Le montage # 171 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast171 |
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Parfois, c'est à s'y méprendre - des oeuvres ambitieuses comme Jesus Christ Superstar, Show Boat et West Side Story sont d'une ampleur et d'iune complexité telle qu'elles rapellent l'opéra, avec leurs livrets et leur musique riches, ainsi qu'avec l'usage de "trucs" habituellement réservés à l'opér. Le quintette qui conclut le premier acte de WSS en est un fier example - Verdi n'aurait probablement pas pu faire mieux!
Mais peut-on monter de l'opéra dans sa pure tradition sur les planches du Great White Way?
La question s'impose, si ce n'est que parce que les scènes qui offrent ce genre de spectacle sont peu nombreuses dans cette métropole (le Met, le NYC Opera...). Il y a aussi une question de public - qui dit grandse compagnies et scènes d'opéra dit un public averti, peut-être même plutôt hautain et snob. Un compositeur qui ne s'appelle pas Gounod ou Verdi ou Wagner aurait peine à se faire monter sur une de ces scènes (quoiqu'l y a des exceptions au cours des dernèes décennies).
Le grand défi opératique de George Gershwin, Porgy and Bess, ne sera pas monté sur la scène du Met bien avant son inquantenaire en 1985) - il sera créé au Alvin Theatre, une institution du Briadway. Kurt Weill, qui émigre aux USA lors de la Deuxième Guerre Mondiale montera ses opéras (dont l'Opéra de quat' sous) sur les scànes de Broadway - un peu comme il l'a fait à Berlin - si ce n'est afin de rejoindre un public "ordinaire".
Il y a aussi l'aspect mercantile de l'aventure, et les impressarios qui croient en ce genre de choses.
Gian Carlo Menotti est un de ces compositeurs établis; celui-là même qui nous doit le premier opéra conçu pour la radio (The Old Maid and the Thief) et la télé (Amahl and the Night Visitors) a monté plusieurs de ses opéras sur Broadway. Son chef-d'oeuvre The Consul lui vaudra non seulement un succès critique et populaire, mais également un prix Pulitzer. En 1947, pour une période de huit mois, l'Ethel Barrymore Theatre donnera 212 représentations d'un programme double d'opéras, et c'est ce programme qui composera le montage d'aujourd'hui.
Les deux courts opétas sont très différents dans leur présentation et leur sujet. Le premier, The Medium, est un opéra verismo qui n'est pas sans ses rebondissements et le second, The Telephone, est un adorable récit dont les airs seront fredonés par les spetateurs alors qu'ils quitteront le théâtre.
The Telephone (sous titré l'amour à trois) propose les mésaventures d'un prétendant qui aimerait bien proposer le mariage à sa dulcinée, mais il est sans-cesse interrompue par la troisième roue de la bicyclette, l'appareil téléphonique de mademoiselle. Il y aira un dénouement heureux, assorti d'un duo final mémorable.
(Argument et livret - en agilais - disponibles ici).
The Medium, un opéra en deux actes qui dure à peu près 45 minutes, présente Madame Flora, une dame qui prétend pouvoir communiquer avec les esprits. Elle, et deux jeunes orphelins qu'elle a adoptés, utilisent des ruses de toutes sortes afin de duper ses adeptes lors de séances. Toutefois, lors d'unetelle séance, Flora est surprise par la présence (en fait, elle ressent le toucher) de phénomènes qu'elle ne peut expliquer. Serait-ce que les esprits sont au rendez-vous, ou est-ce le mauvais tour d'un de ses complices? Un opéra très à propos pour la fête de l'Hallowe'en et de la Toussaint.
(Argument et livret - en agilais - disponibles ici).
Le montage présente la distribution Broadway de 1947, dans un enregistrement supervisé par le compositeur (qui est aussi le librettiste).
Bonne écoute!