lundi 30 mai 2016

Karl Böhm Dirige Richard Strauss



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de mai  2016.



Certaines pièces font l’objet de ma collection à plus d’un exemplaire – parmi eux les symphonies de Beethoven, celles de Tcahïkovski, et les poèmes symphonique de Richard StraussAinsi Parla Zarathoustra, Heldenleben, la symphonie alpestre, et bien sûr les deux titres au programme aujourd’hui, Don Juan et Tyl l’Espiègle. Chez moi, on retrouve Lorin Maazel et Karl Böhm.

Böhm est un incontournable pour Strauss, et dans ce répertoire et è l’opéra. Il fut l’émule du compositeur, et leur amitié est bien connue. Böhm admet de plus que c’est Strauss qui lui a fait apprécier Mozart – un autre compositeur qu’on associe avec le répertoire de Böhm.

La paire de poèmes symphoniques au programme sont des « standards » pour le genre, et fort fréquentés sur disque. Les deux autres titres, sauf peut-être pour la danse des sept voiles, l’est beaucoup moins, et c’est pourquoi un petit mot s’insère ici.

Composée en 1913 pour souligner l’inauguration du Konzerthaus de Vienne, ce “prelude solennel” ou “prelude de Festival” rappelle une autre composition avec une circonstance similaire – Die Weihe des Hauses (ou consécration de la maison) de Beethoven, composée aussi pour marquer l’inauguration d’une salle de concert. Si Beethoven propose une œuvre quasi-rétro, faisant allusion à Handel et Haydn, M. Strauss propose une œuvre forte en couleurs, assortie de grandes orgues, tour à fait appropriée pour un événement de grande pompe.

Böhm approche toutes ces oeuvres avec precision et respect, sans se laisser tenter par la badinerie ou la fausse prétention.



Richard STRAUSS (1864 –1949)
Till Eulenspiegels lustige Streiche, op. 28 [TrV 171]
Festliches Praeludium: für grosses Orchester und Orgel, op. 61 [TrV 229]
Don Juan, op.  20 [TrV 156]
Danse des sept voiles, extrait de "Salome", op. 54 [TrV 215]

Wolfgang Meyer, Orgue (opp. 28, 61)
Thomas Brandis, violon (opp. 20, 54)
Berliner Philharmoniker
Karl Böhm, direction
Studio, 1963

Deutsche Grammophon ‎AAA réédition (Résonance) – 2535 208



vendredi 27 mai 2016

Quatuors





Notre montage # 222 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast222


=====================================================================
Il y a une dizaine de jours, j'ai proposé un billet explorant  des formations de chambristes "musclés" - quintette et sextuors. Plus tôt cette année, j'ai considéré des quintettes avec piano et avec clarinette.


Poue une raison qui fait sans doute plein de sens harmoniquement, c:est le quatuor - quatre voix agencées du grave à l'aigu - qui semble dominer le répertoire pour chambristes. Le billet de cette semaine considère des compositions qui mettent en évidence différentes configurations de quatuors.

La configuration usuelle est celle du quatuor à cordes: deux violons, un alto et un violoncelle. J'ai retenu comme exemple de ce "standard" un des quatuors de Borodine.

La configuration 2-1-1 ne se limite pas au quatuor à cordes, comme la suite du compositeir Américain d'origine cubaine Aldo Forte en fait la démonstrateion - quatre clarinetes à registres différents, allant du soptano au ténor.

Les bagatelles de Dvorak sont un exemple d'un quatuor de fortune 2-1-1: deux violons, un violoncele et un harmonium, cet espèce d'orgue de salon.

Finalement, le quatuor pour piano - un trio avec l'ajout d'un alto. Plusieurs compositeurs se sont frottés à cette configuration, dont Btahms et son idole, Schumann.

Bonne écoute!


dimanche 15 mai 2016

Retour (nostalgique) au Musée Gardner de Boston



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de mai  2016.



Depuis plusieurs mois, mes interventions dans cete série partagée avec MQCD Musique Classique ont été des partages de plages de sites vétustes (Jadis sur Internet) ou des clips YouTube de plages qui explorent les albums de ma collection vinyle personnelle (Revanche du vinyle).

Il n’y a pas si longtemps, alors que j’intervenais de façon hebdomadaire, j’avais l’habitude de partager des réflexions autour de playlists qui assemblaient soit des hyperliens provenant de sites actifs ou de clips YouTube. Cette quinzaine, j’ai opté pour un billet « rétro » d’hyperliens d’un site familier pour ceux qui suivent mes écrits…

En effet, j’ai proposé un bon nombre de billets de musique de chambre (encore disponibles si vous vous donnez la peine de les chercherJ) avec comme source de plages la bibli musicaledu musée Isabella Stewart Gardner de Boston. Aujourd’hui, la playlist est un trio de pièces pour ensemble de chambristes « musclé » - c’est-à-dire, pour des ensembles plus gros qu’un quatuor.

