Notre montage # 215 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast215 |
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Au cours
des dernières semaines, nous avons explore le répertoire de chambre pour
diverses combinaisons d’instruments, provenant de diverses traditions et
diverses périodes. Afin de conclure ce bref survol, nous retournons aux quintettes,
mais cette fois soulignant la participation du piano.
La formule
« (instrument) accompagné d’un quatuor à cordes » suggère une de deux
formules – une formule plus « démocratique » où chaque instrument
participe équitablement au résultat, et une autre qui ressemble plus à un
« concerto de chambre » où le piano s’oppose au quatuor un peu comme
un orchestre à cordes réduit. Le terme « concerto de chambre » n’est
pas déplacé, comme le suggère ce bijou du répertoire du XIXe siècle composé par
Ernest Chausson :
Jules Massenet, qui assure la formation en composition de Chausson au Conservatoire de Paris assure également celle de notre premier compositeur au montage de cette semaine, Gabriel Pierné . Lors de son séjour au Conservatoire, Pierné recevra le premier prix dans une panoplie de disciplines (solfège, piano, orgue, contrepoint et fugue), et remportera le Prix de Rome en 1882. En plus de composer, Pierné occupera la tribune de Ste Clotilde (succédant à César Franck, duquel il fut l’élève au Conservatoire), et comme chef d’orchestre, il dirigera la première de l’Oiseau de Feu avec les Ballets Russes en 1910.
Come
compositeur, le catalogue de Pierné compte plusieurs titres de musique vocale,
des œuvres symphoniques et une vingtaine de pièces pour chambristes, dont Introduction
et variations sur une ronde populaire, pour quatuor de saxophones et le
quintette en trois parties pour piano et cordes proposé aujourd’hui. Dédié à Gabriel
Fauré, cette œuvre exploite le langage modal et lyrique du
dédicataire, et se veut une estame de la période de la Première Guerre Mondiale
(composé entre 1916 et 1917), donc imbibé par moments par l’austérité de la
période.
Un
échantillonnage du répertoire des quintettes piano et cordes, si modeste
fut-il, se doit de considérer la truite de Schubert. Ce quintette
se distingue, pour commencer, par sa configuration inusitée : piano,
violon, alto, violoncelle et contrebasse.
La genèse
du quintette provient d’un des nombreux lieder de Schubert, dans ce cas-ci
"Die Forelle" (la truite), D 550. Le texte de Christian Friedrich
Daniel Schubart parle du récit du pêcheur qui part à la pêche aux truites, mais
le message se veut une mise en garde aux demoiselles qui risquent de mirdre à
l’appât de jeunes prétendants.
En 1819 Sylvester Baumgartner—un violoncelliste amateur et mécène—commandera une pièce de Schubert qui s’inspire de ce lied, et le quintette offre une série de variations sur "Die Forelle" au quatrième mouvement, ce qui explique le sobriquet associé au quintette.
Bonne
écoute!
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