Le billet suivant est la reprise d.un Billet de faveur du 10 juillet 2012. Certains propos et hyperliens furent revisés pour cette rééedition. |
Nos deux prochains En pantoufles se concentreront sur une paire d’opéras en un acte composés à la fin du XIXe siècle qui sont souvent présentés en tandem que les amateurs d’opéra appellent tout simplement « CAV et PAG ».
On les retrouve souvent jumelés pour plusieurs raisons – ils sont des opéras contemporains l’un de l’autre (composés respectivement en 1890 et 1892), ils suivent la même formule (le soi-disant verisimo ou opera-vérité) et leur durée est telle qu’ils comblent bien une soirée dans un même programme.
Le premier des deux opéras, CAV, fut composé le premier, recevant sa première le 17 mai 1890, et explore des thèmes tels l’adultère, la trahison et l’honneur, et atteint son apothéose avec un duel hors-sèene entre deux des protagonistes créant un tragique dénouement.
Cavalleria rusticana fut entièrement composé (musique et livret) sur une période d’environ deux mois en réponse à une compétition ouverte, et fut l’un de trois opéras retenus par le jury, et devint ainsi le premier opéra de Pietro Mascagni à être monté, et demeure aujourd’hui son plus grand succès (au moment du décès de Mascagni en 1945, on comptait polus de 14 000 performances et ce, seulement en Italie!) et le plus joué de ses quinze opéras. D’ailleurs, hormis CAV, seuls Iris et L'amico Fritz sont encore du répertoire opératique italien.
La Prestation
Mon choix de prestation pour aujourd’hui en est une d’époque, qui forme l’uin des deux volets du tandem CAV-PAG, tel qu’enregistré au début des années ’50 avec la Callas et et Giuseppe Di Stefano sous le chef Italien Tullio Serafin. Cette prestation peut être trouvée dans la vaste bibli musicale du site MQCD Musique Classique.
Pietro MASCAGNI (1863-1945)Mon choix de prestation pour aujourd’hui en est une d’époque, qui forme l’uin des deux volets du tandem CAV-PAG, tel qu’enregistré au début des années ’50 avec la Callas et et Giuseppe Di Stefano sous le chef Italien Tullio Serafin. Cette prestation peut être trouvée dans la vaste bibli musicale du site MQCD Musique Classique.
Cavalleria rusticana (Chevalerie Rustique) (1890)
opéra en un acte adapté du drame de Giovanni Verga (1875).
Santuzza – Maria Callas
Turiddu, - Giuseppe Di Stefano
Alfio – Rolando Panerai
Lucia – Ebe Ticozzi
Lola - Anna Maria Canali
Orchestre et chœurs de La Scala (Milan) sous Tullio Serafin
Lieu d’enregistrement : Basilica di Santa Euphemia, Milan, (06/16/1953-08/04/1953)
L'argument de Cavaliera Rusticana (Tiré de http://fr.wikipedia.org/wiki/Cavalleria_rusticana#Argument_:_Acte_unique)
La scène se déroule dans un village sicilien au XIXe siècle, le jour de Pâques. Le prélude orchestral ouvre sur le thème du désespoir de Santuzza et se poursuit sur la sérénade que Turriddu adresse à Lola, la jeune épouse d’Alfio : c’est une chanson sicilienne chantée derrière le rideau. Le rideau se lève ensuite dévoilant la place du marché. Dans le fond s’élève l’église tandis que, sur la gauche, on voit la boutique de vins de Mamma Lucia.
Alors que sonnent les cloches de l’église, des femmes, en dehors de la scène, chantent la beauté du jour pendant que les hommes, également dans les coulisses, vantent le zèle et le charme de leurs femmes. Bientôt une foule d’hommes et de femmes se rassemble pour assister à la messe. Ils entrent dans l’église et, tandis que leurs voix s’éteignent, Santuzza, une jeune villageoise, triste et mélancolique, apparaît alors et se dirige vers la boutique de Mamma Lucia. Elle la rencontre alors que celle-ci est sur le point de partir à l’église et lui demande où se trouve son fils Turiddu. Lucia répond qu’il est parti le soir précédent pour chercher du vin. Mais Santuzza rétorque que Turiddu a été vu pendant la nuit dans le village. "Et que savez–vous au sujet de mon fils ?" interroge alors Lucia.
