Notre montage # 314 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast314 |
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L’embarras
du choix.
Je lisais
un article récemment dans La Presse qui portait le titre « La Crise
des Médias »portant essentiellement sur l’iniquité des subventions, et des
services publics versus privés dans l’univers télévisuel du Québec. Cet
univers, comme partout ailleurs en Amérique du Nord (et oserais-je dire,
partout dans le monde) a en effet changé non seulement dans la diversité des
choix et des contenus, mais également dans la diversité des technologies de
diffusion.
L’essor de
services d’abonnement en ligne comme Netflix et la prolifération de
chaînes spécialisées disponibles chez les câblodistributeurs font que les
chaînes (et réseaux de diffuseurs affiliés) de diffusion traditionnelles ont
beaucoup à faire pour attirer les téléspectateurs – et par surcroît les
commandites – nécessaires afin d’assurer leur place dans les salons – et les
appareils portables!
Notre
famille a quitté le Québec il y a bientôt 25 ans, et je dois déplorer que quand
la télé est allumée, on ne regarde presque jamais des émissions en français,
même si notre menu télévisuel inclut des nouvelles, des films ou parfois de la
télé-réalité – tous disponibles dans notre langue maternelle. C’est dommage!
Chez nous,
pendant ma jeunesse, nous étions fortunés d’avoir accès « au Câble »
qui nous offrait les chaînes américaines (ces mêmes chaînes qui souffrent du
même malaise du nouvel univers télévisuel) mais j’admets qu’on regardait
beaucoup plus de télé locale (Radio-Canada, CTFM-TV « Votre Canal
10 » maintenant la station phare du Groupe TVA), y compris les même séries
américaines postsynchronisées en français qu’on suivait dans leurs versions
originales ) surprenant, même lorsque je compose ce billet…)
Encore
aujourd’hui, les chaînes de télévision doivent rencontrer des normes de
diffusion contrôlées par le CRTC (un organisme gouvernemental), et ceci inclut
un minimum de contenu « canadien », ainsi qu’offrir du contenu
« culturel », pas seulement des nouvelles, ou des continuités.
L’usage du « talk-show » qui invite des talents locaux est une des
stratégies de programmation qui aidait ces diffuseurs à rencontrer leurs
quotas, et le « Canal 10 » utilisait certaines plages horaires de fin
de soirée (entre le long métrage quotidien et les nouvelles de fin de soirée
(donc entre 22 heures et 22 heures 30). Ainsi, le film (et ses commanditaires)
pouvaient enjamber une portion de la demi-heure avant les nouvelles, et
la grille horaire pouvait placer une courte émission de 15 minutes afin de
« boucher les trous ».
Une de ces
émissions « petit budget » mettait en vedette les frères Georges et
Rodrigue Tremblay, deux directeurs musicaux vus régulièrement avec des trios
d’accompagnateurs lors des émissions de variété. L’émission Deux Pianos avait
une formule fort simple : deyux pianos, des arrangements de chansons du
répertoire populaire, peut-être une publicité comme entracte.
Tout un
prologue à notre montage de cette semaine, qui consiste d’un trio de pièces de Mozart
et une par Max Reger inspirée de Mozart, toutes les quatre pour deux
pianos, ou piano à quatre mains.
Les deux
pièces majeures reviennent à Mozart et ses sonates. Sa sonate pour quatre
mains, K. 381 fut écrite pour Mozart et sa soeur Nannerl , Dans sa jeunesse,
elle était considérée comme un interprète de calibre comparable à son frère et
il existe un célèbre portrait qui montre les deux assis au même piano. Les
annales montrent que le frère et la soeur interprètent la sonate à Salzbourg le
3 septembre 1780, avec une exécution d’un concerto pour deux pianos (soit le K.
365 ou la version pour deux pianos du K. 242, conçu à l’origine comme un
concerto pour trois pianos). Selon Alfred Einstein, la sonate serait comparable
à une sinfonia à l’italienne où l'écriture distinctive pour vents, solos et
tuttis est clairement présentée.
Thème et
Variations selon Mozart de Reger explore le thème du premier mouvement de la non moins célèbre
sonate K. 331 (alla turka). Exploité par Mozart dans une série de
variations, Reger reprend l’exercice avec une série non moins vertigineuse de
variations pour deux pianos. Le K. 501, en revanche, est une série plus modeste
(mais non moins vertigineuse) de variations pour quatre mains.
Le K. 357
(faisant parfois référence à deux numéros du catalogue Köchel– 497a et 500a -
serait une paire de mouvements destinés à une sonate en sol majeur jamais
complétée.
Bonne écoute
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