lundi 30 novembre 2015

Programmation - décembre 2015

Les jours du site DOCSTOC sont comptés

Le site d’hébergement DOCSTOC annonce qu’il ferme ses portes en décembre, ce qui signifie que près de 200 de nos playlists détaillées ne seront plus disponibles. Heureusement, nous avons délaissé le site il y a quelques mois en faveur de l’Internet Archive pour nos playlists format PDF, mais il reste que l’essentiel de nos PDF sont sur DOCSTOC, et je n’ai tout simplement pas le temps ou l’énergie afin de prendre en main la tâche (herculéenne) de déménager tous ces fichiers… Je compte bien transférer dorénavant les PDF pour les sélections souvenir ou autres recyclages de baladodiffusions.

Si vous cherchez une playlist en particulier, passez-mopi un message et je me ferai un plaisor de l’offrir pour partage sur l’IA.

Billets pour décembre

Décembre, c'est le temps des fêtes, le temps des retrouvailles et le temps pour moi de faire le bilan.


Afin de rehausser votre expérience sur l'Idée Fixe

 Ne manquez pas d'écouter la playlist du mois sur MQCD Musique Classique, un ensemble de transferts vinyl. Visitez la page d'accueil du forum pour l'écouter!


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Un récital de mélodies



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de novembre 2015.




Pour cette quinzaine, permettez-moi de partager une suite d'hyperliens de récitals provenant du musé Gardner de Boston, mettant en évidence l'expression la plus pure de la musique chantée: une voix avec accompagnement au piano.

Commençons avec un recueil de chansons de Dvořák. Ces sept mélodiess'inspirent de poèmes du Tchèque Adolf Heyduk à propos de la vie des bohémiens slovaques - toutefois, ces mélodies utilisent à l'origine une traduction en allemand de ces poèmes, histmoire sans doute d'assurer un plus grand rayonnement. En effet, le recueil obtient un certain succès, dont en particulier la quatrième mélodie qui se traduit "Chansons apprises de a mère". Dans l'ensemble, les mélodies sont parfois enjouées, mais toujours lyriques et imbibée d'atmosphère tzigane.

Passons du tchèque et de l'allemand à l'espagnol avec ce receuil de chansons populaires de Falla, ques cedtains considèrent comme l'une des oeuvres chantées les plus polpulaires du répertoire classique de ce pays. De teneur variée - berceuses, lamentations ou danses - l'ensemble profite d'un accompagnement au piano racé et latin, qui rappelle le mélange traditionnel espagnol et moderne associé au compositeur.

Certains compositeurs sont reconnus pour leur conribution quasi-exclusive à un certain genre: Verdi à l'opéra ou Chopin au piano seul. Pour Hugo Wolf, ce sont les mélodies. Son premier recueil, Sechs Lieder für eine Frauenstimme date de 1888 mais - comme ses Goethe-Lieder - il s'agit ici plutôt d'un assemblage de mélodies plutôt que d'un cycle conçu comme un ensemble rassemblés autour d'un thème ou d'une source textuelle communs, formule qu'il adoptera plus tard.

Pour terminer, un recueil de Schumann pour voix mascuine, son Liederkreis, après Heine. 

Bonne écoute!

Antonín DVOŘÁK (1841 –1904)
Cigánské melodie (Chansons Tziganes), B. 104 (op. 55)
Texye: Adolf Heyduk
Jennifer Johnson Cano, mezzo-soprano
Christopher Cano, piano
http://traffic.libsyn.com/gardnermus..._op55_cano.mp3

Manuel de FALLA (1876 - 1946)
Siete Canciones Populares Españolas (Sept chansons populaires Espagnoles), G. 40
Jennifer Johnson Cano, mexxo-soprano
Christopher Cano, piano
http://traffic.libsyn.com/gardnermus...iones_cano.mp3

Hugo WOLF (1860 – 1903)
Sechs Lieder für eine Frauenstimme (Six mélodies pour voix féminine, 1888)
Textes: Anonyme (attribué à Reinhold), Friedrich Hebbel, Friedrich Rückert, Robert Reinick et Eduard Mörike
Jeanine De Bique, soprano
Warren Jones, piano
http://traffic.libsyn.com/gardnermus...gs_debique.mp3

vendredi 27 novembre 2015

Le Blues





Notre montage # 211 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast211




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Notre B + B pour novembre explore un genre musical très spécifique, et nous permet de rendre hommage à trois disparus dont un plus tôt cette année.

