Le billet suivant est la reprise d'un billet de ma seérie Once or Twice a Fortnight datant du 15 janvier 2014.
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L’Opéra
du Mois pour juin
est un opéra Québécois qui date déjà de plus de 25 ans, et qui implique un
sujet et un compositeur qui ont croisé chemin à plus d’une reprise.
Emile
Nelligan (1879-1941)
Au
Secondaire, nous avons tous eu à « souffrir » dans nos cours d’arts
langagiers – les romans de toutes sortes, le théâtre et la poésie. Aucun
Québécois n’a pu échapper l’œuvre – et la triste histoire – du jeune poète
Émile Nelligan.
Nelligan est né à
Montréal le 24 décembre 1879, fils ainé de David Nelligan (un immigrant Irlandais)
et d’Émilie Amanda Hudon, Canadienne-Française de Rimouski. Emile et ses deux
sœurs furent élevés dans un ménage exogame, où le père s’exprimait en
Anglais et la mère en Français. Un inspecteur pour le service des Postes, David
et sa famille étaient bien nantis, et vivaient dans une grande maison dans le
Carré Saint-Louis.
Le Canada tel qu’on le connaît
aujourd’hui était un assez jeune pays à la fin du XIXe siècle, mais la culture
Canadienne-Française (vieille de 150 ans) avait déjà des noms reconnus et
établis, dont les poètes Octave Crémazie et
Louis Fréchette, et les grands poètes symbolistes de l’heure (Verlaine,
Beaudelaire et Rimbaud) étaient enseignés et lus dans les classes de français –
ils furent donc très influents dans le développement littéraire de Nelligan.
Il publiera ses
premières œuvres à 16 ans et se liera d’amit.é avec d’autres auteurs de sa
génération -- Arthur de Bussières et Charles Gill – tous deux membres de l’École
littéraire de Montréal, un mouvement auquel Nelligan participera
brièvement. Nelligan quittera l’école afin de se consacrer entièrement à la
poésie, ce qui le mettra en hargne avec son père, qui voulait le voir
poursuivre une carrière traditionnelle.
Le 26 mai 1899, lors
d’une soirée organisée par l’école littéraire, Nelligan récitera trois poèmes
dont La Romance du vin. Cette soirée sera sa dernière prestation
publique.
Ce qu’on retient de Nelligan – plus que son œuvre – c’est la durée de sa carrière (il écrira toute son œuvre entre 16 et 19 ans) et ensuite sa réclusion dans un hôpital psychiatrique (Saint-Jean-de-Dieu) afin de traiter ses “psychoses sérieuses”, de 19 ans jusqu’à sa mort le 18 novembre 1941.
Ce qu’on retient de Nelligan – plus que son œuvre – c’est la durée de sa carrière (il écrira toute son œuvre entre 16 et 19 ans) et ensuite sa réclusion dans un hôpital psychiatrique (Saint-Jean-de-Dieu) afin de traiter ses “psychoses sérieuses”, de 19 ans jusqu’à sa mort le 18 novembre 1941.
La cause des
problèmes psychiques du poète furent l’objet de spéculation, allant de sa
hargne avec son père jusqu’à l’homosexualité. La légende veut que Nelligan ait
des moments de lucidité, et qu’il fût visité par des étrangers plus d’une fois.
Une de ces visites fut l’objet d’un article dans l’hebdomadaire La Patrie en 1937.
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André
Gagnon (*1939)
Le
pianiste, compositeur et arrangeur Québésois André Gagnon est issu d’une
famille de 19 enfants dans le hamelin paisible de St-Pacôme de Kamouraska.
Fprmé localement, puis au Conservatoire de Montréal, il recevra une bourse afin
de se perfectionner comme pianiste auprès d’Yvonne Loriod (Mme. Olivier
Messiaen). Gagnon a longuement été associé avec le mouvement des chansoinniers
québécois, ayant travaillé étroitement avec plusieurs d’entre eux comme
accompagnateur, plus sp.cialement Claude Léveillée et Monique Leyrac.
In des
premiers succès de Gagnon – sur scène et sur disque – fut sa collaboration avec
ces deux artistes lors de projets usany des textes d’Émile Nelligan :
En 1969, Gagnon se concentre sur une carrière solo, proposant des disques de musique « légère », des adaptations de chansons des chansonniers avec lesquels il aura travaillé, mais de plus en plus ses propres compositions – qu’il qualifiera de « pseudo-classique ». Un de ses projets sur disque les plus populaires fut son album Saga, qui compte une composition méditative, Nelligan :
De plus,
Gagnon choisira de prendre logis au 3686 rue Laval, la maison familiale des
Nelligan!
Pour ce
projet d’opéra, Gagnon s’associe à l’auteur Québécois Michel Tremblay, un
dramaturge chevronné et lui aussi issu de la génération d’artistes qui ont
marqué les années 1970 au Québec.
L’Opéra et
la Performance Retenue
L’opéra est
chanté en français dans la tradition d’une comédie musicale et non pas dans la
tradition « bel canto », donc est facile à suivre sans avoir recours
à un argument. Toutefois, je peux vous offrir un résumé sommaire, afin de
situer l’action.
Dans
l’ensemble Nelligan se veut une série de réminiscences d’un Émile âgé, qui
revit certains évènements de son adolescence : la dynamique au foyer entre
lui et les membres de sa famille, son amitié avec d’autres poètes et la genèse
d’un de ses poèmes, La Romance du Vin. Nelligan rapporte également comment sa
mère, ses amis et ses connaissances composent avec un poète qui perd le sens de
la réalité, vivant son crédo – il est poète, et il mourra fou.
La
prestation retenue en est une qui date de la création de l’opéra et de sa
tournée initiale avec la distribution originale – telle que croquée sur
le vif par la Société Radio-Canada (au Grand Théâtre de Québec). Il ne s’agît pas de sources de haute qualité, mais l’essence de
la prestation est là.
André GAGNON (* 1939)
Nelligan, opéra romantique (1988-90)
Opéra en deux actes, livre ten français de Michel Tremblay
DUISTRIBUTION
Emile Nelligan (Vieux, ca. 1940) – Michel Comeau
Emile Nelligan (Jeune, ca. 1899) – Yves Soutière
David Nelligan, son père – Jim Corcoran
Emilie Hudon, sa mère – Louise Forestier
Arthur de Bussière, un poète – Daniel Jean
Son amie – Renée Claude
Direction Musicale: Scott Price
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