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Compositeur
prolifique, ses compositions sont influencées par le jazz et la musique
brésilienne et font un usage intensif de la polytonalité. Deux des œuvres du
programme d'aujourd'hui illustrent le plus directement ces influences: La
création du monde (un ballet pour petit orchestre avec saxophone solo,
influencé par le jazz), et Scaramouche (une suite pour deux pianos plus
tard adaptée pour orchestre, également pour saxophone alto ou clarinette).
La
symphonie de chambre (ou ‘petite’ symphonie) No. 2, a été écrite pour un groupe
qui inclut flûte, cor anglais, basson, violon, alto, violoncelle et
contrebasse. Milhaud composa cette pièce en 1918, assez tôt dans sa carrière de
compositeur, alors qu'il était encore employé comme secrétaire de l'ambassadeur
de France au Brésil. Milhaud a écrit cette courte symphonie en mer, lors d'un
voyage de retour en France. Les influences des rythmes latino-américains et les
références au paysage pittoresque de l’Amérique du Sud sont présentes tout au
long de la pièce.
Milhaud
vivait au Brésil lorsqu'il a terminé Les Choéphores en 1916. Cette œuvre
constitue la partie centrale de la trilogie orestienne de Milhaud, écrite en
collaboration avec le poète Paul Claudel. Les Choéphores est divisée en sept
scènes: comme c'est le cas avec La Damnation de Faust de Berlioz,
l'œuvre n'est ni entièrement opéra ni cantate, mais combine des éléments des
deux formes.
Milhaud
composa son Concerto pour batterie et petit orchestre à Paris en
1929-1930 - il fut écrit comme pièce d'examen pour une école de musique belge.
Il est conçu pour un seul percussionniste, utilisant une vaste gamme
d'instruments et accompagné de modestes forces orchestrales. Milhaud a fourni
une carte avec la partition, indiquant les percussions et leur disposition: la
pièce nécessite que le soliste soit complètement entouré d'instruments, y
compris quatre timbales, tam-tams, cymbales et cymbales suspendues, une grosse
caisse avec une fixation de cymbale sur un pédale, castagnettes, cliquet,
slapstick, triangle, cloche, tambourin et bloc de bois. Le Concerto est
remarquable non pas pour la virtuosité rythmique de sa partie solo, mais plutôt
pour les exigences qu'il impose au percussionniste solo de naviguer simplement
dans tous les instruments.
Bonne
écoute!
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