vendredi 22 décembre 2017

Rudolf Serkin joue Beethoven





Notre montage # 267 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast267


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Le B + B d'aujourd'hui et notre prochain Mardi en Musique mettront en vedette trois œuvres majeures de Beethoven qu'il a dirigées lors d'un concert monumental organisé en ce jour, il y a près de 210 ans. D'après ce que nous savons du programme de cette soirée, la dernière pièce avant l'entracte fut la première publique de son Concerto pour piano no. 4.

La première "privée" eut lieu presque 18 mois plus tôt, lors d'une séance à la maison du prince Franz Joseph von Lobkowitz. L'Ouverture Coriolan et la Quatrième Symphonie ont été créées à ce même concert. Beethoven a dédié le concerto à son ami, étudiant et mécène, l'Archiduc Rodolphe.

Une critique de l'édition de mai 1809 de l'Allgemeine musikalische Zeitung déclare que "[ce concerto] est le concerto de Beethoven le plus admirable, singulier, artistique et complexe". Cependant, après sa première publique, la pièce fut négligée jusqu'en 1836, date à laquelle elle fut dépoussièrée par Felix Mendelssohn. Aujourd'hui, le concerto est considéré comme l'une des œuvres centrales de la littérature de concerto pour piano.

Ce qui est unique à propos de ce concerto est que, contrairement à d'autres de Beethoven, l'introduction est donnée au soliste, pas à l'orchestre. En outre, son rondo final est des plus joyeux.

Le soliste d'aujourd'hui, Rudolf Serkin, une valeur sûre, un inerprète de confiance pour le répertoire classique et romantique pour clavier.

Pour ouvrir le programme, j'ai choisi un enregistrement par Serkin de la sonate Hammerklavier (plus exactement la Große Sonate für das Hammerklavier). Hammerklavier signifie littéralement «marteau-clavier», et est encore aujourd'hui le nom allemand pour le pianoforte, le prédécesseur du piano moderne.

Le nom de la sonate vient de la pratique de Beethoven d'utiliser des mots allemands plutôt qu'italiens pour la terminologie musicale, ainsi la sonate est sa "Grande sonate pour le pianoforte" afin de préciser que l'œuvre ne devait pas être jouée au clavecin, un instrument qui était encore très présent au début des années 1800.

La sonate fait également un usage intensif de la pédale una corda (ou douce), Beethoven donnant des instructions inhabituellement détaillées quand à l'usage de cette pédale. Sur un piano à queue, cette pédale déplace l'ensemble de l'action, y compris le clavier, légèrement vers la droite, de sorte que les marteaux qui frappent normalement les trois cordes pour une note frappent seulement deux d'entre elles.

Le Hammerklavier se distingue par sa longueur (entre 45 et 50 minutes). Alors que les œuvres orchestrales telles que les symphonies et les concerti comportent souvent des mouvements de 15 ou même 20 minutes, peu de mouvements isolés dans la littérature solo ont l'envergure de l'Adagio sostenuto du Hammerklavier. Les défis techniques ainsi que sa durée en font l'une des œuvres solistes les plus exigeantes du répertoire de piano classique.

Bonne écoute!

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