mardi 2 avril 2019

Les routes Mahleriennes



Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois d'avril 2019.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.







Sommaire



La prochaine collection proposée dans cette série continue notre survol des symphonies germaniques, avec le corpus des neuf (ou dix, ou onze) symphonies (ou, à vrai dire, œuvres symphoniques) de Gustav Mahler. Compositeur mésestimé de son vivant, Mahler comme son compatriote Bruckner, se veut le trait d’union entre la tradition romantique et les premiers balbutiements de l’ère moderne (représentée par la Deuxième école de Schoenberg, Berg et Webern).


Les analystes suggèrent que les symphonies de Mahler forment trois groupes quelque peu distincts, représentant les goûts musicaux et l’influence des nombreux jalons qui marquent la courte vie du compositeur.

Les principales œuvres de la première période (les années « célibataires » de 1880 à 1901) sont les quatre premières symphonies, le cycle de chansons Lieder eines fahrenden Gesellen et diverses collections de chansons dans lesquelles se distingue Des Knaben Wunderhorn. À cette époque, les mélodies et les symphonies sont étroitement liées et les œuvres symphoniques sont programmatiques. Mahler a initialement donné aux trois premières symphonies un programme descriptif complet (qu'il a ensuite répudié).

La période médiane (plus concentrée se terminant par le départ de Mahler pour New York en 1907) comprend un triptyque de symphonies purement instrumentales (les cinquième, sixième et septième), les Rückert-Lieder  et Kindertotenlieder, deux dernières mélodies du cycle  Wunderhorn et, à certains égards, la dernière grande affirmation de Mahler, sa huitième symphonie chorale. Mahler avait désormais abandonné tous les programmes explicites et les titres descriptifs; il voulait écrire une musique "absolue" qui parlait d'elle-même.

Les trois œuvres de la brève période finale (les années précédant sa mort en 1911) - Das Lied von der Erde, la neuvième et la dixième symphonies (incomplètes) - sont des expressions de l'expérience personnelle de Mahler face à la mort. Toutes les pièces se terminent doucement, ce qui signifie que l'aspiration a maintenant cédé la place à la résignation.

La liste des symphonies, dans l’ordre chronologique, avec les feuilles de routes associées:

Symphonie n ° 1 en ré majeur ('Titan') (1888–96) [Feuille # 264]
Symphonie n ° 2 en ut mineur ('Resurrection') (1888–94) [Feuille # 203
Symphonie No.3 en ré mineur 1894–96) [Feuille # 99]
Symphonie No.4 en sol majeur (1899–1901) [Feuille # 262]
Symphonie No.5 en ut dièse mineur (1901–02) [Feuille # 265]
Symphonie n ° 6 en la mineur ('Tragique') (1903–04) [Feuille # 266]
Symphonie n ° 7 en mi majeur ('Chant de la nuit') (1904–05) [Feuille # 267]
Symphonie No.8 en mi bémol majeur ('Symphonie des Mille') (1906–07) [Feuille # 268]
Das Lied von der Erde (1908–09) [Feuille # 269]
Symphonie No.9 en ré majeur (1909–10) [Feuille # 270]
Symphonie n ° 10 en fa dièse majeur (inachevée 1910) [Feuille # 108]

Vos feuilles de route



Feuille de Route  #264 – Mahler à Boston


Les deux premières représentations de la Première Symphonie l'ont décrite comme un poème symphonique. L'œuvre a été créée à Budapest en 1889, mais n'a pas été bien reçue. Mahler a procédé à des révisions majeures pour la deuxième représentation, donnée à Hambourg en octobre 1893; Plus de modifications ont été apportées dans les années précédant la première publication, à la fin de 1898. On retrouve souvent le sous-titre Titan avec cette symphonie, une curiosité puisque n'utilisa cette étiquette que pour deux premières représentations, et jamais après sa publication en 1898. [Lire notre réflexion]






