Notre montage # 211 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast211 |
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Notre B + B
pour novembre explore un genre musical très spécifique, et nous permet de
rendre hommage à trois disparus dont un plus tôt cette année.
Depuis
qu’elle m’a quitté – Since my baby left me – dans le classique de
Presley Heartbreak Hotel, littéralement l’hôtel du cœur brisé…
Ou, comme
dans l’hymne rock québécois Câline de Blues :
L’aut’ soir
j’ai chanté du Blues / L’aut’ soir, ça l’a rendue jalouse
Le choix de
cette sélection pour notre montage est également un hommage au soliste (et l’âme
créatrice) du groupe Offenbach Gerry Boulet, qui nous a hélas
quitté il y a 25 ans cette année. Une voix inoubliable « brisée par
l’alcool, la cigarette et les nuits folles ».
Johnson est
crédité avec cette composition, quoique la mélodie (et même des parties du
refrain) font partie de la tradition orale des états du Sud, une espèce d’appel
à quitter ces terres racistes pour des pays plus favorables, dont la
Californie. Étrangement, Californie et Chicago se retrouvent dans la même
phrase, un non-sens géographique s’il en est un! Chicago, il faut l’avouer, est
perçu aujourd’hui come la capitale du Blues.
Un jeune
Seiji Ozawa, alors directeur artistique du festival d’été de Ravinia en
banlieue de Chicago découvre le blues dans un cabaret local, et se lie d’amitié
avec Corky Siegel et Jim Schwall, qui sont au cœur d’un blues band de la
région. Ozawa caresse l’idée de réunir ces artistes avec un orchestre dans une
pièce de Blues à la sauce classique, et il commande au compositeur local William
Russo. Le résultat est « trois pièces pour Blues Band et Orchestre
Symphonique », qu’il endisquera avec Siegel, Schwall, leurs acolytes et
son orchestre de San Francisco. Chaque pièce impose à l’orchestre une partition
stricte et permet aux bluesmen plus de liberté. La signature rythmique de
chaque pièce fait appel aux patterns traditionnels du blues.
Le maître
d’Ozawa, Leonard Bernstein, se frottera également au Blues. Comme chef,
il commandera et créera en 1959 une symphonie du même Russo (Sa 2e
symphonie « Titans ») et comme compositeur s’inspirera d’une chanson
de son cru, Big Stuff, qui sera le leitmitiv centtral de son ballet de
1944 Fancy Free. La chanson, originalement chantée par sa sœur Shirley,
fut composée avec une autre chanteuse en tête: Billie Holiday. Mme Holiday
endisquera cette chanson quelques années plus tard, et c’est cette
interprétation – avec des extraits du ballet – qui fait le montage. Bernstein,
qui nous a également quitté il y a 25 ans cette année, fait donc l’objet d’un
autre hommage aujourd’hui.
Le dernier
hommage est réservé au « Roi du Blues », le légendaire B. B. King,
qui nous a quittés l’été dernier. King et sa guitare électrique « Lucille »
ont beaucoup voyagé – et performé – au long d’une carrière qui fut interrompue
par la maladie alors que King était septuagénaire. Associé avec plusieurs
classiques du Blues, et reconnu comme sans doute le plus grand artiste Blues
« électrique » de tous les temps, j’ai choisi quelques titres de son
répertouire, dont The Thrill is Gone.
Bonne
écoute!
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