Mon premier choix est un quintette. La configuration usuelle du quintette est du genre « petit concerto » avec un quatuor à cordes qui accompagne un instrument primé (typiquement un piano, mais on peut penser à la clarinette, une guitare ou un autre instrument à cordes). Dans ce cas-ci, toutefois, j’ai choisi un quintette à vents, et donc si on veut une démonstration de « démocratie musicale », le défi des chambristes – tous pour un ou un pour tous… Cinq solistes ou un ensemble cohérent. Dans le quintette du Danois Carl Nielsen, on a droit à des moments où les instruments forment un peloton d’instruments tissé serré, et d’autres oũ un soliste se dégage du peloton et offre une phrase ou deux en solo.

La paire de sextuors retenus cette semaine ont beaucoup en commun, et beaucoup qui les distinguent.

Primo, les deux œuvres sont originalement des pièces pour sextuor à cordes, toutefois elles ont trouvé leur place dans le répertoire pour orchestres à cordes. Les deux pièces sont également deux pièces d’une même époque, composées toutes les deux entre 1890 et 1902. Finalement, les deux œuvres furent composées par des figures de proue de leur traditions musicales.

Mais les similitudes s’arrêtent là. Souvenir de Florence est un sextuor « traditionnel », étalé sur quatre mouvements distincts, conforme à la tradition. Verklärte Nacht est une œuvre programmatique, qui s’étale en un mouvement continu (quoique le compositeur propose des sections distinctes à son programme). Cet opus est une des premières œuvres majeures du compositeur d’avant-garde Arnold Schoenberg précédant ses œuvres atonales/dodécaphoniques, donc plutôt romantique et ainsi se marie bien au sextuor de Tchaïkovski.

Dans les trois cas, on a droit à des formations « ad-hoc » formées de musiciens en devenir (dans le cas de l’ensemble de tournée du festival Marlboro du Vermont) et plus établis (pour les artistes membres de la société de musique de chambre du Lincoln Center de New York). Même si ce ne sont pas des groupes qui jouent ensemble d’une façon régulière, j’apprécie (et vous aussi, j’en suis sûr) leur jeu d’ensemble et leur cohésion.

Bonne écoute!

Carl NIELSEN (1865-1931)
Kvintet for Flöte, Obo, Klarinet, Horn og Fagot (en la mineur) FS 100 [op. 43]
Musicians from Marlboro (membres non-identifiés)

Pyotr Ilyich TCHAÏKOVSKI (1840-1893)
Воспоминание о Флоренции (Souvenir de Florence) sextuor pour deux violons, deux altos et deux violoncelles en ré mineur, TH 118 [op. 70]
Kyoko Takezawa, Cho-Lang Lin, violons
Paul Neubauer, Scott Lee, altos
Gary Hoffman, Alisa Weilerstein, violoncelles

Arnold SCHOENBERG (1874-1951)
Verklärte Nacht, Sextett für zwei Violinen, zwei Violen und zwei Violoncelli, op. 4
Ida Kavafian, Ani Kavafian, violons
Paul Neubauer, Roberto Diaz, altos
Ronald Thomas, Fred Sherry, violoncelles



vendredi 13 mai 2016

Marie-Claire Alain (1926-2013)





Notre montage # 221 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast221


=====================================================================

En guise d’introduction au B + B de cette semaine, je voulais partager quelques unes des impressions qui émanent du projet long-terme que j’ai entamé récemment sur monblog Anglais, qui se veut une espèce d’exploration, voire plutôt la « route du laitier » à travers le « répertoire » Classique.

Veux, veux pas, il y a quelque chose de prétentieux lorqu’on se lance dans une telle démarche! Qui fait de moi (ou de quiconque) une sommité quant à cette question? Comme je me suis surpris à le dire plusd d’une fois au bureau récemment, « J’ai droit à mon opinion, mais pas nécessairement un droit de vote »…

Et de plus, on a tendance dans de telles circonstances à rationaliser, voire à (sur-) simplifier les choses afin de justifier ses réponses. La musique classique, comme toute sphère créatrice, est victime de son époque – de ses tendances, de ses traditions. Et lorsqu’on considère telle ou telle tranche du répertoire, on signale les « grandes écoles » et les « grandes tendances » et on oublie souvent les tendances plus subtiles, qui peuvent – dans certains cas – être des signes avant-coureurs de grands changements à venir.

