vendredi 7 septembre 2018

Mahler à Boston





Notre montage # 290 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast290


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Le B+B de cette semaine est le premier de quatre réflexions du vendredi et du mardi en septembre, tous mettant en vedette la musique de Gustav Mahler. Contrairement à notre « Mahler à New York » d<il y a quelques années, il ne s’agît pas ici de la recréation d'un programme dirigé par Mahler (bien qu'il peut très bien avoir visité ou dirigé à Boston au cours de ses années en Amérique). Ce montage reprend le modèle déjà utilisé avec Berlin pour Beethoven et Londres pour Mendelssohn. Ici, toutrefois, un seul orchestre mais sous deux chefs qui ensemble ont gouverné cet orchestre pour 40 des 50 dernières années du XXie siècle : le chef d'orchestre alsacien Charles Munch et le chef japonais Seiji Ozawa.

Munch (qui assure la direction musicale du Boston Symphony de 1949 à 1963) est souvent considéré comme un maître de la musique française – c’est indéniable - mais il ne faut pas oublier qu'il a fait ses classes en tant que violoniste; au début des années 1920, devenat  violon-solo de l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig sous Wilhelm Furtwängler et Bruno Walter (1926-1933). Il ne faut pas s'étonner que Munch ne soit pas en reste quand il s'agit du répertoire germanique...

Il y a une petite anecdote qui entoure la performance que j'ai choisi aujourd'hui de Munch  avec la contralto canadienne (et interprète convoitée de Mahler) Maureen Forrester: elle devait originalement enregistrer le cycle des Chants du Compagnon Errant avec Bruno Walter et l'Orchestre philharmonique de New York mais les labels de M. Walter et Mme Forrester (Columbia et RCA Victor) n’opnt opas pu s’entendre et Mme Forrester gravera sa performance avec Munch chez RCA, et M. Walter avec la mezzo Mildred Miller (chez Columbia).



Il y a des liens étroits entre ce cycle de chansons et notre autre ouvre cette semaine, La première symphonie de Mahler. À savoir, le thème principal de la deuxième chanson est le thème principal du 1er mouvement et le dernier couplet de la 4ème chanson apparaît dans le 3ème mouvement comme une interruption contemplative de la marche funèbre.

Bien que Mahler ait presque toujours qualifié l'œuvre de symphonie dans ses lettres, les deux premières représentations l'ont décrite comme un poème symphonique. L'œuvre a été créée à Budapest en 1889, mais n'a pas été bien reçue. Mahler a procédé à des révisions majeures pour la deuxième représentation, donnée à Hambourg en octobre 1893; Plus de modifications ont été apportées dans les années précédant la première publication, à la fin de 1898. On retrouve souvent le sous-titre Titan avec cette symphonie, une curiosité puisque n'utilisa cette étiquette que pour deux premières représentations, et jamais après sa publication en 1898.

Maestro Ozawa, qui fut l’apprenti de Leonard Bernstein au début des années 1960, a eu l'occasion de travailler dans la préparation de son cycle New-Yorkais des symphonies (qui coïncide avec le centenaire de Mahler). Je connais au moins deux enregistrements commerciaux de cette symphonie par Ozawa et le BSO - un avec Philips plus tard dans son mandat et ce DG enregistré au début de son association avec l'orchestre. La réédition de l'entregistrement de 1977 comprend le deuxième mouvement écarté, "Blumine".


Blumine tire son origine d'une musique que Mahler a écrite pour le poème dramatique Der Trompeter von Säckingen de Joseph Victor von Scheffel. Le mouvement est une courte pièce lyrique avec un solo de trompette douce. Même si elle est coupée de la symphonie, il y a encore des traces de son influence dans le reste des mouvements.

Benjamin Britten a dirigé la première représentation de la version de Hambourg reconstituée de de kla première symphonie avec Blumine en 1967, après ynbe absence de plus de soixante-dix ans. Son utilisation est encore aujourd'hui un peu une curiosité; Mahler l'avait rejeté de sa symphonie, ainsi il ne devrait pas être joué dans le cadre de celle-ci. Les célèbres chefs de Mahler tels que Bernstein, Georg Solti et Bernard Haitink ne l'ont jamais interprété.
Actuellement, il existe environ 20 enregistrements incluant Blumine; Cependant, la plupart d'entre eux sont mélangés avec une édition révisée du Mouvement, créant ainsi une version "mixte" de la symphonie. A vous de décider si c'est une bonne idée.


Bonne écoute

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