vendredi 5 avril 2019

L'Orgue Symphonique





Notre montage # 308 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast308


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Le B+B de cette semaine continue notre série de partages dédiés à l’orgue pour la période du Carême avec trois "Symphonies pour orgue" de trois maîtres  français, professeurs et compositeurs: Marcel Dupre, Louis Vierne et Charles-Marie Widor.

La musique des églises parisiennes au milieu du XIXe siècle était une source de controverse acerbe. La passion de l'opéra et du ballet qui dominait la vie musicale de la ville était devenue une réalité, même dans les églises, où les organistes manquaient de goût et de technique.

Une révolution était en préparation : Aristide Cavaillé-Coll, entreprend la construction ou la reconstruction de la plupart des orgues de Paris (et de nombreuses provinces) au cours de sa longue carrière, notamment La Madeleine (1846), Saint-Sulpice (1862) et Notre-Dame (1868). En Europe la grande tradition de d'orgue, centrée sur la musique de Bach, était en vogue et Cavaillé-Coll pousse deux protégés, Alexandre Guilmant et quelques années plus tard Charles-Marie Widor, à oarfaire leur éducation en Belgique. De retour à Paris, ils disposaient d'une technique rationnelle de jeu d'orgue qui les plaçait dans une ligue différente de celle de leurs contemporains. Cependant, il semble que ce soit Widor qui ait fait la plus grande impression.

Après le décès de son organiste titulaire, Lefébure-Wély, Widor est installé comme son remplaçant à Saint-Sulpice; la carrière de Widor à Saint-Sulpice durera soixante-quatre ans au cours desquels il est devenu un pilier de l’établissement musical (trente-sept ans professeur au Conservatoire, vingt-et-un comme secrétaire de l’Académie des beaux-arts). Dupré, qui l'assistait depuis 1906, servira à Saint-Sulpice jusqu'au jour de son décès, le dimanche 30 mai 1971. Ces deux grands organistes ont couvert une étonnante période de 101 ans.

Widor était un musicien polyvalent cultivé. Personnage populaire dans les salons parisiens, il a écrit des volumes de musique de chambre et de piano élégantes et idiomatiques, ainsi que des symphonies, des ballets et de nombreux opéras. Mais sa mission à Saint-Sulpice était d'établir un style digne de musique chorale et d'orgue qui satisferait ses exigences élevées sans aliéner la congrégation. La musique doit être monumentale, comme il convient au décor, et tous les effets pittoresques doivent être rigoureusement exclus. Entre 1872 et 1880, il publia six de ses symphonies pionnières pour orgue, dans lesquelles il utilisa de manière saisissante les ressources impressionnantes dont il disposait, son grand Cavaillé-Coll.

Hypersensible, presque aveugle, mais extrêmement talentueux, Vierne était déjà un élève de la classe d'orgue (sous Franck) lorsque Widor prit son élève sous son aile, ce qui l'a amplement récompensé. En tant qu'assistant à Saint-Sulpice et au Conservatoire, Vierne est devenu un maître complet de son art, combinant l'inspiration musicale de Franck avec la maîtrise technique qu'il a apprise auprès de Widor, et les transmettant à la génération suivante. à travers son propre enseignement.

Dupré était le fils le fils d'un organiste distingué et côtoiera dans sa jeunesse Guilmant, Cavaillé-Coll (qui l'appelait «petit prodige») et Widor. Dupré devint l'étudiant le plus doué de sa génération. Il étudia l'orgue avec Guernesey et Vierne et la composition avec Widor qui, après avoir perdu son premier protégé, le traitera comme un fils pour le restant de ses jours. Dupré avait à peine vingt ans quand il se retrouva assistant de Saint-Sulpice.

L'artiste en vedette cette semaone est l'organiste, enseignant et auteur néerlandais Ben van Oosten. Diplômé du Conservatoire Sweelinck d'Amsterdam, il a complété sa formation à Paris avec André Isoir et Daniel Roth. Que ce soit par influence géographique ou par choix artistique, il gravite vers le romantisme français, sigany des intégrales des trois compositeurs de cette semaine.


Bonne écoute!


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