mardi 31 janvier 2017

Au nom de BACH






Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de janvier 2017. Il propose notre montage # 239, disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast239


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Le billet d’aujourd’hui propose un montage d’œuvres composées par des membres de la fanille Bach – dont voici un des nombreux arbres généalogiques disponibles sur la toile.



Sauf pour une exception, on peut retrouver les compositeurs proposés dans le diagramme ci-haut. Commençons par le cousin du Thomaskantor, Johann Bernhard Bach (1676 –1749), Organiste de formation, il devient titulaire à la Kauffmannkirche d'Erfurt en 1695, puis occupe la même position à la Katharinenkirche de Magdebourg en 1699. Il remplace ensuite un autre cousin - Johann Christoph Friedrich Bach - en tant qu'organiste à la Georgenkirche et claveciniste à l'orchestre34 de la cour d'Eisenach en 1703. En 1712 il est nommé maître de la chapelle ducale d'Eisenach, poste qu'il conservera jusqu'à sa mort en 1749. La majorité de ses compositions ont été perdues, mais il nous reste plusieurs chorals, fugues, œuvres pour orgue et fragments dont quatre suites pour cordes et basse continue, dont on pense qu'elles ont été écrites vers 1730. Une de ces suites ouvre le programme d’aujourd’hui.

Jean Sébastien Bach aura 20 enfants avec deux épouses - Maria Barbara (m. 1707-1720) et Anna Magdalena (m. 1721-1750)- sur une période s’échelonnant sur plus de trois décennies. Malheureusement, seulement dix ont survivront jusqu'à l'âge adulte.

La maison Bach était évidemment pleine d'instruments - et J. S. a toujours voulu composer des morceaux pour sa femme, ses enfants et la communauté dans laquelle ils vivaient. IL va sans dire qu’il y a beaucoup de talent musical, de nombreuses histoires fascinantes, et des tragédies pour la famille. De l’arbre ci-haut, le montage retient des exemples musicaux de trois fils Bach:

Wilhelm Friedemann Bach (1710 –1784), d'après les témoignages contemporains, fut le plus doué des fils du grand compositeur. Cependant, malgré ses remarquables dispositions musicales — contrapuntiste, organiste et improvisateur accompli —, c'est aussi, parmi les quatre frères musiciens, celui qui a eu le moins de réussite dans sa carrière.

Johann Christian Bach (1735 –1782) fait carrière surtout en Italie (1755-62) et en Angleterre (1762-72), d’où les surnoms « Bach de Milan » et le « Bach de Londres ». Nous pensons à la symphonie aux XIXe et XXe siècles comme l'apogée du radicalisme et de l'expérimentation de la symphonie. Mais au milieu du XVIIIe siècle, lorsque la symphonie de « cherche », JC Bach a sans doute fait plus pour cultiver un appétit et un public pour la musique instrumentale que ses contemporains, et ces démarches influenceront surtout l’œuvre symphonique de Mozart.

Carl Philipp Emanuel Bach (1714 –1788) fut pendant près de 30 ans claveciniste à la cour de Frédéric II de Prusse. Puis il occupe le poste de Director Musices à Hambourg. Il est célèbre parmi ses contemporains pour sa musique, et aussi reconnu, par Haydn, Mozart ou par Ludwig van Beethoven, notamment pour son traité théorique « Essai sur la véritable manière de jouer les instruments à clavier ». Il est surnommé le Bach de Berlin ou Bach de Hambourg. Son œuvre imposant compte des lieder, une vingtaine de symphonies et plus de 50 concertos pour un ou deux instruments à clavier, dont notamment un Concerto en ré mineur qui fait parfois penser à Beethoven. Dans sa musique de chambre, C. P. E. Bach évolue vers les formes et le langage classique du trio et du quatuor.

Pour finir, le montage propose le «fils perdu», P. D. Q. Bach. Selon son principal biographe, le professeur Peter Schickele, le vingt-et-unième des 20 enfants Bach est né à Leipzig le 31 mars 1742 et est décédé le 5 mai 1807. PDQ «possédait l'originalité de Johann Christian, l'arrogance de Carl Philipp Emanuel et l'obscurité de Johann Christoph Friedrich ». Schickele divise la production musicale de P. D. Q. Bach en trois périodes: la plongée initiale, la période poivrée  et la contrition. Cet obscur compositeur a créé de la musique pour des instruments oubliés et oubliables tels le lutrin à coulisse, la sirène de brume, la pomme de douche (en ré) et le piccolo à aneth. Ce dernier, un nstrument qui semble un croisement entre un cornichon et un gazou, est préconisé pour jouer des « notes amères » 


Je crois que son Pockelbuchlein (en anglais: Little Pickle Book, un jeu de mots qui implique une marinade populaire ou une référence audit instrument) a été écrit dans la période mitoyenne, mais qui sait vraiment ...

