Notre montage # 220 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast220 |
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Un peu de
retard cette semaine sur mon horaire – des problèmes de réseautique à la maison
sont en cause en grande partie. Normalement, je ne me ferais pas de mauvais
sang, mais car le montage axé autour d’une date spécifique (le 22 avril), je
me sens obligé non seulement mon retard, mais d’y mettre les bouchées doubles
afin de publier notre partage avant la fin de la journée outre-mer.
Selon le site officiel, le Jour de la Terre
mérite d’être souligné non seulement le 22 avril chaque année, mais
probablement tous les jours. Le réchauffement planétaire, l’exploitation
parfois rapace de nos ressources naturelles et le renouveau de notre sens
d’’éco-responsabilité sont tous des sujets qui méritent notre attention et
celle de nos gouvernements. L’équilibre qui doit exister entre l’aspect
socio-économique de notre société et notre engagement à maintenir un
environnement sain est un défi de taille, mais un qui se doit d’être relevé
avec vigueur et vigilance, au nom de nos familles et de celles qui nous
suivront.
L’initiative
originale de réserver un jour afin de souligner l’importance de notre planète
remonte à 1970. Il fut fêté pour la première fois le 22 avril 1970,
lorsque le sénateur américain Gaylord Nelson encouragea les étudiants à mettre
sur pied des projets de sensibilisation à l'environnement dans leurs
communautés. Quelques mois plus tôt, à une réunion de l’UNESCO à San Francisco, on
proposa l’établissement d’une journée internationale de la Terre, enchâssée n
février 1971 par le secrétaire général des Nations unies, U Thant.
Contrairement au mouvement Américain, l’ONU marque cette journée lors de
l’équinoxe du printemps de l’Hémisphère Nord, entre le 20 et le 21 mars. M.
Nelson a choisi le 22 avril afin d’éviter les examens semestriels des
institutions post-secondaires en Amérique du Nord, afinb d’assurer la plus
grande participation des étudiants.
Ce n’est
que depuis une vingtaine d’années qu’on semble reconnaître et souligner le Jour
de la Terre annuellement, alors qu’on organisait auparavant de grands
évènements que d’une façon quinquennale ou même aux dix ans.
Le montage
d’aujourd’hui compte deux œuvres – la première est une courte cantate pour
chœur et orchestre de Jean Sibelius, un hymne de la Terre chanté
en finlandais, une réadaptation d’un chant de la Terre chanté en suédois.
L’œuvre
maîtresse du montage est le Chant de la Terre (Das Lied von der Erde) de
Gustav Mahler, proposé ici dans sa version intégrale en six mouvements, et
chanté par un ténor et une mezzo – la configuration usuelle, le composuiteur
laisse l’option de remplacer la voix grave féminine par un baryton.
Das Lied a
ceci de particulier – le compositeir la décrit comme une « symphonie pour
ténor, alto (ou baryton) et grand orchestre » mais refuse de lui attribuer un
numéro séquentiel – qui aurait été le numéro 9. Mahler fait preuve ici de
superstition – la soi-disant malédiction de la 9e – qui veut
que souvent la 9e symphonie d’un compositeur est sa dernière.
Chronologiquement,
soulignos également que cette symphonie est la première œuvre majeure de Mahler
suivant l’horrible année 1907 qui afflige trois grandes épreuves à l’Autrichien
– le décès de sa fille, la perte de son poste à l’Opéra de Vienne et son
diagnostic de problèmes cardiaques. Comme pour les kindertottenlieder,
Das Lied est à la fois thérapeutique et réalisation spirituelle, Mahler ayant
été inspiré par la lecture du recueil de poèmes chinois traduits en allemand
par Hans Bethge et publiés, avec d'autres poèmes en 1907 sous le titre Die
chinesiche Flöte (la flûte chinoise).
(Mahler composera une 9e symphonie, puis mourra avnt de complérter sa 10e..)
De plus,
j’ai choisi la version produite il y a une dizaine d’années par le regretté
Pierre Boulez (qui nous a quitté plus tôt cette année) dans le cadre de son
intégrale Mahler pour la maison Deutsche Grammophon.
Que dire de
Boulez – un géant de la musique contemporaine comme compositeuir et interprète,
et champion du répertoire des compositeurs du XXe siècle avec ses ensembles et
les orchestres avec lesquels il fut longtemps associé – à la BBC, New-York,
Cleveland et Vienne. Le Mahler de Boulez est fidèle au compositeur, avec une
touche d’austérité qui ne fait pas toujours l’unanimité chez les mélomanes. Toutefois,
son applomb comme chef et le respect qu’on lui doit font de ces interprétations
des incontournables pour tout Mahlerien qui se respecte.
Bonne
écoute!
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