mardi 30 octobre 2018

Sir Edward Elgar (1857-1934)


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 30 octobre 2018. Notre montage # 294 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast294



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Le montage de cette semaine – notre partage trimestriel du 5e mardi du mois, considère trois œuvres concertantes d’Edward Elgar, une adaptation d’un duo pour violon et piano et deux de ses trois concerti dont probablement son concerto le plus célèbre.

Le concerto pour violoncelle d’Elgar date de la fin de la Première Guerre Mondiale, et se veut en quelque sorte une réflexion sur la société durant la période 1914-18 et un regard optimiste vers l’avenir. Elgar n'a quasiment rien écrit durant la Première Guerre mondiale. En 1918, il jette sur le papier les premières notes d'un thème. Après avoir composé trois œuvres de musique de chambre (d'un style différent, d'après sa femme, des précédentes partitions), il entreprend la composition du concerto, première œuvre orchestrale après la Grande Guerre.

Les soi-disant interprétations « de référence » du concerto sont attribuées à des solistes Britanniques (parmi eux, Jacqueline Du Pré en a fait son grand cheval de bataille). Le choix du montage est la canadienne Shauna Rolston accompagnée par le regretté Mario Bernardi et l’orchestre Philharmonique de Calgary.

Joué moins fréquemment, le concerto pour violon d’Elgar fut composé à l’origine pour Fritz Kreisler. Composé près d’une décennie avant le concerto pour violoncelle, et bien que ce concerto soit dédié à Fritz Kreisler, la partition comporte également une épigraphe en espagnol : « Aqui está encerrada el alma de... » (Ici se trouve enfermée l'âme de...). Il y a deux suppositions à cette âme en question : la première est celle d'Alice Stuart-Wortley, fille du peintre Sir John Millais et amie du compositeur. Elgar eut du mal à se faire à l'idée qu'elle avait le même prénom que son épouse quand les deux familles furent devenues très intimes, si bien qu'Alice devint The Windflower (l'Anémone). Elgar lui parla de « ton concerto » et de « notre concerto » et il voyait même dans certaines phrases des « thèmes Anémone ». L'autre supposition de l'"âme enfermée" est celle de Julia H. Worthington, une amie américaine d'Elgar morte en 1913 et sans doute aimée du compositeur... Bref, « quelle que soit la personne dont le concerto renferme l'âme, il renferme finalement l'âme du violon » comme le souligne le biographe d'Elgar, Michael Kennedy.

La prestation retenue cette semaine est celle du violoniste Nigel Kennedy qui, en 1984, en fait le sujet de son premier enregistrement, avec l'Orchestre philharmonique de Londres et Vernon Handley. Le compact vendra 300 000 exemplaires vendus et sera sacré disque de l’année part le magasine Gramophone.

Pour compléter le montage, le court Salut d’amour adapté pour petit orchestre et interprété par Gil Shaham accompagné de l’Orpheus Chamber Orchestra.


Bonne écoute!

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