Bonne écoute


vendredi 27 janvier 2017

Beethoven à Berlin





Notre montage # 238 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast238


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Le B+B de cette semaine reprend des titres montés lors de notre Projet Beethoven de 2011-2012.

L’Allemagne compte au moins une cinquantaine d’orchestres professionnels, et sans doute autant de formations amateures et autres petits ensembles assortis. La ville de Berlin à elle-seule ne compte pas moins de six de ces orchestres. Staatskapelle Berlin (l’orchestre de l’opéra National sis à Berlin), l’Orchestre Symphonique de Berlin (ou Berliner Symphoniker), deux orchestres créés du temps de la République Démocratique sis à Berlin-Est soient Konzerthausorchester Berlin et Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin et leurs deux pendants de la République Fédérale, Deutsches Symphonie-Orchester Berlin et le prestigieux Berliner Philharmoniker.

Deutsches Symphonie-Orchester Berlin (DSO Berlin), créé en 1946, présente la particularité d'avoir déjà changé plusieurs fois de nom dans sa relativement courte existence en raison de l'histoire de son pays et de sa ville. Ces précisions sont importantes pour l'identification de l'orchestre. En 1946, Berlin est occupé par quatre puissances étrangères qui se partagent la ville en autant de secteurs. Les États-Unis dotent leur secteur d'une station de radio (Rundfunk im amerikanischen Sektor, ou RIAS), elle-même dotée d'un orchestre, qui prend donc le nom de RIAS-Symphonie-Orchester. Son premier chef principal est le Hongrois Ferenc Fricsay. Avec la partition de l'Allemagne, les trois secteurs des pays alliés sont réunis pour former Berlin-Ouest. Le secteur américain n'existant plus en tant que tel, l'orchestre est renommé en 1956 Radio-Symphonie-Orchester Berlin (RSO Berlin).

C’est donc sous cette appellation qu’on retrouve l’orchestre, sous Fricsay, et accompagné par un trio « toutes étoiles »formé de Géza Anda au piano, Wolfgang Schneiderhan au violon et de Pierre Fournier au violoncelle pour le Triple Concerto de Beethoven dans une gravure Deutsche Grammophon de l’ère stéréo.

Le label DG compte plus d’un chef dans son écurie, et parmi eux on compte Herbert von Karajan qui signera plus de 300 titres pour la maison Allemande, principalement avec l’orchestre qu’il dirigera « pour la vie » à compter de 1956, le Philharmonique de Berlin.

Il est bon de noter que les deux orchestres du secteur Ouest occupent la même salle de concert, la Philharmonie, qui pend la crémaillère en 1963. En cette même année, la maison DG met sur le marché l’intégrale des 9 symphonies de Beethoven gravée par Karajan et le Philharmonique entre décembre 1961 et novembre 1962. Cette intégrale se veut un jalon important dans l’industrie du disque, étant la première intégrale conçue pour un écrin et pour émission « en bloc ».

De ce coffret, j’ai retenu la Troisième symphonie (dite Héroïque) afin de continuer la thématique du chiffre 3…


Bonne écoute!

dimanche 15 janvier 2017

Les routes solitaires II



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de janvier 2017.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.






Sommaire

Je me souviens d’une visite organisée par l’école élémentaire de ma fille il y a plus d’une douzaine d’années. Bénévolat oblige, j’ai donc accompagné sa classe au musée Cantos de Calgary – aujourd’hui intégré au Centre National de la Musique, avec sa collection impressionnante d’environ 700 claviers allant de clavecins jusqu’au synthétiseur; 450 ans d’histoire et la plupart des instruments sont en état de merche.

Le clou de la visite, pour les jeunes et les moins jeunes, était la démonstration d’un orgue « de théâtre » Kimball datant de l’âge d’or des grands temples du cinéma. Afin de démontrer la prouesse de l’instrument, et au grand plaisir des enfants, on joue Bob l’Éponge, mais on se permet également d’exploiter les « effets sonores » disponibles allant du grave à l’aigu et passant par les cymbales et les tambours!

