Encore une autre année qui s'achève, et une autre qui s'anonce dans quelques jours. Comme le veut notre coutume annuelle, je me permets quelques réflexions très sommaires afin de boucler les choses et annoncer notre programmationpour 2018, avant de céder la place à notre collage YouTube annuel.
Faits Saillants pour 2017
Cette année, nous avons gardé le cap avec une trentaine de nouveaux montages (proposés aux deux semaines, et avec des montages boni en cours de routem dont quatre offerts le mardi.
Mardi en Musique a ajouté une nouvelle série et continué à proposer des titres chaque semaine - même lors de la panne de nos copains chez MQCD Musiaue Classique - y compris un ebon nimbre de volets des Routes du Laitier.
A Surveiller pour 2018
Pas beauciup de changements à l'horaire pour la première moitié de 2018. Nous verrons si noys pouvons accélérer la frquence des Routes du Laitier, et nos partages continuent à meubler cette initiative - plus là dessus à l'automne, je crois.
Je m'attends à ce que les choses passent au ralenti à l'automne, et en 2019, afin d'accomoder des projets importants à la maison.
Enfin, je vous remercie tous, en particulier les mélomanes sur Facebook et MQCD Musique Classique qui suivent nos écritures et nos partages assidûment. Vos commentaires sont toijoirs forts appréciés!
vendredi 29 décembre 2017
mardi 26 décembre 2017
Beethoven en concert
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Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 26 décembre 2017.
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Joyeux Noël à tous et toutes!
Le titre est un peu trompeur - non, ce n'est pas un document sonore datant du temps de M. Ludwig, mais le thème du concert est aproprié pour deux raisons - les performances sont "croquées sur le vif" et il s'agît de deux pièces qui furent créées lors du concert boeuf du 22 décembre 1808.
Du site italien LiberMusica, je vous propose un premier Beethoven - sa symphonie pastorale, sous la baguette de Wilhelm Furtwangler. Selon mes recherches, il s'agît d'un concert radiodiffusé pour la radio Berlinoise (RIAS) le 23 mai 1954, l'année du décès du chef - donc une de ses dernières prestations publiques. Cette Pastorale est très lente, ruminante, évoluant vers un rythme différent et plus bucolique avec une saveur douce et persistante, presque comme si Furtwangler se perdait pour la dernière fois dans la campagne de Beethoven.
La deuxième symphonie au programme, la cinquième, est confiée au chef itakien Victor de Sabata (1892 – 1967), décédé il y adonc 50 ans cette année. La prestation fait partie d'uine série de concets offerts par de Sabata à New-York entre mars de 1950 et mars de 1951. Il est bon de noter qu'en vertu d'un décret d'après-guerre (le McCarron Act), de Sabata fut détebu à Ellis Island durant l'année 1950.
Bonne écoute!
Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827)
Symphonie no. 6 en fa majeur, op. 68 ('Pastorale')
Berliner Philharmoniker
Wilhelm Furtwangler, direction
(Enregistré le 23 mai 1954)
https://www.liberliber.it/online/aut...-68-pastorale/
Symphonie no. 5 ien ut mineur, op. 67
New York Philharmonic
Victor de Sabata, direction
(Enregistré le 19 Mars 1950)
https://www.liberliber.it/online/aut...-minore-op-67/
Le titre est un peu trompeur - non, ce n'est pas un document sonore datant du temps de M. Ludwig, mais le thème du concert est aproprié pour deux raisons - les performances sont "croquées sur le vif" et il s'agît de deux pièces qui furent créées lors du concert boeuf du 22 décembre 1808.
Du site italien LiberMusica, je vous propose un premier Beethoven - sa symphonie pastorale, sous la baguette de Wilhelm Furtwangler. Selon mes recherches, il s'agît d'un concert radiodiffusé pour la radio Berlinoise (RIAS) le 23 mai 1954, l'année du décès du chef - donc une de ses dernières prestations publiques. Cette Pastorale est très lente, ruminante, évoluant vers un rythme différent et plus bucolique avec une saveur douce et persistante, presque comme si Furtwangler se perdait pour la dernière fois dans la campagne de Beethoven.
La deuxième symphonie au programme, la cinquième, est confiée au chef itakien Victor de Sabata (1892 – 1967), décédé il y adonc 50 ans cette année. La prestation fait partie d'uine série de concets offerts par de Sabata à New-York entre mars de 1950 et mars de 1951. Il est bon de noter qu'en vertu d'un décret d'après-guerre (le McCarron Act), de Sabata fut détebu à Ellis Island durant l'année 1950.
Bonne écoute!
Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827)
Symphonie no. 6 en fa majeur, op. 68 ('Pastorale')
Berliner Philharmoniker
Wilhelm Furtwangler, direction
(Enregistré le 23 mai 1954)
https://www.liberliber.it/online/aut...-68-pastorale/
Symphonie no. 5 ien ut mineur, op. 67
New York Philharmonic
Victor de Sabata, direction
(Enregistré le 19 Mars 1950)
https://www.liberliber.it/online/aut...-minore-op-67/
vendredi 22 décembre 2017
Rudolf Serkin joue Beethoven
Notre montage # 267 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast267 |
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La première "privée" eut lieu presque 18 mois plus tôt, lors d'une séance à la maison du prince Franz Joseph von Lobkowitz. L'Ouverture Coriolan et la Quatrième Symphonie ont été créées à ce même concert. Beethoven a dédié le concerto à son ami, étudiant et mécène, l'Archiduc Rodolphe.
Une critique de l'édition de mai 1809 de l'Allgemeine musikalische Zeitung déclare que "[ce concerto] est le concerto de Beethoven le plus admirable, singulier, artistique et complexe". Cependant, après sa première publique, la pièce fut négligée jusqu'en 1836, date à laquelle elle fut dépoussièrée par Felix Mendelssohn. Aujourd'hui, le concerto est considéré comme l'une des œuvres centrales de la littérature de concerto pour piano.
Ce qui est unique à propos de ce concerto est que, contrairement à d'autres de Beethoven, l'introduction est donnée au soliste, pas à l'orchestre. En outre, son rondo final est des plus joyeux.
Le soliste d'aujourd'hui, Rudolf Serkin, une valeur sûre, un inerprète de confiance pour le répertoire classique et romantique pour clavier.
