Notre montage # 287 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast287 |
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Notre B+B
de cette semaine poursuit notre série de partages le long des sentiers
battus, avec un nouveau montage autour des « Cinq », l’école de
compositeurs nationalistes Russes assemblés et menés par Mily Balakirev.
Balakirev
entame le montage de cette semaine avec son poème symphonique Russie,
originalement une « ouverture sur des thèmes Russes » qui évolue en
un poème symphonique sur une période de… 25 ans!
Les deux
autres compositeurs ay programme ont des cheminements qui suggèrent ceci en
commun : ces messieurs avaient des carrières bien établies autre
qu’en musique.
César Cui
était un brillant ingénieur militaire, une sommité dans le domaine des
fortifications et un membre de l’Armée Impériale, élevé au grade de
Lieutenant-Général rien de moins! Avant de quitter son patelin (aujourd’hui une
partie de la Lituanie) pour l’École supérieure du Génie civil à Saint
Pétersbourg, il prend des leçons de piano et d’harmonie. Alors qu’il entame sa
carrière d’ingénieur, une rencontre importante sur le plan musical avec le
compositeur Mili Balakirev en 1856 l’influence profondément.
César Cui a
composé de nombreuses pièces, dans pratiquement tous les genres de musiques, à
l’exception notable de la symphonie. Cui a notamment écrit nombre de chants en
russe, français, polonais, et allemand, dont des duos. De nombreuses pièces
pour piano et de musique de chambre, dont trois quatuors à cordes, figurent au
catalogue du compositeur. Comme critique musical, Cui a été aussi très
prolifique, puisqu’il a écrit presque huit cents articles entre 1864 et 1918
dans divers journaux en Russie, et en Europe. Il couvre les concerts, les
récitals, les nouvelles compositions, et la vie musicale en général.
L’œuvre
retenue cette semaine, sa suite pour orchestre no. 4 reprend cinq courtes
pièces pour piano originalement dédiées à la comtesse de Mercy-Argenteau qui
développa un intérêt pour la musique russe en plus d’organiser des concerts et
des récitals en leur honneur.
Comme Cui, Alexandre
Borodine est un homme qui a une carrière bien établie, cette fois comme
médecin et chimiste. Autodidacte, le jeune Alexandre apprend à jouer de très
bonne heure de la flûte puis du piano et du violoncelle avec un camarade,
Mikhaïl Chtchiglev. Sa mère et son beau-père le destinent à une carrière de
médecin et il est inscrit à la faculté à l’âge de quinze ans. Il était
passionné de chimie depuis l'âge de dix ans. Après six ans d’études, il est
engagé en 1856 à l'hôpital de l'armée territoriale, mais, trop sensible aux
blessures, il obtient un poste de professeur à l'Académie militaire de chimie
où il deviendra un grand savant et collabore avec Nikolaï Zinine. Il fait
connaissance en 1857 de Moussorgski qui se fait soigner en tant
qu'officier à l'hôpital militaire où travaille Borodine.
En 1862,
Borodine se joint au Groupe des Cinq. Tout en partageant les idées
fondamentales du groupe, il se révéla moins hostile que ses condisciples à
l’emprise germanique sur la musique russe. Il commence l’écriture de sa Symphonie
no 1 en mi bémol majeur – qui figure au montage cette semaine - en décembre
1862 qu’il achève en 1867. Elle s'inspire de la Symphonie héroïque de Beethoven,
bien qu’elle soit typiquement russe; elle ne reçoit pas un bon accueil. En
1877, il visite les laboratoires d'un certain nombre d'universités allemandes.
Il rencontre à cette occasion Franz Liszt à Weimar. Trois ans plus tard,
en 1880, Liszt donne avec grand succès la Symphonie no 1 en mi bémol majeur.
Bonne
écoute.
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