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Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 11 septembre 2018.
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La revanche
du vinyle cette semaine est jumelée aux autres partages inédits prévus ici
et sur mon blog en septembre, tous dédiés aux symphonies de Gustav Mahler.
Vendredi dernier, j’ai proposé sa première, et aujourd’hui (à la veille du 108ième
anniversaire de sa création à Munich), sa huitième.
Jusqu'en
1901, l’oeuvre de Mahler avait été fortement influencée par la collection de
poèmes folkloriques allemands Des Knaben Wunderhorn: ses Symphonies no.
2, 3 et 4, qui utilisent toutes des forces vocales et instrumentales. À partir
de 1901, la musique de Mahler subit un changement de caractère au moment où il
entre dans la quarantaine avec l’influence des poèmes les plus austères
de Friedrich Rückert. Pendant cette période on compte deux groupes de lieder,
ses symphonies no. 5, 6 et 7 ces dernières des œuvres purement instrumentales.
Deux notes
dans les journaux de Mahler datant de Juin 1906 montrent ses premières idées
pour sa 8e symphonie, qu'il ne considère pas d’emblée comme une symphonie
entièrement chorale. Il pensait composer une symphonie à quatre mouvement qui
entourent une paore d’ « hymnes » de base instrumentale; un de ces hymnes était
le Veni Creator; les esquisses montrent que Mahler s'était fixé sur
l'idée d'ouvrir avec l'hymne latin, mais ne s'était pas arrêté sur la forme
précise du reste.
D'après les
derniers commentaires de Mahler, il est évident que le plan à quatre mouvements
a été rapidement écarté, remplaçant trois mouvements avec une seule section,
essentiellement une cantate dramatique basé sur Faust de Goethe, un idéal de
rédemption.
Suivant
sonhabitude, Mahler «composait» un été et «orchestrait» l'été suivant. Ainsi,
la huitième fut esquissée à son refuge d'été à Maiernigg en 1906, et prévoyait
de reprendre le travail en 1907 - même été où sa fille Maria est morte, qu’il
reçoit le diagnostic d'une maladie cardiaque. Ey qu’il quitte Vienne pour New
York.
On devra
attendre l’automne de 1910 avant d’entendre cette Huitième symphonie pour la
première fois – la dernière symphonie de Mahler créée de son vivant.
L’événement a été un triomphe - «facilement le plus grand succès de la vie de
Mahler», selon le biographe Robert Carr. Comme le montre cette photo d'époque,
le surnom de "Symphonie des mille" provient des forces amassées à
Munich. Il n'est pas certain que plus de 1 000 artistes ont participé à la
première. Les rapports contemporains chiffrent les chœurs à 850 (dont 350
enfants), 157 musiciens et les huit solistes, pour donner un total de 1 015.
Cependant, Carr suggère qu’il n’y a aucune preuve qu’il ait atteint le nombre
d’interprètes.
Sir Georg
Solti et le Chicago Symphony sont au summum de leur forme lors de cet
enregistrement phénoménal. C'est sûrement l'une des performances d'orchestre
les plus incroyablement précises et exaltantes mises sur disque.
Bonne
écoute!
Gustav
MAHLER (1860-1911)
Symphonie
no. 8 en mi bémol majeur (1906-07) “Sinfonie der Tausend”
Sinfonie mit Sopran-, Alt-, Tenor-, Bariton- und
Basssolisten, zwei großen gemischten Chören und Knabenchor
Arleen Auger, Heather Harper et Lucia Popp, Sopranos
Yvonne Minton et Helen Watts, Contraltos
René Kollo, ténor
John Shirley-Quirk, baryton
Martti
Talvela, basse
Petits
Chanteurs de Vienne, Chœurs de Singverein et Staatsoper de Vienne
[Préparation
des chœurs: Helmut Froschauer et Norbert Balatsch]
Chicago Symphony Orchestra
Sir Georg Solti, direction
London Records – OSA-1295
Format: 2 × LP
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