mardi 28 janvier 2020

Paul Paray, Detroit Symphony Orchestra ‎– Suppé Overtures


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 28 janvier 2020 

Notre billet d’aujourd’hui sert en quelque sorte de rappel qu’il n’y a pas si longtemps, l’un des meilleurs orchestres français avait domicile sur les berges du lac Michigan, dans la capitale américaine de l’automobile, Détroit.

Paul Paray est né dans une famille de musiciens en 1886. Malgré les interruptions des deux guerres mondiales (il a passé la majeure partie du premier comme prisonnier de guerre et la seconde avec la Résistance), il a établi une solide réputation de chef d'orchestre, à la tête d'orchestres à Monte Carlo et Paris. Des séjours en tant que chef invité aux USA l'ont conduit à être nommé chef permanent de l'Orchestre symphonique de Détroit, entre1952 et 1963).

Leurs tous premiers disques prouvent qu'il a rapidement forgé l'ensemble en un véritable grand orchestre et façonné une réplique du son qu'il avait connus en France. (Paray s'est finalement séparé de l’orchestre en 1963, mais est resté actif bien après son 90ième anniversaire de naissance.

Naturellement, Paray a apporté une touche gauloise appropriée au grand répertoire français. Ses Debussy, Ravel, Chabrier et Roussel sont magnifiques, capturant magnifiquement leur élégance avec une confiance qui s'efface. Tout aussi fascinante est la touche de Paray appliquée à la musique d'autres traditions nationales: Rachmaninov, Sibelius et même Wagner, la quintessence de la musique allemande et à peu près aussi loin de l'esthétique française que possible. Le disque d'aujourd'hui - un disque tout Suppé - typiquement viennois et parlant la même langue que Johann Strauss – vitalité rythmique, vif, contagieux.

Paul Paray et le Detroit Symphony interprètent la musique dite accessible sans la moindre prétention. Comme Toscanini, Paray semblait être particulièrement fier d'accorder l'attention et le respect habituellement réservés à la musique classique plus exigeante avec des lectures soignées et convaincantes.

Bonne écoute!



Franz von SUPPÉ (1819-1895)
Ouvertures

  • Die schöne Galathe (La belle Galathée, 1865)
  • Pique Dame (1862)
  • Leichte Kavallerie (Cavalerie légère, 1866)
  • Dichter und Bauer (Poète et paysan, ca. 1846)
  • Matin, midi et soir à Vienne (1844)
  • Boccaccio (1879)

Detroit Symphony Orchestra
Paul Paray, direction

Mercury ‎– SRI 75091
Format: LP, Stereo
(Studio, 11/1959)

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