| Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois d'aoûtt 2018. La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos. |
Parfois,
les concepts qui semblent si simples peuvent poser des problèmes. Le
problème avec la discussion que nous avons entamé dans le cheminement
« temporel » proposé dans notre série récemment est le suivant – les
grandes ères musicales ne respectent pas nécessairement le calendrier
historique. Si l’ère romantique englobe l’essentiel du XIXe siècle, le
classique tant qu’à lui, ne correspond qu’à une fraction du XVIIIe – deux,
possiblement trois générations de compositeurs.
Si on
s’entend sur une période qui s’échelonne sur 40 ou possiblement 60 ans, il
reste maintenant à identifier une date « départ » - chose
quasi-impossible, car certains compositeurs que je qualifierais de classiques
pourraient être perçus par d’autres comme des baroques tardifs… Commençons
notre exploration avec cette première feuille de route :
Feuille de Route # 144 – Vitrine
Classique
Considérons
les compositeurs Anglais qui ouvrent cette feuille de route, Boyce et Avison
(et on pourrait dire la même chose de Wagenseil). Nés et œuvrant au XVIIIe
siècle, donc en plein durant l’époque du Classique, certains les associent au
baroque tardif, ou même à cette période de transition entre l’esthétique
baroque et le début de l’époque plus « règlementée » qui caractérise les
compositeurs dominants du classique, qui créent des recettes très spécifiques
pour les concerti et les symphonies du jour. [Lire notre réflexion]
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au menu - https://archive.org/stream/pcast251-Playlist
Ce qui
caractérise le classique, pour moi à tout le moins, c’est que si les
compositeurs du baroque étaient des pâtissiers, les compositeurs du classique
font surtout des moules à gâteaux. Durant cette relativement courte période
entre la réalisation des premiers gâteaux baroques et l’expressivité sans
bornes des pâtissiers romantiques, les pâtissiers du classique définissent les
normes pour les gâteaux de mariage, les gâteaux-maison et les petits gâteaux de
collation!
Deux
compositeurs de cette période se démarquent particulièrement: Joseph Haydn
et Wolfgang Amadeus Mozart; ils auront droit à des chapitres
particuliers dans notre série. Aujourd’hui, faisons place à certains
autres noms à retenir.
Feuille de Route # 145 – Luigi
Boccherini (1743 - 1805)
Le
compositeur et violoncelliste italien Luigi Boccherini est connu pour son style
galant. Son père, violoncelliste et contrebassiste, l'a envoyé étudier à Rome à
un jeune âge. En 1761 Boccherini ira à Madrid, et commencera en 1770 une longue
association avec l’Infante Luis Antonio, frère cadet du roi Charles III
d'Espagne. Par la suite, il profitera du soutien de l'ambassadeur de France en
Espagne, Lucien Bonaparte, ainsi que le roi Friedrich Wilhelm II de Prusse,
lui-même violoncelliste amateur, flûtiste et fervent défenseur des arts. [Lirenotre réflexion]
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au menu - https://archive.org/stream/pcast268-Playlist
Feuille de Route # 146 – Antonio
Salieri (1750-1825)
Le folklore suggère une opinion austère de Salieri: qu'il était le bourreau qui a
conduit Mozart à une tombe précoce et qu'il était un mauvais compositeur. Si
Salieri n'était pas le personnage envieux et colérique dépeint dans le film
Amadeus, qui était-il? Ce qui est certain, c'est qu'en 1781, lorsque Mozart,
âgé de 25 ans s'installa à Vienne, Salieri, de six ans son aîné, y était une
étoile établie. [Lire notre réflexion]
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au menu - https://archive.org/stream/pcast261-Playlist
Feuille de Route # 147 – Johann
Nepomuk Hummel (1778-1837)
Hummel a
une carrière en plusieurs temps. Jeune musicien, certains dissent qu’il était
l’élève préféré de Mozart (avec qui il vivra pendant deux ans). Il parfait sa
formation avec les grands musiciens de l’heure: Clementi, Haydn,
Albrechtsberger et Salieri. Il compte Beethoven comme un confrère de classes et
ami (même si leur liaison a eu ses hauts et ses bas). C’est d’ailleurs alors
qu’il s’exécute lors d’un concert-hommage à Ludwig qu’il fera la connaissance
de Franz Schubert, qui lui dédit ses trois dernières grands sonates pour piano!
