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Normalement, mes actvités bloguesques entrent un mode estival, avec moins de nouveau contenu, commençant en juillet.
Cette année, un nombre de projets domestiques s'accumulent et je me dois de leur consacrer plus de temps. Ainsi, j'avance d'un mois le changement de programme.
Ainsi, c'est mon intention de limiter mes nouvelles interventions aux B+B uniquement, Sur la chaîne de balados, j'irai plus modestement - fini les podcasts quotidiens - me limitant à certaines séries en cours. Si j'ai le temps, j'ajouterai d'autre contenu sur cette chaîne.
Tout devrait entrer dans l'ordre en septembre - du moins, je l'espère...
La Revanche du Vinyle cette semaine met en vedette des œuvres d’Igos Stravinski interprétées par l’Académy of St-Martin-in-te-Fields, un trio de solistes, le tout sous la direction de Sir Neville Marriner.
L'œuvre principale de ce microsillon ADD d'Angel est le ballet en un acte de Stravinski, Pulcinella, l'un des deux ballets inspirés des œuvres de compositeurs antérieurs. Il est basé sur une pièce du XVIIIe siècle, Quatre Polichinelles similaires. Le ballet est créé à l'Opéra de Paris le 15 mai 1920 sous la direction d'Ernest Ansermet. Léonide Massine a créé à la fois le livret et la chorégraphie, et Pablo Picasso a conçu les costumes et les décors originaux.
Pulcinella (Polichinelle) est un personnage classique qui trouve son origine dans la commedia dell'arte du XVIIe siècle et est devenu un personnage de base dans la marionnette napolitaine. La polyvalence de Pulcinella en termes de statut et d'attitude a captivé le public du monde entier et a maintenu le personnage populaire sous d'innombrables formes depuis son introduction à la commedia dell'arte par Silvio Fiorillo en 1620. De nombreuses variantes régionales de Pulcinella ont été développées au fur et à mesure que le personnage se diffusait à travers l'Europe. Dans de nombreuses adaptations ultérieures, Pulcinella a été dépeinte comme une marionnette, car le théâtre de style commedia dell'arte n'a pas continué à être populaire sur tout le continent au fil du temps.
Un peu comme Le Baiser de la fée (1928) où Stravinski a élaboré plusieurs mélodies à partir de pièces pour piano anciennes et de chansons de Tchaïkovski dans sa partition, Diaghilev voulait un ballet basé sur un livret de commedia dell'arte du début du XVIIIe siècle et une musique alors supposée avoir été composée par Giovanni Battista Pergolesi. Cette attribution s'est depuis avérée fausse. Une partie de la musique peut avoir été de Domenico Gallo, Unico Wilhelm van Wassenaer, Carlo Ignazio Monza et Alessandro Parisotti. Stravinski a adapté la musique ancienne à un style plus moderne en empruntant des thèmes et des textures spécifiques, mais en injectant ses rythmes, cadences et harmonies modernes.
Complément, le disque comprend les deux suites pour petit orchestre de Stravinski. Ces Suites envoûtantes et doucement satiriques sont des orchestrations faites par Stravinski des huit duos pour piano qu'il avait écrits pour ses enfants, Théodore et Mika, les trois premiers en 1914-1915 puis cinq autres en 1917.
Notez que le lien YouTube contient une compilation de musique de Stravinski. Les clips 29 à 47 sont le contenu du disque d'aujourd'hui.
Bonne écoute !
Igor STRAVINSKI (1882-1971) Pulcinella, Ballet avec chant en un acte (1920) Soprano– Yvonne Kenny Ténor– Robert Tear Basse – Robert Lloyd
Deux Suites (Nos. 1 and 2) pour petit orchestre (1921, 1926) Academy Of St. Martin-in-the-Fields Neville Marriner, direction
Angel Records Digital – DS-37899 Format: Vinyl, LP, Album, Stereo Emis en 1982
Notre montage # 387 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast387
Le B+B de
cette semaine se veut mon partage trimestriel du « cinquième mardi du
mois » Pour l<occasion, je vous offre un billet A la Carte qui jumelle
une Revanche du Vinyle tout-Schubert à une symphonie de Mozart tirée d’un
billet de 2011. Voici ce que j’é rivais alors à propos de la 38ie
symphonie :
La
réputation de Mozart s’étalait de par l’empire Austro-Hongrois, et la ville de
Prague a eu sa part de premières. On dit que Mozart avait un faible pour les
résidents de cette ville, et on lui attribue "Meine Prager verstehen
mich" ("Mes Pragois me comprennent
Lors de la
première locale des Noces de Figaro, les musiciens et mélomanes locaux ont
invité Mozart afin qu’il puisse assister à la performance. Il arriva le 11
janvier 1787, et se produit en concert le 19 janvier, avec la première de sa
symphonie en ré mineur dorénavant surnommée «Prague».