La traduction littérale du mot « blues »  est cafard, mais le genre musical représente plus qu’un mal passager – c’est l’expression du cœur brisé, d’une douleur morale profonde. On parle de séparation

Depuis qu’elle m’a quitté – Since my baby left me – dans le classique de Presley Heartbreak Hotel, littéralement l’hôtel du cœur brisé

Ou, comme dans l’hymne rock québécois Câline de Blues :

L’aut’ soir j’ai chanté du Blues / L’aut’ soir, ça l’a rendue jalouse

Le choix de cette sélection pour notre montage est également un hommage au soliste (et l’âme créatrice) du groupe Offenbach Gerry Boulet, qui nous a hélas quitté il y a 25 ans cette année. Une voix inoubliable « brisée par l’alcool, la cigarette et les nuits folles ».

La tradition du Blues, et ceci est sûrement établi par les exégètes musicaux, en est une Afro-Américaine, qui trouve ses racines dans les lamentations des chanteurs Noirs du Sud des États-Unis. L’un de ces chanteurs, sans doute celui qu’on associe le plus avec le blues du Mississippi est Robert Johnson. La célébrité de Johnson, un artiste de la guitare acoustique, est scellée lors d’une session d’enregistrements dans une chambre d’hôtel de San Antonio au Texas en 1936. L’artiste, seul avec sa guitare, signera plus d’une quinzaine de plages lors de cette session, dont l’hymne Blues par excellence Sweet Home Chicago.

Johnson est crédité avec cette composition, quoique la mélodie (et même des parties du refrain) font partie de la tradition orale des états du Sud, une espèce d’appel à quitter ces terres racistes pour des pays plus favorables, dont la Californie. Étrangement, Californie et Chicago se retrouvent dans la même phrase, un non-sens géographique s’il en est un! Chicago, il faut l’avouer, est perçu aujourd’hui come la capitale du Blues.

Un jeune Seiji Ozawa, alors directeur artistique du festival d’été de Ravinia en banlieue de Chicago découvre le blues dans un cabaret local, et se lie d’amitié avec Corky Siegel et Jim Schwall, qui sont au cœur d’un blues band de la région. Ozawa caresse l’idée de réunir ces artistes avec un orchestre dans une pièce de Blues à la sauce classique, et il commande au compositeur local William Russo. Le résultat est « trois pièces pour Blues Band et Orchestre Symphonique », qu’il endisquera avec Siegel, Schwall, leurs acolytes et son orchestre de San Francisco. Chaque pièce impose à l’orchestre une partition stricte et permet aux bluesmen plus de liberté. La signature rythmique de chaque pièce fait appel aux patterns traditionnels du blues.

Le maître d’Ozawa, Leonard Bernstein, se frottera également au Blues. Comme chef, il commandera et créera en 1959 une symphonie du même Russo (Sa 2e symphonie « Titans ») et comme compositeur s’inspirera d’une chanson de son cru, Big Stuff, qui sera le leitmitiv centtral de son ballet de 1944 Fancy Free. La chanson, originalement chantée par sa sœur Shirley, fut composée avec une autre chanteuse en tête: Billie Holiday. Mme Holiday endisquera cette chanson quelques années plus tard, et c’est cette interprétation – avec des extraits du ballet – qui fait le montage. Bernstein, qui nous a également quitté il y a 25 ans cette année, fait donc l’objet d’un autre hommage aujourd’hui.

Le dernier hommage est réservé au « Roi du Blues », le légendaire B. B. King, qui nous a quittés l’été dernier. King et sa guitare électrique « Lucille » ont beaucoup voyagé – et performé – au long d’une carrière qui fut interrompue par la maladie alors que King était septuagénaire. Associé avec plusieurs classiques du Blues, et reconnu comme sans doute le plus grand artiste Blues « électrique » de tous les temps, j’ai choisi quelques titres de son répertouire, dont The Thrill is Gone.


Bonne écoute!


dimanche 15 novembre 2015

In Memoriam - Alexandre Scriabine (1872-1915)



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de novembre 2015.



Quinze que j'en pense plonge dans les annales de MP3.COM, d'où nous ramenons une poignée de plages disponibles Jadis sur Internet afin de souligner le 100e anniversaire du décès de'Alexandre Scriabine.



En septembre 2013, j'ai proposé une playlist Scriabine, et certains des titres reviennet aujourd'hui dans cet hommage - mes excuses à l'avance...

Durant les années 1880, Scriabine suivra des leçons de piano avec Nikolai Zverev, qui enseigne également un autre talent précoce, Serge Rachmaninov. Scriabine et Rachmaninov partagent non seulement le même maître, ils sont tous deux issus de familles aristocratiques, et seront des étudiants au conservatoire de Moscou (promotion de 1892).