Pour ouvrir le programme, j'ai choisi un enregistrement par Serkin de la sonate Hammerklavier (plus exactement la Große Sonate für das Hammerklavier). Hammerklavier signifie littéralement «marteau-clavier», et est encore aujourd'hui le nom allemand pour le pianoforte, le prédécesseur du piano moderne.
Le nom de la sonate vient de la pratique de Beethoven d'utiliser des mots allemands plutôt qu'italiens pour la terminologie musicale, ainsi la sonate est sa "Grande sonate pour le pianoforte" afin de préciser que l'œuvre ne devait pas être jouée au clavecin, un instrument qui était encore très présent au début des années 1800.
La sonate fait également un usage intensif de la pédale una corda (ou douce), Beethoven donnant des instructions inhabituellement détaillées quand à l'usage de cette pédale. Sur un piano à queue, cette pédale déplace l'ensemble de l'action, y compris le clavier, légèrement vers la droite, de sorte que les marteaux qui frappent normalement les trois cordes pour une note frappent seulement deux d'entre elles.
Le Hammerklavier se distingue par sa longueur (entre 45 et 50 minutes). Alors que les œuvres orchestrales telles que les symphonies et les concerti comportent souvent des mouvements de 15 ou même 20 minutes, peu de mouvements isolés dans la littérature solo ont l'envergure de l'Adagio sostenuto du Hammerklavier. Les défis techniques ainsi que sa durée en font l'une des œuvres solistes les plus exigeantes du répertoire de piano classique.
Bonne écoute!
mardi 19 décembre 2017
Les routes opératiques
| Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois de décembre 2017. La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos. |
Certains
genres musicaux ne font pas toujours l’unanimité – par goût ou par snobisme! Il
était clair que l'opéra et le rap, plus que n'importe quel autre genre, partagent
le haut du palmarès des genres à éviter pour plusieurs mélomanes.
Il y a peu
de doute que le rap et l'opéra ont voyagé avec d'importants bagages
préjudiciables (si stéréotypés): l’Opera est pour les snobs riches, blancs et
âgés; le rap est fait par de pauvres jeunes voyous noirs. Certaines personnes rejettent
les deux groupes, tandis que d'autres apprécient les degrés d'inclusion perçue.
Le rap et l'opéra ne résonnent pas avec
tout le monde; si le coeur de la musique est concentré sur les mots et si les
mots ne se rapportent pas à l'auditeur, alors tout est très déconnecté.
Si on se
donne la peine, vraiment la peine, d’écouter du rap, on apprécie le rythme, la
cadence des mots, les rimes riches… Qui ne tire pas son chapeau à Lin Manuel
Miranda et sa comédie musicale Hamilton!
Les
fanatiques de l'opéra évaluent sans cesse tous les aspects des chanteurs, des
chefs d'orchestre, des metteurs en scène, des compositeurs, des scénographes et
des compagnies d'opéra. Pour moi, l’opéra c’est l’évasion: transport dans
un autre temps, un autre pays, ou même une autre coutume ou tradition. L’opéra
c’est également les extrêmes – tous les bobos sont de très gros bobos, toutes
les joies sont des exaltations sublimes!
L'opéra et
le rap requièrent un investissement - peut-être plus d'effort que
beaucoup de consommateurs de musique d'aujourd'hui sont prêts à dépenser. À une
époque où de plus en plus de musique est à la portée de tous, sommes-nous en
train de devenir des auditeurs paresseux? Est-il trop facile de télécharger
trop, d'acquérir tout mais n'entendre rien? Est-ce qu'il reste du temps pour
apprécier pleinement un album hip-hop complet, sans parler de tout un opéra?
Il
faut aussi investir pour profiter d'une musique aussi intime que l'opéra et le
rap. Avec tout le mélodrame, la conscience sociale, la violence et les styles
vocaux intenses, ils ne sont certainement pas du papier peint musical.
Si le cœur
vous en dit, voici quelques feuilles de route qui proposent des opéras complets
– trois d’entre eux relativement courts, les plus longs sont comparativement légers
(même si Carmen surprend avec un troisième acte passablement sérieux).
Chaque
opéra est accompagné d’un hyperlien au livret original, si vous voulez suivre
les chanteurs!
Vos feuilles de route
Feuille de Route #63 - Amahl and the
Night Visitors (Menotti)
Amahl
and the Night Visitors est le premier opéra spécifiquement composé pour la
télévision en Amérique. Une commande de la société NBC il fut diffusé en direct
à la télévision le 24 décembre 1951 comme premier spectacle de l’anthologie
Hallmark Hall of Fame. [Lire notre réflexion]
Livret en anglais: Gian-Carlo Menotti
Hyperlien à
la distribution et la musique (Vidéo de la bande kinéscopique originale) - https://archive.org/details/AMAHLTHENIGHTVISTORS
Feuille de
Route #64 - Carmen (Bizaet)
A Séville , Carmen, une jeune bohémienne rebelle
et séductrice, déclenche une bagarre dans la manufacture de tabac où elle
travaille. Elle se fait arrêter. Le brigadier Don José, chargé de la mener en
prison, tombe sous son charme et la laisse s’échapper. Par amour pour elle, il
va déserter et rejoindre les contrebandiers. Mais Carmen très vite va se lasser
de lui et se laisser séduire par un célèbre torero. Don José, fou de désespoir
et dévoré par la jalousie, la frappe à mort avec un poignard. [Lire notreréflexion]
Livret français: Henri Meilhac et Ludovic Halévy
Feuille de
Route # 65 - Die Fledermaus (J. Strauss II)
Troisième opérette de Johann
Strauss, Die Fledermaus, est un chef d’œuvre du genre, unanimement apprécié
tant pour ses qualités musicales exceptionnelles que pour l’intelligence de son
livret. Le raffinement et les trouvailles musicales en font une des œuvres les
plus populaires du répertoire et demande des chanteurs lyriques capables de
jouer la comédie. Son ouverture fascinante, le trio de l’acte I, la valse de
l’acte II entre autre, conduisirent au succès éclatant et à la célébrité de
cette joyeuse farce. [Lire notre réflexion]
Livret allemand: Carl Haffner et Richard Genèe
Hyperlien à
la distribution et la musique - https://archive.org/details/03DieFledermausAct2
Feuille de
Route # 66 - Cavalleria Rusticana (Mascagni)
Cavalleria Rusticana qu’on
pourrait traduire par Chevalerie paysanne se caractérise par la simplicité
extrême de son intrigue où s’affrontent les excès de la jalousie et
l’exaltation du sentiment de l’honneur. Mascagni a su restituer toute sa force
à un fait divers sanglant. La musique simple et énergique suscite efficacement
l’émotion. On considère généralement cet opéra comme le premier témoignage
officiel du vérisme musical. [Lire notre réflexion]
Livret italien: Guido Menasci
Hyperlien à
la distribution et la musique - https://archive.org/details/01CavalleriaRusticanaPartI0
Feuille de
Route #67 - Pagliacci (Leoncavallo)
Le triomphe remporté par Mascagni, avec «
Cavalleria Rusticana », piqua la jalousie de
Ruggéro Leoncavallo, le poussant à écrire et composer lui aussi un opéra
vériste, « Paillasses », inspiré d’un fait divers dramatique auquel il assista
dans son enfance. L’ouvrage, unanimement loué pour les qualités littéraires de
son livret, transparaît la double influence musicale du lyrisme verdien et de
ses mélodies vocales somptueuses, et du drame wagnérien à travers l’usage du
leitmotiv. [Lire notre réflexion]
Livret italien: Ruggiero Leoncavallo
Hyperlien à
la distribution et la musique - https://archive.org/details/PagliaciCallas
mardi 12 décembre 2017
Holst : Les Planètes - Orchestre Symphonique de Montréal
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Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 12 décembre2017.