Notre montage # 386 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast386
Le B+B de
cette semaine est de notre série rétro A la Carte et met fin à notre regard
cette semaine sur notre chaîne Pod-O-Matic des symphonies de Carl Nielsen avec
deux de mes préférées - la deuxième et la quatrième, interprétées ici par
Herbert Blomstedt mais cette fois dans un cycle Nielsen antérieur, il
enregistré pour EMI avec l’orchestre de la radiodiffusion danoise..
Le premier
cycle Nielsen d'Herbert Blomstedt a fait le tour des rééditions; toutes ces
performances ont été dépassées, dans l'ensemble, par son cycle numérique de San
Francisco qui présentent un meilleur jeu, de meilleures prises de son et généralement
une main directrice plus audacieuse et plus vivante depuis le podium. Pourtant,
il y a des choses ici à apprécier.
Le billet
original propose une paire de courtes œuvres à la fougueuse quatrième. Le menu
d'aujourd'hui élargit ce programme en y ajoutant la deuxième symphonie,
surnommée "les quatre tempéraments". Nielsen lui-même décrit le
contexte de la symphonie dans une note au programme d’une représentation à la
Konsertföreningen de Stockholm peu avant sa mort en 1931.
J'ai eu
l'idée de composer "Les quatre tempéraments" il y a de nombreuses
années dans une auberge de campagne en Zélande. Au mur de la pièce où je buvais
un verre de bière avec ma femme et quelques amis était accroché un tableau
coloré extrêmement comique, divisé en quatre sections dans lesquelles 'les
Tempéraments' étaient représentés et garnis de titres : 'Le Colérique', ' Le
Sanguin', 'Le Mélancolique' et 'Le Flegmatique'. Le Colérique était à cheval.
Il avait une longue épée à la main, qu'il brandissait férocement dans les airs;
il avait les yeux exorbités, ses cheveux valsaient follement autour de son
visage si déformé par la rage et la haine diabolique que je ne pus m'empêcher
d'éclater de rire. Les trois autres images étaient dans le même style, et mes
amis et moi étions profondément amusés par la naïveté des images, leur
expression exagérée et leur sérieux comique. Mais comme les choses peuvent
parfois tourner bizarrement ! Moi qui avais ri à haute voix et d'un air moqueur
devant ces images, j'y revenais constamment dans mes pensées, et un beau jour
je me suis rendu compte que ces images bâclées contenaient encore une sorte de
noyau ou d'idée et – réfléchissez ! – même un courant musical sous-jacent !
Quelque temps plus tard, j'ai donc commencé à travailler le premier mouvement
d'une symphonie, mais je devais faire attention à ce qu'il ne se clôture pas
dans le vide, et j'espérais bien sûr que mes auditeurs ne riraient pas pour que
l'ironie du destin frapperait mon âme.
Pour cette quinzaine, je vous propose ce partage du label Brilliant Classics dans ma série intégralement vôtre.
Félix Mendelssohn était un pianiste virtuose, et il convient de rappeler qu'il est né en 1809, son ami Schumann étant né un an plus tard en 1810, tout comme Chopin, et Liszt suivant en 1811. Ces compositeurs étaient parmi les plus grands pianistes du 19ème siècle, et ils sont nés à une époque où le piano était un instrument relativement moderne, et des compositeurs tels que Hummel, Moscheles (l'ami de Mendelssohn), Kalkbrenner et Ries jouissaient d'une adulation similaire aux pop stars d'aujourd'hui. Beethoven a commencé sa carrière dans les années 1790 en tant que pianiste virtuose.
Il n'est donc pas surprenant que le jeune Mendelssohn ait beaucoup composé dès le départ pour son instrument de prédilection. Depuis ses premiers concertos et sonates, il a rapidement établi son style « mature » dans des œuvres telles que le Rondo capriccioso et l'Andante cantabile e Presto agitato. Les chefs-d'œuvre qui ont suivi incluent les célèbres Chants sans paroles. Sur cet enregistrement, ces "chansons" pour piano sont interprétées par le pianiste néerlandais Frank van der Laar.
Notre montage # 385 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast385
Au cours
des deux dernières semaines sur notre chaîne de Baladodiffusion, nous avons
entrepris la revuw de partages de musique de Felix Mendelssohn. Le B+B
d'aujourd'hui est le premier depuis plusieurs mois à ne pas revisiter des
programmes du mardi ou Quinze que j’en pense, et propose une paire de doubles
concertos de Mendelssohn.
