vendredi 31 mars 2017

George Frideric Handel (1685-1759)





Notre montage # 244 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast244


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Un troisième vendredi ce mois-ci est l'occasion pour moi de programmer un montage supplémentaire, s'appuyant sur le billet d'hier sur les concerti de George Frederic Handel.

Due cori (littéralement «deux chœurs») signifie en fait que deux ensembles distincts sont déployés, chacun composé d'un basson, deux hautbois (et, pour le concerto HWV 333, deux cors), ainsi qu'un contingent de cordes avec basse continue.

Handel a écrit trois de ces concerti, interprétés comme interludes durant ses oratorios , à l'instar de ses concertos d'orgue. Leur composition remonte approximativement aux années 1747-48. Le concerto que j'ai choisi pour ouvrir le montage, HWV 333, est composé de 6 mouvements, dont quatre recyclent la musique d'autres œuvres (vous en reconnaîtrez quelques-uns, j'en suis sûr!).

Sa suite pour clavier en mi majeur, HWV 430, a été l'une des premières œuvres pour clavecin publié par Handel. Le mouvement final (air et variations) est mieux connu pour son surnom, "le forgeron harmonieux". On a expliqué plusieurs raisons pour lesquelles ce mouvement a gagné ce surnom, et par qui. Nous savons que le surnom n'a pas été donné par Handel et n'a fait surface qu'au début du XIXe siècle, quand le mouvement est devenu populaire. Alicia de Larrocha réalise toute la suite sur un piano moderne dans notre montage.

La musique pour les feux d'artifice royaux (HWV 351) a été comandée en 1749 par George II de la Grande-Bretagne pour un feu d'artifice au Green Park de Londres le 27 avril 1749. Le feu d'artifice n'a pas eu autant de succès que la musique; au milieu du spectacle un pavillon a pris feu.
À la demande du Roi, la performance originale a été confiée à une fanfare composée de 24 hautbois, 12 bassons et un contrebassoon, neuf trompettes naturelles, neuf cors naturells, trois paires de caisses claires et tambours "ad libitum". Handel orchestra cette musique quelques temps plus tard piur un ensemble plus conventionnel.
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Le Psaume 110 (également connu sous le nom latin Dixit Dominus), se réfère dans le sens général à un roi régnant sur les ennemis des Israélites et est considéré par les Juifs et les chrétiens comme se référant au Messie. Bien qu'ils traduisent ce psaume de la même façon, les chrétiens et les juifs interprètent leur signification de manière très différente: les Juifs se réfèrent à un roi juste, favorisé par Dieu, pour régner sur Israël sur la terre et frapper ses ennemis dans la bataille, et les chrétiens comme se référant à Jésus littéralement assis à la droite de Dieu  comme un être divin de la même stature.

Handel a mis ce psaume en musique en 1707 alors qu'il vivait en Italie et dans la tradition italienne.

Bonne écoute!


jeudi 30 mars 2017

La revanche de la gomme-laque



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de mars 2017.




La gomme-laque est une laque issue de la sécrétion d'une cochenille asiatique, Kerria lacca. La résine obtenue est de couleur jaune/rouge-ambrée, généralement fournie sous la forme de paillettes que l'on dissout dans de l'alcool à 95°. La gomme-laque était autrefois utilisée comme plastique naturel afin de confectionner divers objets; elle a ainsi été à la base de l'industrie du disque 78 tours. Elle fut remplacée progressivement par les plastiques synthétiques (bakélite, puis vinyle en 1938). Toutefois, la production de disques en gomme-laque continua jusque dans les années 1950 en Occident. D'autres pays du monde poursuivirent la fabrication jusque dans les années 1970..

