vendredi 14 juin 2019

Mozart et Deux Pianos





Notre montage # 314 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast314


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L’embarras du choix.

Je lisais un article récemment dans La Presse qui portait le titre « La Crise des Médias »portant essentiellement sur l’iniquité des subventions, et des services publics versus privés dans l’univers télévisuel du Québec. Cet univers, comme partout ailleurs en Amérique du Nord (et oserais-je dire, partout dans le monde) a en effet changé non seulement dans la diversité des choix et des contenus, mais également dans la diversité des technologies de diffusion.

L’essor de services d’abonnement en ligne comme Netflix et la prolifération de chaînes spécialisées disponibles chez les câblodistributeurs font que les chaînes (et réseaux de diffuseurs affiliés) de diffusion traditionnelles ont beaucoup à faire pour attirer les téléspectateurs – et par surcroît les commandites – nécessaires afin d’assurer leur place dans les salons – et les appareils portables!
Notre famille a quitté le Québec il y a bientôt 25 ans, et je dois déplorer que quand la télé est allumée, on ne regarde presque jamais des émissions en français, même si notre menu télévisuel inclut des nouvelles, des films ou parfois de la télé-réalité – tous disponibles dans notre langue maternelle. C’est dommage!

Chez nous, pendant ma jeunesse, nous étions fortunés d’avoir accès « au Câble » qui nous offrait les chaînes américaines (ces mêmes chaînes qui souffrent du même malaise du nouvel univers télévisuel) mais j’admets qu’on regardait beaucoup plus de télé locale (Radio-Canada, CTFM-TV « Votre Canal 10 » maintenant la station phare du Groupe TVA), y compris les même séries américaines postsynchronisées en français qu’on suivait dans leurs versions originales ) surprenant, même lorsque je compose ce billet…)

Encore aujourd’hui, les chaînes de télévision doivent rencontrer des normes de diffusion contrôlées par le CRTC (un organisme gouvernemental), et ceci inclut un minimum de contenu « canadien », ainsi qu’offrir du contenu « culturel », pas seulement des nouvelles, ou des continuités. L’usage du « talk-show » qui invite des talents locaux est une des stratégies de programmation qui aidait ces diffuseurs à rencontrer leurs quotas, et le « Canal 10 » utilisait certaines plages horaires de fin de soirée (entre le long métrage quotidien et les nouvelles de fin de soirée (donc entre 22 heures et 22 heures 30). Ainsi, le film (et ses commanditaires) pouvaient enjamber une portion de la demi-heure  avant les nouvelles, et la grille horaire pouvait placer une courte émission de 15 minutes afin de « boucher les trous ».

Une de ces émissions « petit budget » mettait en vedette les frères Georges et Rodrigue Tremblay, deux directeurs musicaux vus régulièrement avec des trios d’accompagnateurs lors des émissions de variété. L’émission Deux Pianos avait une formule fort simple : deyux pianos, des arrangements de chansons du répertoire populaire, peut-être une publicité comme entracte.



Tout un prologue à notre montage de cette semaine, qui consiste d’un trio de pièces de Mozart et une par Max Reger inspirée de Mozart, toutes les quatre pour deux pianos, ou piano à quatre mains.
Les deux pièces majeures reviennent à Mozart et ses sonates. Sa sonate pour quatre mains, K. 381 fut écrite pour Mozart et sa soeur Nannerl , Dans sa jeunesse, elle était considérée comme un interprète de calibre comparable à son frère et il existe un célèbre portrait qui montre les deux assis au même piano. Les annales montrent que le frère et la soeur interprètent la sonate à Salzbourg le 3 septembre 1780, avec une exécution d’un concerto pour deux pianos (soit le K. 365 ou la version pour deux pianos du K. 242, conçu à l’origine comme un concerto pour trois pianos). Selon Alfred Einstein, la sonate serait comparable à une sinfonia à l’italienne où l'écriture distinctive pour vents, solos et tuttis est clairement présentée.

Thème et Variations selon Mozart de Reger explore le thème du premier mouvement de la non moins célèbre sonate K. 331 (alla turka). Exploité par Mozart dans une série de variations, Reger reprend l’exercice avec une série non moins vertigineuse de variations pour deux pianos. Le K. 501, en revanche, est une série plus modeste (mais non moins vertigineuse) de variations pour quatre mains.
Le K. 357 (faisant parfois référence à deux numéros du catalogue Köchel– 497a et 500a - serait une paire de mouvements destinés à une sonate en sol majeur jamais complétée.


Bonne écoute


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