Mendelssohn
était considéré par beaucoup de ses contemporains comme un prodige comparable
seulement au jeune Mozart. En plus d'être un brillant virtuose du piano, sa
composition a fait un grand pas en avant dans le développement musical. À l'âge
de onze ans, il avait écrit un trio pour cordes, une sonate pour violon et
piano, deux sonates pour piano et le début d'une troisième, trois autres à
quatre mains, quatre pour orgue, trois lieder et une cantate. Entre 12 et 14
ans, Mendelssohn a composé douze sinfonias pour cordes; les deux concertos
proposés ici aujourd'hui sont contemporains de cette période.
Le Concerto
pour piano, violon et cordes en ré mineur a été écrit en 1823 alors que
Mendelssohn avait 14 ans. Mendelssohn a composé l'œuvre qui sera jouée pour un
concert privé le 25 mai 1823 à la maison Mendelssohn à Berlin avec son
professeur de violon et ami, Eduard Rietz. Suite à cette performance privée,
Mendelssohn a révisé la partition, ajoutant des vents et des timbales et est
peut-être la première composition dans laquelle Mendelssohn a utilisé des vents
et des timbales dans une grande œuvre. Il est resté inédit du vivant de
Mendelssohn et ce n'est qu'en 1999 qu'une édition critique de la pièce a été
disponible. Ce concerto fut jumelé à deux doubles concertos de Mozart dans un
partage antérieur, avec un orchestre différent, et des solistes différents.
Le Concerto
pour deux pianos et orchestre en mi majeur (un de deux concerti pour deux
pianos composés durant cette période précoce) a été écrit à la fin de l'été et
au début de l'automne 1823. Il a été joué pour la première fois en décembre
1823 avec Felix et sa sœur Fanny Mendelssohn comme solistes. Considérée comme
immature par le compositeur, l'œuvre est restée inédite de son vivant, bien
qu'il l'ait substantiellement révisée, peut-être une décennie après la
création, et fut publiée en 1961. La version que j'ai choisie ici est
l'enregistrement en première mondiale du premier mouvement du concerto restauré
dans sa forme originale grâce aux recherches du musicologue Steve Lindeman.
Avec quelques jours de retard, ma suggestion pour la revanche du vinyle (pour avril) est un enregistrement public par Maazel d’une œuvre allemande du 20e siècle, le Chant de la Terre de Mahler, mais avec un orchestre inusité, celui du Teatro La Fenice à Vennice, en Italie.
L'histoire de l’orchestre de La Fenice est liée à celle du théâtre, qui a tenu une place si importante dans l'opéra au XIXe siècle, avec des créations telles que Semiramide, I Capuleti e i Montecchi, Rigoletto et La traviata. La seconde moitié du siècle a apporté une internationalisation du répertoire, élargie également par des concerts symphoniques et la collaboration avec des solistes de premier plan (parmi lesquels Enrico Mainardi, Mstislav Rostropovich, Edwin Fischer, Aldo Ferraresi, Arthur Rubinstein).
En 1938, La Fenice devient une entité autonome et l'orchestre se développe davantage avec une participation active au Festival de Musique Contemporaine de la Biennale. Dans les années 1940 et 1950, sous la direction de Toscanini, Scherchen, Bernstein et Celibidache (avec un cycle complet de symphonies de Beethoven), Konwitschny (avec le cycle Ring de Wagner) et Stravinsky, l'orchestre a présenté une série de concerts historiques. En concert, l'orchestre a entrepris des cycles, dont ceux consacrés à Berg et à Mahler, sous la direction de chefs tels que Sinopoli, Kakhidze, Masur, Barshai, Tate, Ahronovitch, Kitajenko, Inbal et Temirkanov.
Je me souviens d'un documentaire que j'ai vu il y a une quarantaine d’années, mettant en vedette Michael Tilson Thomas, expliquant comment il avait du mal à diriger Mahler avec des orchestres italiens, car leur rythme naturel est lyrique (Uno, Due, Tre) par rapport au rythme allemand qui est plus strident (Eins, Zwei, Drei).
Mais une chose que les orchestres de théâtre italiens font bien, c'est l'opéra et la chanson, et même si l'œuvre de Mahler est un hybride entre une symphonie et un cycle de chansons, elle est très enracinée dans ce dernier, et sous la direction sévère habituelle de Maazel (oui, même à ce début étape de sa carrière), les résultats sont assez surprenants.
Bonne écoute
Gustav MAHLER (1860-1911) Das Lied von der Erde (Le chant de la Terre) (1908-09)
Contralto– Kristhine Meyer Ténor– Richard Lewis Orchestra Del Teatro La Fenice Lorin Maazel, direction Enregistrement public, Venezia 11.9.1960