| NDLR: La série Dimanche en pantoufles est une occasion de revoir des billets parus jadis sur ITYWLTMT ou parus sur MQCD Musique Classique. Le billet suivant est une reprise d'un Quinze que j'en pense, datant originalement du 15 avril 2012. La Playlist et le texte furent revisés afin d'adresser la disparition de clips. |
Il n’est pas si inusité de voir des artistes de renom faire équipe sur des
projets. Que ce soit au cinéma ou en musique populaire (Crosby, Stills, Nash
et Young, ou les Traveling Wilburys, et j’en passe…). La musique
classique ne fait pas exception.
Le folklore de la musique classique moderne se rappellera de rencontres fortuites, comme Barenboim-DuPré-Perlman-Zukerman et Mehta (à la contrebasse) et leur version-concert de la truite de Schubert en 1969.
Le folklore de la musique classique moderne se rappellera de rencontres fortuites, comme Barenboim-DuPré-Perlman-Zukerman et Mehta (à la contrebasse) et leur version-concert de la truite de Schubert en 1969.
Et les couplages comme Argerich et Kremer, Perahia et Lupu comme duettistes et tant, tant d’autres.
Mais sans doute l'ensemble toutes-étoiles le plus notoire dans les annales du disque classique est le trio formé par Jascha Heifitz au violon, Gregor Piatigorsky au violoncelle et Artur Rubenstein au piano, que la maison RCA a coiffé du surnom Million Dollar Trio (ou, sous ma traduction personnelle, le trio millionnaire) compte tenu de la valeur contractuelle de ses trois membres.
Fait à noter, Heifitz et Rubenstein ont également collaboré avec le violoncelliste Emanuel Feuermann. Cette formation a également été sacrée «trio millionaire», mais c’est l’autre ensemble qui est plus souvent lié à l’appellation…
Le trio Rubenstein-Heifitz-Feuermann endisque en 1941 des trios de Beethoven (dont l’Archiduc), Schubert, et Brahms.
Plus tard, le trio Rubenstein-Heifitz-Piatigorsky endisquera Ravel, Tchaikovsky et Felix Mendelssohn.
On trouve sur YouTube un bon nombre de ces enregistrements, que ce soit par l’un ou l’autre des alignements. Allons-y avec trois sélections avec le second alignement …
Comme c’est le cas avec tous les groupes de méga-stars, celui-ci a ses parts de problèmes internes. Par exemple, lequel des trois artistes verra son nom présenté le premier sur la pochette? Rubenstein croyait que l’honneur devait lui revenir, car il est le pianiste. Heifetz insista pour que son nom vienne en premier, ce qui suscita la célèbre citation de Rubenstein: «Jascha, même si Dieu le Père jouait le violon à votre place sur ce disque, la pochette devrait lire: joué par le trio formé de Rubinstein, Dieu, Piatigorsky».
On peut imaginer les conflits d’ego qui étaient sûrement la norme pendant les répétitions et les exécutions finales… Je crois que l’histoire de «qui mène» a pour effet de prouver que l’union d’artistes qui doivent subjuguer leur persoonalité «alpha» pour obtenir un résultat plus homogène résulte en un produit parfois inférieur. Comparons, par exemple, le trio de Mendelssohn endisqué par nos millionnaires au même trio endisqué en Union Soviétique à peu près au même moment par le trio Oistrakh, qui démontre une plus grande cohésion et une lecture beaucoup plus homogène à mon avis:
Et vous, quinze que vous pensez de ces réunions toutes étoiles sur disque? Lisez les commentaires de lecteurs annex/s aiu billet original (hyperlien ci-haut).
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