Notre montage # 221 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast221 |
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En guise
d’introduction au B + B de cette semaine, je voulais partager quelques unes des
impressions qui émanent du projet long-terme que j’ai entamé récemment sur monblog Anglais, qui se veut une espèce d’exploration, voire plutôt la
« route du laitier » à travers le « répertoire » Classique.
Veux, veux
pas, il y a quelque chose de prétentieux lorqu’on se lance dans une telle
démarche! Qui fait de moi (ou de quiconque) une sommité quant à cette question?
Comme je me suis surpris à le dire plusd d’une fois au bureau récemment,
« J’ai droit à mon opinion, mais pas nécessairement un droit de
vote »…
Et de plus,
on a tendance dans de telles circonstances à rationaliser, voire à (sur-)
simplifier les choses afin de justifier ses réponses. La musique classique,
comme toute sphère créatrice, est victime de son époque – de ses tendances, de
ses traditions. Et lorsqu’on considère telle ou telle tranche du répertoire, on
signale les « grandes écoles » et les « grandes tendances »
et on oublie souvent les tendances plus subtiles, qui peuvent – dans certains
cas – être des signes avant-coureurs de grands changements à venir.
Dans un B+B il y a quelques semaines, j’ai abordé le répertoire pour orgue, et j’ai alors
parlé de deux « grandes écoles » - l’école Germanique et l’école
Française. On peut également s'attarder à des tendances – l’orgue
baroque, l’orgue sacré et l’orgue de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
Croyez-moi que ce n’est pas mon intention de minimiser l’apport de traditions
autres (Britannique, Italienne et Nord-Américaine, par exemple).
Toutefois, lorqu’on essaie d’orienter des auditeurs qui veulent explorer cette
tranche du répertoire, on a tendance à les diriger vers les compositeurs et les
œuvres que les mélomanes reconnaissent généralement comme étant majeurs –
encore là, une expression fort subjective.
Assez pour
l’éditorial, et maintenant, mettons le cap sur le sujet de
cette semaine.
La
discographie du répertoire pour l’orgue est vaste, il va sans dire… La panoplie
d’interprètes qui ont gravé des interprétations sur disque impressionne, ainsi
que le nombre d’instruments illustres qui ont fait les frais de ces gravures.
Dans le récent billet mentionné plus tôt, j’ai proposé le Néerlandais Piet Kee,
qui avec Ton Koopman et Ben van Oosten forme un trio Néerlandais d’organistes
qui occupent une place majeure dans ma collection personnelle.
Mais si
vous me demandez au hasard d’identifier pour vous un interprète préféré pour à
peu près n’importe laquelle des grandes (et petites) traditions et tendances du
répertoire pour orgue, je pointe sans hésiter à la grande dame de l’orgue,
Marie-Claire Alain, qui nous a malheureusement quitté il y a à peine deux ans.
Peu après son décès, j’ai publié un hommage dans le cadre de mes Mardi en Musique, et c’est un peu dans le cas de cette semaine une visite renouvelée.
Comme je
l’ai souligné dans mon billet de 2013, Mme Alain provient d’une famille
d’organisrtes : son père étaoit titulaire à la paroisse de
Saint-Germain-en-Laye, et ses frères Olivier (1918–1994) et Jehan (1911–1940)
étaoient aussi organistes. Formée au Conservatoire de Paris, elle a étudié sous
Marcel Dupré et Maurice Duruflé, et côtoyé Olivier Messaien.
Le
répertoire que défend Mme Alain est, disons, à peu près tout le répertoire pour
orgue! Selon Wikipedia, elle a réalisé plus de 220 gravures sur disque et plus
d'une soixantaine de CD. Intégrales : J. S. Bach (trois intégrales), Buxtehude,
Bruhns, Georg Böhm, Couperin (3 versions), Grigny (3 versions), Daquin,
Pachelbel, Mendelssohn, Franck (2 versions) et les concertos de Poulenc,
Chaynes, Haendel, C.P.E. Bach, Haydn, Mozart, Vivaldi, la plupart
avec l'orchestre de chambre Jean-François Paillard, et qui lui ont valu plus de
quinze Grands Prix du disque et de nombreux Diapasons d’or. Liszt, Widor,
Vierne et Messiaen ont aussi fait l'objet de plusieurs CD.
La source
principale (et proposé ici intégralement) du montage de cette semaine est un
disque obscur de musique baroque pour orgue Français réalisé à la paroisse
Saint-Merri de Paris il y a une soixantaione d’années, et numérisé par la
Bibliothèque Nationale de Farnce pour son label-maison de rééditions de disques
passés au domaine public. Les œuvres sont de Louis-Nicolas Clérambault et Louis
Couperin (l’oncle de François).
Pour
compléter ce bref tour d’horizon du répertoire Français, deux opeuvres modernes
– la suite Gothique de Léon Boëllmann et les litanies de son frère Jehan (dont
elle a endisquué au moins trois intégrales).
Bonne
écoute!
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