Feuille de Route  #265 - Symphonie #5

La cinquième est une œuvre de transition pur Mahler à plusieurs égards : sa première symphonie post-Wunderhorn, composée peu après ses noces avec Alma (qui prétend dans sa biographie de Mahler avoir orchestré beaucoup de la symphonie suivant des indications parfois brèves laissées dans le manuscrit). S’étalant sur cinq mouvements, Mahler la définit en trois sections : une introduction (les deux premiers mouvements), un scherzo et une conclusion (les deux derniers mouvements, dont l’éloquent Adagietto, un poème d’Amour composé pour sa jeune épouse). [Lire notre réflexion]


Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/603GustavMahlerSymphonyNo.5




Feuille de Route #266 - Symphonie #6


Composée entre 1903 et 1904 à son chalet d’été de Maiernigg, l’œuvre est composée lors d’une période heureuse dans la vie de Mahler - d’après son épouse Alma, aussitôt que la symphonie est terminée, Mahler vient la chercher pour la lui jouer en entier et elle affirme avoir été émue jusqu’au fond de l'âme par cette œuvre, la plus « foncièrement personnelle » de toutes celles « qui a jailli le plus directement de son cœur ». Bruno Walter, émule et collaborateur de Mahler écrira que cette symphonie « se termine dans le désespoir et la nuit noire de l'âme », qui explique son sous-titre « Tragique », qui ne fit pas associé à l’œuvre originalement, mais que Mahler affirme lors d’une performance à Vienne en janvier 1907.  [Lire notre réflexion] h




 



 Feuille de Route #267 - Lied Der Nacht

Suivant sa coutume, c’est à sa retraite rustique de Maiernigg durant l’été de 1904 que Mahler esquisse les premiers mouvements de sa Septième (les plages mitoyennes qu’il nomme “Nachtmusik”) alors qu’il complète l’orchestration de sa Sixième. En août 1905, il complète la composition et l’orchestration, qu’il créera à Prague trois ans plus tard, le 19 septembre 1908.  [Lire notre réflexion




Feuille de Route  #268 – Symphonie des Mille

Deux notes dans les journaux de Mahler datant de Juin 1906 montrent ses premières idées pour sa 8e symphonie, qu'il ne considère pas d’emblée comme une symphonie entièrement chorale. Il pensait composer une symphonie à quatre mouvement qui entourent une paore d’ « hymnes » de base instrumentale; un de ces hymnes était le Veni Creator; les esquisses montrent que Mahler s'était fixé sur l'idée d'ouvrir avec l'hymne latin, mais ne s'était pas arrêté sur la forme précise du reste. D'après les derniers commentaires de Mahler, il est évident que le plan à quatre mouvements a été rapidement écarté, remplaçant trois mouvements avec une seule section, essentiellement une cantate dramatique basé sur Faust de Goethe, un idéal de rédemption.[Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu et à la musique -  https://archive.org/details/MahlerSymphonyNo.8Solti

 

Feuille de Route #269 – Le jour de la Terre

Le Chant de la Terre a ceci de particulier – le compositeur la décrit comme une « symphonie pour ténor, alto (ou baryton) et grand orchestre » mais refuse de lui attribuer un numéro séquentiel – qui aurait été le numéro 9. Mahler fait preuve ici de superstition – la soi-disant malédiction de la 9e – qui veut que souvent la 9e symphonie d’un compositeur est sa dernière.. [Lire notre réflexion] https://ideefixe-musique.blogspot.com/2016/04/jour-de-la-terre.html




Feuille de Route #270 - Quoi de neuf, Gustav Mahler?

Habituelement, une oeuvre come la neuvième demande deux ans de gestation: un été d'esquisses et un été d'orchestration. Mahler dédie les étés de 1908 et 1909 à cette neuvièeme, et aurait sans doute créé l'oeuvre durant la saison 1910-11 si elle n'aurait pas été écourtée par la maladie qui l'emportera. C'est son émule Bruno Walter qui en assurera la création en juin 1912 à Vienne.. [Lire notre réflexion] https://ideefixe-



0 commentaires:

Publier un commentaire

 

Pages vues la semaine précédente