Notre montage # 357 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast357 |
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Le montage B+B de cette semaine présente trois œuvres de trois
compositeurs que nous associons normalement à l’opéra, pas à la salle de
concert.
Les premières compositions de Georges Bizet, principalement des chansons
et des morceaux pour clavier écrits sous forme d'exercices, donnent des
indications précoces de ses dons de mélodiste. Emanant de cette époque étudiante,
la Symphonie en ut a été chaleureusement saluée par les commentateurs
ultérieurs qui ont fait des comparaisons favorables avec Mozart et Schubert.
Après sa première Symphonie en ut, la production purement orchestrale de
Bizet est rare et considérée comme banale. Le morceau que j'ai choisi pour
ouvrir le programme, l'ouverture Patrie, a été critiqué comme: "un
terrible avertissement du danger de confondre l'art avec le patriotisme".
A vous de décider si vous êtes d'accord avec cette évaluation.
Wagner composa sa seule symphonie (également en ut) en l'espace bref de
six semaines au début de l'été 1832. La composition montre l'influence des
symphonies de Beethoven et aussi des symphonies tardives de Mozart;
l'orchestration est dans le style de Weber et Beethoven. L'œuvre montre
l'inexpérience du compositeur (il avait moins de 20 ans au moment de l'écrire).
Les premières représentations ont eu lieu en novembre 1832, janvier 1833
et août 1833. On pensait par la suite que la partition avait été perdue, mais les
vestiges de la représentation de 1832 à Prague furent retrouvées dans une malle
laissée par Wagner lorsqu'il a fui Dresde en 1849. L'œuvre fut de nouveau
exécutée à Noël 1882, deux mois avant la mort de Wagner. Wagner écrivit plus
tard (se référant à lui-même à la troisième personne…) «S'il y a quelque chose
dans cet ouvrage qui montre la marque de Richard Wagner, c'est le fait qu'il
n'est pas pollué par la posture hypocrite qui devait apparaître plus tard et ce
dont les Allemands ont beaucoup de mal à prendre le dessus, et le fait que, dès
le départ, il est resté fidèle à lui-même et n'a pas voulu être détourné de sa
bonne voie. »
Gian Carlo Menotti a écrit de nombreux opéras mais nous laisse quelques
œuvres pour piano et pour orchestre. Il était traditionaliste et romantique à
une époque où la plupart des compositeurs occidentaux étaient préoccupés par de
nouveaux styles marqués par l'esprit expérimental d'avant-garde et la rigueur
théorique; il y avait peu de place pour la tonalité et le lyrisme traditionnels
dans le monde de la musique classique à l'époque.
Le profond intérêt de Menotti pour la voix humaine et la conviction de
se connecter avec son public à travers un langage musical accessible sont
également tangibles dans ses œuvres instrumentales. Le Concerto pour violon,
riche de drames, de mélodies lyriques et de couleurs orchestrales, est beaucoup
plus accessible que les œuvres instrumentales d'autres compositeurs de
l'époque. Le concerto a été écrit en 1952 après une commande du violoniste
Efrem Zibalist, qui a créé l'œuvre avec l'Orchestre de Philadelphie au Carnegie
Hall plus tard cette année-là. La première a été un succès, comme on peut le
lire dans une critique de Louis Biancolli de New York World-Telegram & Sun:
«C'est un morceau de musique frais et vigoureux, débordant d'énergie et de
mélodie et tout ce qu'il faut pour terminer un concerto en trois mouvements
sans s'excuser. » Pourtant, après le succès initial, le travail a été largement
négligé.
Bonne écoute!
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