| Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de mai 2016. |
Depuis
plusieurs mois, mes interventions dans cete série partagée avec MQCD Musique Classique ont été des partages de plages
de sites vétustes (Jadis sur Internet) ou des clips YouTube de plages qui
explorent les albums de ma collection vinyle personnelle (Revanche du vinyle).
Il n’y a
pas si longtemps, alors que j’intervenais de façon hebdomadaire, j’avais l’habitude
de partager des réflexions autour de playlists qui assemblaient soit des
hyperliens provenant de sites actifs ou de clips YouTube. Cette quinzaine, j’ai
opté pour un billet « rétro » d’hyperliens d’un site familier pour
ceux qui suivent mes écrits…
En effet,
j’ai proposé un bon nombre de billets de musique de chambre (encore disponibles
si vous vous donnez la peine de les chercherJ) avec comme source de plages la bibli musicaledu musée Isabella Stewart Gardner de Boston.
Aujourd’hui, la playlist est un trio de pièces pour ensemble de chambristes
« musclé » - c’est-à-dire, pour des ensembles plus gros qu’un quatuor.
Mon premier
choix est un quintette. La configuration usuelle du quintette est du genre
« petit concerto » avec un quatuor à cordes qui accompagne un
instrument primé (typiquement un piano, mais on peut penser à la clarinette,
une guitare ou un autre instrument à cordes). Dans ce cas-ci, toutefois, j’ai
choisi un quintette à vents, et donc si on veut une démonstration de
« démocratie musicale », le défi des chambristes – tous pour un ou un
pour tous… Cinq solistes ou un ensemble cohérent. Dans le quintette du Danois
Carl Nielsen, on a droit à des moments où les instruments forment un peloton
d’instruments tissé serré, et d’autres oũ un soliste se dégage du peloton et
offre une phrase ou deux en solo.
La paire de
sextuors retenus cette semaine ont beaucoup en commun, et beaucoup qui les
distinguent.
Primo, les deux œuvres sont originalement des pièces pour sextuor
à cordes, toutefois elles ont trouvé leur place dans le répertoire pour
orchestres à cordes. Les deux pièces sont également deux pièces d’une même
époque, composées toutes les deux entre 1890 et 1902. Finalement, les deux
œuvres furent composées par des figures de proue de leur traditions musicales.
Mais les
similitudes s’arrêtent là. Souvenir de Florence est un sextuor
« traditionnel », étalé sur quatre mouvements distincts, conforme à
la tradition. Verklärte Nacht est une œuvre programmatique, qui s’étale en un
mouvement continu (quoique le compositeur propose des sections distinctes à son
programme). Cet opus est une des premières œuvres majeures du compositeur
d’avant-garde Arnold Schoenberg précédant ses œuvres atonales/dodécaphoniques,
donc plutôt romantique et ainsi se marie bien au sextuor de Tchaïkovski.
Dans les
trois cas, on a droit à des formations « ad-hoc » formées de musiciens
en devenir (dans le cas de l’ensemble de tournée du festival Marlboro du
Vermont) et plus établis (pour les artistes membres de la société de musique de
chambre du Lincoln Center de New York). Même si ce ne sont pas des groupes qui
jouent ensemble d’une façon régulière, j’apprécie (et vous aussi, j’en suis
sûr) leur jeu d’ensemble et leur cohésion.
Bonne
écoute!
Carl
NIELSEN (1865-1931)
Kvintet for
Flöte, Obo, Klarinet, Horn og Fagot (en la mineur) FS 100 [op. 43]
Musicians from Marlboro (membres non-identifiés)
Pyotr
Ilyich TCHAÏKOVSKI (1840-1893)
Воспоминание
о Флоренции (Souvenir de Florence) sextuor pour deux violons, deux altos et
deux violoncelles en ré mineur, TH 118 [op. 70]
Kyoko
Takezawa, Cho-Lang Lin, violons
Paul
Neubauer, Scott Lee, altos
Gary
Hoffman, Alisa Weilerstein, violoncelles
Arnold
SCHOENBERG (1874-1951)
Verklärte
Nacht, Sextett für zwei Violinen, zwei Violen und zwei Violoncelli, op. 4
Ida
Kavafian, Ani Kavafian, violons
Paul Neubauer, Roberto Diaz, altos
Ronald Thomas, Fred Sherry, violoncelles
Hyperlien Internet Archive - https://archive.org/details/02SouvenirDeFlorenceForStringS
0 commentaires:
Publier un commentaire