Ce petit mot d’introduction sert donc d’entrée en matière pour le billet d’aujourd’hui, dédié à des trouvailles autour de vieux 78 tours. De plus, puisque c’est ma tradition autour du Carême, on parle également de musique pour orgue. Mariage intéressant pour moi (et pour vous aussi, j’espère!)
Les titres proposes sont des téléchargements provenant du site web d’un audiophile amateur de la région d’Atlanta en Georgie qui s’est donné comme mission de numériser sa collection de vieux 78 tours classiques. Visitez son site « TheShellackophile », ça vaut la peine!

Un des artistes retenus aujourd’hui, l’organiste Anglais George Dorrington Cunningham (1878 - 1948) fut pendant de nombreuses années l’organiste titulaire de la ville de Birmingham (en Angleterre, non pas en Alabama… ) et compte parmi ses émules les deux artistes qui complètent les partages d’aujourd’hui : E Power Biggs et George Thalben-Ball (qui succèdera éventuellement Cunningham comme titulaire à Birmingham). La tradition d’orgue britannique remonte sans doute à Georg Fredertic Handel, qui s’installe à la Cour Royale vers 1726.

Handel laisse plus d’une douzaine de concerti pour orgue et cordes, composes principalement entre 1735 et 1751, comme divertissements lors d’entractes des productions de ses nombreux oratorios. Ces concerti, les premiers dans leur genre, forment la norme que d’autres compositeurs adopteront au cours des décennies qui suivront.

Selon notre confrère, les enregistrements retenus de Cunningham sont des enregistrements tard en carrière, et à l’encontre du courant « HIP » avec un jeu musclé et son orchestral massif. Gare également à la prise de son – reconnaissons que l’abondance sonore du grand orgue du Town Hall et du grand orchestre saturent presque les micros…

Le concerto interprété par George Thalben-Ball est accompagné d’une ré-orchestration signee Sir Henry J. Wood, assortie de percussions et de cuivres. Wood prend même la liberté de changer l’ordre des mouvements!  Thalben-Ball propose également sa propre cadence (ad labium, comme le veut la tradition Handel) des plus intéressantes. Le Handel est complété par une adaptation pour orgue seul du premier mouvement d’un des concerti de Sir Thomas Arne.

E. Power Biggs complète notre partage, accompagné par la “Sinfonietta Arthur Fiedler”, un ensemble de fortune rassemblant des musiciens de l’Orchestre Symphonique de Boston. Le tout est enregistré dans le musée « Germanique » de l’Université Harvard, ou M. Biggs entrepose son orgue baroque fabriqué sur mesure suivant ses exigences personnelles.

Bonne écoute!

George Frideric HANDEL (1685 –1759)

  • Concerto pour orgue no. 2 en si bémol majeur, op. 4, no. 2 [HWV 290]
  • Concerto pour orgue no. 4 en fa majeur, op. 4, no. 4 [HWV 292]
G. D. Cunningham (INSTR: William Hill & Sons, Birmingham Town Hall)
City of Birmingham Orchestra
George Weldon, direction
[Enregistré le 4 juin, 1945; English Columbia DX 1358 – 1360]


  • Concerto pour orgue no. 13 en fa majeur ("The Cuckoo and the Nightingale") [HWV 295]
E. Power Biggs (INSTR: Aeolian-Skinner organ, Harvard University)
Arthur Fiedler's Sinfonietta
[Enregistré  le 17 mars, 1940; RCA Victor M-733]


  • Concerto pour orgue no. 9 en si bémol majeur, op. 7, no. 3 [HWV 308] (arr. Henry J. Wood)

Thomas Augustine ARNE (1710 –1778)
1er mouvement (Allegro moderato) du concerto pour clavier no. 6 en si bémol majeur (ca. 1751)
(Arr. George Thalben-Ball
George Thalben-Ball (INSTR non spécifié [Handel], St-Mark's Church, London [Arne]))
Philharmonia Orchestra
Walter Susskind, direction
[Dates d’enregistrements – 4 juin, 23 septembre et 11 octobre, 1948; HMV C 3814 – 3816]


vendredi 24 mars 2017

In Memoriam - Sir Neville Marriner (1924 – 2016)





Notre montage # 243 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast243


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En novembre dernier, j’ai proposé un Quinze que j’en pense  en souvenir du chef Neville Marriner qui s’est éteint dans son sommeil au bel âge de 92 ans en octobre dernier. Nos priorités de programmation au cours des derniers mois ne m’ont pas offert l’occasion avant aujourd’hui de proposer un montage en son honneur.