[Lire notre réflexion]
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au menu - https://archive.org/stream/pcast258-Playlist
Franz SCHUBERT (1797 - 1828)
Son talent
pour la musique est rapidement remarqué, mais pour gagne
r sa vie, Schubert va
tout d’abord s’orienter vers la carrière d’instituteur. Cependant, il
impressionnera rapidement Antonio Salieri, qui lui prodigua cinq années de
leçons; obtiendra de son vivant la reconnaissance d’autres grands noms de la
musique (Beethoven aurait dit de lui qu’il avait une "intelligence
divine") ; et aura l’occasion de servir la puissante famille Esterhazy.
Parmi ses œuvres les plus connues, on note évidemment ses nombreux Lieder,
mais aussi une symphonie "Tragique", ou encore des opéras comme Rosamunde.
Biographie – https://www.symphozik.info/franz+schubert,1.html
Catalogue d’œuvres - http://www.musiqueorguequebec.ca/catal/schubert/schf.html
Feuille de Route # 148 – Schubert
pour deux pianistes et quatre mains
Les
pianistes Autrichiens Paul Badura-Skoda et Jörg Demus ont fait équipe comme
pianistes duettistes occasionnellement, et cette collaboration a produit des
enregistrements d'œuvres de Schubert et Mozart pour piano quatre-mains. Cette
paire d'artistes chevronnés, à l'aise dans le répertoire classique et
romantique proposent une conception de Schubert qui mérite votre écoute! [Lirenotre réflexion]
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au menu et à la musique - https://archive.org/details/SchubertPicesPourPianoQuatreMains
Feuille de Route # 149 – Schubert:
15 Lieder / Gundula Janowitz, Charles Spencer
L'œuvre de
Schubert comprend plus de 600 mélodies pour voix et piano. Ce nombre à lui seul
est très impressionnant - de nombreux compositeurs n'arrivent pas à atteindre
ce nombre de compositions dans toute leur production, et encore moins dans un
seul genre. Mais ce n'est pas seulement la quantité qui est remarquable:
Schubert écrivait régulièrement et fréquemment des chansons d'une telle beauté
et d'une telle qualité que des compositeurs comme Schumann, Wolf et Brahms lui
attribuaient tous le mérite de réinventer, revigorer et donner plus de sérieux
au lieder. [Lire notre réflexion]
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au menu et à la musique - https://archive.org/details/GundulaJanowitzFranzSchubert15Lieder
Feuille de Route # 150 – Deux
symphonies de Schubert
Schubert n'a
pas laissé beaucoup de musique pour orchestre, mais parmi ces œuvres on trouve
près d'une douzaine de symphonies achevées... et inachevées. [Lire notreréflexion]
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au menu et à la musique - https://archive.org/details/04SymphonyNo.6InCMajorLittl
Carl Maria von WEBER (1786-1826)
Weber
travailla pour la noblesse allemande et plusieurs villes (Breslau, Prague,
Dresde) et effectua de nombreuses tournées en tant que pianiste virtuose. Avec
Der Freischütz (1821), Euryanthe (1823) et Oberon (1826), il créa l’opéra
allemand romantique alors que l’Italie régnait sur les scènes depuis Claudio
Monteverdi. Ses innovations (leitmotiv et récitatifs chantés) ont influencé
Richard Wagner. Autres œuvres notables : musique pour piano (dont la fameuse
Invitation à la danse, 1819), quintette avec clarinette (1815) et 2 concertos
pour clarinette (1811).
Catalogue d’œuvres - https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_compositions_by_Carl_Maria_von_Weber
Feuille de Route # 151 – Vitrine
Weber
Il existe
un lien familial intéressant entre Weber et Wolfgang Amadeus Mozart; l'oncle de
Weber (le demi-frère de son père, Fridolin) comptait quatre filles musiciennes,
Josepha, Aloysia, Constanze et Sophie, toutes des chanteuses remarquables.
Mozart a tenté de séduire Aloysia en lui composant plusieurs morceaux. Mais
après avoir rejeté ses avances, Mozart a épousé Constanze. [Lire notreréflexion]
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au menu - https://archive.org/stream/pcast269-Playlist
Feuille de Route # 152 & 153 –
Der Freischütz
Cet opéra
est considéré comme le plus important depuis ceux de Mozart. Si Schubert traite
Weber de « dilettante », Beethoven ne cache pas son enthousiasme pour
l’ouvrage. Berlioz (1803-1869) se souviendra de la scène de la Fonte des balles
quand il écrira la Course à l’abîme de la Damnation de Faust. Il montera
d’ailleurs une version française du Freischütz à Paris en 1841. Les opéras de
Weber influenceront profondément Wagner, qui sera considéré par beaucoup comme
son successeur. [Lire notre réflexion]
F/R #152
[Ouverture, Acte 1, Acte 2 (début)]
F/R #153
[Acte 2 (fin), Entr'acte, Acte 3]
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