vendredi 29 mars 2019

Piano et orchestre





Notre montage # 307 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast307



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Le B+B "boni" pour le cinquième vendredi de mars contient une série d'œuvres pour piano et orchestre en un seul mouvement - pas tout à fait des concertos, mais sous la forme concertante.

En lever de rideau, Rapsodia Española d'Albeniz, est en réalité jouée en cinq mouvements sans interruption. Tomás Bretón sera sollicité par le compositeur pour l’orchestration de la Rapsodia; Albéniz n’ayant jamais été totalement confiant lorsqu’il écrit pour orchestre; George Enescu (1911) et Cristóbal Halffter (1960) ont également signé des orchestrations après la mort d'Albéniz. D'après mes recherches, la version retenue aujourd'hui est l'orchestration Enescu.

Sur le même compact, la pianiste canadienne Angela Cheng et le Calgary Philharmonic interprètent une autre pièce en un mouvement d'origine espagnole, Rapsodia Sinfonica de Turina. L'orchestre se limite aux cordes et le piano recule parfois dans un rôle d'accompagnement; pourtant, il se dégage une atmosphère ibérique, en particulier dans le second thème et, comme les Nuits dans les jardins d’Espagne de Falla, évoque avec sensibilité une scène nocturne en Andalousie, la région dominée par les gitans du sud de l’Espagne.

D'Espagne, nous allons maintenant en Pologne, et l'une des rares pièces pour piano et orchestre de Chopin. Rondo à la Krakowiak (Grand rondeau de concert), écrit en 1828 est dédié à la princesse Anna Zofia Sapieha, dont la mère, Izabela Czartoryska, a joué un rôle déterminant dans la formation de l'esthétique romantique en Pologne. Son titre provient d'une danse polonaise de la Renaissance qui aurait été associée à des parades nuptiales. Chopin, toujours intéressé par la danse locale comme en témoignent ses nombreuses mazurkas et polonaises, est bien apte pour adapter une musique de style folklorique pour la salle de concert.

C'est Liszt qui a trouvé la Ballade pour piano de Fauré (1879) «trop difficile», faisant référence à la version pour piano solo avant sa transformation ultérieure en une version plus populaire et plus lucide pour piano et orchestre. Cela signifiait probablement que l'écriture était complexe sans être virtuose, que le matériau était trop fragile et exquis pour la consommation publique. Même Liszt, un critique généreux et perspicace, a dû être déconcerté par la présence de tant de difficultés dans une pièce où il est improbable de gagner des applaudissements prolongés.

Du vivant de Liszt, ses Rhapsodies hongroises comptaient parmi ses œuvres les plus populaires. En raison de cette popularité, il a peut-être subi des pressions pour produire des versions pour piano et orchestre. Le montage se termine avec sa Fantasia sur les mélodies folkloriques hongroises, plus connue sous le nom de Fantaisie hongroise - un arrangement pour piano et orchestre de sa Rhapsodie hongroise no. 14.


Bonne écoute!


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