L’oeuvre de Scriabine (comme celle de plusieurs compositeurs tels Schönberg ou Stravinski) évolue; suivant au départ un style lyrique (qui rappelle Chopin), et se transforme dans un langage moderne – développé indépendemment de la Deuxième Ecole Viennoise ou autres cercles d’influence contemporaines – qui use de dissonance et même d’aspect mystiques.

La playlist ci-dessous échamtillonne parmi les titres de la carrière nasciente du compositeur, puis certaines de ses sonates plus exploratrices de son style "mystique". Le concerto pour piano est, de plus, sa première grande composition avec orchestre.

Bonne écoute!

Alexandre SCRIABINE (1872-1915)

Concerto pour piano en fa dièse mineur, op. 20
Margarita Fyodorova, piano
Orchestre Symphonique de Radio-Moscou
Fuat Mansurov, direction

Sonate no. 4 en fa dièse mineur, op. 30
Evgeni Mikhailov, piano 

Sonata no. 5 
en fa dièse majeur, op. 53 
Jan Gottlieb Jiracek, piano

Etude en si bémol mineur, op. 8, no. 11
Shoshana Rudiakov, piano

Pièces pour la main gauche seulement, op. 9 
Brent D. Hugh, piano 

MP3.COM - 18 février 2002


dimanche 8 novembre 2015

Otello (Verdi)

Le billet suivant est mon Opéra du mois pour novembre 2015.



Le billet d’aujourd’hui propose non seulement un grand opéra de Verdi, mais souligne le décès plus tôt cette année du grand ténor « héroïque » canadien Jon Vickers.


Jonathan Vickers est né à Prince Albert, en Saskatchewan, dans une famille très religieuse. Jon était le sixième de huit enfants qui ont chanté et joué des instruments non seulement à l'église, mais aussi dans des pénitenciers!

Plutôt que de poursuivre une formation musicale après l’école secondaire, il choisit le marché du travail. Après avoir travaillé dans les épiceries et les grands magasins, Vickers obtient une petite bourse et s’inscrit au Conservatoire de Toronto. Admis en en 1950; il fera ses débuts professionnels en 1954 débuts (le Duc dans Rigoletto), et il sera sollicité dans une douzaine de rôles pour la radio et la télé de la CBC (dont une prestation télé en direct de Pagliacci) et au Festival d'opéra de Toronto. David Webster, directeur au Covent Garden, lui a envoyé un billet d'avion pour Londres, après une audition. Dans la saison 1956-1957 du Covent Garden, il a joué dans Un Ballo in Maschera et Carmen.

Peu de temps après, Vickers sera entendu un peu partout dans le monde dans les grands rôles de ténor lyriques. Afin d’imaginer l’envergure et l’endurance du chanteur, on notera  qu’il a chanté des dizaines de représentations comme  Tristan, Otello et Enée (Les Troyens). Il chantera tous ces rôles, dont cinq Otello, dans une période de six semaines au Met en 1974!


La « présence » de Vickers sur scène est, comme on le dit, légendaire. Ses performances ont souvent poussé ces rôles à l’extrême, comparable à Marlon Brando au cinéma -  Vickers pouvait combiner rage stupéfiante et une voix vertigineuse un moment, et un pianissimo dans la même phrase (comme, par exemple, dans le troisième acte d’Otello). Une dynamique vocale – et scénique – que peu d’artistes peuvent égaler, appréciée des mélomanes.

Au long de sa carrière, Vickers chantera le rôle titre d'Otello sur disque à deux reprises - en 1973 sous Karajan et en 1960 sous Serafin. C'est ce premier enregustrement que je partage avec vous aujourd'hui.

Bonne écoute!





mardi 3 novembre 2015

In Memoriam - Leonard Bernstein


Le billet suivant est ma sélection souvenoir pour novembre 2015.

Ce billet reprend le Montage # 18 (Commentaire original: 
http://itywltmt.blogspot.com/2013/09/montage-122-leopold-stokowski.html), 







C'est notre habitude annuele de réserver des billets pour le mois de novembre afun de souligner les grands disparus de l'année et ceux qui marquent un aniversaire. Ceci se veut le premier de ces billets pour 2015.

Le 14 octobre 1990 - il y a donc un peu plus de 25 ans - et quelques jours à peine après avoir annoncé sa retraite du podium, s'éteint Leonard Bernstein.