Selon le site officiel de l’Academy of Saint-Martin-in-the-Fields qu’il fonde en 1959, Sir Neville est formé comme violoniste au Royal College of Music et au Conservatoire de Paris. Il roule sa bosse comme chambriste et avec le London Symphony alors qu’il fonde l’ASMF, l’orchestre avec lequel il est si étroitement associé. En fait, on suggère que le duo Marriner/ASMF est la combinaispon orchestra et chef la plus entendue sur disque, point à la ligne. Marriner oevrera sous la baguette des grands noms des années 1940 et 50 (Toscanini, Furtwängler, Joseph Krips, George Szell, Stokowski…) mais c’est avec Pierre Monteux qu’il complètera son apprentissage comme chef en 1969. Il fondera le Los Angeles Chamber Orchestra peu après, et accèdera à la direction artistique du Minnesota Orchestra et de l'orchestre de la radiodiffusion de Stuttgart. Il dirigera également ailleurs - Vienne, Berlin, Paris, Milan,  New York, Boston, San Francisco, Tokyo…

L’academy est reconnue pour le répertoire Baroque et classique: Corelli, Vivaldi, Haydn et Mozart. Ces deux derniers sont du montage de cette semaine sous la forme d’une symphonie et d’un concerto.
Marriner a, à son tour, dirigé des œuvres de compositeurs romantiques et modernes : un de mes partages de la série de la Revanche du Vinyle il y a quelques années était un disque Prokofiev dont un des extraits (la suite de l’Amourpour Trois Oranges) est l’un de mes clips les plus populaires dur ,ma chaîne YouTube! Un autre Russe, Tchaïkovski, est du montage de cette semaine, un extrait de l’intégrale de ses suites pour orchestre que Marriner avait endisqué avec son orchestre de Stuttgart.


Bonne écoute!

mercredi 15 mars 2017

Les routes démocratiques I



Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois de avril  2017.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.






Sommaire


Les deux prochains volets de notre survol du répertoire considèrent la musique de chambre. Selon Wikipédia l’expression « musique de chambre » apparaît à la période baroque, les compositions qu'elle recouvre étant destinées à être jouées dans l'intimité des intérieurs de nobles ou d'amateurs fortunés. Une œuvre de musique de chambre est une composition dédiée à un petit ensemble d’instruments (cordes, bois, cuivres ou percussions) dont chaque partie est écrite pour un seul instrumentiste.

La conception de ces duos, trios, quatuors (etc…) exige du compositeur  une connaissance de l'harmonie, de la polyphonie, du contrepoint, de l'organologie que seuls quelques-uns ont su mener à leur apogée. En musique classique, la composition de quatuors à cordes est le plus souvent considérée comme l'un des summums de l'écriture musicale.

L’exécution de ces œuvres impose l’exercice d’une certaine démocratie; ces ensembles de quelques solistes, menant leur voix indépendamment des autres, ont rarement un véritable « meneur ». Prenons l’exemple du duo composé d’un piano avec un autre instrument (violon, flûte ou même un deuxième piano). Il y a là matière à réflexion; dans le domaine de la confiserie, on peut parler d’amendes enrobées de chocolat ou de chocolat aux amendes… A-t-on affaire à un violon accompagné d’un piano ou d’un piano accompagné par un violon…

Les combinaisons d’instruments sont aussi une source de variété: parle-t’om d’un trio pour piano (piano, violon et violoncelle), ou d’un trio pour clarinette (clarinette, violon et piano) ou d’un trio « jazz » (piano, contrebasse et batterie)…

En musique classique, la composition de quatuors à cordes est le plus souvent considérée comme l'un des summums de l'écriture musicale. Le rapport des forces (2 :1 :1) entre le violon, l’alto et le violoncelle (ou la contrebasse) est un rapport qui s’étend jusqu’à la phalange de cordes qui est au cœur d’un orchestre symphonique.