Dans un B+B il y a quelques semaines, j’ai abordé le répertoire pour orgue, et j’ai alors parlé de deux « grandes écoles » - l’école Germanique et l’école Française. On peut également s'attarder à des tendances – l’orgue baroque, l’orgue sacré et l’orgue de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Croyez-moi que ce n’est pas mon intention de minimiser l’apport de traditions autres (Britannique, Italienne et Nord-Américaine, par exemple).  Toutefois, lorqu’on essaie d’orienter des auditeurs qui veulent explorer cette tranche du répertoire, on a tendance à les diriger vers les compositeurs et les œuvres que les mélomanes reconnaissent généralement comme étant majeurs – encore là, une expression fort subjective.

Assez pour l’éditorial, et maintenant, mettons le cap sur le sujet de cette semaine.

La discographie du répertoire pour l’orgue est vaste, il va sans dire… La panoplie d’interprètes qui ont gravé des interprétations sur disque impressionne, ainsi que le nombre d’instruments illustres qui ont fait les frais de ces gravures. Dans le récent billet mentionné plus tôt, j’ai proposé le Néerlandais Piet Kee, qui avec Ton Koopman et Ben van Oosten forme un trio Néerlandais d’organistes qui occupent une place majeure dans ma collection personnelle.

Mais si vous me demandez au hasard d’identifier pour vous un interprète préféré pour à peu près n’importe laquelle des grandes (et petites) traditions et tendances du répertoire pour orgue, je pointe sans hésiter à la grande dame de l’orgue, Marie-Claire Alain, qui nous a malheureusement quitté il y a à peine deux ans. Peu après son décès, j’ai publié un hommage dans le cadre de mes Mardi en Musique, et c’est un peu dans le cas de cette semaine une visite renouvelée.

Comme je l’ai souligné dans mon billet de 2013, Mme Alain provient d’une famille d’organisrtes : son père étaoit titulaire à la paroisse de Saint-Germain-en-Laye, et ses frères Olivier (1918–1994) et Jehan (1911–1940) étaoient aussi organistes. Formée au Conservatoire de Paris, elle a étudié sous Marcel Dupré et Maurice Duruflé, et côtoyé Olivier Messaien.

Le répertoire que défend Mme Alain est, disons, à peu près tout le répertoire pour orgue! Selon Wikipedia, elle a réalisé plus de 220 gravures sur disque et plus d'une soixantaine de CD. Intégrales : J. S. Bach (trois intégrales), Buxtehude, Bruhns, Georg Böhm, Couperin (3 versions), Grigny (3 versions), Daquin, Pachelbel, Mendelssohn, Franck (2 versions) et les concertos de Poulenc, Chaynes, Haendel, C.P.E. Bach, Haydn, Mozart, Vivaldi, la plupart avec l'orchestre de chambre Jean-François Paillard, et qui lui ont valu plus de quinze Grands Prix du disque et de nombreux Diapasons d’or. Liszt, Widor, Vierne et Messiaen ont aussi fait l'objet de plusieurs CD.

La source principale (et proposé ici intégralement) du montage de cette semaine est un disque obscur de musique baroque pour orgue Français réalisé à la paroisse Saint-Merri de Paris il y a une soixantaione d’années, et numérisé par la Bibliothèque Nationale de Farnce pour son label-maison de rééditions de disques passés au domaine public. Les œuvres sont de Louis-Nicolas Clérambault et Louis Couperin (l’oncle de François).



Pour compléter ce bref tour d’horizon du répertoire Français, deux opeuvres modernes – la suite Gothique de Léon Boëllmann et les litanies de son frère Jehan (dont elle a endisquué au moins trois intégrales).


Bonne écoute!

samedi 30 avril 2016

Daniel Barenboim, ECO - Dvořák & Tchaikovski Sérénades



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois d'avril 2016.



Au fil des années, dans mes nombreux partages, j'ai souligné des enregistrements de ma collection vinyle d'une série de ré-éditions de la maison EMI-Angel "Red Label" (trad. lit. "étiquettes rouges") dont faisait partie ma recommendation du mois de mars Klemperer et Schubert. Si vous fouinez un peu plus dans la série Revanche du Vinyle, en décembre dernier, c'était un disque Muti-Tchaikovski et, dans une de mes baladodiffusions, un Giulini-Brahms.