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Composées par Gustav Holst entre 1914 et 1916, The Planets est un amalgame de sept poèmes courts, chacun représentant les planètes connues du système solaire à cette époque, et leur caractère astrologique correspondant. Holst semblait considérer les Planètes comme une progression de la vie.
(Plus d'informations sur la signification astrologique de chaque planète peut être trouvé ici – en anglais)
La pièce sugère que Holst était en contact avec ses contemporains musicaux; ill y a des idées évidentes empruntées à Schoenberg, Stravinski et Debussy (la qualité de "Neptune" ressemble à la musique pour piano de Debussy).
Holst n'a jamais écrit une autre pièce comme The Planets. Il est venu à en détester sa popularité. Le public semblait lui demander plus de musique comme Les Planètes, et sa musique plus tard semblait les décevoir. En fait, après avoir écrit la pièce, il a renoncé à sa croyance à l'astrologie. Quelle ironie que la pièce qui l’a rendu célèbre dans le monde entier lui ai apporté si peu de joie.
Tant qu’à la prestation, j'ai tout simpement ajouté les plages manquantes à celles trouvées sur YouTube.
Je cède le mot de la fin à un commentaire trouvé sur le web:
Gustav HOLST (1874–1934)
The Planets, op. 32
Orchestre Symphonique de Montréal
Choeur des Femmes de l'OSM [”Neptune”] (Iwan Edwards, chef des choeurs)
Charles Dutoit, direction
London Records – 417 553-1 LH
Format: Vinyle, LP, Album (DDA)
Lieu d'enregistrement: L'église de Saint-Eustache, Qc , June 1986.
D’après le site de l’OSM :
Prix JUNO – Canada – novembre 1987
Grand Prix du Disque -Canada – juillet 1988
Edison Award – Amsterdam – 1988
1988 Mumm Champagne Classical Music Award – octobre
Nomination – GRAMMY – janvier 1988
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...HhUffUlNTwt8sl
Internet Archive - https://archive.org/details/05SaturnTheBringerOfOldAge
vendredi 8 décembre 2017
Edwin Fischer (1886 -1960)
Notre montage # 266 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast266 |
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Les deux B+B de décembre partagent des prestations de la part de deux
pianistes très actifs au milieu du XXième siècle dans des pages de deux
compositeurs incontournables en Jean Sébastien Bach et Ludwig van
Beethoven.
Le sujet du partage de cette semaine, Edwin Fischer, est considéré comme
un des pianistes les plus remarquables du XXième siècle, en particulier dans le
répertoire germanique : Bach, Mozart, Beethoven, et Schubert.
Il est aussi considéré comme un des meilleurs professeurs de piano des temps
modernes.
Né à Bâle Fischer et formé à Berlin au Conservatoire Stern sous la
direction de Martin Krause (1853-1918), lui-même élève de Liszt (1811-1886),
lui-même élève de Carl Czerny (1791-1857). Après la Première Guerre mondiale,
il devint connu comme pianiste. En 1926, il prit la direction d’orchestres de
chambre Lübeck, puis, en 1928, à Munich avant de former son propre orchestre de
chambre en 1932.
De manière générale, Edwin Fischer est considéré comme le musicien qui,
à son époque, rompt avec les excès de romantisme et de passion dans les
interprétations des ouvrages de J.S Bach; "Donne vie aux œuvres,
sans leur faire violence" avait-il écrit. Après lui, on est allé beaucoup
plus loin en ce sens, et ses interprétations, même de Bach, restent empreintes
de romantisme par opposition au courant dit « authentique » qui
prévaut aujourd’hui.
Les enregistrements partagés cette semaine datent des années 1930, y
compris un trio de concerti pour clavier (dirigeant son orchestre de chambre
éponyme du clavier) et quelques œuvres pour piano seul dont la Fanraisie
chromatique avec fugue, BWV 903 et une adaptation signée Busoni du
choral Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ, BWV 639.
Bonne écoute!
mardi 5 décembre 2017
Vous appelez-ça une symphonie?
| Le Mardi en Musique de cette semaine est une reprise provenant du blog I Think You Will Love This Music Too, datant originalement du 7 juin 2013. Le montage (# 103) est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/Pcast103 |
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Le partage de cette semaine propose un regard particulier sur des œuvres qu’on appelle des symphonies sans toutefois suivre la formule préconisée par les clacissistes.
Haydn, Mozart et tant d’autres composèrent des symphonies qui suivent une forme typiquement étalée sur quatre mouvements sonate/lent/danse/finale. Toutefois è l’oirigine, la symphonie (ou sinfonia) s’associe plutôt à ce qu’on appelle une ouverture.
Dans le cas des compositeurs baroques tels Bach et Telemann, une ouverture est une suite de miniatures (souvent des danses). Pour d’autres compositeurs, ouverture signifie prélude, ou une pièce d’entrée pour une œuvre de scène. D’ailleurs, Verdi et Rossini feront référence à leurs ouvertures usant spécifiquement du mot sinfonia.