La retraite de Bernstein, fortement éprouvé par l'empĥysème causé par des décennies de tabagisme est en quelque sotte le résultat inévitable de sa dernière sortie en public comme chef, quelques semaines auparavant, au Festival de musique de Tanglewood, événement estival en banlieue de Boston, qui set de camp d’été pour le Boston Symphony Orchestra.
Nous somme fortunés que concert fut enregistré par la société Deutsche Grammophon, ce qui nous permet son audition dans le cadre de notre Sélection Souvenir de cette semaine.
Aucune introduction n’est nécessaire ici. Leonard Bernstein est une figure de proue, que ce soit comme vulgarisateur, comme chef ou comme compositeur. Son association avec le festival de Tanglewood et le BSO date de 1940, au moment où il rencontre Serge Koussevitzky et Aaron Copland. Au cours des 50 ans qui suivront, il dirigera des master classes en direction d’orchestre, et y découvrira des émules tels Seiji Ozawa et Michael Tilson-Thomas. Malgré une prophétie de Koussevitzky lui-même, c’est à New York et non pas à Boston que Bernstein prendra les rênes d’un orchestre majeur aux États-Unis, dirigeant la Philharmonique locale de 1959 à 1969, pour ensuite devenir son chef lauréat tout en entreprenant une carrière de chef itinérant dans les quatre coins du monde.
En cette soirée du 19 août, M. Bernstein dirigea deux œuvres majeures, et confia à un chef assistant de M. Ozawa, Carl St. Clair, la prestation d’une de ses compositions. Le choix des œuvres programmées, avec le recul, ajoute au cachet du concert.
Pour apprécier les prestations et le programme, il suffit de lire la critique (lien au texte original en anglais ci-dessous) du New York Times, de laquelle je citerai:

 […] M. Bernstein dirigea l’œuvre d’entrée (''Four Sea Interludes'' de ''Peter Grimes') et l’œuvre finale (la Septième symphonie de Beethoven) avec sa maîtrise coutumière. Toutefois il nous a apparu las, et sa flamboyance habituelle était mutée. […] Il se mit à tousser dans un mouchoir pendant le troisième mouvement du Beethoven. Et il nous a semblé vraiment exténué, dirait-on même en douleur, alors qu’il quitta la scène durant l’ovation finale.
Bernstein eut l’honneur de diriger la première américaine de Peter Grimes à Tanglewood en 1946, et les Four Sea Interludes sont maintenant solidement établies dans le répertoire symphonique du Royaume-Uni. En ce qui a trait à la Septième de Beethoven, vous pouvez comparer la prestation de ce soir-là à celle de son intégrale de 1978.

La critique du Times concernant la performance de M. Bernstein ce soir-là est plutôt élogieuse:

La sonorité des four interludes était plus grande et plus majestueuse que chez les interprétations britanniques plus réservées, avec un résultat très convaincant. Le Beethoven fut encore meilleur. Il fut présenté avec une perspective mûrie avec les années, qui veut dire plus lourd et lent que lors de prestations antérieures du chef. Certains diront que la partition fut trichée de son exubérance usuelle, en particulier le finale. En revanche, cette lenteur prêta une grandeur particulière à la prestation, et l’allegretto du deuxième mouvement fut particulièrement mémorable, chaque intervention des instruments frappant avec une force révélatrice.

La composition de Bernstein présentée ce soir-là fut Arias and Barcarolles. Composée originalement pour voix féminine et masculine avec accompagnement au piano quatre mains, le BSO présenta une version orchestrée par le compositeur Chinois Bright Sheng. Noire montage présente le reste extraits de la pièce, interprétés dans l’anglais et le yiddish original par le New York Festival of Song.
Suite à ce concert, Bernstein annula ses obligations prévues en Europe en raison de sa santé précaire, et il s’éteignait deux mois plus tard à sa résidence de Manhattan à l’âge de 72 ans.
Pour terminer, une citation de Bernstein rapportée dans l’avis de décès de l’artiste (texte anglais original) dans le Times:
«Je ne veux pas passer ma vie, comme Toscanini, à étudier et réétudier les même 50 pièces de musique (…) Je serais mort d’ennui! Je veux diriger. Je veux jouer du piano. Je veux composer pour Hollywood. Je veux écrire de la musique symphonique. Je veux écrire des bouquins et de la poésie. Et je crois pouvoir rendre justice à toutes ces ambitions.»
Ainsi se termine notre hommage à une vie dédiée à la musique sous toutes ses formes!

Bonne écoute!
 

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