La poignée de feuilles de route proposée auourd’hui n’offre qu’un tout petit échantillon de ce qu’on peut faire avec 2, 3 ou 4 musiciens.

Vos feuilles de route
Feuille de Route  #11 - Piano, Piano

Selon le Dictionnai re Grove, il existe deux types de duos pour piano: ceux pour deux interprètes et un seul instrument, et ceux dans lesquels chacun des deux pianistes a un instrument pour lui ou elle seul. Habituellement, le premier cas  est souvent désigné comme «piano à quatre mains». Le Grove note que le piano à quatre mains occupe la grande part du répertoire pour pianistes duettistes, si ce n’est pour des raisons dom - estiques – combien de maisons auraient deux pianos… [Lire notre réflexion]




Feuille de Route #12 - Mozart, Mozart (... et Barylli & Badura-Skoda)


Mozart était un violoniste et pianiste chevronnés, et il n'est donc pas surprenant que les deux instrumenrs ont leur quote-part de moments singuliers. Toutefois, ce que Mozart parvient à faire c'est de créer un équilibre étonnant entre les deux partenaires du tandem. [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/K3772931/


Feuille de Route #13 - Franck & Fauré

Les sonates pour violon en la majeur de Cesar Franck et Gabriel Faure sont une paire d'oeuvres qu'on retrouve souvent esemble - un peu beaucoup comme c'est le cas pour les concerti pour piano (en la mineur) d'Edvard Grieg et Robert Schumann. Une des grandes différences entre la paire de sonates vis-à-vis la paire de concerti, c'est qu'elles furent composées dans la même période (pas le cas des concerti) et, de plus, que les deux compositeur étaient familiers avec les oeuvres d'un et de l'autre. [Lire notre réflexion]


Feuille de Route #14 - Leopold Wlach joue Brahms


Les plans de retraite de Johannes Brahms furent déraillés par une rencontre fortuite à Meiningen avec le clarinettiste Richard Mühlfeld. Brahms fut impressionné par le talent de l'artiste, ainsi que par le potentiel de la clarinette. Brahms composera quatre oeuvres à  l'intention de Mühlfeld, et trois de ces oeuvres sont au programme. [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/09ClarinetTrioInAMinorOp.114/



Feuille de Route #15 - Trios élégiaques


Ce montage considère trois trios russes qui ont un lien commun, soit la tradition parmi les compositeurs russes d’écrire un trio élégiaque à la mémoire d'un ami disparu [Lire notre réflexion]



Feuille de Route #16 - Night Train - Oscar Peterson Trio


Datant de 1962, Night train a ceci de distinctif - toutes les plages sont d'une durée de moins de cinq minutes. Cette provision permet aux plages de jouer è la radio fréquemment (les DJ ayant aversion des longues plages avec des solos à n'en plus finir...). Les publications spécialisées font l'éloge du disque, ainsi que du jeu du trio et de son pianiste, et le disque connaîtra un grand succès commercial. [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/04BagsGroove



Feuilles de Route #17 & 18 - L’ Aeolian String Quartet Joue Haydn


Composés en 1790 (probablement avant leur différend professionnel), les six quatiors de l’opus 64 furent donc dédiés à Johann Tost en remerciement pour ses services. Parmi l’ensemble, le cinquième quatuor (surnommé l’Alouette) est sans doute le plus connu, nommé aionsi à cause du jeu du premier violon qui « surplombe » les autres participants en jouant à un registre aigu. [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu et à la musique




Feuille de Route #19 – Quatuors

Pour une raison qui fait sans doute plein de sens harmoniquement, c:est le quatuor - quatre voix agencées du grave à l'aigu - qui semble dominer le répertoire pour chambristes. Notre montage considère des compositions qui mettent en évidence différentes configurations de quatuors. [Lire notre réflexion]

vendredi 10 mars 2017

Les vieux claviers





Notre montage # 242 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast242


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Le B+B pour cette semaine considère un montage de concerti pour clavier et orchestre qui mettent en évidence les ancêtres du piano acoustique moderne. Je crois qu’un survol rapide de l’évolution de ces instruments est de rigueur.