La pièce d’entrée de notre montage est la 32e symphonie de Mozart. En fait, comme sa 7e qui s’inspire ou recycle son ouverture pour son court opéra La finta semplice, cette symphonie a comme sous-titre (selon un vieux disque de ma collection) d’ouverture dans le style Italien.
Stravinski suit Mozart avec une oeuvre qui date de 1920, donc peu de temps après son exil de Russie. Ses symphonies d’instruments à vents a un titre qui se distingue par l’usage du pluriel. En fait, ce choix fait référence aux compositeurs baroques français (tels Mouret) et l’atmosphère de leurs œuvres royales (pensons au Symphonies pour les soupers du Roy). Originalement, la mélodie exploitée par Stravinski formait le choral d’un « tombeau de Debussy ». L’atmosphère funèbre survit, et est amplifiée par le savant usage d’une vingtaine d’instruments à vents.
Haydn et Mozart ont tous deux composé des œuvres qui recoupent l’esporit de Vivaldi et Handel et leurs concerti grossi. Ces œuvres, appelées symphonies concertantes, sont en fait des concerti pour groupes de solistes et orchestre. Certains compositeirs romantiques adoptent ce titre pour des œuvres concertantes; Vincent d’Indy met en vedette le piano dans sa symphonie sur des airs montagnards, par exemple. C’est dans cette tradition qu’on doit considérer la célèbre Symphonie Espagnole d’Edouard Lalo.
Bonne écoute!
mardi 28 novembre 2017
Schubert: 15 Lieder / Gundula Janowitz, Charles Spencer
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Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 28 novembre 2017.
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Le partage de cette semaine propose un enregistrement datant de 1989 mettant en vedette l’illustre soprano Gundula Janowitz dans un récital milanais, interprétant une sélection de 15 lieder de Franz Schubert, accompagnée au piano par Charles Spencer.
L'œuvre de Schubert comprend plus de 600 mélodies pour voix et piano. Ce nombre à lui seul est très impressionnant - de nombreux compositeurs n'arrivent pas à atteindre ce nombre de compositions dans toute leur production, et encore moins dans un seul genre. Mais ce n'est pas seulement la quantité qui est remarquable: Schubert écrivait régulièrement et fréquemment des chansons d'une telle beauté et d'une telle qualité que des compositeurs comme Schumann, Wolf et Brahms lui attribuaient tous le mérite de réinventer, revigorer et donner plus de sérieux au lieder.
Peut-être ai-je tort ici, mais je sens qu'il y a une prépondérance de chanteurs mâles qui sont associés à Schubert; Winterreise (Fischer-Dieskau) est ouvert à une interprétation masculine ou féminine. Cependant, même lorsqu'il y a des «personnages», la tendance est incohérente: à titre d'exemple, Die schöne Müllerin est presque toujours chantée par les hommes, tandis que les Lieder eines fahrenden Gesellen de Mahler sont interprétés presque également par des hommes et des femmes.
Gundula Janowitz a officiellement pris sa retraite de la scène en 1990 et, selon la plupart des articles consultés pour ce billet, s’est offerte en récital occasionnellement jusqu'au milieu de cette décennie avec son dernier récital - capturé pour la postérité dans un enregistrement pirate - en septembre 1999. En autant que je sache, il n’existe seulement deux enregistrements commerciaux de Mme Janowitz chantant Schubert (à l'exception de ce dernier récital), un pour DGG (avec Irwin Gage au piano) et ce récital de fin de carrière avec Spencer au piano re-publié sur Nuova Era et Brilliant Classics.
Je suis d'accord avec la critique contemporaine de cette prestation milanaise et de son dernier récital une dizaine d'années plus tard; la cantatrice possède encore une voix remarquablement fraîche quoiqu’il y a une certaine perte de floraison, inévitablement, et une fragilité occasionnelle de l'intonation, mais le son unique est indéniable, la livraison toujours claire et soignée.
Bonne écoute!
Franz SCHUBERT (1797-1828)
Gundula Janowitz, soprano
Charles Spencer, piano
Enregistrement public: Milan, 1989
Nuova Era 6860 [http://wwwarkivmusic.com/classical/a...bum_id=134490]
Clip de la collection Youtube de Johnny BeGood
Internet Archive - https://archive.org/details/GundulaJanowitzFranzSchubert15Lieder
L'œuvre de Schubert comprend plus de 600 mélodies pour voix et piano. Ce nombre à lui seul est très impressionnant - de nombreux compositeurs n'arrivent pas à atteindre ce nombre de compositions dans toute leur production, et encore moins dans un seul genre. Mais ce n'est pas seulement la quantité qui est remarquable: Schubert écrivait régulièrement et fréquemment des chansons d'une telle beauté et d'une telle qualité que des compositeurs comme Schumann, Wolf et Brahms lui attribuaient tous le mérite de réinventer, revigorer et donner plus de sérieux au lieder.
Peut-être ai-je tort ici, mais je sens qu'il y a une prépondérance de chanteurs mâles qui sont associés à Schubert; Winterreise (Fischer-Dieskau) est ouvert à une interprétation masculine ou féminine. Cependant, même lorsqu'il y a des «personnages», la tendance est incohérente: à titre d'exemple, Die schöne Müllerin est presque toujours chantée par les hommes, tandis que les Lieder eines fahrenden Gesellen de Mahler sont interprétés presque également par des hommes et des femmes.
Gundula Janowitz a officiellement pris sa retraite de la scène en 1990 et, selon la plupart des articles consultés pour ce billet, s’est offerte en récital occasionnellement jusqu'au milieu de cette décennie avec son dernier récital - capturé pour la postérité dans un enregistrement pirate - en septembre 1999. En autant que je sache, il n’existe seulement deux enregistrements commerciaux de Mme Janowitz chantant Schubert (à l'exception de ce dernier récital), un pour DGG (avec Irwin Gage au piano) et ce récital de fin de carrière avec Spencer au piano re-publié sur Nuova Era et Brilliant Classics.
Je suis d'accord avec la critique contemporaine de cette prestation milanaise et de son dernier récital une dizaine d'années plus tard; la cantatrice possède encore une voix remarquablement fraîche quoiqu’il y a une certaine perte de floraison, inévitablement, et une fragilité occasionnelle de l'intonation, mais le son unique est indéniable, la livraison toujours claire et soignée.
