| Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois d'avril 2019. La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos. |
Sommaire
La
prochaine collection proposée dans cette série continue notre survol des
symphonies germaniques, avec le corpus des neuf (ou dix, ou onze) symphonies
(ou, à vrai dire, œuvres symphoniques) de Gustav
Mahler. Compositeur mésestimé de son vivant, Mahler comme son compatriote Bruckner, se veut le trait d’union
entre la tradition romantique et les premiers balbutiements de l’ère moderne
(représentée par la Deuxième école de Schoenberg,
Berg et Webern).
Les
analystes suggèrent que les symphonies de Mahler forment trois groupes quelque
peu distincts, représentant les goûts musicaux et l’influence des nombreux
jalons qui marquent la courte vie du compositeur.
Les
principales œuvres de la première période (les années « célibataires »
de 1880 à 1901) sont les quatre premières symphonies, le cycle de chansons Lieder eines fahrenden Gesellen et
diverses collections de chansons dans lesquelles se distingue Des Knaben Wunderhorn. À cette époque,
les mélodies et les symphonies sont étroitement liées et les œuvres
symphoniques sont programmatiques. Mahler a initialement donné aux trois
premières symphonies un programme descriptif complet (qu'il a ensuite répudié).
La période
médiane (plus concentrée se terminant par le départ de Mahler pour New York en
1907) comprend un triptyque de symphonies purement instrumentales (les
cinquième, sixième et septième), les Rückert-Lieder
et Kindertotenlieder,
deux dernières mélodies du cycle Wunderhorn
et, à certains égards, la dernière grande affirmation de Mahler, sa huitième
symphonie chorale. Mahler avait désormais abandonné tous les programmes
explicites et les titres descriptifs; il voulait écrire une musique
"absolue" qui parlait d'elle-même.
Les trois
œuvres de la brève période finale (les années précédant sa mort en 1911) - Das Lied von der Erde, la neuvième et la
dixième symphonies (incomplètes) - sont des expressions de l'expérience
personnelle de Mahler face à la mort. Toutes les pièces se terminent doucement,
ce qui signifie que l'aspiration a maintenant cédé la place à la résignation.
La liste
des symphonies, dans l’ordre chronologique, avec les feuilles de routes
associées:
Symphonie n
° 1 en ré majeur ('Titan') (1888–96) [Feuille
# 264]
Symphonie n
° 2 en ut mineur ('Resurrection') (1888–94) [Feuille # 203]
Symphonie
No.3 en ré mineur 1894–96) [Feuille
# 99]
Symphonie No.4
en sol majeur (1899–1901) [Feuille
# 262]
Symphonie No.5
en ut dièse mineur (1901–02) [Feuille #
265]
Symphonie n
° 6 en la mineur ('Tragique') (1903–04) [Feuille
# 266]
Symphonie n
° 7 en mi majeur ('Chant de la nuit') (1904–05) [Feuille # 267]
Symphonie
No.8 en mi bémol majeur ('Symphonie des Mille') (1906–07) [Feuille # 268]
Das Lied
von der Erde (1908–09) [Feuille # 269]
Symphonie
No.9 en ré majeur (1909–10) [Feuille #
270]
Symphonie n
° 10 en fa dièse majeur (inachevée 1910) [Feuille # 108]
Vos
feuilles de route
Feuille
de Route #264 – Mahler à Boston
Les deux
premières représentations de la Première Symphonie l'ont décrite comme
un poème symphonique. L'œuvre a été créée à Budapest en 1889, mais n'a pas été
bien reçue. Mahler a procédé à des révisions majeures pour la deuxième
représentation, donnée à Hambourg en octobre 1893; Plus de modifications ont été
apportées dans les années précédant la première publication, à la fin de 1898.
On retrouve souvent le sous-titre Titan avec cette symphonie, une curiosité
puisque n'utilisa cette étiquette que pour deux premières représentations, et
jamais après sa publication en 1898. [Lire notre réflexion]
Hyperlien au menu - https://archive.org/details/pcast290-Playlist
Feuille
de Route #265 - Symphonie #5
La cinquième est une œuvre de transition pur Mahler à plusieurs égards
: sa première symphonie post-Wunderhorn, composée peu après ses noces avec Alma
(qui prétend dans sa biographie de Mahler avoir orchestré beaucoup de la symphonie
suivant des indications parfois brèves laissées dans le manuscrit). S’étalant
sur cinq mouvements, Mahler la définit en trois sections : une introduction
(les deux premiers mouvements), un scherzo et une conclusion (les deux derniers
mouvements, dont l’éloquent Adagietto,
un poème d’Amour composé pour sa jeune épouse). [Lire notre
réflexion]
Hyperlien au menu et à la musique -
https://archive.org/details/603GustavMahlerSymphonyNo.5
Feuille
de Route #266 - Symphonie #6
Composée entre 1903 et 1904 à son
chalet d’été de Maiernigg, l’œuvre est composée lors d’une période heureuse
dans la vie de Mahler - d’après son épouse Alma, aussitôt que la symphonie est
terminée, Mahler vient la chercher pour la lui jouer en entier et elle affirme
avoir été émue jusqu’au fond de l'âme par cette œuvre, la plus « foncièrement
personnelle » de toutes celles « qui a jailli le plus directement de son cœur
». Bruno Walter, émule et collaborateur de Mahler écrira que cette symphonie «
se termine dans le désespoir et la nuit noire de l'âme », qui explique son
sous-titre « Tragique », qui ne fit pas associé à l’œuvre originalement, mais
que Mahler affirme lors d’une performance à Vienne en janvier 1907. [Lire notre
réflexion] h
Hyperlien au menu et à la musique -
https://archive.org/details/PierreBoulezConductsMahlerSymphonyNo.6
Suivant sa coutume, c’est à sa
retraite rustique de Maiernigg durant l’été de 1904 que Mahler esquisse les
premiers mouvements de sa Septième (les plages mitoyennes qu’il nomme
“Nachtmusik”) alors qu’il complète l’orchestration de sa Sixième. En août 1905,
il complète la composition et l’orchestration, qu’il créera à Prague trois ans
plus tard, le 19 septembre 1908. [Lire notre réflexion]
Hyperlien au menu - https://archive.org/details/pcast291-Playlist
Feuille
de Route #268 – Symphonie des Mille
Hyperlien au menu et à la musique -
https://archive.org/details/MahlerSymphonyNo.8Solti
Feuille de Route #269 – Le jour de
la Terre
Le Chant de la Terre a ceci de particulier – le compositeur la décrit
comme une « symphonie pour ténor, alto (ou baryton) et grand orchestre » mais
refuse de lui attribuer un numéro séquentiel – qui aurait été le numéro 9.
Mahler fait preuve ici de superstition – la soi-disant malédiction de la 9e –
qui veut que souvent la 9e symphonie d’un compositeur est sa dernière.. [Lire notre réflexion] https://ideefixe-musique.blogspot.com/2016/04/jour-de-la-terre.html
Hyperlien au menu - https://archive.org/details/pcast220-Playlist
Feuille
de Route #270 - Quoi de neuf, Gustav Mahler?
Hyperlien au menu - https://archive.org/details/pcast163-Playlist
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