dimanche 15 mai 2016

Retour (nostalgique) au Musée Gardner de Boston



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de mai  2016.



Depuis plusieurs mois, mes interventions dans cete série partagée avec MQCD Musique Classique ont été des partages de plages de sites vétustes (Jadis sur Internet) ou des clips YouTube de plages qui explorent les albums de ma collection vinyle personnelle (Revanche du vinyle).

Il n’y a pas si longtemps, alors que j’intervenais de façon hebdomadaire, j’avais l’habitude de partager des réflexions autour de playlists qui assemblaient soit des hyperliens provenant de sites actifs ou de clips YouTube. Cette quinzaine, j’ai opté pour un billet « rétro » d’hyperliens d’un site familier pour ceux qui suivent mes écrits…

En effet, j’ai proposé un bon nombre de billets de musique de chambre (encore disponibles si vous vous donnez la peine de les chercherJ) avec comme source de plages la bibli musicaledu musée Isabella Stewart Gardner de Boston. Aujourd’hui, la playlist est un trio de pièces pour ensemble de chambristes « musclé » - c’est-à-dire, pour des ensembles plus gros qu’un quatuor.

Mon premier choix est un quintette. La configuration usuelle du quintette est du genre « petit concerto » avec un quatuor à cordes qui accompagne un instrument primé (typiquement un piano, mais on peut penser à la clarinette, une guitare ou un autre instrument à cordes). Dans ce cas-ci, toutefois, j’ai choisi un quintette à vents, et donc si on veut une démonstration de « démocratie musicale », le défi des chambristes – tous pour un ou un pour tous… Cinq solistes ou un ensemble cohérent. Dans le quintette du Danois Carl Nielsen, on a droit à des moments où les instruments forment un peloton d’instruments tissé serré, et d’autres oũ un soliste se dégage du peloton et offre une phrase ou deux en solo.

La paire de sextuors retenus cette semaine ont beaucoup en commun, et beaucoup qui les distinguent.

Primo, les deux œuvres sont originalement des pièces pour sextuor à cordes, toutefois elles ont trouvé leur place dans le répertoire pour orchestres à cordes. Les deux pièces sont également deux pièces d’une même époque, composées toutes les deux entre 1890 et 1902. Finalement, les deux œuvres furent composées par des figures de proue de leur traditions musicales.

Mais les similitudes s’arrêtent là. Souvenir de Florence est un sextuor « traditionnel », étalé sur quatre mouvements distincts, conforme à la tradition. Verklärte Nacht est une œuvre programmatique, qui s’étale en un mouvement continu (quoique le compositeur propose des sections distinctes à son programme). Cet opus est une des premières œuvres majeures du compositeur d’avant-garde Arnold Schoenberg précédant ses œuvres atonales/dodécaphoniques, donc plutôt romantique et ainsi se marie bien au sextuor de Tchaïkovski.

Dans les trois cas, on a droit à des formations « ad-hoc » formées de musiciens en devenir (dans le cas de l’ensemble de tournée du festival Marlboro du Vermont) et plus établis (pour les artistes membres de la société de musique de chambre du Lincoln Center de New York). Même si ce ne sont pas des groupes qui jouent ensemble d’une façon régulière, j’apprécie (et vous aussi, j’en suis sûr) leur jeu d’ensemble et leur cohésion.

Bonne écoute!

Carl NIELSEN (1865-1931)
Kvintet for Flöte, Obo, Klarinet, Horn og Fagot (en la mineur) FS 100 [op. 43]
Musicians from Marlboro (membres non-identifiés)

Pyotr Ilyich TCHAÏKOVSKI (1840-1893)
Воспоминание о Флоренции (Souvenir de Florence) sextuor pour deux violons, deux altos et deux violoncelles en ré mineur, TH 118 [op. 70]
Kyoko Takezawa, Cho-Lang Lin, violons
Paul Neubauer, Scott Lee, altos
Gary Hoffman, Alisa Weilerstein, violoncelles

Arnold SCHOENBERG (1874-1951)
Verklärte Nacht, Sextett für zwei Violinen, zwei Violen und zwei Violoncelli, op. 4
Ida Kavafian, Ani Kavafian, violons
Paul Neubauer, Roberto Diaz, altos
Ronald Thomas, Fred Sherry, violoncelles



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