Bonne écoute!
Franz SCHUBERT (1797-1828)
- Der Winterabend D938, Texte de Karl Gottried von Leiner
- Auf dem See D543, Texte de Johann Wolfgang von Goethe
- Das Lied im Grunen D917, Texte de Fredrich Reil
- An die untergehende Sonne D457, Texte de Ludwig Gotthard Theobul Kosegarten
- Der liebliche Stern D861, Texte de Ernst Schulze
- An den Mond D296, Texte de Johann Wolfgang von Goethe
- Nachtstuck D672, Texte de Johann Baptist Mayrhofer
- Augenlied D297, Texte de Johann Baptist Mayrhofer
- Der blinde Knabe D833, Texte de Jakob Nikolaus de Jachelutta Craigher
- Am Grabe Anselmos D504, Texte de Matthis Claudius
- Bei Dir allein D866, Texte de Johann Gabriel Seidl
- Die abgebluhte Linde D514, Texte de Ludwig Graf von Savar-Felso Videk Szechenyi
- Fischerweise D881, Texte de Franz Xaver Freiherr von Schlechta
- Geheimnis D491, Texte de Johann Baptist Mayrhofer
- An die Musik D547, Texte de Franz von Schober
Gundula Janowitz, soprano
Charles Spencer, piano
Enregistrement public: Milan, 1989
Nuova Era 6860 [http://wwwarkivmusic.com/classical/a...bum_id=134490]
Internet Archive - https://archive.org/details/GundulaJanowitzFranzSchubert15Lieder
vendredi 24 novembre 2017
In Memoriam: Sir Jeffrey Tate (1943 - 2017)
Notre montage # 265 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast265 |
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Plus tôt
cette année, j'ai proposé un Mardi en Musique saluant la carrière du
chef d'orchestre Sir Jeffrey Tate, qui est décédé en juin dernier. Cette
semaine, le montage est un autre hommage posthume à Sir Jeffrey, cette fois
avec trois symphonies de Joseph Haydn.
En 1985,
Tate fut nommé premier chef de l'English Chamber Orchestra et entame avec eux
un important programme d'enregistrement pour la maison EMI, qui comprend
l’intégrale des symphonies de Mozart ainsi qu’un grand nombre des
symphonies de Haydn. Haydn et Mozart vus par Tate sont dans une classe à part.
Utilisant des forces instrumentales modernes et adoptant souvent des tempi qui
sont beaucoup plus larges que ce que l'on est en droit d'attendre des
orchestres d'époque, Tate atteint une légèreté et un lyrisme qui rendent chaque
note irrésistible.
Comme nous
l'avons évoqué dans un autre Mardi en Musique plus tôt cette année, les
symphonies dites Londoniennes de Haydn peuvent être classées en deux groupes:
les Symphonies n ° 93-98, composées lors de la première visite de Haydn à
Londres et les Symphonies n ° 99-104 composées à Vienne. et Londres pour sa
deuxième visite. Le trio de symphonies propose aujourd'hui est du premier
groupe et furent présentées au public londonien dans un ordre différent - ils
étaient ses troisième, sixième et quatrième respectivement.
La musique
de Haydn contient beaucoup de blagues, et la Symphonie de la surprise (n
° 94) inclut probablement le plus célèbre de tous: un accord fortissimo inséré
inopinément à la fin du thème d'ouverture du deuxième mouvement. La musique
revient alors à sa dynamique tranquille originelle, comme si rien ne s'était
passé, et les variations qui s'ensuivent ne répètent pas la blague. (En
allemand, elle est communément appelée la Symphonie mit dem Paukenschlag
- "avec le coup de timbale").
La
symphonie no. 96 a été appelée la Symphonie du miracle en raison de la
légende qui veut que, lors de sa première, un lustre est tombé du plafond de la
salle de concert. Le public a évité le désastre car ils s'étaient tous
rassemblés près de la scène pour applaudir Haydn, d’où son surnom. (Des
recherches plus récentes suggèrent que cet événement a effectivement eu lieu
lors de la création de sa Symphonie n ° 102).
Haydn
composait la Symphonie no 98 quand il a appris (et fut grandement affligé par)
la nouvelle de la mort de son ami Mozart. L'Adagio, solennel et semblable à un
hymne, fait un usage notable du matériel de deux œuvres de Mozart, la Messe du
Couronnement et la Symphonie n ° 41 («Jupiter»).
Bonne
écoute
mardi 21 novembre 2017
Les routes scéniques
| Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois de novembre 2017. La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos. |
Un
anglicisme de bon aloi, l’expression « route scénique » signifie une
route panoramique, qui offre une vue souvent sympathique pour les
passagers. Dans le contexte de notre
série, l’expression s’adresse à des musiques composées expressément pour la
scène (et au XXe siàcle, pour les arts visuels tels la télé et le cinéma).
Cela se
manifeste à bien des égards musicalement - la musique incidentale (calque
encore de l’Anglais…), c'est-à-dire la musique conçue comme musique de fond ou
d'ambiance; de la musique de ballet ou de la musique destinée à des productions
théâtrales chorégraphiées et, dans une moindre mesure, des ouvertures, des
poèmes sonores ou d'autres œuvres de ce genre, inspirées par des pièces de
théâtre.
L'opus de scène ultime impliquant la musique, bien sûr, est l'opéra et ses formes
dérivées (opérette, comédie musicale, revues musicales, ...) mais nous réserverons
pour le volet du mois prochain.
De la suite
dans les idées
Le cas de
la musique de scàne mérite d'être discuté sous un angle différent. dans le
contexte d’un concert quel est le meilleur véhicule ou la meilleure plateforme
pour présenter cette musique dans la salle de concert sans les éléments
scéniques (acteurs, décors…)?
La réponse
est d'assembler des numéros musicaux dans une suite en plusieurs parties. Ces
suites se présentent en deux saveurs - celles rassemblées par le compositeur
(ou un substitut) et celles assemblées par des chefs d'orchestre ou des
instrumentistes.
Il y a
beaucoup d'exemples de cela. Par exemple, on entend rarement la musique écrite
par Edvard Grieg pour Peer Gynt d’Ibsen (son opus 23) sous sa forme originale.
