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Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 29 octobre 2019
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A l’approche de la Toussaint, j’ai cru programmer quelque chose d’à propos; un court opéra du compositeur Italo-Américain Gian Carlo Menotti, The Medium.
Selon un article fureté sur le Web, le spiritisme, c’est la croyance que les morts ont et l’inclination et la capacité de communiquer avec les vivants. Les croyants voient l’Au-delà, ou le monde des esprits, comme un lieu où ceux-ci sont actifs et continuent d’évoluer.
Le spiritisme était si populaire entre 1840 et 1920 qu’il est considéré comme une partie de la sous-culture victorienne. Il se composait de médiums, de revues spécialisées, de brochures, de traités et de sociétés secrètes. Des séances publiques et privées incluaient des coups de table, de l’écriture automatique, des lévitations et autres types de communication avec les esprits. Le spiritisme était surtout populaire dans les pays de langue anglaise et trouva ses disciples dans les classes moyenne et bourgeoise.
Certaines des personnes les plus influentes pratiquaient le spiritisme. La reine Victoria et le Prince Albert participèrent à des séances aussi tôt que 1846. Sir Arthur Conan Doyle, auteur de Sherlock Holmes, y adhérait, même le premier ministre canadien William Lyon Mackenzie King communiquait avec les esprits.
Mais, gare aux charlatans! Harry Houdini, jadis connu comme le plus grand magicien du monde, fut un homme très mystérieux. Quand sa mère mourut en 1913, elle laissa une forte impression sur lui avec sa dernière parole : « Pardonne ». Il commença à visiter un bon nombre de médiums en essayant de recevoir la confirmation que l’esprit de sa mère existait dans l’autre monde. Toutefois, plus il assistait aux séances, plus il croyait que les médiums étaient frauduleux et profitaient de la vulnérabilité des gens. Houdini décida d’utiliser ses talents d’illusionniste et d’exposer les trucs sournois utilisés par les médiums sans scrupules qui volaient des clients en deuil.
Le protagoniste principal de l’opéra de Menotti, Madame Flora, se révèle au cours du premier acte comme une médium frauduleuse qui, aidée de deux enfants sous sa charge, usent de subterfuges afin de duper leurs clients. Toutefois, lors d’une séance qui se déroule tout à fait selon la routine établie, un évènement particulier la surprendra. Est-ce la revanche des esprits, ou la hantise des remords de Flora qui nous amènent au dénouement tragique et prévisible de ce conte digne d’un film noir?
L’opéra fut créé à l’Université Coluimbia le 8 mai 1946, et repris (dans un programme double avec l’autre court opéra The Telephone) sur les planches de Broadway en 1947. La performance partagée aujourd’hui est une prestation télévisuelle (datant de l’âge d’or de la télévision américaine) diffusée en direct le 12 décembre 1948.
La contralto Marie Powers, qui incarne Madame Flora, a étudié la musique et les arts langagiers à l'Université Cornell, puis au Conservatoire royal de Florence, en Italie. Powers se faufila dans l'audition d'un ami devant Toscanini à La Scala et décrocha un rôle avec la légendaire compagnie d'opéra.
En 1947, l'écrivain italien Lanfranco Rasponi la présenta à Menotti, qui lui offre le rôle de Madame Flora à Broadway et fut dès lors saluée comme une star pour sa performance dramatique. Elle a repris ce rôle à la télévision en 1948 et dans une production cinématographique élargie réalisée par Menotti en 1951.
Bonne écoute!
Gian Carlo MENOTTI (1911-2007)
The Medium (1946)
Tragédie en deux actes, livre ten anglais du compositeur.
DISTRIBUTION
Marie Powers ... Madame Flora
Lois Hunt ... Monica
Leo Coleman... Toby (rôle muet)
Beverly Dame ... Mrs. Gobineau
Joseph Bell ... Mr. Gobineau
Catherine Mastice ... Mrs. Nolan
Columbia Concert Orchestra
Alfredo Antonini, direction
Argument et livret (en anglais) – https://www.opera-arias.com/menotti/the-medium/
Diffusion: 12 décembre 1948 (“Studio One” , Réseau américain CBS, 1ère saison, épisode 3)
Mise en scène: Paul Nickell
IMDB: http://www.imdb.com/title/tt0712518/
Internet Archive : http://archive.org/details/StudioOneTheMedium1948 (Vidéo),
https://archive.org/details/01themedium1946acti (Audio)
Selon un article fureté sur le Web, le spiritisme, c’est la croyance que les morts ont et l’inclination et la capacité de communiquer avec les vivants. Les croyants voient l’Au-delà, ou le monde des esprits, comme un lieu où ceux-ci sont actifs et continuent d’évoluer.