Les contributions ci-haut mentionnées, qui proposent l'orchestre Philharmonia, font partie d'intégrales de symphonies des années 1960 et 1970 sur le label EMI. Le disque d'aujourd'hui, quoique de la même série de ré-éditions, propose un orchetsre différent, et car il ne fair oas partie d'une plus grosse intégrale, un contexte différent.

Dans ces pages, nous avons proposé l'an dernier une paire de vinyles avec Daniel Barenboim comme pianiste. Ici, on retrouve un Barenboim plus jeune - et peut-être plus restreint dans son approche - comme chef

Brahms et Tchaikovski sont deux compositeurs qui défendaient des traditions musicales différentes mais il y a un rapprochement qu'on peut faire enre ces deux géants de la fin du Romantique et le Tchèque Antonin Dvorak. Dvorak et Brahms avauient une admiration mutuelle biebn documentée et leurs catalogues ont beaucoup de parallèles, et Dvorak et Tchaikovski partagent le même patrimoine slave. Il est donc naturel de trouver des similitudes entre les sérénades pour cordes des deux compositeurs, et on les retriouve souvent jumelées sur disque - soit par un même interprète ou par souci de convenance, par deux artistes différents.

Chacun de nous cherche un moment de quiétude spirituelle, mettant le matériel de côté et de se retouver à proximité des points d'une étoile? Les sérénades à cordes de Dvorak et Tchaïkovski donnent voix à cette aspiration. Il y a une pureté aux deux œuvres qui rafraîchit l'esprit. Si celle du Russe peut être presque lugubre par moments, celle de Dvorak renferme des moments joviaux et simples, qu'on peut gober sans prétention.

Parlant de prétetuion, le chef mature qu'est devenu Barenboim en fait preuve par moments dans ses interprétations. Mais ici, en début de carrière, il se veut un interprète honnête, et ne s'impose pas entre le compositeur et son oeuvre. Il y a des moments ici qui sont même rafraîchissants!

Bonne écoute!


Antonín DVOŘÁK (1841-1904)
Sérénade pour orchetstre à cordes en mi majeur, B. 52 [op. 22]

Pyotr Ilich TCHAIKOVSKI (1840-1893)
Sérénade pour orchetstre à cordes en ut majeur, TH 48 [op. 48]

English Chamber Orchestra
Daniel Barenboim, direction

Angel Records ‎– S-37045
Studio, 1974



vendredi 22 avril 2016

Jour de la Terre





Notre montage # 220 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast220


=====================================================================

Un peu de retard cette semaine sur mon horaire – des problèmes de réseautique à la maison sont en cause en grande partie. Normalement, je ne me ferais pas de mauvais sang, mais car le montage axé autour d’une date spécifique (le 22 avril), je me sens obligé non seulement mon retard, mais d’y mettre les bouchées doubles afin de publier notre partage avant la fin de la journée outre-mer.

Selon le site officiel, le Jour de la Terre mérite d’être souligné non seulement le 22 avril chaque année, mais probablement tous les jours. Le réchauffement planétaire, l’exploitation parfois rapace de nos ressources naturelles et le renouveau de notre sens d’’éco-responsabilité sont tous des sujets qui méritent notre attention et celle de nos gouvernements. L’équilibre qui doit exister entre l’aspect socio-économique de notre société et notre engagement à maintenir un environnement sain est un défi de taille, mais un qui se doit d’être relevé avec vigueur et vigilance, au nom de nos familles et de celles qui nous suivront.

L’initiative originale de réserver un jour afin de souligner l’importance de notre planète remonte à  1970. Il fut fêté pour la première fois le 22 avril 1970, lorsque le sénateur américain Gaylord Nelson encouragea les étudiants à mettre sur pied des projets de sensibilisation à l'environnement dans leurs communautés. Quelques mois plus tôt, à une réunion de l’UNESCO à San Francisco, on proposa l’établissement d’une journée internationale de la Terre, enchâssée n février 1971 par le secrétaire général des Nations unies, U Thant. Contrairement au mouvement Américain, l’ONU marque cette journée lors de l’équinoxe du printemps de l’Hémisphère Nord, entre le 20 et le 21 mars. M. Nelson a choisi le 22 avril afin d’éviter les examens semestriels des institutions post-secondaires en Amérique du Nord, afinb d’assurer la plus grande participation des étudiants.

Ce n’est que depuis une vingtaine d’années qu’on semble reconnaître et souligner le Jour de la Terre annuellement, alors qu’on organisait auparavant de  grands évènements que d’une façon quinquennale ou même aux dix ans.