En 1888 et 1891, Grieg a extrait huit mouvements pour faire deux suites à
quatre mouvements: ses opp. 46 et 55. Certaines de ces sections – l’air du
matin et L’antre du Roi des Montagnes - ont transcendé la scène et la salle de
concert et sont des airs reconnus dans la culture populaire.
Pelléas et
Mélisande de Meterlinck est l'exemple d'une mise en scène qui a recueilli de
nombreuses versions de musique, notamment de Fauré et Sibelius, ainsi qu'une
adaptation d'opéra de Claude Debussy. Il est à noter que c'est l'élève de
Fauré, Charles Koechlin, qui a réuni une suite de concerts de Fauré et le
compositeur / chef d'orchestre Marius Constant qui a emballé la musique de
Debussy pour une «symphonie de concert».
Ballet, en
tout ou en partie
La musique
de ballet ouvre le débat en concert: intégrale ou suite.
Il arrive
parfois que des orchestres (et des chambristes) invitent des troupes de danse à
les rejoindre sur scène en concert pour ajouter la dimension chorégraphique à
un ballet qu'ils exécutent - mais c'est l'exception. la règle.
La question
est vraiment si la musique de ballet peut se passer de la danse; une question
qui n’a pas de réponde universelle...
Une œuvre
comme le Sacre du printemps, en raison de son statut historique, est l'un de
ces cas où la musique peut se tenir seule dans la salle de concert. Je dirais
en outre que tout ballet qui peut être interprété comme un morceau de musique
continu - contrairement aux grands ballets de Tchaïkovski qui se déploient sur
plusieurs actes - est également un candidat à la performance en concert.
Parfois, on oublie même La Valse de Ravel ou le Prélude à l'après-midi d'un
Faune de Debussy étaient à l'origine des œuvres dansées!
Le ballet
de Prokofiev Roméo et Juliette (son opus 64) défend la thèse des suites de
ballet. Prokofiev traita cette musique à toutes les sauces: il ne rassembla pas
une, pas deux mais trois suites (son op 64 bis et ter et son opus 101), et
Prokofiev réduisit la musique du ballet en 1937 sous le nom de Roméo et
Juliette: dix pièces pour piano, op. 75. De nombreux chefs de renom, dont
Riccardo Muti et Dimitri Mitropoulos, ont assemblé les leurs en mélangeant les
numéros des suites Prokofiev.
Plus qu’un
accessoire
La
puissance de la musique dans la performance de scène (et d'écran) est sa
capacité à créer l'ambiance ou à transmettre des messages «sans mots». Richard
Wagner, dans beaucoup de ses opéras, a institué le concept de leitmotiv, ou
«thèmes de caractère» où il représente des personnages dans l'action au sein de
la musique, transformant ces thèmes en fonction du moment. Cette méthode a été
largement utilisée par d'autres compositeurs - John Williams en a fait un usage
important pour la musique qu'il a composée pour les nombreux chapitres de
l'anthologie de la Guerre des Etoiles, et l'anthologie Harry Potter, pour ne
citer que ceux-là.
Vos
feuilles de Route
Feuille de
Route #53 - "Pelleas et Melisande"
Pelléas et
Mélisande est un drame intemporel avec une atmosphère de légende: les
personnages de Maeterlinck apparaissent sans histoire, on ne connaît pas leur
passé. Il n’est donc pas surprenant que la pièce inspire des musiques qui sont
tout aussi symboliques, et par moment tout aussi sombres. [Lire notreréflexion]
Feuille de Route #54 - "Sibelius entre en scène "
Trois « suites » compilées depuis la musique composée par Jean Sibelius pour des productions scandinaves de pièces de théâtre.. [Lire notre réflexion]
Feuille de Route #55 - "Inspirations Shakespeariennes"
La tradition des drames de l’ère Tudor et Stuart inclut au moins une chanson dans chaque pièce. Seules les tragédies les plus profondes évitent l’ajout d’interludes musicaux sauf pour les sons des trompettes et des tambours. Dans ses grandes tragédies, William Shakespeare a défié cette orthodoxie et a utilisé des chansons étonnamment émotives, en particulier dans Othello, le Roi Lear et Hamlet. Shakespeare et musique vont donc main dans la main. [Lire notre réflexion]
Feuille de
Route #56 - “Tchaïkovski – Le Lac Des Cygnes - La Belle Au Bois Dormant”
Les suites
du Lac des Cygnes et de la Belle au Bois Dormant ont ceci en commun – elles
furent toutes deux compilées posthumément par des collaborateurs anonymes du
compositeur. Ceci étant dit, on rapporte que le compositeur avait envisagé des
suites (inédites) pour les deux ballets, et que celle de la Belle était sans
doute conforme aux plans sommaires laissés parmi ses cahiers. [Lire notreréflexion]
Feuille de
Route #57 - “Prokofiev – Romeo et Juliette ”
Dimitri Mitropoulos,
lui-même compositeur, est reconnu pour le rayonnement du répertoire
postromantique et moderne: Mahler, la deuxième école Viennoise et les maîtres Russes
de la fin du XIXe et du XXe siècles. Cet enregistrement de sélections de Roméo
et Juliette de Prokofiev tombe donc en plein dans la mire du chef. [Lire notreréflexion]
Feuille de
Route #58 - "C’est arrivé le 29 mai 1913 "
Tout
dépendant de votre point de vue, la date du 29 mai 1913 est soit un récital des
Ballets Russes de Diaghilev d’une notoriété incontournable, ou une balise ferme
qui marque la fin d’une époque en musique. Ce montage recrée le programme
complet de la soirée, au théâtre des Champs-Elysées. [Lire notre réflexion]
Feuille de Route #59 - "Une loge au cinéma"
Musique et
cinéma vont main dans la main, et ce depuis les films silencieux, en passant
par les comédies musicales, et finalement les longs métrages de grande
envergure, avec leurs trames sonores envoûtantes. Les compositeurs du début du
XXie siècle, à commencer par Saint-Saëns et en passant par les exemples choisis
aujourd'hui vous mettront sûrement dans le bain cinématographique. [Lire notreréflexion]
Feuille de
Route #60 - " La Guerre des Etoiles"
C’est en
1974 que Williams entreprend sa longue collaboration avec Spielberg (pour la
vaste majorité de ses films). Et Spielberg recommandera Williams à son collègue
Lucas pour son projet de film qui deviendra La Guerre des Etoiles – un
triptyque original, une trilogie de films « antécédents » et plus récemment la
poursuite de l’aventure réalisée par JJ Abrams. [Lire notre réflexion]
Feuille de
Route #61 - " Le mythe du cowboy solitaire"
Le mythe du
cowboy Américain est fondé sur des idéaux romantiques: les vastes étendues,
héroisme, liberté, les "bons" Vs. les brigands, et j'en passe... Pour
la plupart d'entre nous, la musique associée aux cowboys passe par la musique
"country". C'est au cinéma qu'on retrouve le mythe dans sa plus pure
expression: John Wayne, Clint Eastwood, dans des productions signées John Ford
ou Sergio Leone. [Lire notre réflexion]
Feuille de
Route #62 - "Edvard Grieg – Peer Gynt (Musique de scène)"
Enregistré
le 17 octobre 1966 dans la Heilandskirche de Leipzig. le Gewandhausorchester
Leipzig dirigé par Vaclav Neumann et accompagné par la soprano Adele Stolte
visitent la trame musicale de la pièce d'Ibsen Peer Gynt, composée par son
compatriote Edvard Grieg. [Lire notre réflexion]
mardi 14 novembre 2017
Rachmaninov sur Vinyle
|
Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 14 novembre 2017.