Cette petite anecdote sert donc d’introduction aux feuilles de route de ce nouveau volet de notre série, qui propose des sélections jouées à l’orgue. Oui, comme ce fut le cas dans le volet précédant, un instrument seul mais un instrument qui déploie une force et des ressources qui dépassent largement l’idéal de l’instrument aux dimensions humaines….

Contrairement à un violon ou un piano, peu de gens avaient accès à un orgue dans leur salon – du moins, pas le cas pendant l’ère baroque ou même avant le XXe siècle et l’avènement de composantes électroniques. Ceci implique donc qu’un compositeur était sans doute titulaire d’un instrument dans une maison de culte ou (plus rarement) un auditorium. Je crois que ceci explique pourquoi tant de musique pour orgue est composée expressément pour l’église, ou « sonne » comme de la musique d’église.

Au risque de sur-simplifier les choses, on a deux grandes « traditions » d’orgue – une tradition Germanique et une tradition Française qui se développent principalement dans deux gros « boums » temporels – le Baroque et le Romantique. (Ceci n’est pas pour dire qu’on ne compose pas dans d’autres régions, ou qu’on n’a rien composé du temps de Mozart…).

Ainsi donc, si on cherche à découvrir le répertoire pour orgue, on a donc des tendances qui suivent des choix assez binaires – sacré vs profane, Germanique vs Français, ancien vs moderne. Dans tous ces cas, on ajoute l’évolution des instruments, des formes et de styles qui se juxtaposent à ces tendances et traditions. Il y en a donc pour tous les goûts!

Vos feuilles de route

Trois de nos feuilles de route proposent des albums intégralement (dans deux cas, avec des plages en complément). Deux de ces programmes furent l’objet de billets sur le forum, les deux autres sont des montages proposés plus tôt cette année sur mon blog.

Feuille de Route #7 – Piet Kee joue des titres de la Norddeutsche Orgelschule

L’organiste Néerlandais Piet Kee propose des titres de deux compositeurs actifs avant Jean-Sébastien Bach - Sweelinck et Buxtehude. En complément de programme, J. S. Bach [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu – https://archive.org/details/pcast217-Playlist

Feuille de Route #8 – Ton Koopman joue J.S. Bach 

Un autre organiste Néerlandais, Ton Koopman joue des Toccates et Fugues de Papa Bach (y compris sa célèbre T & F en ré mineur) [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/02ToccataAdagioAndFugueInCB


Feuille de Route #9 - La musique d'orgue en France au XIXe et XXe siècles
Une collection de compositions provenant de Franck, Dupre, Messiaen, Widor et Vierne. [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/02ChoralPourOrgueFWV38


Feillle de Route #10 - Marie-Claire Alain joue la musique d'orgue en France au XVIIIe siècle

Marie-Claire Alain propose des oeuvres de Louis Couperin et Louis-Nicholas Clerambault. En complément de programme, des œuvres de : Jehan Alain et Leon Boellmann. [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu – https://archive.org/details/pcast221-Playlist

vendredi 13 janvier 2017

Mahler à New-York







Notre montage # 237 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast237


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Notre premier B+B pour 2017 reprend un sujet sur lequel je me suis prononcé en 2012, la rencontre historique entre Sergey Rachmaninov et Gustav Mahler, au Carnegie Hall de New York, le 16 janvier 1910.

Les annales du Philharmonique de New-York proposent deux programmes Rachmaninov qui furent présentés entre novembre 1909 et janvier 1910. Le premier programme, présenté au New Theatre et au Carnegie Hall les 28 et 30 novembre furent des concerts pour les abonnés de la Symphony Society (sous le chef Walter Damroch). Celui du 16 janvier fut offert aux abonnés de la Philharmonic Society.

Les deux sociétés rivales fusionneront en 1928 – adoptant la bannière de la Philharmonic (quoique pour certains enregistrements, on utilise le nom Philharmonic-Symphony Orchestra). Une dizaine d’années plus tard, un autre orchestre professionnel offrira des concerts publics au Carnegie Hall: le NBC Symphony Orchestra (1937-1954), un orchestre établi spécifiquement par le diffuseur Américain pour l’usage d’Arturo Toscanini. Lorsque ce dernier prend sa retraite, le diffuseur propose la dissolution de l’orchestre, mais celui-ci continuera sa carrière sur disque et au Carnegie Hall pour une autre dizaine d’années sous le nom de Symphony of the Air (trad. Lit. Orchestre Symphonique des Ondes).

