Notre montage # 175 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast175 |
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Après Lorin
Maazel la semaine dernière, maintenant place à notre hommage à Claudio Abbado.
En fait, il s’agît indirectement d’un deuxième hommage, puisque nous avons
abordé Abbado lors de notre billet sur le Requiem
de Verdi plus tôt cette année.
MISE A JOUR - Mon Quinze que j'en pense pour décembre 2022
Claudio Abbado
naît à Milan en 1933 dans une famille de musiciens qui compte quatre enfants.
Son père Michelangelo Abbado est violoniste et professeur au Conservatoire, sa
mère est pianiste et auteur de livres pour enfants, son frère aîné Marcello est
pianiste et directeur du Conservatoire (de 1973 à 1996), et sa sœur est
violoniste.
Après la
Deuxième Guerre Mondiale, Abbado entre au Conservatoire de Milan pour y suivre,
jusqu'en 1955, des études de piano, de composition et de direction. Il joue
parfois dans l'Orchestre des étudiants du Conservatoire, sous la direction de
Carlo Maria Giulini. En 1955, il ira à Vienne où il suit les cours de piano de
Friedrich Gulda et se perfectionne à la direction d'orchestre avec Hans
Swarowsky (où il se lie d’amitié avec Zubin Mehta) et est même choriste aux
concerts de l'Orchestre philharmonique de Vienne dirigé par les plus grands,
Hermann Scherchen, Josef Krips, Bruno Walter ou Herbert von Karajan.
En 1958, il
remporte le concours Koussevitzky à Tanglewood (devant Mehta), mais sa carrière
prendra vraiment son coup d’envoi cinq ans plus tard, remportant le prix Mitropoulos
et Leonard Bernstein en fait l'un de ses assistants à l'Orchestre
philharmonique de New York. De là, sa carrière fait boule-de-neige: directeur
de la Scala de 1968 à 1986, avant d'être nommé à la tête du London Symphony
Orchestra, puis directeur de l'Opéra de Vienne. En octobre 1989, peu de temps
après la mort de Karajan et à la surprise de tous (y compris lui-même!), Abbado
est élu chef principal de l'Orchestre philharmonique de Berlin. Il avait dirigé
l'orchestre pour la première fois le 20 décembre 1966 et y était revenu
quelques douzaines de fois.
Longtemps
considéré un orchestre Germanique avec des brèches occasionnelles dans d’autres
répertoires, Abbado élargit le répertoire de l'orchestre, il utilise la petite
salle de la Philharmonie pour une série de concerts de musique expérimentale,
rajeunit l'effectif et l'esprit de groupe ; contrairement à Karajan, il invite
ses collègues à diriger l'orchestre. Peu après avoir annoncé qu’il ne
sollicitera pas de nouveau contrat à Berlin après la saison 2001-02, en 2000,
un cancer de l'estomac l'éloigne de l'orchestre et il doit annuler une tournée
prévue au Japon ; il subit une très grave opération en juillet. À son retour,
au faîte des honneurs et de la gloire, malgré les pressions commerciales, il
maintient sa décision de quitter l'orchestre en 2002 mais le retrouve pour un
concert annuel qui est un grand moment comme en témoignent divers
enregistrements.
Après
Berlin, Abbado compose avec une santé chancelante, mais prendra en main le
Festival de Lucerne et créera l’orchestre Mozart de Bologne.
Notre
montage présente Abbado en début de carrière dans deux de ses premiers
enregistrements pour la maison Deutsche Gramophon: la symphonie no. 2 de Tchaïkovski
avec le New Philharmonia et sa participation dans un des enregistrements « de
référence » du troisième concerto de Prokofiev avec l’Argentine Martha
Argerich (une amie de ses jours avec Gulda à Vienne).
En
complément de programme, Schumann et
la célébrissime « Année 1812 » de Tchaïkovski.
Bonne
écoute!
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