|
La revanche du vinyle cette semaine considère deux œuvres orchestrales de Sergey Rachmaninov, émanant de deux périodes différentes dans sa carrière de compositeur.
La Deuxième Symphonie de Rachmaninov date de 1906-1907. La partition est dédiée à Sergei Taneyev, compositeur russe, enseignant, théoricien, auteur et élève de Tchaïkovski. Aux côtés de ses deuxième et troisième concertos pour piano, cette symphonie reste l'une des compositions les plus connues de Rachmaninov.
Des parties du troisième mouvement ont été utilisées pour la chanson de 1976 du chanteur Eric Carmen, "Never Gonna Fall in Love Again", qui a emprunté l'introduction et la mélodie principale du troisième mouvement dans le refrain et coupets de la chanson, respectivement. La mélodie a également été utilisée par le pianiste de jazz Danilo Pérez comme thème principal de son morceau "If I Ever Forget You" sur son album Across the Crystal Sea sorti en 2008.
La première fut dirigée par le compositeur lui-même à Saint-Pétersbourg le 8 février 1908. La prestation d'aujourd'hui est de Lorin Maazel et de l'Orchestre philharmonique de Berlin.
Achevées en 1940, les Danses Symphoniques sont la dernière composition de Rachmaninov. L'œuvre est pleinement représentative du style ultérieur du compositeur avec ses harmonies curieuses et changeantes, des passages grotesque à la Prokofiev et l'accent mis sur les couleurs individuelles des tons instrumentaux (mis en évidence par son utilisation d'un saxophone alto dans la danse d'ouverture) .
Les danses sont un exercice de nostalgie pour la Russie de sa jeunesse; le motif d'ouverture de trois notes, présenté tranquillement mais bientôt renforcé par des accords lourdement staccato et responsable de la vitalité rythmique du mouvement, rappelle le thème de la Reine de Shemakha dans l'opéra de Rimski-Korsakov Le coq d'or. Présent aussi est son faible pour les chants ecclésiastiques. Dans la finale, il cite à la fois le Dies Irae et le chant "Béni soit le Seigneur".
La version retenue - un vieux disque d'Evgenii Svetlaniv tiré de la même réédition d'ABC Classics qui contenait la Suite n ° 4 de Tchaïkovski partagé plus tôt cette année - a été posté sur ma chaîne YouTube pendant un certain temps et (à mon grand regret) manque les premières mesures. J'ai corrigé la situation en creusant dans mes copies numériques, et j'ai rectifié la situation dans la version Internet Archive (audio seulement).
Bonne écoute!
Sergey RACHMANINOV (1873-1943)
Symphonie No.2 en mi mineur, op. 27
Berliner Philharmoniker
Lorin Maazel, direction
Deutsche Grammophon -- 2532 102 (ADD, 1983)
https://www.youtube.com/playlist?lis...j2MPR5iwPZ7VdL
Danses symphoniques, op. 45
Orchestre Symphonique d'URSS
Yevgeny Svetlanov direction
ABC Classics AY 67032 (AAA, enregistrement original de 1973)
Internet Archive - https://archive.org/details/05RachmaninovSymphonicDancesFI
La Deuxième Symphonie de Rachmaninov date de 1906-1907. La partition est dédiée à Sergei Taneyev, compositeur russe, enseignant, théoricien, auteur et élève de Tchaïkovski. Aux côtés de ses deuxième et troisième concertos pour piano, cette symphonie reste l'une des compositions les plus connues de Rachmaninov.
Des parties du troisième mouvement ont été utilisées pour la chanson de 1976 du chanteur Eric Carmen, "Never Gonna Fall in Love Again", qui a emprunté l'introduction et la mélodie principale du troisième mouvement dans le refrain et coupets de la chanson, respectivement. La mélodie a également été utilisée par le pianiste de jazz Danilo Pérez comme thème principal de son morceau "If I Ever Forget You" sur son album Across the Crystal Sea sorti en 2008.
La première fut dirigée par le compositeur lui-même à Saint-Pétersbourg le 8 février 1908. La prestation d'aujourd'hui est de Lorin Maazel et de l'Orchestre philharmonique de Berlin.
Achevées en 1940, les Danses Symphoniques sont la dernière composition de Rachmaninov. L'œuvre est pleinement représentative du style ultérieur du compositeur avec ses harmonies curieuses et changeantes, des passages grotesque à la Prokofiev et l'accent mis sur les couleurs individuelles des tons instrumentaux (mis en évidence par son utilisation d'un saxophone alto dans la danse d'ouverture) .
Les danses sont un exercice de nostalgie pour la Russie de sa jeunesse; le motif d'ouverture de trois notes, présenté tranquillement mais bientôt renforcé par des accords lourdement staccato et responsable de la vitalité rythmique du mouvement, rappelle le thème de la Reine de Shemakha dans l'opéra de Rimski-Korsakov Le coq d'or. Présent aussi est son faible pour les chants ecclésiastiques. Dans la finale, il cite à la fois le Dies Irae et le chant "Béni soit le Seigneur".