Pour revenir au concert de 1910, Rachmaninov écrira dans son autobiographie qu’il voue un très grand respect à Mahler comme chef, qui approcha la partie orchestrale de son concerto avec une diligence qui « fait chaud au cœur » du compositeur. Le concerto en question, son Troisième, fera l’éloge de la critique New-Yorkaise, qui souligne une grande différence dans l’exécution de l’œuvre entre les concerts Damroch et Mahler.

Près de 50 ans plus tard, au retour de sa prestation historique au concours Tchaïkovski de 1958,le pianiste Américain Van Cliburn sera accompagné par le Symphony of the Air sous la baguette du chef Kirill Kondrachine pour un concert au Carnegie Hall et une prestation mémorable du Troisième concerto pour piano de Rachmaninov. Croqué sur le vif par la société RCA, cette prestation est retenue dans le montage de cette semaine.

Le programme du concert du 16 janvier 1910 propose trois autres pièces en plus du Rachmaninov. En lever de rideau, l’orchestre crée une suite arrangée par Mahler de mouvements des suites pour orchestre no. 2 et 3 de Jean Sébastien Bach. A la manière d’autres chefs de l’époque (Stokowski, entre autres), on offre Bach dans une version « musclée », avec plein orchestre, et même les grands orgues sont sollicités. 

La deuxième moitié du programme propose des pages opératiques familières à l’auditoire New-Yorkais car Mahler les aura dirigées au Metropolitan quelques mois plus tôt: Tristan und Isolde de Wagner (1er janvier 1908) et La fiancée vendue de Smetana (19 février 1909).

Mahler a fait sa marque à New-York, à Vienne et aussi à Amsterdam, où Willem Mengelberg l’invite à diriger son orchestre du Concertgebouw pour la première fois en 1903. La complicité entre Mahler et l’orchestre Néerlandais est tel que Mahler visite régulièrement et travaille les révisions de ses symphonies se fiant à la virtuosité de l’orchestre et l’acoustique de sa salle de concert. Il est donc approprié de confier l’exécution de la suite Bach/Mahler aujourd’hui à ce même orchestre du Cobcertgebouw d’Amsterdam, sous Riccardo Chailly.

Le Philharmonic aménage au Lincoln Center à l’automne de 1962, et le chef octogénaire Léopold Stokowski entreprend la création d’un orchestre afin d’offrir des concerts au Carnegie Hall maintenant sans orchestre. Cet orchestre, l’American SymphonyOrchestra, est encore actif aujourd’hui, et c’est lui qui est retenu dans le prélude et Liebestod extraits de l’opéra de Wagner.

L’ouverture de l’opéra de Smetana est confiée à un autre chef proche de Mahler, Bruno Walter, dans l’enregistrement d’une prestation radiodiffusée sur la NBC avec son orchestre-maison.

Bonne écoute!

dimanche 1 janvier 2017

Programmation janvier-mars 2017

En vertu de notre politique établie en 2016, je proposerai des imterventions sur l'Idée Fixe et sur MQCD Musique Classique d'une façon moins régimentée, et je n'entends pas nécessairement m'engager à des dates  d'émission spécifiques.

J'ai toutefois dans mes cartables des billets en préparation, et voici un aperçu de ces billets, les thématiques et (au moment opportun) les hyperliens qui s'y rattachent.

  • Quelques-uns des B+B prévus pour le trimestre
    • Deux billets qui marquesnt le retour d'oeuvres majeures programmées lors de montages antérieurs - la reprise d'un vieux billet autour du concert Mahle/Rachmaninov à New-York en janvier 1910 (B+B) et Beeythoven à Berlin (B+B).
    • De vieux pianos  (B+B). du Handel (B+B) et une vitrine baroque  (B+B).
    • Alto et Orchestre (B+B). et notre hommage (retardé) à Sir Neville Marriner  (B+B).
  • Quinze que j'en pense et autres billets
    • Deux volets de notre série les routes du laitier
    • Jadis sur Internet – L'oeuvre pour piano de Scott Joplin (QQJP) et des concerti pour orgue de Handel (QQJP
    • Revanche du Vinyle – Pétrouchka (QQJP)
    • Montage du 5e mardi (janvier) - Des oeuvres de la famille Bach (QQJP)

Les billets autre que B + B peuvent être des "En Pantoufles" ou des "QQJP". J'aviserai en temps et lieux. Si d'autres billets se matérialisent lors du trimestre, je les ajouterai tout simplement à cete page.

Afin de rehausser votre expérience sur l'Idée Fixe

 Ne manquez pas d'écouter la playlist du mois sur MQCD Musique Classique, un ensemble de transferts vinyl. Visitez le nouvel onglet pour l'écouter!


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