Le billet suivant est une reprise provenant du blog I Think You Will Love This Music Too, datant originalement du 4 octobre 2013. Le montage (# 125) est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/Pcast125 |
pcast125- Playlist
Nos propos du mois d’octobre 2013 mettaient en évidence l’œuvre du Grand Maître baroque Jean-Sébastien Bach, dans une série que j’appelle « Back to Bach » - un jeu de mots anglais qui peut se traduire « de retour à Bach » ou « un après l’autre ». Ainsi donc, pour quatre vendredis consécutifs, je vous offre des réflexions et des montages Bach coup sur coup.
Pour le premier volet de cette série, je voulais me
concentrer sur l’œuvre concertante de Bach, et plus spécifiquement sur ses
concerti pour violon. Si on compare le catalogue Bach au catalogue Vivaldi,
par exemple, on remarque la quantité industrielle de concerti pour instrument
solo et cordes de l’Abbé Rouquin – et plus spécialement piour violon solo et
cordes, qui dépassent aisément la centaine), comparativement à la quantité
modeste de concerti de Bach (qu’on retrouve entre les BWV 1047 et 1071. Cette
tranche d’une trentaine d’œuvres cataloguées inclut les six Brandebourgeois et les
quatre suites, en plus des concerti pour clavier et pour violon.
Traditionnellement, on attribue trois principaux concerti
pour violon à Bach (les BWV 1041, 1042 et 1043 – le dernier pour deux violons).
Mais il y en a d’autres, qui se trouvent sous la rubrique « concerto
reconstruit » ou même « concerto adapté », suivant la formule« écologique » rendue célèbre par le compositeur. Notre
montage pige donc dans les deux camps:
La première partie du montage est une version intégrale du
disque d’il y a une trentaine d’années émis sur l’étiquette EMI des trois
concerti ci-haut mentionnés, interprétés suivant le modèle
« authentique » par La petite bande sous Sigiswald Kuijken qui agît
ici comme chef et soliste. Un enregistrement qui date des premiers ébats
commerciaux du numérique, la performance reçut les éloges du public et de la
critique lors de son lancement, et survit fort bien trois décennies plus tard.
Le rythme et la respiration des performances suit tout à fait le mode
authentique (ou HIP, en anglais) sans se vouloir etre un exercice prétentieux.
En complément de programme, deux concerti qui trouvent leur
place « officielle » parmi les concerti pour clavier de Bach (le BWV
1052 et le 1060 pour deux claviers), reconstruits (donc, probablement conçus
par Bach et reconstitués à partir de manuscrits) pour violon et violon et
hautbois, respectivement.
Ce qui est fort intéressant à propos de ces reconstructions
(et ceci est particulièrement vrai du 1060), est que leur texture change
complètement suite au changement d’instrument solo. Le premier mouvement du
1052 semble mieux servi par le violon alors que le deuxième mouvement par
comparaison est sûrement mieux servi par le clavier, étant un bel exemple d’un
adagio rêveur, modèle exploité à satiété dans les concerti de tant de
compositeurs romantiques.
La combinaison violon et hautbois est probablement la
formule maintenant plus usuelle pour le 1060, au point où l’audition de la
version pour deux claviers sonne faux… Du moins, à mes oreilles.
Bonne écoute!
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