Le spiritisme était si populaire entre 1840 et 1920 qu’il est considéré comme une partie de la sous-culture victorienne. Il se composait de médiums, de revues spécialisées, de brochures, de traités et de sociétés secrètes. Des séances publiques et privées incluaient des coups de table, de l’écriture automatique, des lévitations et autres types de communication avec les esprits. Le spiritisme était surtout populaire dans les pays de langue anglaise et trouva ses disciples dans les classes moyenne et bourgeoise.
Certaines des personnes les plus influentes pratiquaient le spiritisme. La reine Victoria et le Prince Albert participèrent à des séances aussi tôt que 1846. Sir Arthur Conan Doyle, auteur de Sherlock Holmes, y adhérait, même le premier ministre canadien William Lyon Mackenzie King communiquait avec les esprits.
Mais, gare aux charlatans! Harry Houdini, jadis connu comme le plus grand magicien du monde, fut un homme très mystérieux. Quand sa mère mourut en 1913, elle laissa une forte impression sur lui avec sa dernière parole : « Pardonne ». Il commença à visiter un bon nombre de médiums en essayant de recevoir la confirmation que l’esprit de sa mère existait dans l’autre monde. Toutefois, plus il assistait aux séances, plus il croyait que les médiums étaient frauduleux et profitaient de la vulnérabilité des gens. Houdini décida d’utiliser ses talents d’illusionniste et d’exposer les trucs sournois utilisés par les médiums sans scrupules qui volaient des clients en deuil.
Le protagoniste principal de l’opéra de Menotti, Madame Flora, se révèle au cours du premier acte comme une médium frauduleuse qui, aidée de deux enfants sous sa charge, usent de subterfuges afin de duper leurs clients. Toutefois, lors d’une séance qui se déroule tout à fait selon la routine établie, un évènement particulier la surprendra. Est-ce la revanche des esprits, ou la hantise des remords de Flora qui nous amènent au dénouement tragique et prévisible de ce conte digne d’un film noir?
L’opéra fut créé à l’Université Coluimbia le 8 mai 1946, et repris (dans un programme double avec l’autre court opéra The Telephone) sur les planches de Broadway en 1947. La performance partagée aujourd’hui est une prestation télévisuelle (datant de l’âge d’or de la télévision américaine) diffusée en direct le 12 décembre 1948.
La contralto Marie Powers, qui incarne Madame Flora, a étudié la musique et les arts langagiers à l'Université Cornell, puis au Conservatoire royal de Florence, en Italie. Powers se faufila dans l'audition d'un ami devant Toscanini à La Scala et décrocha un rôle avec la légendaire compagnie d'opéra.
En 1947, l'écrivain italien Lanfranco Rasponi la présenta à Menotti, qui lui offre le rôle de Madame Flora à Broadway et fut dès lors saluée comme une star pour sa performance dramatique. Elle a repris ce rôle à la télévision en 1948 et dans une production cinématographique élargie réalisée par Menotti en 1951.
Bonne écoute!
Gian Carlo MENOTTI (1911-2007)
The Medium (1946)
Tragédie en deux actes, livre ten anglais du compositeur.
DISTRIBUTION
Marie Powers ... Madame Flora
Lois Hunt ... Monica
Leo Coleman... Toby (rôle muet)
Beverly Dame ... Mrs. Gobineau
Joseph Bell ... Mr. Gobineau
Catherine Mastice ... Mrs. Nolan
Columbia Concert Orchestra
Alfredo Antonini, direction
Argument et livret (en anglais) – https://www.opera-arias.com/menotti/the-medium/
Diffusion: 12 décembre 1948 (“Studio One” , Réseau américain CBS, 1ère saison, épisode 3)
Mise en scène: Paul Nickell
IMDB: http://www.imdb.com/title/tt0712518/
Internet Archive : http://archive.org/details/StudioOneTheMedium1948 (Vidéo),
https://archive.org/details/01themedium1946acti (Audio)