La version retenue - un vieux disque d'Evgenii Svetlaniv tiré de la même réédition d'ABC Classics qui contenait la Suite n ° 4 de Tchaïkovski partagé plus tôt cette année - a été posté sur ma chaîne YouTube pendant un certain temps et (à mon grand regret) manque les premières mesures. J'ai corrigé la situation en creusant dans mes copies numériques, et j'ai rectifié la situation dans la version Internet Archive (audio seulement).
Bonne écoute!
Sergey RACHMANINOV (1873-1943)
Symphonie No.2 en mi mineur, op. 27
Berliner Philharmoniker
Lorin Maazel, direction
Deutsche Grammophon -- 2532 102 (ADD, 1983)
https://www.youtube.com/playlist?lis...j2MPR5iwPZ7VdL
Danses symphoniques, op. 45
Orchestre Symphonique d'URSS
Yevgeny Svetlanov direction
ABC Classics AY 67032 (AAA, enregistrement original de 1973)
Internet Archive - https://archive.org/details/05RachmaninovSymphonicDancesFI
vendredi 10 novembre 2017
John Field (1782-1837)
Notre montage # 264 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast264 |
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Avant Liszt,
avant Chopin, il y avait John Field, personnage très apprécié par
ses contemporains dont le jeu et les compositions ont influencé de nombreux
grands compositeurs, dont Chopin, Liszt, Johannes Brahms et Robert
Schumann.
John Field
est né à Dublin dans une famille de musiciens, et a reçu ses premières leçons
là-bas, en particulier auprès de Tommaso Giordani. La famille déménage bientôt
à Londres, où Field étudia sous Muzio Clementi. Sous sa tutelle, Field
est rapidement devenu un pianiste de concert célèbre et recherché. Ensemble,
maître et élève ont visité Paris, Vienne et Saint-Pétersbourg.
Une
certaine ambiguïté entoure la décision de Field de rester en Russie à partir de
1802, mais il est probable que Field y agissait comme un représentant
commercial pour les pianos Clementi. Bien que peu soit connu de Field en
Russie, il contribua sans aucun doute sa carrière de pianiste et d’éducateur,
contribuant ainsi au développement de l'école de piano russe.
Field est
surtout connu comme l'instigateur du nocturne - 18 en tout plus des
pièces associées. Ces œuvres ont été parmi les musiques les plus influentes du
début du romantisme: elles n'adhèrent pas à formule stricte (comme la forme
sonate), et ils créent une ambiance sans texte ou programme. Une poignée de ces
nocturnes ouvrent le montage d'aujourd'hui.
Les
premiers concertos pour piano de Field, qui occupent une place centrale dans le
développement du genre au XIXe siècle, sont également très influents. Une
caractéristique notoire de ses concertos pour piano est leur choix limité de
tonalités: ils utilisent tous soit un mi bémol majeur ou un ut majeur (ou les
deux, dans le cas du dernier concerto). Des compositeurs tels que Hummel,
Kalkbrenner et Moscheles ont été influencés par ces œuvres,
particulièrement remarquables par leurs mouvements centraux, souvent du genre
nocturne. J'ai programmé son concerto no. 5 dans le montage d'aujourd'hui.
Pour
terminer, j'ai inclus un hommage à Field par son compatriote irlandais Hamilton
Harty. La carrière de Harty a été principalement en tant que chef d'orchestre,
notamment de l'orchestre Hallé de Manchester, et a fait partie de la
redécouverte de la musique baroque precedent la tendance “authentique”. Harty a
orchestré certaines pièces de Field pour créer sa "John Field Suite"
afin de promouvoir le compositeur qui avait été oublié.
Bonne écoute
mardi 7 novembre 2017
Pelléas et Mélisande
| Le Mardi en Musique de cette semaine est une reprise provenant du blog I Think You Will Love This Music Too, datant originalement du 7 juin 2013. Le montage (# 108) est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/Pcast108 |
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Pelléas et Mélisande est une pièce de théâtre symboliste de Maurice Maeterlinck. Un drame intemporel avec une atmosphère de légende: les personnages de Maeterlinck apparaissent sans histoire, on ne connaît pas leur passé.
Pelléas trouve sa genèse chez Tristan et Iseult et Roméo et Juliette; le Moyen Âge regorge de ces histoires d'amour rendues impossibles par les convenances. La pièce de Maurice Maeterlinck, ami des coryphées de ce mouvement du XIXe siècle tardif que sont Jean Moréas et René Ghil, est une variation sur la vision: la caractéristique dramaturgique majeure de la pièce est l'obscurité et la pénombre, cette faible luminosité couvre le péché de ces amants qui ne doivent pas être vus, mais aussi permet de s'élever à un niveau supérieur de vision : l'on peut toujours ne voir dans les phénomènes de ce monde que ce qu'ils paraissent, mais dans un lieu si obscur, ce niveau inférieur de vision est rendu difficile, mieux vaut s'élever au degré symboliste de la vision et voir à travers et au delà des phénomènes.
Il n’est donc pas surprenant que la pièce inspire des musiques qui sont tout aussi symboliques, et par moment tout aussi sombres. Bien sur, il y a l'opéra de Debussy, une pièce d’une modernité qui incita une réaction explosive, certains aspects de l’opéra furent adaptés par Marius Constant sous la forme d’une symphonie – cette œuvre ouvre notre montage de cette semaine.
Gabriel Fauré composa en 1898 une musique de scène pour la pièce. L’orchestrateur Charles Koechlin en tirera une suite pour orchestre, qui figure également dans notre montage. William Wallace composera aussi une suite s'inspirant de la pièce et Jean Sibelius écrira une musique de scène pour la pièce lui aussi. Je propose une version YouTube de la suite qu’il en tirera:
Pour clore le montage, j’ai inclus le poème symphonique d’un jeune (et ambitieux) Arnold Schönberg inspiré par la pièce de Maeterlinck. Schönberg commence la composition en 1902, sans se douter que Debussy s’attaque au même sujet… La pièce est mue du même sens de pathos que sa composition de 1899 la nuit transfigurée (Verklärte Nacht). Curieusement, durant son exil aux USA, Schönberg revisa le poème afin de l’adapter pour la danse, suite au succès de Verklärte Nacht dansé par l’American Ballet Theatre sous une chorégraphie d’Antony Tudor (Pillar of Fire).
Bonne écoute!
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