dimanche 28 décembre 2014

Mes intégrales Beethoven

Le billet suivant est la reprise d.un Mardi en Musique du 16 août 2011.

Certains propos et hyperliens furent revisés pour cette rééedition.



Notre récent Mardi en Musique qui considérait un trio de coffrets Karajan proposait une intégrale des neuf symphonies de Beethoven, et j'ai cru bon d'épousseter ce vieux billet, qui pourrait bien vous inspirer à échantillonner d'autres intégrales des symphonies de Ludwig.

Mes réflexions sur les intégrales en général

En tant que collectionneur et mélomane de longue date, mes sentiments à propos d'intégrales (quelles qu'elles soient) ont probablement changé au cours des années. Si je peux exprimer ma position en peu de mots, ce que je cherche dans une intégrale c'est une vision globale, c'est à dire cohérence et constance dans l'interprétation (la recherche du fil conducteur, quoi), constance dans l'édition de la partition, etc, etc.

Quelle intégrale Beethoven est dans mon baladeur?

La réponse la plus simple est que j'ai une intégrale des neuf symphonies dans mon baladeur, ainsi qu'une poignée d'interprétations individuelles de ces symphonies, puisées à partir d'autres intégrales de ma collection, ou de prestations particulières.

Afin de répondre à cette question en détail, je vais faire le tour d'horizon des quatre intégrales qui sont à ma disposition.

Intégrale #1: Rene Leibowitz et le Royal Philharmonic Orchestra (1961-62)


Maman était abonnée à Sélections du Reader's Digest et recevait régulièrement des sollicitations de toutes sortes, faisant la promotion de publications, livres et disques. Lorqu'elle reçut la brochure annonçant la collection des Neuf Symphonies de Beethioven, j'ai lavé la vaisselle, fait la tonte du gazon, ciré ses chaussures... Enfin bref, elle a commandé la collection, et Postes Canada livra l'écrin contenant sept microsillons. Quel plaisir que d'écouter ces symphonies sur mon tourne-disques! Des heures durant, pendant des semaines, jusqu'à la mémorisation comoplète de chaque mesure, de chaque intervention...

Le Reader's Digest est une publication intrnationale, rejoignant (à son apogée) plus de 70 millions de lecteurs - je ne dois pas être le seul mélomane qui a succombé aux charmes de ces interprétations.

Trève de nostalge: encore aujourd'hui, les prestations de Leibowitz menant l'orchestre assemblé par Beecham continuent de séduire, maintes fois rééditées, et maintenant disponibles en version numérique à la maison de disques Chesky. L'approche "vieille école" de Leibowitz rehausse en particulier les symphionies moins populaires (si jeu peux m'exprimer ainsi), et en particuler la 2ie, 4ie et 8ie. On peut trouver des extraits de ces symphonies sur YouTube ou télécharger un torrent.

A titre d'exemple, voici l'interprétation de la Huitième par Leibowitz:



Intégrale #2: Leonard Bernstein et leWiener Philharmoniker (1978)




En 1982, la chaîne publique PBS aux Etats-Unis a présenté une série d'émissions mettant en vedette le chef Américain dans des prestations des symphonies de Beethoven, accompagnées d'ouvertures et de commentaires. Voici un extrait d'un de ces commentairres (en anglais):


Lorsque Bernstein entreprit son association avec la maison Deutsche Grammophon en 1972, la plupart de ses prestations d'envergure furent croquées sur le vif, donc pas surprenant que ces interprétations viennoises furent disponibles sur disque. J'ai reçu le coffret pour Noël 1984 (pendant mes études de duxième cycle) afin de remplacer mon intégrale Leibowitz (maintenant abîmée par leur écoute excessive). La version numérique peut être téléchargée par torrent.

Particulièrement mémorables pour moi, les symphonies "impaires" 3, 5, 7 et 9. Voici, d'ailleurs, la Septième signée Bernstein:



Intégrale #3: Christoph von Dohnányi et le Cleveland Orchestra (1988)



Faisons un saut de plus de 15 ans, et nous nous retrouvons à une des succursales de la bibliothèque municipale de Calgary. En furetant parmi les disques compacts de la collection, je trouve l'écrin de cinq CD signés Dohnanyi. Je fais l'empunt, et je suis mordu: l'énergie, la couleur, le "drame" de ces symphonies, capturé bit par dessus bit. Une série de performances sidérantes!

Jugez pour vious-même - la Neuvième:



De cet ensemble, je retiens les 3ie, 6ie et 9ie symphonies. Je n'ai pu trouver que des fragments de cette intégrale sur Internet, mais on peut se procurer l'intégrale originale ainsi que les rééditions en visitant le site promotionnel de la maison de disques CONCORD/TELARC.

Intégrale #4: Bernard Haitink et le London Symphony Orchestra (2005-06)




Depuis quelques années, lorsqu'on épeluche les critiques de disques et concerts des symphonies de Beethioven, on apprend que les chefs se tournent de plus en plus vers des éditions "récentes" de ces oeuvres. Ces nouvelles éditions, souvent le résultat de recherches musicologiques, tentent de se rapprocher des versions autograhes du compositeur, réévaluent les effectifs, etc. On croiraitêtre confrontés à un quelconque complot de la part du mouvement "authentique" qui a d'abord frappé les compositeurs des ères baroques et classiques, et qui se tourne maintenant au mouvement romantique précoce...

Je me souviens d'avoir échantillonné le travail de Sir Roger Norrington il y a une dizaine d'années. L'impresson que j'ai développé à ce moment-là de ces tentatives était plutôt mitigé. Je conviens que mon écoute assidue des intégrales mentionnées auparavant font de moi, comme Mahler il y a une centaine d'années, un fervant du "grand déploiement symphonique" en ce qui a trait aux symphonies de Beethoven.

J'ai, toutefois, uin bon souvenir de la Pastorale signée Michael Tilson-Thomas avec l'English Chamber Orchestra - donc pour certaines symphonies, des effectifs réduits donnent une perspective rafraîchissante à ces oeuvres. Mais de là à épouser les instruments et les manières dites d'époque...

Par hasard, j'ai trouvé ce clip promotionnel sur YouTube:


Je fais donc mes classes, et trouve les détails de cette intégrale Haitink sur Internet.  Je télécharge la Pastorale de Haitink, et je découvre un bijou! Je télécharge d'autres symphonies et, finalement, tout le lot. C'est le coup de foudre!

Il ne faut pas se surprendre: Bernard Haitink est un chef chevronné, qui a le don de ne faire que des disques mémorables, que ce soit avec le Concertgebouw d'Amsterdam, le Staatskapelle Dresde ou, ici, avec le London Symphony. L'édition utilisée par M. Haitink est celle préparée par Jonathan Del Mar, et elle se veut "édition d'époque" sans toutefois être prétentieuse. Les tempi sont vifs, mais pas pressés, et la lecture et directioon d'Haitink sont soignées. Quelle vision globale!

Je peux donc vous affirmer que l'intégrale Haitink a une place de choix sur mon baladeur.


0 commentaires:

Publier un commentaire

 

Pages vues la semaine précédente