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Parmi tous
nos billets et partages thématiques, j’ai peu d’exemples de thèmes qui explorent
une période musicale au sens large. La seule exception qui me vient à ‘esprit est notre
discussion du Skandalkonzert l’an dernier.
J’ai dans
mes cahiers quelques playlists, dont la balado de cette semaine, qui feront
justement un survol de périodes à commencer par le baroque.
Selon Wikipedia, le baroque s’étend
du début du XVIIe siècle jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, de façon plus ou
moins uniforme selon les pays. De façon nécessairement schématique,
l’esthétique et l’inspiration baroques succèdent à celles de la Renaissance, apogée du contrepoint et de
la polymélodie, et précèdent celles du classicisme,
naissance d'éléments discursifs et rationnels, comme la phrase musicale ponctuée
comme dans l'architecture. Les « figures » musicales baroques sont soutenues
par une basse continue très stable. Nous pouvons dire que nous sommes à la
jonction entre contrepoint et harmonie.
Dans nos
pages, nous avons proposé quelques-uns des grands compositeurs de l’époque: Jean-Sébastien Bach, Antonio Vivaldi et Georg Frederic Handel sont trois noms qui ont fait l’objet de nombreux
billets – et reviendront sans doute dans l’avenir. Le partage d’aujourd’hui évite ces éminents compositeurs et explore d'autres noms que plusieurs reconnaîtront, à commencer par notre première
sélection.
Reconnu
principalement pour son œuvre pour l’orgue, Johann Pachelbel est à son époque un des compositeurs importants de
l'Allemagne centrale et méridionale ; cette région est sous l'influence de
l'Italie, beaucoup de ses musiciens ayant étudié avec Frescobaldi, Carissimi ou
les Gabrieli. Pachelbel est le principal maillon de la tradition qui relie
Johann Sebastian Bach à ses modèles. Grâce àl’enregistrement phare des années
1960 de M. Paillard por Erato, le « Canon de Pachelbel » fait partie des
incontournables de la musique classique occidentale. Il est proposé aujourd’hui
dans sa formule originale, adjointe à une gigue sur la même tonalité.
Georg Philipp Telemann fut pendant sa longue période
créatrice un des plus célèbres compositeurs allemands de l'âge baroque. Par les
impulsions novatrices qu'il a données tant à l'art de la composition qu'à la
sensibilité musicale, il a puissamment marqué la musique de la première moitié
du XVIIIe siècle. Compositeur prolifique, il a laissé près de 6 000 œuvres,
dont plusieurs ont été malheureusement perdues — on compte douze séries de
cantates, une centaine d'oratorios, 44 passions, 40 opéras et de nombreux
concertos, suites orchestrales, de quatuors et de sonates. Une de ses plus de
600 ouvertures à la française font le montage cette semaine.
Jean-Philippe Rameau est généralement considéré comme
l'un des plus grands musiciens français et comme le premier théoricien de
l'harmonie classique : ses traités d'harmonie, malgré certaines imperfections,
font toujours figure de référence. Ses œuvres pour clavecin (dont deux
sélections font le montage) ont toujours été présentes au répertoire, jouées au
XIXe siècle (au piano) à l'égal de celles de Bach, Couperin ou Scarlatti.
L'œuvre lyrique de Rameau forme la plus grande
partie de sa contribution musicale et marque l'apogée du classicisme français.
Un incident associe Rameau et un autre de nos contributeurs cette semaine, Giovanni Battista Draghi dit Pergolesi en italien, Jean-Baptiste
Pergolèse sous sa forme francisée. Le Plusieurs années après la disparition de
Pergolèse, la représentation à Paris, le 1er août 1752, de La Serva padrona par une troupe d’opéra comique italien déclencha
la fameuse « Querelle des Bouffons » opposant les défenseurs de la musique
française « ramistes » (coin du Roi) et les « rousseauistes » (coin de la
Reine), partisans d’« italianiser » l’opéra français. Pour Jean-Jacques
Rousseau justement, la « fraîcheur » et la « grâce » de sa musique, était
l’éclatante démonstration de la supériorité de l’opéra italien sur la tragédie
lyrique française et écorche au passage Jean-Philippe Rameau. Nous retenons une
sinfonia avec violoncelle de l’Italien dans notre montage.
Fils du comédien et peintre Daniel Racot de
Grandval et de Marguerite Poirier, Nicolas
Racot de Grandval est un compositeur, claveciniste et auteur dramatique
français. Comédien ambulant, il accompagne au clavecin la plupart des
divertissements et ballets donnés à Versailles en 1695 et 1696 et devient
ensuite organiste à Saint-Eustache. Auteur de nombreuses comédies et de
quelques tragédies, dont la plupart n'ont pas été imprimées, il compose aussi
la musique de plusieurs pièces ainsi que des cantates, dont une fait le palmarès
cette semaine.
Francesco Geminiani reçoit ses premières leçons
musicales de son père et perfectionne son jeu de violon chez Carlo Ambrogio
Lonati à Milan, auprès d'Arcangelo
Corelli à Rome et Alessandro
Scarlatti. En 1715, Geminiani interprète ses concertos pour violon avec
Georg Friedrich Haendel à la cour de Londres. Après une visite à Paris, ou il y
réside assez longtemps, avant de retourner en 1755 vers l'Angleterre. Sous la
protection de William Capell, 3rd Earl of Essex, il peut enseigner et composer.
Un de ses nombreux concerti grossi conclut lemontage de cette semaine.
Bone écoute!
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