Avant le XIVe siècle, l’instrument avec calvier qui domine est l’orgue, dont les racines remontent à la Grèce antique. La première génération de claviers « à cordes » compte différents instruments d'une même famille, distincts par leurs structures, leurs formes, leurs dimensions ou leurs timbres, chacun d'entre eux ayant souvent un nom spécifique mais aujourd’hui connus de manière générique comme des clavecins. Le clavecin est muni d'un ou plusieurs claviers dont chacune des cordes est « pincée » par un dispositif nommé sautereau.

Le son émis par une corde du clavecin ne dépend pas de la force appliquée par le claveciniste sur la touche; ainsi, le son n’offre pas de diapason dynamique en termes d’intensité. Néanmoins, l'instrument possède une variété de sonorités obtenue grâce à ses différents jeux (ou rangs de cordes) sélectionnés à l'aide des registres, et par la possibilité de les combiner.

Deux œuvres du montage mettent en valeur le clavecin: la première est l’un des six concerti pour clavier de l’Anglais Thomas Arne et l’autre est le Concert Champêtre de Francis Poulenc, une commande du XXe siècle par la claveciniste contemporaine Wanda Landowska.

Le désir de produire une dynamique sonore – c’est à dire de jouer fort (em italien forte) ou doucement (piano) amènent les facteurs d’instruments à concevoir des instruments qui “frappent” les cordes plutôt que de les pincer. Un piano à tangentes comporte un mécanisme assez simple : l’enfoncement de la touche fait projeter verticalement une languette de bois appelée « tangente » (ressemblant quelque peu au sautereau du clavecin) contre la corde. Lorsque la tangente, située sous la corde, a frappé celle-ci, le musicien la maintient appuyée sur la corde. Quand il relâche la touche, le son s'arrête. Le son produit ressemble beaucoup à celui du clavecin, mais, à l’instar du pianoforte, le piano à tangentes permet de produire des intensités différentes. Plusieurs facteurs revendiquent le perfectionnement de cet instrument aujourd’hui oublié; jusqu’à preuve du contraire, il a été inventé en 1799 par Baldassare Pastore. Christian Gottlieb Schröter (1699-1772) déclara, dans un article publié en 1763, être l’inventeur à la fois de la mécanique du marteau et de celle de la tangente, ce qui est douteux.

La discographie de cet instrument est fort limitée, mais j’ai tout de même inclus un concerto de Carl Philipp Emanuel Bach interprété par Miklos Spanyi et Concerto Armonico.

La conception du premier pianoforte est due au facteur de clavecins travaillant à Florence, Bartolomeo Cristofori (1655-1731). Celui-ci cherchait à doter le clavecin de possibilités expressives plus nuancées, en permettant à l'instrumentiste de varier l'intensité des sons selon la force exercée sur les touches. (une variante de cet instrument, le forte-piano, a une forme sensiblement différente, mais suit le même principe et offre la même qualité sonore). Des perfectionnements successifs du mécanisme, une transformation totale du corps sonore, un concept différent des rapports mécaniques, virent progressivement l'apparition d'un nouvel instrument vers 1820, le piano.

Le pianoforte supplante le clavecin comme instrument à clavier de prédilection du temps de Haydn, Mozart et de leur collègue, Antonio Salieri dont un des deux concerti pour cet instrument complète le montage de cette semaine.


Bonne écoute!


 

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