Leur conversation est interrompue par l’arrivée d’Alfio et le tintement des clochettes de son cheval. Alfio chante gaiement les joies de la vie de charretier, en dépit de ses difficultés. Puis, il réclame du vin à Mamma Lucia. Celle–ci lui répond alors que Turiddu est parti en chercher. Alfio s’étonne car il a vu Turiddu, ce matin, près de chez lui. Mais à ce moment s’élève, venant de l’église, le son de l’orgue et celui des prières qui jettent à genoux tous ceux qui se trouvent sur la place. Et tous, d’une même ferveur, chantent l’Hymne de Pâques pendant que la procession villageoise pénètre à son tour dans l’église, laissant Santuzza et Mamma Lucia seules dehors.
Santuzza s’épanche alors avec passion en racontant à Lucia l’histoire de son amour trahi: Turiddu qui était fiancé à Lola avant son départ pour l’armée l’a retrouvée à son retour mariée à Alfio ; il est alors devenu l’amant de Santuzza qui l’aime à la folie. Mais Lola lui a de nouveau volé son amant et Santuzza s’effondre en larmes, en se croyant maudite. Mamma Lucia, bouleversée par ce qu’elle vient d’entendre, pénètre dans l’église à son tour. C’est à ce moment qu’arrive Turiddu, tâchant d’abord d’éviter Santuzza. Mais celle-ci l’interpelle et lui reproche amèrement sa conduite. Le ton monte très vite et la querelle s’envenime quant survient Lola, en quête de son mari. Avisant Santuzza, elle trouve le moyen de la railler avant de pénétrer à son tour dans l’église.
À nouveau seuls, Santuzza et Turiddu reprennent leur dispute, faite de cris et de supplications; excédé, Turiddu bouscule avec violence Santuzza qui s’effondre à terre en maudissant son amant avec cette haine, cette fureur que peut seule produire une passion.
Alfio sort à ce moment de l’église où vient de se précipiter Turiddu. Santuzza, folle de jalousie, lui raconte alors tout ce qui s’est passé entre sa femme et Turiddu. Alfio, abasourdi, jure vengeance et part sur le champ. Santuzza, soudain saisie d’un remords prémonitoire, le suit, effarée.
La messe de Pâques est terminée et tous les villageois sortent de l’église. Lola est pressée de rentrer chez elle mais Turiddu la retient un moment et invite tout le monde à boire. Chacun s’égaie et Turiddu boit à tous les vrais amoureux. À ce moment, Alfio refuse, de manière offensante, le vin que Turiddu lui offre : "je n’accepte pas votre vin ; il se transformerait en poison dans mon estomac". Turiddu réalise alors qu’Alfio sait tout et qu’après cette insulte, il ne peut que se battre avec lui.
Comme le veut la coutume sicilienne avant un duel, les deux hommes s’embrassent et Turiddu mord l'oreille d'Alfio. Alfio se dirige ensuite vers le verger pour ce duel au couteau. Turiddu appelle sa mère, il a le pressentiment de sa mort proche et il lui demande sa bénédiction, puis il lui recommande Santuzza avant de partir vers son destin. Mamma Lucia, bouleversée, pleure seule tandis qu’arrive Santuzza qui l’embrasse. Et tout aussitôt la place s’emplit de villageois agités d’où émerge une voix de femme qui s’écrie : Hanno ammazzato compare Turiddu. Turiddu est mort. Mamma Lucia et Santuzza s’effondrent en poussant des cris d’horreur et de désespoir.
Livret en Italien (Giovanni Targioni-Tozzetti and Guido Menasci): http://opera.stanford.edu/Mascagni/C.../libretto.html
Hyperlien à la prestation: http://www.mqcd-musique-classique.co...ead.php?t=4323
La semaine prochaine – PAG. Bonne écoute!
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