Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de janvier 2017. Il propose notre montage # 239, disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast239 |
=====================================================================
Sauf pour une exception, on peut retrouver les compositeurs proposés dans le diagramme ci-haut. Commençons par le cousin du Thomaskantor, Johann Bernhard Bach (1676 –1749), Organiste de formation, il devient titulaire à la Kauffmannkirche d'Erfurt en 1695, puis occupe la même position à la Katharinenkirche de Magdebourg en 1699. Il remplace ensuite un autre cousin - Johann Christoph Friedrich Bach - en tant qu'organiste à la Georgenkirche et claveciniste à l'orchestre34 de la cour d'Eisenach en 1703. En 1712 il est nommé maître de la chapelle ducale d'Eisenach, poste qu'il conservera jusqu'à sa mort en 1749. La majorité de ses compositions ont été perdues, mais il nous reste plusieurs chorals, fugues, œuvres pour orgue et fragments dont quatre suites pour cordes et basse continue, dont on pense qu'elles ont été écrites vers 1730. Une de ces suites ouvre le programme d’aujourd’hui.
Jean Sébastien Bach aura 20 enfants avec deux épouses - Maria Barbara (m. 1707-1720) et Anna Magdalena (m. 1721-1750)- sur une période s’échelonnant sur plus de trois décennies. Malheureusement, seulement dix ont survivront jusqu'à l'âge adulte.
La maison Bach était évidemment pleine d'instruments - et J. S. a toujours voulu composer des morceaux pour sa femme, ses enfants et la communauté dans laquelle ils vivaient. IL va sans dire qu’il y a beaucoup de talent musical, de nombreuses histoires fascinantes, et des tragédies pour la famille. De l’arbre ci-haut, le montage retient des exemples musicaux de trois fils Bach:
Wilhelm Friedemann Bach (1710 –1784), d'après les témoignages contemporains, fut le plus doué des fils du grand compositeur. Cependant, malgré ses remarquables dispositions musicales — contrapuntiste, organiste et improvisateur accompli —, c'est aussi, parmi les quatre frères musiciens, celui qui a eu le moins de réussite dans sa carrière.
Johann Christian Bach (1735 –1782) fait carrière surtout en Italie (1755-62) et en Angleterre (1762-72), d’où les surnoms « Bach de Milan » et le « Bach de Londres ». Nous pensons à la symphonie aux XIXe et XXe siècles comme l'apogée du radicalisme et de l'expérimentation de la symphonie. Mais au milieu du XVIIIe siècle, lorsque la symphonie de « cherche », JC Bach a sans doute fait plus pour cultiver un appétit et un public pour la musique instrumentale que ses contemporains, et ces démarches influenceront surtout l’œuvre symphonique de Mozart.
Carl Philipp Emanuel Bach (1714 –1788) fut pendant près de 30 ans claveciniste à la cour de Frédéric II de Prusse. Puis il occupe le poste de Director Musices à Hambourg. Il est célèbre parmi ses contemporains pour sa musique, et aussi reconnu, par Haydn, Mozart ou par Ludwig van Beethoven, notamment pour son traité théorique « Essai sur la véritable manière de jouer les instruments à clavier ». Il est surnommé le Bach de Berlin ou Bach de Hambourg. Son œuvre imposant compte des lieder, une vingtaine de symphonies et plus de 50 concertos pour un ou deux instruments à clavier, dont notamment un Concerto en ré mineur qui fait parfois penser à Beethoven. Dans sa musique de chambre, C. P. E. Bach évolue vers les formes et le langage classique du trio et du quatuor.
Pour finir, le montage propose le «fils perdu», P. D. Q. Bach. Selon son principal biographe, le professeur Peter Schickele, le vingt-et-unième des 20 enfants Bach est né à Leipzig le 31 mars 1742 et est décédé le 5 mai 1807. PDQ «possédait l'originalité de Johann Christian, l'arrogance de Carl Philipp Emanuel et l'obscurité de Johann Christoph Friedrich ». Schickele divise la production musicale de P. D. Q. Bach en trois périodes: la plongée initiale, la période poivrée et la contrition. Cet obscur compositeur a créé de la musique pour des instruments oubliés et oubliables tels le lutrin à coulisse, la sirène de brume, la pomme de douche (en ré) et le piccolo à aneth. Ce dernier, un nstrument qui semble un croisement entre un cornichon et un gazou, est préconisé pour jouer des « notes amères »
Je crois que son Pockelbuchlein (en anglais: Little Pickle Book, un jeu de mots qui implique une marinade populaire ou une référence audit instrument) a été écrit dans la période mitoyenne, mais qui sait vraiment ...
Bonne écoute