode & Beethoven






Notre montage # 311 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast311


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Cette semaine, nous continuons de parcourir les sonates pour piano de Beethoven avec deux paires de recueils de sonates, un du début du cycle (ses trois premières, op. 2) et vers les deux tiers de la liste (nos 19 et 20, op 49). Ce qui est commun à ces sonates, c'est leur brièveté.

Composées en 1795, les sonates de l'opus 2  sont les premières sonates pour piano publiées de Ludwig. Elles sont dédiées à Franz Joseph Haydn, signe de respect pour l’un des plus importants professeurs de Beethoven. Chacune des trois sonates de l’op. 2 contiennent d'extraordinaires mouvements lents, de véritables chefs-d'œuvre à part entière. L’Adagio de la première sonate est un excellent exemple du genre de jeu que Beethoven a dû démontrer lorsqu’il joue pour ses amis et ses clients. Extrêmement lyrique, cette pièce possède une qualité d'improvisation qui n'est pas atténuée par une structure binaire simple.

Les sonates de l'opus 49 sont considérées par certains pianistes comme des sonates relativement simples, publiées en 1805 (bien que les œuvres aient en fait été composées une décennie plus tôt, en 1795-1796, donc contemporaines de la série précédente). Comme elles ont été publiées à Vienne en 1805, elles se sont vues attribuer les numéros d'opus et de sonates de l'époque, qui les place à côté d'œuvres de la période intermédiaire du compositeur. Les deux œuvres durent environ huit minutes et sont divisées en deux mouvements. Ces sonates sont appelées les Sonates Leichte à donner à ses amis et à ses étudiants.

En vedette cette semaine, Richard Goode a étudié le piano avec Elvira Szigeti, Claude Frank, Nadia Reisenberg à la Mannes School of Music et Rudolf Serkin et Mieczysław Horszowski au Curtis Institute. Comme son compatriote Jeremy Denk, il est principalement récitaliste et chambriste; Dawn Upshaw, Richard Stoltzman et Alexander Schneider furent parmi ses partenaires de musique de chambre.

Il est surtout connu pour ses interprétations de Mozart et de Beethoven; Goode a été le premier pianiste américain à enregistrer l'intégrale des sonates pour piano de Beethoven.

Bonne écoute!

 

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