Le montage d’aujourd’hui compte deux œuvres – la première est une courte cantate pour chœur et orchestre de Jean Sibelius, un hymne de la Terre chanté en finlandais, une réadaptation d’un chant de la Terre chanté en suédois.

L’œuvre maîtresse du montage est le Chant de la Terre (Das Lied von der Erde) de Gustav Mahler, proposé ici dans sa version intégrale en six mouvements, et chanté par un ténor et une mezzo – la configuration usuelle, le composuiteur laisse l’option de remplacer la voix grave féminine par un baryton.

Das Lied a ceci de particulier – le compositeir la décrit comme une « symphonie pour ténor, alto (ou baryton) et grand orchestre » mais refuse de lui attribuer un numéro séquentiel – qui aurait été le numéro 9. Mahler fait preuve ici de superstition – la soi-disant malédiction de la 9e – qui veut que souvent la 9e symphonie d’un compositeur est sa dernière.

Chronologiquement, soulignos également que cette symphonie est la première œuvre majeure de Mahler suivant l’horrible année 1907 qui afflige trois grandes épreuves à l’Autrichien – le décès de sa fille, la perte de son poste à l’Opéra de Vienne et son diagnostic de problèmes cardiaques. Comme pour les kindertottenlieder, Das Lied est à la fois thérapeutique et réalisation spirituelle, Mahler ayant été inspiré par la lecture du recueil de poèmes chinois traduits en allemand par  Hans Bethge et publiés, avec d'autres poèmes en 1907 sous le titre Die chinesiche Flöte (la flûte chinoise).

(Mahler composera une 9e symphonie, puis mourra avnt de complérter sa 10e..)

De plus, j’ai choisi la version produite il y a une dizaine d’années par le regretté Pierre Boulez (qui nous a quitté plus tôt cette année) dans le cadre de son intégrale Mahler pour la maison Deutsche Grammophon.

Que dire de Boulez – un géant de la musique contemporaine comme compositeuir et interprète, et champion du répertoire des compositeurs du XXe siècle avec ses ensembles et les orchestres avec lesquels il fut longtemps associé – à la BBC, New-York, Cleveland et Vienne. Le Mahler de Boulez est fidèle au compositeur, avec une touche d’austérité qui ne fait pas toujours l’unanimité chez les mélomanes. Toutefois, son applomb comme chef et le respect qu’on lui doit font de ces interprétations des incontournables pour tout Mahlerien qui se respecte.


Bonne écoute!

vendredi 15 avril 2016

Valses pour piano





Notre montage # 219 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast219


=====================================================================
(Ce billet est également mon Quinze que j’en pense pour cette quinzaine).

Cette semaine, je vous propose un échantillonnage de valses pour piano, couvrant différentes périodes allant du Romantique au moderne.

Quand on parle de valses, on parle je crois de deux contextes : la valse qu’on danse te la valse qu’on joue, car il est difficile d’imaginer qu’on puisse danser une des nombreuses valses de Chopin, par exemple….

Dansée ou jouée, la valse est une danse généralement écrite sur une mesure à 3/4, ou plus simplement à trois temps : (1 2 3). Les battements sont saccadés dans le sens que le premier temps est généralement plus long que les deux autres.

Le mot vient de l'allemand « Walzer » qui signifie « tourner en cercle ». Certains supposent que la valse a pour origine des danses populaires en Allemagne ou en Autriche. Certaines remontent jusqu'au XIVe siècle. La valse a gagné ses lettres de noblesse vers 1780 à Vienne et s'est ensuite répandue en Occident.

La valse s’est développée en opposition aux danses de cour dansées en Autriche ou dans les principautés allemandes. Ces danses de cour, telles que le menuet, étaient très formelles sous l'influence de la cour française de Versailles.

On doit quelques-uns des premiers recueils de valses pour piano à Schubert , qui en composera une centaine dont ses 34 Valses Sentimentales (D. 779) et 12 Valses Nobles (D. 969). Du catalogue des œuvres attribuées à Chopin, on compte 18 valses qui, avec ses mazurkas et polonaises, fait de ces motifs dansés des œuvres sérieuses du répertoire pour piano. Comme le modeste montage le suggère, plusieurs compositeurs ont contribué à ce répertoire, et certaines valses du montage sont des hommages aux Romantiques (celles de Gagnon et Billy Joel), alors que d’autres sont des contributions au répertoire contemporain de ces compositeurs (Satie, Debussy, Joplin et Rubinstein). Les valses de Tausig et de Liszt sont des adaptations de valses Viennoises.


Bonne écoute!


 

Pages vues la semaine précédente